Deadpool a lui aussi droit à son hors série, et la raison est simple: comme il y a 18 numéros qui sortent par an aux USA, le rythme bimestriel de parution en France ne permettait pas de rattraper tout le retard. Du coup, de temps à autre, on aura droit à des numéros spéciaux qui donneront un coup d’accélérateur au Merc with a Mouth! Ce premier Deadpool Hors Série est composé de 4 récits, les 2 Annuals de janvier et juillet 2014, et les numéros 20 et 26 de la série régulière, qui peuvent se lire hors continuité. L’excellente couverture signée David Nakayama (avec sa signature en forme d’ADN, sympa!) n’est malheureusement pas à l’image de ce que l’on va découvrir en pages intérieures, et l’on attendait tout de même mieux de ce numéro spécial.
Bon, rien de catastrophique cependant, mais comme c’est régulièrement le cas avec Deadpool ces dernières années, on a souvent droit à des histoires sympathiques alors qu’on aimerait bien avoir des récits marquants. Deadpool est un personnage souvent sous-exploité, qui a pourtant un potentiel dingue comme en atteste le run de Rick Remender sur Uncanny X-Force. Le premier épisode présenté est l’Annual 1, qui va enfin donner une explication aux voix dans la tête de Wade! Les Voix dans ma Tête donc, va montrer le jeu d’alliance-désalliance entre Wade et Madcap, un autre cinglé en costume! L’astuce est plutôt bien foutue quant à l’apparition des petites cases blanches, et le tout s’avère sympa, mais l’humour est un peu trop appuyé. Cet épisode a des airs de parodie qui en font un divertissement réussi, mais pas trop sérieux finalement… Voir Luke Cage et Thor danser ensemble, mouais pourquoi pas…
Vacances au Wakanda, l’épisode 20 donc, est un joyeux bordel où Wade va se retrouver embarqué dans une mission de dimension cosmique où il va devoir sauver le monde en affrontant Mangog et Fing Fang Foom sous l’oeil bienveillant du Gardien, le tout se déroulant bien sûr en 1968 puisque Wade et Cable ont encore une fois voyagé dans le temps! Le dessinateur Scott Koblish s’adapte donc parfaitement aux visuels des années 60, et le récit bordélique de Duggan et Posehn va voir Wade passer du Wakanda à l’Ile de Pâques, en passant par la Terre sauvage, la Dimension négative et la Chine! C’est coloré, plein d’action et sympa, même si ça reste anecdotique!
L’épisode 26 se déroule avant l’épisode 20, et voit Wade remonter le temps pour aider Nick Fury à combattre nul autre qu’Adolph Hitler, qui va s’emparer d’un dispositif temporel pour venir à bout du pas encore futur-ex-boss du S.H.I.E.L.D. On est cette fois dans les années 50, et le dessin terne de l’époque est encore une fois très bien resservi par Scott Koblish. C’est encore une fois le vrai bordel dans le continuum, et finalement l’alliance de Cable, Fury et Deadpool permet de mettre un terme aux agissements du Führer! C’est sympa, mais on aurait pu s’attendre à un peu plus de profondeur…
Spideypool est le second Annual consacré à Deadpool, qui va bizarrement se retrouver comme étant la voix de la raison pour un Spider-Man devenu border-line. Bon, en même temps, avec le Caméléon qui lui tourne constamment autour en prenant l’apparence de n’importe qui, il y a de quoi devenir stressé. C’est là que Wade va avoir un éclair de génie, puisqu’il va se substituer à Spidey pour tromper le Caméléon. Là encore, le délire est correct, avec un bad guy qui commande les serpents, un rat géant en liberté dans New York… Bon, c’est gentillet et sympa, mais comme pour le reste de la revue, ça aurait mérité un traitement plus approfondi…
Ce premier Deadpool Hors Série se lit donc tranquillement mais sans être passionnant… Espérons que le prochain consacré à l’event Original Sin soit plus percutant!