News : après le Comte, les Rois!

Le comte de Monte-Cristo » : les raisons d'un succès

Le Comte de Monte-Cristo aura été une excellente surprise à la fois pour le box-office français avec ses 9,3 millions d’entrées, mais aussi d’un point de vue artistique, avec son épopée romanesque et épique qui ne souffrait d’aucun temps mort malgré une durée proche des 3 heures! Après l’insipide Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan et sa suite Les Trois Mousquetaires : Milady, Le Comte de Monte-Cristo a réussi à rassembler les spectateurs de manière quasi-unanime, et ce succès, on le doit aux 2 co-scénaristes et co-réalisateurs Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte.

Profil d'artiste - Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte - Théâtre Duceppe

Si on pensait que le Dumas-Verse était bel et bien lancé, avec comme prochain projet l’adaptation du Vingt Ans Après d’Alexandre Dumas et Auguste Maquet, qui revenait sur les célèbres mousquetaires 2 décennies après les événements du premier roman, les producteurs ont décidé d’aller dans une direction différente avec un projet très ambitieux, à savoir l’adaptation des Rois Maudits de Maurice Druon (qui a été aidé par plusieurs collaborateurs pour la rédaction). Il s’agit d’une épopée romanesque très dense puisqu’elle se divise en 7 volumes, parus entre 1955 et 1977! Le récit nous plonge dans la France du XIVème siècle, avec pour point de départ la légende selon laquelle le dernier grand maître des Templiers aurait jeté une malédiction sur 13 générations de rois, au moment où il était amené sur le bûcher…

Maurice Druon – Les rois maudits I – Et si on bouquinait un peu ?

Nous sommes en 1314, avec Philippe le Bel au pouvoir, et les 7 volumes vont se concentrer sur les rivalités pour l’accession au trône, les intrigues amoureuses et les guerres, comme la Guerre de Cent Ans. Avec un tel résumé, on sentirait presque une légère odeur de Game of Thrones… Et ce ne serait pas déplacé, puisque George R.R. Martin a expliqué que ces Rois Maudits avait été une grande source d’inspiration pour son Trône de Fer (le 1er livre des Rois Maudits se nomme d’ailleurs Le Roi de Fer), et avec des titres comme La Reine Etranglée, Les Poisons de la Couronne, La Loi des Mâles, La Louve de France, Le Lis et le Lion et Quand un Roi perd la France, on peut effectivement sentir une filiation avec les maisons de Game of Thrones. George R.R.Martin disait d’ailleurs: « Les Capétiens et les Plantagenêts n’ont rien à envier aux Stark et aux Lannister ».

Nous sommes donc face à un projet ambitieux qui paraît très crédible au vu du succès récent du Comte de Monte-Cristo, et qui pourrait poursuivre cette résurgence du film historique qualitatif. Les auteurs comptent bien respecter chaque volume de cette oeuvre colossale, puisqu’ils les adapteront en 7 films !!! Nous sommes encore loin de pouvoir admirer le premier, puisque le coup de manivelle initial n’est pas prévu avant 2026, mais cela laisse une belle amplitude à l’écriture du scénario, et je suivrai de près l’évolution de ce projet pharaonique!

Ce que « Game of Thrones » doit aux « Rois maudits »

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Kraven the Hunter (J.C. Chandor, 2024)

Kraven the Hunter, premier trailer et une affiche torride

Si Sony respecte bien sa parole, Kraven the Hunter serait le dernier film de leur univers super-héroïque sans Spider-Man. Constitué de 6 films, il aura été une source impressionnante d’échecs tant artistiques que financiers, avec pour seule anomalie la saga Venom qui parvenait tout de même à alimenter les caisses. On aura donc eu Venom, Venom : Let There be Carnage, Morbius, Madame Web, Venom : The Last Dance et Kraven the Hunter. J’aurai donc apprécié le tout 1er film, et le tout dernier!

Que vaut « Kraven the Hunter », l'ultime film du « Sony's Spider-Man Universe » ? - Le Parisien

On a souvent vu des metteurs en scène et des scénaristes se fourvoyer dans des projets très périlleux, et sur ce projet consacré à Sergei Kravinoff, on a quand même 2 artistes relativement solides, à savoir le scénariste Richard Wenk et le réal J.C. Chandor. Wenk a travaillé sur Expendables 2 – Unité Spéciale, Equalizer, Jack Reacher : Never Go Back ou encore Equalizer 2 et Equalizer 3. Autant dire un spécialiste du film d’action qualitatif, ce qui était plutôt de bon augure pour cette chasse. J.C. Chandor quant à lui, a mis en scène All is Lost et Triple Frontière, et on sent que le courant pourrait bien passer avec Wenk au vu de leurs travaux respectifs. Mais il ne faut pas oublier les autres scénaristes du film, à savoir Art Marcum qui a notamment travaillé sur Iron Man, Punisher : Zone de Guerre et Uncharted, et Matt Holloway qui travaille en binôme avec Marcum.

Notre critique ciné du film "Kraven the hunter" : sur la piste du chasseur

On a donc un quatuor qui s’y connaît dans le domaine et qui va nous livrer une oeuvre bien plus significative que ne l’étaient les insipides 2 derniers Venom, Morbius et Madame Web. On sent d’entrée de jeu qu’il y a une réelle volonté de proposer une adaptation certes risquée du personnage, mais qui a au moins l’avantage de le respecter contrairement aux dernières bouses… La partie risquée, c’était de centrer le film sur Kravinoff sans lui placer en face sa nemesis qu’est Spider-Man. Le parti-pris de Sony avec les droits du personnage a fait beaucoup de mal à leur univers, mais JC. Chandor et son équipe en profitent pour creuser l’histoire et la légende de Kraven, en prenant notamment le temps de sillonner son passé et ses relations avec son frère et son père. Ce film peut surprendre par son approche qui n’est pas faite pour le tout-action, mais qui va aussi s’intéresser à la partie dramatique et sombre de ces relations familiales. Russell Crowe a bien plus de prestance avec ce personnage détestable qu’il n’en avait en Zeus dans Thor : Love and ThunderNikolai Kravinoff va avoir un impact fondamental sur l’existence de ses  fils, et on suit avec intérêt cet héritage familial et ses conséquences. Les acteurs Levi Miller et Billy Barratt s’avèrent d’ailleurs très crédibles dans la version jeune de Sergei et Dmitri Kravinoff.

Kraven The Hunter (2024) Review

Aaron Taylor-Johnson se glisse parfaitement bien dans la peau de Kraven, avec une vision sérieuse très crédible du personnage, seulement ponctuée de quelques notes d’humour qui fonctionnent du coup car elles n’interviennent pas à chaque instant. Il s’est sculpté un physique impressionnant et alors que j’avais toujours une crainte de voir cet énième personnage sacrifié sur l’autel Sony comme tant d’autres, j’ai été très agréablement surpris par la qualité et la tenue de ce Kraven. J’avais peur que les modifications apportées à sa genèse soient totalement débiles, mais elles permettent de légitimer sa vision plus respectable du règne animal que son alter-ego issu des comics. On assiste donc à quelques séquences écolo qui s’avèrent bien saignantes et impactantes pour le coup, et ça fait du bien d’avoir une vision moins abêtissante de ce combat.

Photo de Alessandro Nivola - Kraven The Hunter : Photo Alessandro Nivola - Photo 0 sur 59 - AlloCiné

On a des personnages vraiment intéressants qui gravitent dans le sillage de Kraven, et celui d’Aleksei Sytsevich a de quoi surprendre. De prime abord, j’avais peur d’un énième vilain de 3ème zone juste lunatique, mais son écriture s’avère bien plus judicieuse que ce qu’on pouvait penser au départ, et il faut dire qu’Alessandro Nivola le gère efficacement. Ariane DeBose campe un personnage féminin qui échappe au simple rôle de love interest, et s’avère essentielle dans l’existence de Sergei. Je n’ai pas du tout reconnu Fred Hechinger que j’ai vu la semaine dernière dans Gladiator II, mais il a ici un rôle moins détestable ^^ Il joue Dmitri, le jeune frère de Sergei, et son évolution est elle aussi plutôt intéressante. Christopher Abbott joue un autre personnage intéressant que j’avais du mal à resituer dans les comics, mais qui existe bien également.

Ariana DeBose wants 'Kraven the Hunter' viewers to rethink the supervillain

La séquence d’ouverture nous démontre que l’on peut mettre sur pied quelque chose de réussi sans avoir besoin d’une débauche d’effets spéciaux, et l’approche furtive et athlétique du personnage donne un certain relief au film. On a droit à des séquences d’action qui ne sacrifient pas au spectaculaire, mais qui malgré les capacités de Kraven, penchent tout de même vers un certain réalisme, et ça fait du bien d’avoir ce regard-là de la part de J.C. Chandor. Que ce soit avec l’utilisation de techniques proches du Parkour ou une approche parfois étonnante de l’infiltration, c’est clairement ce réalisme qui solidifie le projet et permet de faire passer les séquences un peu plus excentriques, comme une avec ce bon vieux Sytsevich! Du coup, même si c’est un peu abusé, on prend un certain plaisir à la regarder au vu du temps qui a été pris précédemment pour poser le personnage.

Kraven the Hunter : une bande-annonce sanglante pour le nouveau super-héros Marvel | Premiere.fr

Kraven the Hunter constitue une dernière pierre à cet édifice désastreux qu’aura été ce Sony’s Spider-Man Universe, mais une pierre bien plus qualitative avec un vrai propos traité intelligemment (l’écologie et le braconnage particulièrement), et une vision mystique qui ne se perd pas en psychédélisme mais qui reste très crédible. Une très bonne surprise selon moi, et j’espère que malgré tout, on aura une suite pour Kraven et certains personnages de ce film!

Kraven the Hunter Trailer: Aaron Taylor-Johnson Stars in Spider-Man Spinoff

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News : Kraven the Loser

Kraven the Hunter' Review: Craven? No, but It All Feels Derivative

Kraven the Hunter sonnera le glas de l’univers cinématographique Marvel made by Sony, et il le fera de manière totalement insignifiante… Avec une recette de 11 millions de dollars sur le territoire US et 15 millions à l’international, on est proche du néant pour ce film qui aura coûté 110 millions hors frais de promotion. Même Madame Web avait fait mieux en allant chercher 15,3 millions aux USA… Le film peut se vanter d’avoir fait mieux que Punisher : Zone de Guerre et ses 4,3 millions ou Howard… Une Nouvelle Race de Héros et ses 5,1 millions…

En cumulant donc 26 millions de dollars dans le monde, le film de J.C. Chandor nous confirme le manque d’intérêt total des spectateurs pour l’ensemble des films Marvel chez Sony, excepté l’anomalie Venom. En soi, c’est tout de même assez triste, car le metteur en scène du très bon All is Lost méritait certainement mieux…

Sony's Kraven the Hunter Movie Gets Delayed Yet Again

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News : Marvel, Evil Dead et Spidey

Chris Evans en Captain Hydra dans Avengers: Doomsday ? On vous explique  tout - Superpouvoir.com

Pas mal de news intéressantes ces derniers jours, et on va commencer par la suite de la saga Evil Dead, qui reviendra en 2026. J’avais déjà évoqué les circonstances ayant permis l’émergence de cette suite ici, et le réal français Sébastien Vaniček a travaillé sur l’écriture de cet Evil Dead Burn avec son co-scénariste Florent Bernard, soit la même équipe que pour l’excellent Vermines sorti pour les fêtes fin d’année dernière! Florent Bernard, alias Flober à l’époque de Golden Moustache, a écrit, monté et réalisé plusieurs épisodes de Golden Moustache donc, mais a aussi travaillé sur Bloqués et il a également co-écrit La Flamme. Un mec aussi drôle est donc également capable de nous faire bien flipper avec Vermines, on attendra donc cet Evil Dead Burn avec impatience, et avec le savoir-faire de Vaniček, on pourrait bien être très surpris par la qualité définitive du film!

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On commence à en savoir davantage sur le casting d’Avengers : Doomsday, avec bien évidemment ce bon vieux Robert Downey Jr. en Docteur Fatalis, mais on aura également droit à d’autres retours : Anthony Mackie, l’actuel Captain America, sera logiquement présent pour la grosse bataille après Captain America : Brave New World, et Benedict Cumberbatch renfilera la cape de Docteur Strange pour les besoins du film. Mais la plus grosse annonce récente est celle venant confirmer le retour de Chris Evans! L’ancien Captain America sera donc de la partie, bien que son rôle soit pour le moment inconnu. Perso, je verrai bien la version Hydra de Captain America, ce serait franchement intéressant!

Chris Evans en Captain Hydra dans Avengers: Doomsday ? On vous explique  tout - Superpouvoir.com

Et sinon, Sony Pictures semble avoir enfin compris que leur univers de Spider-Man sans Spider-Man est un désastre absolu, et ils ont annoncé que Kraven the Hunter serait le dernier film de cet univers! Enfin, a-t-on envie de s’exclamer, car mis à part le premier Venom (pour moi seulement ^^), tout le reste est à jeter, même si j’avais encore un minimum d’espoir pour Kraven the Hunter avec la présence de J.C. Chandor à la réal. Mais les premiers avis semblent catastrophiques… Sony va donc se consacrer uniquement sur ses franchises avec du Spidey dedans, à savoir les animés avec Miles Morales, Spider-Noir et la suite des aventures de Peter Parker au cinéma. A savoir ce qui apparaît comme le plus rentable après les derniers échecs essuyés…

Sony en aurait fini avec son Spider-Man Universe après des prévisions pour  Kraven the Hunter pire que Madame Web

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Cat’s Eyes saison 1 (2024)

Cat's Eyes » : que valent les premiers épisodes de la série événement de TF1  ?

Les plus anciens se souviennent avec nostalgie de la série d’animation japonaise Signé Cat’s Eyes diffusée entre 1983 et 1985, et TF1 signe aujourd’hui une adaptation live en mode délocalisé, puisque les 3 frangines Chamade sont cette fois-ci françaises et vivent à Paris! Il ne s’agit pas de la 1ère adaptation live action puisque dès 1988, un téléfilm japonais intitulé Cat’s Eye a vu le jour, et un film toujours nommé Cat’s Eye a été produit en 1997, toujours du côté du Japon.

Signé Cat's Eyes (Série) | TF1+

Le fait d’adapter ce manga en lui ôtant ses origines nippones avait de quoi surprendre, et je m’attendais honnêtement à un ratage intégral. Je ne comprenais pas l’intérêt de digérer ce récit en mode frenchie, et au vu de l’affiche franchement dégueulasse, je n’y voyais qu’un concept purement mercantile. Mais si on a d’excellentes raisons d’être très méfiant au vu des productions souvent hasardeuses issues de la télévision ou du cinéma, je me suis vraiment bien fait avoir avec cette version surprenante et déroutante made in France!

Cat's Eyes (TF1) : ce point commun inattendu de la série à succès avec le  film Le Comte de Monte-Cristo - Cosmopolitan.fr

On peut se demander si le créateur du show a été uniquement sélectionné à cause de son nom, mais en tout cas, ce projet signé Michel Catz s’avère bien plus agréable à regarder que ce à quoi je m’attendais. Je reviens une fois encore sur cette affiche franchement râtée, car elle cache un potentiel inattendu dans cette histoire des  frangines Chamade que sont Alex, Sylia et Tamara. Ce qui ressort de prime abord avec cette séquence de la Tour Eiffel du 1er épisode, c’est une certaine décomplexion dans le traitement et une belle fluidité dans le récit, qui sans être incroyable parvient tout de même à bien nous accrocher, et c’est déjà une belle surprise. Le fait de choisir un réal qui gère la totalité des 8 épisodes est un très bon choix, et Alexandre Laurent s’avère plutôt efficace en parvenant à insuffler un rythme soutenu à des séquences qui auraient pu tomber à plat. Il n’évite malheureusement pas certaines baisses de rythme, avec notamment un épisode final en-deça de ce qu’il proposait jusqu’alors. Mais dans sa globalité, Cat’s Eyes s’avère bien plus agréable que ce que l’on était en droit d’espérer, et la façon dont on s’introduit habilement dans le Louvres, à la Tour Eiffel ou dans d’autres lieux parisiens donne envie de poursuivre l’aventure.

Cat's Eyes (TF1) : Camille Lou raconte les énormes difficultés du tournage,  "La santé en prend un coup" (EXCLU) | Télé 7 Jours

Il faut dire que l’alchimie entre les  actrices se ressent pleinement, et Camille Lou, Constance Labbé et Claire Romain parviennent à offrir à chacune des frangines une vraie personnalité tout en ayant une cohésion essentielle à la réussite de leur mission. On sent que les actrices ont pris du plaisir à tourner ensemble et cet aspect ludique se ressent dans l’évolution de la série, qui bien qu’elle possède des enjeux émotionnels, parvient à ne pas non plus trop se prendre au sérieux. Camille Lou est Tamara, la plus mystérieuse et tourmentée, Constance Labbé joue Sylia avec un mélange de dureté et de fragilité qu’elle gère vraiment bien, et Claire Romain est impeccable dans le rôle de la rebelle et impétueuse Alex. Les  personnalités se complètent très bien et vont leur permettre de poursuivre leur mission sur fond de vols de tableaux et de mystère familial.

La costumière de Cat's Eyes (TF1) nous révèle ses secrets - Numerama

Elodie Fontan hérite clairement du personnage le plus barré de la série, Prudence, une sorte d’Atomic Blonde à la fois déjantée et flippante. Il s’agit du personnage le plus borderline mais qui va apporter un grain de folie assez intéressant et une touche proche des animés japonais. Mis à part Prudence, il est vrai que l’aspect nippon est totalement évincé, mais ce qui pourrait être une trahison fait en fait office de relecture plutôt sincère et d’une adaptation réussie. Les acrobates japonaises du dessin animé se transforment en sportives françaises, et l’incorporation du Parkour pour Alex paraît être une évidence pour une adaptation française. Du coup, les balades sur les toits parisiens paraissent nettement plus crédibles et l’éloignement avec leurs homologues japonaises ne s’avère finalement pas gênant. Maintenant, ce serait bien que pour la suite, le Parkour prenne vraiment une place plus importante, car c’est quand même un peu léger à ce niveau-là sur cette saison 1.

Cat's Eyes (Série) | TF1+

Mohamed Belkir, alias MB14, joue Quentin, l’éternel amoureux de Tamara, et si son personnage est l’un des ressorts comiques majeurs de la série, il s’avère plutôt convaincant et sa relation avec Tamara fonctionne bien. Mais la relation la plus touchante s’avère être celle de Sylia et Abel, joué par Simon Ehrlacher, les  acteurs nous gratifiant de moments qui fonctionnent vraiment bien  émotionnellement. On croit à leur histoire et à leurs difficultés, et ils apportent une belle caution à la série. Le triangle amoureux avec Gwen (Cindy Bruna) fonctionne lui aussi très bien avec Quentin et Tamara, et on se rend compte que Cats’Eyes parvient à nous intéresser autant à l’aspect ludique de ses chasses au trésor qu’aux histoires d’amour de ses protagonistes. Et on n’oublie pas Alex qui se débat pour que sa Lili reste avec elle. Même si on sent une écriture plus convenue pour leur couple, certains moments fonctionnent plutôt bien.

Cat's Eyes, Heinz S01E08 sur TF1 : résumé et diffusions

Cat’s Eyes va nous faire visiter Paris à sa manière, et Alexandre Laurent nous livre des séquences plutôt enlevées et filmées avec une certaine grâce, ce qui permet d’aller au-delà de la simple carte postale de la Ville Lumière. Il y a une beauté dans la photographie des scènes et on sent une volonté de sublimer les lieux, ce qui permet de plonger avec plaisir dans ces aventures féminines. La conception des phases d’infiltration, la manière de récupérer des tableaux et les course-poursuite donnent une certaine vivacité à ce show français, qui est capable d’aller au bout de ses idées justement parce qu’il sait être assez ludique pour surprendre lorsqu’il invoque une tonalité plus sérieuse. On appréciera la présence de Carole Bouquet, et on se posera par contre la question de l’utilité de ce Professeur Xavier du pauvre, personnage sans relief incarné par un Guillaume de Tonquédec qui en fait des caisses… La série n’est certes pas parfaite, mais n’avait pas pour ambition de l’être, et il en ressort du coup une belle énergie et une certaine sincérité qui font plaisir à voir. Elle est bien sûr perfectible, et j’attends avec curiosité une éventuelle saison 2, qui n’est pas encore déterminée. Et petite mention à l’excellente reprise du générique initial par Anne Sila, qui selon les épisodes assure même des variations bienvenues sur le thème classique. Franchement classe!

Cat's Eyes : Coup de théâtre pour Camille Lou et Constance Labbé sur TF1 |  Toutelatele

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