La prochaine Fois je viserai le Coeur (Cédric Anger, 2014)

Encore un film policier français, encore Guillaume Canet dans un premier rôle, encore une reconstitution d’un fait divers… De prime abord, on peut se dire qu’on va se retrouver devant un énième film glauque lent et ennuyeux… Et bien pas du tout, ce 3ème long métrage de Cédric Anger (après Le Tueur et L’Avocat, à croire qu’il se plaît dans ce registre) impressionne par la rigueur de son écriture et la maîtrise de sa mise en scène. Cédric Anger nous plonge dans un fait divers sordide qui a affolé la population de 1978 à 1979, celui d’un maniaque qui tue des jeunes filles, surnommé le Tueur de l’Oise. Ce meurtrier avait une particularité très singulière, puisque c’était également un gendarme! Du coup, il participait même aux enquête qui le concernait, sans que ses collègues le soupçonne!

Le personnage change de nom pour les besoins du film, et devient Franck Neuhart, tandis que la véritable identité du tueur est Alain Lamare. Il est incarné par un Guillaume Canet très inspiré, qui s’immerge corps et âme dans ce rôle difficile. De caractère solitaire et taciturne, Franck cache sous un calme apparent une nature agressive, qui le met souvent en situation de confrontation avec ses collègues ou son entourage. Mais ses pulsions sont tellement fortes qu’il a besoin de les assouvir pleinement par le meurtre.

Cédric Anger mène son film avec une précision redoutable, nous plongeant dans le quotidien sans espoir de ce jeune homme torturé. Il parvient à recréer une atmosphère 70’s extrêmement crédible, avec l’utilisation de véhicules, de tenues et de décoration typiques de cette période. On plonge dans le Nord de la France d’il y a 36-37 ans, pris dans une ambiance sombre et terne, et on va assister d’un côté à ces meurtres tragiques et d’un autre côté à cette enquête qui n’avance pas… On croirait vraiment que le film a été tourné à cette période, tant l’aspect polar glauque rejoint celui du cinéma de genre des années 70!

La caractérisation du personnage principal est celle d’un individu se détachant de plus en plus de sa nature humaine, se démarquant de ses concitoyens par une froide vision de ses actes cruels. Franck Neuhart est un tueur implacable qui, une fois lancé, ne revient jamais en arrière. Il accomplit ses meurtres avec une froide détermination, tout en se laissant submerger par ses pulsions. Les scènes de meurtre sont tragiques dans leur réalisme cru, et les victimes n’ont pas d’échappatoire face à ce tueur fou. Guillaume Canet incarne ce personnage déphasé avec beaucoup de conviction, et sa prestation glaciale impressionne.

Face à lui, la fragile Sophie apparaît comme une figure de rédemption possible, cette jeune femme discrète et belle tentant de lui donner son amour. Mais Franck reste engoncé dans sa carapace, gauche et acerbe, la traitant avec une distance qui tient du mépris. La jeune femme en souffre, et tente malgré tout de trouver une faille dans son coeur. La sublime Ana Girardot (fille d’Hippolyte Girardot, et n’ayant aucun lien avec Annie Girardot) joue cette jeune femme avec beaucoup de sensibilité, et apporte un contraste étonnant et que l’on espère salvateur face à l’intransigeance de Franck. Mais il a déjà sombré trop loin dans la psychose pour espérer pouvoir revenir à la surface…

La prochaine Fois je viserai le Coeur est d’une radicalité que l’on retrouve rarement dans le cinéma contemporain, et Cédric Anger utilise un langage cinématographique âpre et percutant. Son récit est sans espoir, et baigne dans une noirceur qui ne va que s’accentuer. Et lorsque l’étau va progressivement se resserrer autour de Franck, il va devoir user de stratagèmes de plus en plus délicats afin d’essayer de s’en sortir. On suit sa déchéance avec un mélange très bien dosé de tension et d’envie que tout cela s’arrête, la proximité avec le personnage apportant une tristesse pour le gâchis de son humanité. Mais face au sort qu’il réserve à ses victimes, même son aspect masochiste ne justifie en rien ses actes.

Cédric Anger réalise un film étonnant, très percutant et baignant dans une atmosphère véritablement délétère. Un vrai polar français des années 70, simplement sorti l’an dernier!

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Le clip de la semaine: Rockfish

Tim Miller n’a encore réalisé aucun long métrage, mais dire qu’il est dans mon collimateur est un euphémisme, puisqu’il est en pleine production de Deadpool! Je me suis donc penché sur ses travaux précédents, comme le court Aunt Luisa en 2002 co-réalisé avec Paul Taylor, qui n’a strictement aucun intérêt. Par contre, son second court nommé Rockfish (2003) possède une ambiance bien plus engageante, avec son trip SF qui se permet quelques belles références, tout en déroulant une histoire prenante! Enjoy! 😉

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Deadpool Hors Série 2: La Lune de Miel est finie

Les Deadpool Hors Série sont édités pour accélérer le rythme de parution, mais avec ce 2ème numéro, on s’aperçoit qu’ils sont également de qualité inférieure à la revue principale. Le numéro 1 proposait un petit assortiment fourre-tout, tandis que ce second numéro propose les épisodes 29 à 33 de la série régulière. Pourtant, la différence est de taille, et elle tient surtout à un critère: le dessin.

En effet, ces épisodes annexes à l’event Original Sin voient John Lucas, un inconnu total, illustrer les scripts de Gerry Duggan et Brian Posehn. Et les visages qu’il dessine sont franchement laids, à tel point qu’il arrive même à enlaidir Dazzler, qui ressemble davantage à une prostituée de bas étage qu’à une super-héroïne sexy!!! Avec un tel trait de crayon, on est donc nettement moins enclin à suivre les aventures de Wade que d’habitude… Et c’est bien dommage, car Duggan et Posehn ont trouvé un bon rythme et qu’ils exploitent le personnage avec efficacité!

Ce tie-in a Original Sin permet de découvrir enfin la fille de Wade, qu’il a eue suite à une liaison éclair avec Carmelita Camacho dans les années 70 (à découvrir dans cet excellent épisode dessiné par Scott Koblish qui utilise un magnifique style rétro!). Eleanor Camacho a été élevée par le frère du sadique Dr Butler, qui a durant des années effectué des prélèvements d’organes sur Deadpool sans qu’il le sache. Wade est bien décidé à remettre la main sur sa fille et à la mettre en sécurité. Mais c’est sans compter sur une bande de vampires et les troupes d’Ultimatum!

Les deux scénaristes nous ont concocté un cocktail savoureux à base d’action, d’humour et d’émotion, et c’est un vrai plaisir de découvrir de nouvelles facettes du personnage! Deadpool papa, c’est inédit et franchement intéressant, avec sa manière bien à lui d’assumer son nouveau rôle: « Je sais que tu dois avoir un million de questions, et j’essaierai de répondre à tout. – Tu es mon papa bizarre? Et ma mère… – Bon, on arrête les questions. »! On découvre également une vérité bien plus morbide sur le passé de Wade, qui sera développée par la suite… Duggan et Posehn n’ont pas peur d’innover avec Deadpool, et c’est tant mieux!

On retrouve avec plaisir Shiklah, la charmante et démoniaque épouse de Wade, qui se lance dans une extermination de vampires avec beaucoup d’entrain, surtout depuis qu’elle a lu Twilight! Une version du passé de Dazzler vient prêter main-forte au couple dans cette traque, en amenant une lumière léthale pour les hordes de Dracula! On retrouve également Preston dans son corps de robot, qui se la joue très Terminator, ou encore Adsit, qui est en fait une copie d’un personnage de la série télé 30 Rock, nommé… Scott Adsit!

Deadpool multiplie les bains de sang dans sa tentative de retrouver sa fille, et le résultat est sacrément gore! Mais le dessin de John Lucas est tellement moche… C’est vraiment dommage d’avoir appauvri ces épisodes de cette manière, car le scénario est lui plutôt bon. Pour le coup, ça se lit bien mais ça pique un peu les yeux… Mis à part pour les couvertures qui elles sont de qualité!

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Les news de la semaine: Hey, it’s Deadpool!

Ca y est, le tournage de Deadpool a commencé cette semaine!!! C’est l’occasion d’en découvrir un peu plus sur l’adaptation des aventure du mercenaire déjanté réalisée par Tim Miller et emmenée par Ryan « Wade Wilson » Reynolds! T. J. Miller révèle qu’il jouera bien la Fouine, le pote souffre-douleur fournisseur d’armes de Wade! Ce geek peureux est ce qui ressemble le plus à un ami pour ce ravagé de Wade, qui n’hésite jamais à le torturer quand l’envie lui en prend!

 

Le rôle de Morena Baccarin est lui aussi précisé, puisqu’elle incarnera une certaine Vanessa, qui n’est autre que Vanessa Carlyle alias Copycat! La mutante polymorphe (encore une après Mystique, et bleue également!) a une relation amoureuse plus que tumultueuse avec Wade, et elle oscille toujours entre une envie de partager sa vie et une envie de littéralement lui sortir les tripes! Avec l’officialisation de ces 2 personnages, on a le sentiment de vraiment revenir aux sources de l’anti-héros créé par Rob Liefeld et Fabian Nicieza, et ça c’est de très bon augure! J’espère que sa coloc/prisonnière aveugle Blind Al sera elle aussi de la partie!!!

 

Ultron étant le bad guy de service du prochain épisode des Avengers, il est donc normal qu’il ait lui aussi droit à son affiche promo! Et franchement il prend une pose très star je trouve… Si le film est un succès (ou plutôt comme le film sera un succès), il pourra accompagner Kate Bosworth sur les tapis rouges!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En bref, j’ai vu Exists d’Eduardo Sanchez, le co-réalisateur d’un des films les plus rentables du cinéma (et accessoirement bien flippant!), Le Projet Blair Witch! Bon, on se calme tout de suite, Exists ne parvient pas à réitérer l’exploit, mais il a le mérite de proposer une histoire à la fois classique (Eduardo film à nouveau des djeun’s partis explorer les bois, dont un qui emmène sa caméra partout), et un brin originale. En effet, mis à part Bigfoot et les Henderson, est-ce que vous seriez capable de me citer un seul film qui parle du Bigfoot? Voilà! Donc Exists s’intéresse à la mythologie du sympathique homme des bois, et il le fait de manière plutôt efficace, avec quelques scènes flippantes et une tension assez bien maintenue. Alors ce n’est pas le film qui donnera toutes ses lettres de noblesse au Bigfoot, mais il est assez sympa pour passer un bon moment.

 

Mike Flanagan, le réal de The Mirror (AKA Oculus en VO), nous dévoile la BA de son prochain film qui convoque Thomas Jane et Kate Bosworth. Before I wake va suivre la descente infernale d’un couple qui adopte un jeune garçon aux pouvoirs bien dangereux… Flanagan semble promettre un film d’horreur efficace en tout cas!


 

On termine par l’hallucinant trailer d’un projet qui tient à coeur à Ruairi Robinson (Blinky TM), Leviathan. Pour l’instant, le film n’est qu’un fantasme, mais le metteur en scène a mis en ligne cette séquence afin de montrer tout le potentiel visuel et épique que pourrait révéler un tel long métrage! Et franchement, le boulot de Robinson est sacrément bluffant!

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Divergente (Neil Burger, 2014)

Harry Potter et ses amis de Poudlard ont lancé un effet de mode qui n’est pas près de s’estomper, en donnant le goût de la lecture à des gens qui ne s’intéressaient pas forcément aux bouquins, et en lançant des sagas cinématographiques dont les fans ont fait de véritables succès. Créant un pont solide entre les deux médias, Harry est ainsi devenu une base de revenus très confortable dans les deux domaines, dont les produits dérivés ont encore consolidé le succès de la saga.

Il n’en fallait pas moins pour donner envie aux producteurs de prospecter afin de trouver les sagas littéraires à adapter en espérant le succès, et on a vu arriver Eragon, Twilight, Narnia, Percy Jackson… Tous ces livres, aussi différents soient-ils, sont de manière plus ou moins consciente redevables à un certain J. R. R. Tolkien, qui a lancé le roman épique initiatique en 1954 avec son Seigneur des Anneaux! Mais après ces quelques sagas, nous voyons aujourd’hui une nouvelle évolution dans le matériau littéraire et par conséquents dans ses adaptations, avec un glissement vers les univers dystopiques. Ce terme renvoie à un cadre de science-fiction où la société est devenue très contrôlée, la paix étant souvent maintenue par une caste dirigeante aux tendances totalitaires, la survie du groupe primant sur l’épanouissement de l’individu. Une « nouveauté » qui n’en est finalement pas une, puisqu’elle renvoie à des oeuvres littéraires classiques comme Le meilleur des Mondes d’Aldous Huxley ou 1984 de George Orwell. Et si les ados ne connaissent pas forcément ces auteurs, ils plongent tout de même avec plaisir dans des récits exprimant des inquiétudes similaires sur l’état actuel du monde, en se basant sur ces futurs dystopiques. C’est ainsi que les sagas Hunger Games, Le Labyrinthe ou Divergente parviennent à fédérer des lecteurs/spectateurs avides d’aventures futuristes.

Hunger Games a donc démarré une nouvelle ère en 2012, en noircissant le tableau des adaptations de romans (Bon, on peut argumenter en avançant que la saga Harry Potter est elle aussi devenue de plus en plus sombre) et en ouvrant sur un univers hostile où chacun doit se battre pour survivre. Le principe est similaire au Battle Royale de Kinji Fukasaku produit en 2000 (déjà adapté d’un roman), et qui connaîtra une suite en 2003. Hunger Games révélera Jennifer Lawrence dans le rôle d’une ado prête à tout pour survivre, mais c’est au final le seul intérêt… A part la participation de Woody Harrelson! Le Labyrinthe n’est vraiment pas emballant non plus, avec son point de départ à la Lost et des personnages vraiment sans intérêt.

Du coup, je me suis lancé dans ce Divergente sans grande conviction, et j’ai été rapidement surpris par le réalisme de cet univers et la solidité du récit. Neil Burger, le metteur en scène de L’Illusionniste et Limitless, crée avec beaucoup de soin ce futur imparfait, où les gens sont catégorisés en 5 castes: les Erudits, qui tiennent les rênes du savoir; les Sincères, qui gèrent la justice; les Fraternels, qui s’occupent des récoltes et de la nourriture; les Altruistes, qui viennent en aide aux plus nécessiteux et qui dirigent le gouvernement; et les Audacieux, qui sont des gens d’action capables de protéger le peuple. Le mode de fonctionnement de cette société est expliqué très efficacement, et on comprend aisément les différences entre les castes. Une fois tout ça mis en place, on nous explique qu’à 16 ans, chaque jeune doit choisir à quelle caste il souhaite appartenir.

Un test est prévu afin de déterminer dans quelle caste chacun se situe, mais il existe un phénomène rare où les individus n’entrent pas dans une catégorie spécifique. Ils sont alors qualifiés de Divergents, et sont traqués car ils représentent une menace pour l’équilibre de la société. La jeune Beatrice va se découvrir Divergente, et va tenter de garder le secret en intégrant la caste des Audacieux. Dès lors, elle va devoir apprendre à affronter ses peurs, physiques et mentales, tout en tâchant de ne pas révéler sa véritable nature.

La phase d’apprentissage est très bien gérée, avec une vraie évolution au niveau des personnages, chacun devant se surpasser dans des épreuves physiques et psychologiques qui vont les affecter à tous les niveaux. En gros, les dirigeants des Audacieux sont semblables à des Navy Seals chargés d’éduquer des gamins! La cohésion du groupe va forcément se modifier, et on va découvrir la véritable nature de chaque personnage, les différents degrés de formation révélant tous les aspects de chacun. Au-delà des tests physiques, les tests psychologiques s’avèrent très intéressant, avec cette plongée dans la psyché des individus grâce à une drogue qui va les confronter à leurs pires peurs. La visualisation de ces peurs est traitée de très belle manière, et chacun va devoir trouver en lui la force de se surpasser et de vaincre ce qui le paralyse. La peur du vide, du feu, de la noyade, chacun va lutter contre ce qui le bloque, afin de devenir plus fort.

 

En l’espace d’une poignée de films (White Bird, Nos Etoiles contraires…), Shailene Woodley s’est imposée comme une actrice complexe et intense, à la manière d’une Jennifer Lawrence dans Hunger Games. Elles s’éloignent des canons de beauté en vigueur à Hollywood, et révèlent un charme basé sur la combativité et la volonté. D’ailleurs, Shailene Woodley est prête à reprendre le rôle de Mary-Jane Watson, elle qui avait été purement et simplement éliminée au montage de The amazing Spider-Man: le Destin d’un Héros. Une expérience difficile pour celle qui avait été conspuée par des hordes de fans, pour qui elle ne représentait pas du tout la petite amie de Spider-Man

On retrouve des acteurs intéressants dans ce casting, avec Ashley Judd dans le rôle de sa mère (elle a joué dans Heat, Le Collectionneur, et elle a été coupée au montage dans Tueurs nés, tiens), Ray Stevenson (Punisher: War Zone, Thor, mais surtout la mythique série Rome!!!), Theo James (Underworld: nouvelle Ere), Miles Teller (Whiplash, le prochain Fantastic Four), Tony Goldwin (Ghost, Le dernier Samouraï), Kate Winslet (My Heart will go oooooooooon, Titanic donc), et Jai Courtney (Die hard: belle Journée pour mourir, le prochain Terminator Genisys).

L’évocation de ce futur sombre renvoie à un passé totalitaire pas si lointain, avec des références de plus en plus directes à la Shoah. Le film prend d’autant plus d’ampleur avec cette dramatisation progressive, et on assiste à un combat pour la survie qui d’individuel devient véritablement collectif. Beatrice, qui a abandonné son nom pour celui de Tris, va tenter de contrer la politique hostile du gouvernement, incarnée par une Kate Winslet à la beauté glaciale et aux idées terrifiantes.

L’atmosphère de tension politique et de lutte pour la survie fonctionne très efficacement, et les aventures de Tris et sa bande d’amis vont leur donner de solides décharges d’adrénaline! Qu’il s’agisse des séquences d’entraînements physique ou des combats contre l’ennemi, Neil Burger nous plonge véritablement dans l’action. Les séquences vertigineuses sont très bien travaillées, comme l’immense tyrolienne qui traverse la ville en ruine par exemple. Burger joue avec le vide de manière efficace, et on suit les personnages avec intensité dans leur parcours pour survivre.

Divergente est vraiment une très belle surprise, une plongée captivante dans un univers futuriste pas si enviable, et la preuve encore une fois que Shailene Woodley est une actrice douée!

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