Le clip de la semaine : Closet Space

Après Lights out et Coffer, voici un autre court métrage signé David F. Sandberg, qui fait encore une fois preuve d’une belle inventivité. Le metteur en scène de Dans le Noir laisse comme d’habitude le premier rôle à sa femme Lotta Losten, et s’amuse même à jouer dans ce Closet Space qui s’apparente à un épisode de La Quatrième Dimension.

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire

Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

Carpenter-Cameron, même combat? On se souvient du Halloween sorti il y a juste 1 an, qui promettait un retour en grâce de la figure emblématique de Michael Myers, grâce au retour du maître John Carpenter à la production, et des acteurs Jamie Lee Curtis et Nick Castle dans leurs rôles cultes. Le film faisait table rase de toutes les suites et reboots, et se plaçait comme une séquelle de La Nuit des Masques, tout simplement. Et on se rappelle le désastre qu’à été le film de David Gordon Green

Pour ce Terminator : Dark Fate, la proposition est sensiblement la même. James Cameron revient à la production (+ un crédit à l’écriture), Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger reviennent devant la caméra, et on choisit Tim Miller, qui était excellent sur Deadpool, pour emballer le tout. Ce Terminator 6 ne s’embarrasse pas du passé lui non plus, éjectant toutes les suites à partir du 3. Il se place donc comme le 3ème film de la série, ne gardant que les monumentaux Terminator et Terminator – le Jugement Dernier. Un superbe argument sur le papier, mais quand on veut faire oublier des suites décevantes, il faut au moins éviter de se retrouver au même niveau…

Ce Dark Fate fait illusion un moment, sans être particulièrement brillant, mais il pique légèrement la curiosité. L’aspect visuel modernisé des arrivées du futur, le côté girly que prend la franchise, pourquoi pas. L’humaine améliorée Grace ne peut pas faire oublier Kyle Reese ou le T-800, mais si on est tolérant, on a quand même envie de voir où ça va mener. Et l’apparition de Gabriel Luna en Rev-9, sans être dingue elle non plus, donne envie de voir la suite. Dès le départ, on sent que le film ne va pas transcender la mythologie, mais on lui demande au moins d’être respectueux du travail de ses aînés. Tim Miller aime toujours les autoroutes (c’était le problème selon Ryan Reynolds…), et nous gratifie d’une séquence plutôt sympa en mode poursuite et destruction, et l’apparition de Sarah Connor fait un petit quelque chose. Ca remue la fibre nostalgique, et ça fait vraiment plaisir de revoir ce personnage disparu depuis 28 ans!!!

Mais on sent que les scénaristes sont rapidement paumés, et qu’ils ne savent pas trop comment manipuler ces vieux jouets qu’on leur a mis dans les mains… Les films Marvel fonctionnent du feu de Dieu? Alors on va offrir quelques dialogues rigolos à cette bad-ass de Sarah, ça plaira certainement au public! On assiste donc à quelques punchlines qui tapent complètement à côté, et on se dit que l’équilibre précaire du bordel risque de voler en éclat dans pas longtemps. Mais on poursuit néanmoins, avec un Terminator Rev-9 qui cristallise la suprématie du mâle dominant hollywoodien face à 3 femmes qui elles sont plutôt emblématiques du #meToo qui est actuellement en train de renverser la tendance dans l’industrie. Un mouvement qui est en soi une excellente chose, mais qui a son lot de dérives, comme on peut le voir tristement dans ce film. Le Rev-9 avec ses lames phalliques cherchant à tout prix à mettre la main sur la jeune fille apeurée, protégée par 2 femmes aux caractères bien trempés, c’est à peine allégorique. Pour le principe, pourquoi pas, mais ne gâchez pas un Terminator pour ce genre de message… Parce qu’au final, ça édulcore totalement la portée du rôle de Linda Hamilton, qui était tellement plus géniale dans T2, et qui offrait alors un personnage qui avait tout pour renverser la soi-disant supériorité masculine!!!

Mais le pire est à venir, et on y arrive… L’argument de vente de ce Terminator : Dark Fate repose sur le retour d’Arnold Schwarzenegger, car après tout, il est le Terminator originel, et que ça constituera un superbe atout marketing. Quand on est à la simple recherche de billets verts, il faut rapatrier le T-800! Alors je vous ferai grâce de l’histoire juste hallucinante qui permet le retour de Gouvernator, parce que c’est là que j’ai vraiment commencé à vriller… Je vous laisserai découvrir cela par vous-même si vous le souhaitez, mais sachez que j’ai rarement vu des scénaristes prendre autant les spectateurs pour des boeufs, et pourtant, je suis assez tolérant… C’est juste complètement débile et totalement irrespectueux pour la mythologie, et pour les fans de la saga. Et voilà qu’on rajoute encore de l’humour totalement à côté de la plaque… C’est donc à partir de l’apparition de Schwarzy que tout est vraiment parti en couilles, et qu’on se rend compte que les auteurs n’avaient finalement strictement rien à raconter.

On va donc péniblement se taper les séquences d’action suivantes, sans le moindre impact émotionnel et avec un détachement assez ahurissant, que j’avais déjà ressenti cette année dans un autre film, X-Men : Dark Phoenix. Je songe à arrêter les films avec « dark » dans le titre du coup… Gabriel Luna, qui était excellent dans le rôle de Ghost Rider chez Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D., fait ce qu’il peut avec ce rôle d’antagoniste sans relief, et ne parvient à aucun moment à égaler la prestation géniale de Robert Patrick en T-1000!!! Même visuellement, les effets spéciaux de l’époque ont encore plus d’impact que ceux d’aujourd’hui… A intervalles réguliers, on a des petits rappels de ce dont Cameron a été capable il y a 28 ans, en nous livrant un Terminator – le Jugement Dernier tellement plus abouti que cette pénible séquelle… Il y a des explosions, des combats face à un robot encore plus puissant que dans les opus précédents, et pourtant, la perfection de la mise en scène de Cameron enterre totalement les films les plus récents. Ce Terminator : Dark Fate nous promettait de faire renaître la franchise de ses cendres, elle ne fait que l’étouffer encore davantage sous ses braises. Maintenant, on va prier pour que les producteurs se réveillent un jour en voyant tout le mal qu’ils infligent à une saga qui au final ne tient qu’à 2 seuls films…

Fade, sans aucun relief, sans aucune motivation artistique, avec des aberrations scénaristiques à pleurer, Terminator : Dark Fate est un produit de plus misant sur la nostalgie des fans, à l’instar d’un Halloween ou d’un The Predator, et c’est vraiment triste de voir à quel point ces mythologies sont dénaturées par les décisionnaires hollywoodiens…

Publié dans 2010's, Cinéma | Laisser un commentaire

Signes (M. Night Shyamalan, 2002)

En 2002, M. Night Shyamalan était encore en odeur de sainteté à Hollywood, jeune metteur en scène prodige sortant de Sixième Sens et Incassable. Il convoque Mel Gibson et Joaquin Phoenix pour un thriller surnaturel bien stressant, et qui n’est pas sans rappeler quelques productions Amblin au passage! Shyamalan est un fan du réalisateur d’E.T., l’Extra-Terrestre, et décline une mise en scène qui renvoie assez régulièrement à Steven Spielberg. Le jeu des cadrages qui replacent les personnages dans leur environnement en faisant bien comprendre qu’ils en sont dépendants, les travellings qui appuient cette inter-dépendance, il y a vraiment quelque chose de Spielberg dans la narration de Shyamalan, bien que ce dernier n’hésite pas à appuyer l’accent horrifique.

Signes pourrait se voir comme un pendant inquiétant d’E.T., l’Extra-Terrestre, et l’aspect film familial cher à Spielberg est ici teinté d’une certaine noirceur. Shyamalan va jouer intelligemment avec ce mélange de sensations, pour nous livrer un film axé davantage sur le suspense que sur la démonstration. Tiens, cette économie de moyens rappelle un certain Les Dents de la Mer… Steven Spielberg avait fait frémir les spectateurs à l’époque en 1975, en jouant davantage sur le suspense que sur la surenchère. M. Night Shyamalan va oeuvrer sur le même terrain, en dévoilant très peu la nature de la menace, et en mettant l’accent sur sa présence diffuse et inquiétante! Un procédé qui fonctionne toujours très bien lorsqu’il est entre les mains d’un très bon cinéaste, et c’est encore le cas à l’époque de Signes.

On sent toutefois que la précision n’est plus la même que pour son chef-d’oeuvre Incassable, et qu’il y a parfois des plans inutiles ou moins travaillés, là où chacun avait son utilité et offrait un impact dans son film précédent. Mais Shyamalan va se faire plaisir et va nous faire frissonner à l’ancienne, en filmant ces champs dans lesquels le vent bruisse, et où quelque chose semble tapi sous les épis… Vincenzo Natali gère lui aussi très bien ce procédé visant à donner une consistance inquiétante à la nature, comme on a pu s’en apercevoir avec le très bon Dans les hautes Herbes! Shyamalan sait comment impacter le spectateur au maximum, et il va entraîner Mel Gibson et Joaquin Phoenix dans ces champs en les faisant flipper de plus en plus, et nous aussi par la même occasion!

Mel Gibson s’avère très bon dans le rôle de cet ancien pasteur esseulé, et à ses côtés, Joaquin Phoenix est très bon comme d’habitude, et les jeunes Rory Culkin et Abigail Breslin (le frère de Macaulay Culkin et la gamine de Bienvenue à Zombieland!) sont très crédibles dans le rôle des gamins, ce qui va encore une fois dans un sens très spielbergien, où la vision enfantine est souvent prédominante! Shyamalan va développer une très forte importance familiale, et on va être pris dans de vraies émotions au fur et à mesure de l’avancée du récit. Les relations entre les personnages sont très belles et très intenses, et nous mettent limite les larmes aux yeux par moment!

Shyamalan va traiter la thématique de la religion et de la foi, et va en proposer un traitement intéressant, amené par des dialogues semi-philosophiques qui font sens au vu des événements en train de se dérouler. Il va également traiter du prisme de la télévision, avec les dérives qu’elle entraîne et la déformation qu’elle peut engendrer au niveau de l’information. Et ce qui est impressionnant, c’est qu’il va même utiliser ce prisme pour filmer la nature de la menace! La surface réfléchissante de l’écran est un beau miroir de nos peurs profondes, et ça ne déplairait pas aux créateurs de Black Mirror, non? ^^ Shyamalan va jouer avec le spectateur, en lui bouchant la vision à certains moments, comme lorsque Gibson et Phoenix sont en train de clouer des planches. Ca renvoie au vieux procédé de 3D à l’époque, qui jouait directement avec le spectateur, comme c’était le cas dans Meurtres en 3 Dimensions! ^^

Signes est un film qui fonctionne toujours près de 20 ans après, et qui nous enlace agréablement dans une atmosphère inquiétante, et on se plaît à arpenter ses immenses champs et les couloirs de cette vieille maison perdue!

Publié dans 2000's, Cinéma | Laisser un commentaire

X-Men 9 : La Séparation (I)

Ce numéro fait suite à la saga Extermination présentée dans X-Men 8, et va s’intéresser aux répercussions des tragiques événements du mois dernier. L’un des impacts majeurs de cette saga est sans conteste la mort (encore?) de Cable! Le mutant venu du futur s’est sacrifié pour les siens, et chaque survivant va devoir faire son deuil et poursuivre sa vie avec cette lourde absence. On commence par Une Histoire de Hope Summers et Jean Grey, qui va s’intéresser à la relation entre ces 2 femmes liées à Nathan. Hope a été élevée par ce père de substitution et a traversé les époques pour passer d’enfant apeurée à femme guerrière. Jean Grey a élevé Cable dans le futur jusqu’à ses 12 ans, avec l’aide de Scott Summers alias Cyclope. Cable est le fils de Cyclope et de Madelyne Pryor, un clone de Jean Grey. Du coup, la relation entre les 2 femmes est celle d’une petite-fille et de sa grand-mère, même si elles n’ont pas une si grande différence d’âge. C’est compliqué chez les X-Men hein? ^^ Zac Thompson et Lonnie Nadler développent une trame intimiste plutôt réussie, parée d’un soupçon d’action grâce à ce bon vieux Deadpool! L’ensemble est franchement plaisant et prouve encore une fois que la mythologie X a encore de quoi être développée!

On poursuit avec Une Histoire de Cyclope et Corsaire, narrée par nul autre que le légendaire Chris Claremont !!! Dans la lignée de l’épisode précédent, on va s’intéresser principalement aux relations familiales, et celles présentées ici sont délicates. On se retrouve en plein passé, alors que Cable n’est encore qu’un nourrisson, et qu’il est élevé par Cyclope et Madelyne Pryor. La relation du couple est tendue, et celle entre Cyclope et son père Corsaire également… Il y a de vraies émotions qui jaillissent de cet épisode, et Chris Claremont prouve encore une fois son talent de conteur du haut de ses 68 ans! 🙂

On passe ensuite aux 2 premiers épisodes de La Séparation, rédigés par Ed Brisson, Matthew Rosenberg et Kelly Thompson, rien que ça! Des événements étranges se déroulent à travers le monde, et les X-Men tentent d’en déterminer l’origine. Kitty Pryde mène son équipe, tandis que Jean Grey en gère une autre. Jamie Madrox, alias l’Homme-Multiple, est sur le point de faire déraper une manifestation politique, alors que les tensions anti-mutantes sont déjà bien exacerbées. Les 3 scénaristes nous livrent un récit prenant, s’articulant autour de thèmes classiques depuis la création des X-Men, mais toujours aussi pertinents. Et Mahmud Asrar et R.B. Silva délivrent de très belles planches!

Ce que nous réserve l’Avenir : une Histoire de Bishop se focalise sur le mutant du futur (lui aussi!) dans une veine légèrement policière, et Jean Grey a quant à elle droit à une autre histoire qui la voit rencontrer une mystérieuse vieille femme. Pendant ce temps, Armor et Anole visitent les égouts new-yorkais pour traquer un mystérieux ennemi, en se disant qu’ils ne sont vraiment pas considérés par leurs profs X-Men! Les 3 histoires se rejoignent dans un épilogue durant lequel les événements mondiaux se précipitent. Les multiples menaces semblent liées à Jamie Madrox, mais un individu va se présenter au Manoir X… Ce sont encore Rosenberg, Thompson et Brisson qui se partagent les chapitres, et c’est finalement assez plaisant à suivre, avec cette multitude de personnages bien utilisés comme Tornade, le Fauve, Pixie, Vega, Diablo, Polaris etc…

Publié dans Deadpool | Laisser un commentaire

Les news de la semaine : Les calculs sont bons Kevin!

Kevin Feige a dédié sa vie aux super-héros, et ils le lui rendent bien! Après ses études, il fut embauché par la Fox, où Lauren Schuler Donner lui confia un rôle dans la production du X-Men de Bryan Singer. La même année, Marvel Studios choisit de le prendre comme numéro 2, car il a la volonté de créer son propre univers super-héroïque en utilisant les personnages disponibles de la Maison des Idées. Le premier Iron Man représente en 2008 un vrai défi, celui de mettre en marche le fameux MCU, et le succès du film permet alors de lancer l’impitoyable machine!!! De 2008 à 2019, Kevin Feige a géré les productions de 23 films, qui ont généré une recette totale de plus de 20 milliards de dollars!!!

Aujourd’hui, l’homme à la tête du Marvel Cinematic Universe va aller bien au-delà, puisqu’il vient d’être nommé directeur créatif de l’ensemble des propriétés Marvel, à savoir les films, les séries, les comics et les jeux vidéos !!! Les capacités de l’homme à la casquette ont été largement prouvées en 10 ans, et il est donc placé à la tête d’un gigantesque empire, qu’il pourra gérer comme bon lui semble. Cette annonce est énorme, mais il faut toutefois nuancer son impact, là où certains y voient une sorte de despotisme à la Docteur Fatalis! ^^ Les personnes en place dans les différents domaines ne bougeront pas, et Feige fera office de big boss chargé de superviser l’ensemble. Il sera toujours sous les ordres d’Alan Horn et Alan Bergman, les PDG de Disney. Le président de Marvel Entertainment, la branche comics, reste Dan Buckley, avec Isaac Perlmutter en tant que CEO, et Jeph Loeb continue de superviser les adaptations via Marvel Television.

L’expansion est en marche, et cette nomination peut se voir comme une sorte de lissage de tous les univers, ou comme une volonté de cohérence d’un super-ensemble. L’impact culturel de Marvel est indéniable, et il y a certainement une volonté de profiter du savoir-faire de Feige sur la totalité des propriétés de la marque. Maintenant, il ne faudrait juste pas que les comics ne deviennent une extension des films… On comptera sur l’intelligence de Feige pour ne pas réduire le matériau de base à ce simple statut, mais au contraire d’enrichir l’ensemble sans forcément vouloir tout connecter. Par contre, pour les séries, c’est une excellente nouvelle, car là nous pourrions enfin avoir de vraies connexions avec les films. Disney + n’est donc que le début de ce nouveau chapitre! 😉

 

Si Marvel n’a rien communiqué jusqu’à présent sur ses plans concernant les Mutants, un petit malin a fait monter la hype avec sa visite au siège de la société! Il s’agit bien évidemment de Ryan « Wade Wilson » Reynolds, qui a publié la photo suivante avec une légende appropriée : « Auditionné pour le rôle d’Anthony Stark. Je n’ai même pas été proche de l’avoir, mais le gentil homme au taser m’a escorté jusqu’en bas. » Juste de quoi faire monter la pression quant à la venue de Deadpool dans le MCU!!! Et comme Paul Wernick et Rhett Reese ont affirmé que Marvel tenait à garder l’esprit du dyptique Deadpool, on peut prudemment dire que le R-rated restera de rigueur et que Wade ne sera pas édulcoré! Wait and see… ^^

Publié dans Les news de la semaine | Laisser un commentaire