Pax Massilia saison 1 (2023)

Derrière cette série en 6 salves, on retrouve le scénariste Kamel Guemra ayant notamment oeuvré sur le très bon Balle Perdue de Guillaume Pierret, et qui officie sur Pax Massilia en tant que showrunner comme on dit chez nos amis Américains. L’ambition est de mise avec une volonté de disséquer la brutale réalité de la Cité Phocéenne, en proie à une guerre des gangs fatalement destructrice pour tous les camps. Portrait réaliste à souhait d’une criminalité jouant à ciel ouvert sans aucune retenue, Pax Massilia n’en oublie pas pour autant l’impact visuel dont a besoin une vraie bonne série policière, et se pose en digne représentante du genre dans le paysage du polar français, ce qui est déjà un bel exploit.

On va suivre une unité de lutte anti-drogue chargée de gérer les problèmes marseillais, composée de 4 têtes brulées qui vont accueillir une jeune collègue fraîchement mutée de Paris. D’entrée de jeu, on va sentir une volonté de muscler le propos et de ne pas se cantonner à une série policière menant des enquêtes plan-plan, et on appréciera notamment les interrogatoires percutants menés par Lyès Benamar, le chef de la troupe. La séquence du premier épisode dans la voiture est à ce titre très engageante! Lyès est interprété par Tewfik Jallab dont ce n’est pas le coup d’essai, puisqu’on a déjà pu le voir dans la série Engrenages. Il va incarner un personnage ambigu dont on ne saisit pas immédiatement les motivations, et qui flirte dangereusement avec les limites. Je n’accrochais pas forcément au personnage de Lyès, mais il faut reconnaître que l’acteur parvient à lui donner une belle crédibilité.

On va suivre une enquête musclée visant à calmer le bain de sang qui est en train d’obscurcir Marseille, avec la guerre ouverte entre le caïd local Ali Saïdi, très bien interprété par Samir Boitard, que l’on a pu croiser tiens, dans la série Engrenages; et Franck Murillo, joué par le très bon Nicolas Duvauchelle que l’on ne présente plus. On ressent un malaise bien poisseux dans cette série, car elle offre une bonne dose de réalisme et que l’on est plongé dans le quotidien pas très enviable que vivent les flics de la cité, mais on va aussi voir le quotidien pas forcément plus réjouissant des petits dealers. La chappe de plomb recouvrant Marseille est palpable, et on ressent une véritable tension permanente au gré de l’avancée de l’enquête, bénéficiant de l’expérience du metteur en scène Olivier Marchal (36, Quai des Orfèvres, c’était lui), associé à Yvan Fegyvères derrière la caméra, qui connaît bien Marchal puisqu’il a été assistant réalisateur pour lui sur MR 73, Braquo, Les Lyonnais ou encore plus récemment Carbone. Les deux hommes nous plongent efficacement dans ces lieux et dans ces situations sordides alors que le soleil réchauffe les calanques… Le contraste est assez saisissant entre ces deux mondes opposés qui pourtant se côtoient constamment…

L’actrice franco-allemande Jeanne Goursaud incarne avec un solide mélange de bravoure et de sensibilité masquée la nouvelle recrue Alice, qui est certainement le personnage le plus intéressant de la série. L’aspect classique de son background vient ajouter une trame narrative bienvenue, impliquant des éléments plus conventionnels mais qui pourtant se marient très bien avec l’approche très réaliste de cette série. Son histoire permet quelques instants de respiration en nous offrant un récit de vengeance primaire qui fait du bien, et qui permet à Jeanne Goursaud de démontrer son talent. Le reste de l’équipe est davantage en retrait et va bénéficier de coups de projecteurs successifs qui permettront de leur donner un peu plus de consistance qu’au début. Lani Sogoyou incarne une flic très volontaire et qui a du répondant, Idir Azougli joue un jeune très motivé par son métier et qui ne supporte pas de voir les jeunes mal tourner, et Olivier Barthelemy est peut-être le plus sous-estimé dans le sens où son rôle est la plupart du temps passif, avec un Arno aux prises avec un quotidien très difficile, mais l’acteur possède lui aussi quelques moments forts permettant de montrer ce qu’il a dans le ventre. On a quelques personnages sacrifiés au niveau de l’écriture et qui ne brillent pas autant qu’ils le pourraient, mais l’alchimie dans l’équipe fonctionne malgré tout.

On va pourtant ressentir une différence de traitement dans les épisodes, avec les 4 premiers s’avérant bien plus percutants que les 2 derniers. La différence se ressent au niveau de la mise en scène, puisqu’elle est bien plus appuyée dans les 4 premiers signés Olivier Marchal, que dans les 2 derniers d’Yvan Fegyvères. L’expérience de Marchal est palpable et on le sent bien plus à l’aise dans sa manière de dérouler le récit et de le mettre en images, tandis que Fegyvères ne parvient pas à maintenir le même niveau. Son travail reste intéressant mais on ne sent pas forcément la même vitalité et l’atmosphère semble également se modifier légèrement. Mais il faut aussi reconnaître que l’intrigue perd en efficacité dans sa conclusion, puisque le fait de devoir boucler le récit amène à quelques raccourcis pas toujours cohérents, comme l’histoire de Fanny et de sa fille. On sent parfois une volonté un peu artificielle qui « force » sur la dramaturgie mais qui ne prend pas forcément. Mais si on peut être déçu par un final que l’on espérait plus grandiose, il ne faut pas pour autant dédaigner cette série qui dans son ensemble reste très crédible et relativement solide. J’avais apprécié le BAC Nord de Cédric Jimenez, mais cette Pax Massilia est bien plus immersive et percutante.

Dans le genre, on lui préfèrera sans doute l’impressionnante Gangs of London, dont la saison 2 est une pure merveille de noirceur, mais Pax Massilia fait du bien dans le paysage audiovisuel français, et c’est déjà beaucoup!

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Le Livre de Joe (Jonathan Tropper, 2004)

Je surfais tranquillement sur un site d’achat en ligne afin de me concocter une nouvelle pile de romans à lire, quand soudain, je suis tombé sur ce bouquin dont le nom de l’auteur m’était connu. J’ai procédé à une rapide vérification, et oui en effet, il s’avérait que l’un des co-créateurs de la sublime série Banshee était également romancier! Très belle découverte pour le coup, et je n’ai donc pas hésité à ajouter ce Livre de Joe dans mon panier. Voilà, et donc après avoir commencé par le très bon Nous avons toujours vécu au Château de Shirley Jackson, j’ai fait un bond dans le temps pour me consacrer à un ouvrage plus contemporain, et découvrir les qualités littéraires de ce bon vieux Jonathan Tropper. Et le résultat s’est juste avéré sublime…

A priori, rien de bien dingue quand on lit la 4ème de couverture, avec le retour au bercail d’un auteur ayant connu le succès dès son premier roman, et qui 17 ans après, retrouve sa petite ville de Bush Falls. Il faut dire que son bouquin taillait allègrement l’ensemble de la population, et que s’il vient assister aux obsèques de son père, il va également revoir tous les gens qu’il avait égratigné dans son ouvrage… Le retour aux sources, les retrouvailles plus ou moins tendues avec des gens appartenant au passé, on se dit qu’on va se poser tranquillement pour lire un bouquin gentiment acide avec un aspect classique et des passages obligés. Mais Jonathan Tropper possède une plume des plus incisives en sachant manier à la fois le vitriol et la poésie, dans un maëlstrom émotionnel qui va emporter le pauvre Joe Goffman dans des situations auxquelles il n’était pas préparé! Après tout, Banshee racontait aussi l’arrivé en ville d’un individu qui découvrait un microcosme. Ici, le principe est le même, sauf que l’individu en question a un passif avec à peu près tout le monde, et que les trois quarts de la ville ont envie de s’occuper de lui physiquement ^^

Quelle découverte magnifique que ce bouquin, qui est d’une complétude assez exemplaire! Le présent racontant l’arrivée de Joe (alter-egotique de Jonathan?) va être entremêlé avec des souvenirs d’enfance rappelant furieusement la nostalgie qui planait sur le Stand by Me de Stephen King, et on va découvrir les différentes facettes du personnage principal mais également de ses amis, avec cette double lecture temporelle. L’exercice est mené avec un sens du rythme et une décontraction là encore exemplaires, et Tropper va nous balancer tellement d’émotions dans ce bouquin que l’on a juste pas envie de le terminer! L’aisance de son écriture va de pair avec une facilité certaine à dépeindre les remous et les questionnements internes, et cette oeuvre magistrale parvient à créer une intrigue captivante ayant des résonnances intimistes très fortes, et on est pris dans ce maëlstrom en même temps que Joe Goffman.

Il revient donc à Bush Falls avec cette aura du jeune écrivain riche et sûr de lui, possédant ce sentiment de supériorité par rapport à ces bouseux qu’il a laissé derrière lui il y a bien longtemps. Le problème, c’est qu’il a aussi laissé son frère, son meilleur ami et son grand amour, et ce qui s’apparentait juste à un retour pour enterrer son père dont il n’était plus du tout proche va prendre la forme d’une thérapie qui va sacrément le remuer! Joe va être bien malmené durant ces quelques jours passé à Bush Falls, qui vont lui faire comprendre pas mal de choses sur lui-même, sur sa vision du monde et sur les gens qui l’entourent. Ca paraît très con et naïf dit comme ça, mais c’est tellement bien amené par Jonathan Tropper que j’avais vraiment du mal à décrocher!

Et cet humour! Tropper nimbe son oeuvre d’une sorte de légèreté parfois blasée mais qui fait mouche, et on sent perpétuellement cette contenance que Joe tente de se donner face aux situations auxquelles il est confronté. Sa manière de décrire les événements est souvent hilarante, comme avec son début de roman bien percutant : « Quelques mois seulement après le suicide de ma mère, je suis entré dans le garage à la recherche de mon gant de baseball et j’ai découvert Cindy Posner à genoux en train de pratiquer avec ardeur une fellation sur mon frère aîné, Brad, appuyé contre l’établi de notre père. Les marteaux et les clés à molette sautillaient sur leurs crochets en tintant comme un carillon de Noël tandis que Brad oscillait d’avant en arrière, fixant le plafond d’un air étrangement las. » Le ton est donné, et l’ensemble de son bouquin va être traversé par un humour ravageur, des émotions très fortes, une pure nostalgie et une très belle portée psychologique et intimiste. On va découvrir Sammy, Wayne et Carly, ses amis et sa petite amie d’enfance, et on va assister à leurs étés adolescents et innocents, avec cette capacité de l’auteur à décrire toute la beauté fugace de ces moments disparus. Son oeuvre traite de ce temps qui nous file entre les doigts, de la portée des souvenirs, de la façon de se comporter avec son passif et son vécu, des peurs enfouies que l’on ne s’avoue même pas à soi, du temps perdu en questionnements, de la maturité face à l’innocence, des différentes facettes d’un individu qui s’est construit avec cette innocence, en tentant de comprendre où ça a dérapé… C’est juste terriblement beau, avec un langage universel et des émotions qui nous parlent profondément, et c’est ce que j’appellerai un vrai chef-d’oeuvre littéraire, tout simplement.

Jonathan Tropper est un très grand écrivain, capable de nous envoûter avec un récit intimiste à souhait, de nous balancer des tournures de phrases que ne renierait pas Joe R. Lansdale (« Bon, et à part ça, comment tu trouves l’intrigue ? » Et à part ça, Mrs Kennedy, comment trouvez-vous Dallas ? »), et de nous immerger dans cette petite ville américaine avec ses codes, son équipe de basket locale, son petit resto typique, son shérif irascible, et pas mal de classiques du genre, mais dont Tropper parvient à faire ressortir le meilleur pour créer un roman des plus palpitants. « La journée me fait l’effet d’une phrase sans fin d’Henry James, dépourvue du moindre sens et ponctuée par les conversations creuses, les pauses pipi ou les allers et retours entre la chambre et la machine à café cyclothymique située au bout du couloir. J’ai du mal à comprendre si nous sommes là pour guetter le réveil de notre père ou son dernier soupir, mais la question est presque hors de propos puisque la machine semble conçue exprès pour ne permettre ni l’un ni l’autre, et le maintenir à dessein dans une sorte de purgatoire mécanique. »

« Le premier lundi de septembre arriva sournoisement, tel un félin en maraude se glissant dans la nuit, et à notre réveil, l’été s’en était allé. » « Le jour de la rentrée se profilait, totémique, à l’horizon, telle une nuée d’orage indéchiffrable. » « Nous terminâmes nos cigarettes en silence tandis qu’autour de nous, une à une, les maisons s’éteignaient. La membrane translucide de la lune fut éclipsée derrière un amas de nuages gris et j’eus un léger frisson tandis que l’air de la nuit se rafraîchissait, imperceptiblement. Voilà ce qu’on ressent quand le temps s’accélère, songeais-je. » « Mille neuf cent quatre-vingt-six était une bonne année pour être un adolescent amoureux. Le taux de chômage était bas, la Bourse était au top, partout l’optimisme régnait. Nous écoutions de la synth pop joyeuse importée d’Europe : Depeche Mode, Erasure, A-Ha. Les garçons rentraient le bas de leurs jeans délavés dans leurs Nike montantes, se tartinaient les cheveux de gel pour se faire des picots et tentaient en vain d’incorporer le moonwalk à leur piètre répertoire de danse. »

Voilà encore quelques exemples parmi les centaines de phrases sublimes que compte ce bouquin, et je ne peux que vous conseiller de vous y plonger! Ce bouquin est rempli d’une poésie inépuisable, d’un humour percutant, et raconte la vie, la mort et l’entre-deux avec une aisance déconcertante, et ça fait un bien fou de ressentir toutes ces émotions avec Joe et les personnages gravitant autour de lui!

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Deadpool 1 : Le Carnage dans le Sang

L’Univers Cinématographique Marvel (MCU) est en proie à des errements et à une baisse inquiétante de qualité depuis plusieurs années, je vous en parle assez régulièrement. Mais la branche originelle des comics n’est pas en reste au niveau de la chute qualitative, et cela fait bien longtemps que je n’ai pas tenu entre les mains un comics récent qui m’ait donné envie de suivre les aventures de ces héros costumés. L’exemple parfait pour illustrer cette déchéance est à suivre chaque mois dans le magazine Destiny of X, que je n’ai même plus la force de chroniquer et que j’achète uniquement par souci complétiste en ma qualité de fan hardcore de Deadpool ^^ Mais l’héritage laissé par Jonathan Hickman depuis son ratage House of X/Powers of X il y a 3 ans est bien triste, lui qui nous avait gratifié en 2016 de l’un des meilleurs récits Marvel de tous les temps, voire le meilleur, Secret Wars. La suite aura été bien trop poussive avec sa réappropriation krakoane des X-Men, et depuis, on se mange des séries X-Men, Wolverine, Exilés, New Mutants ou encore X-Terminators (certainement l’une des pires choses qui soit arrivé aux Mutants cette série) quasi-systématiquement sans âme, sans profondeur et sans la moindre once créative. Ce n’est clairement pas la meilleure période Marvel, et je craignais bien évidemment que la sortie de la nouvelle série Deadpool soit du même acabit… Et c’est gagné…

C’est l’auteur (ou autrice) Alyssa Wong qui a la destinée du personnage en main, et elle va juste faire de cette série une vitrine idéologique au lieu de se concentrer sur la complexité du récit ou le caractère ambivalent de notre anti-héros. Car ce qui est très important dans sa bio, c’est qu’on utilise le prénom iel pour parler d’elle, car elle se détermine comme non-binaire. Que les auteurs mettent de leur propre existence dans leurs scénarii, c’est bien normal, et si cela s’inscrit dans un récit enlevé offrant un certain dynamisme et créant une connexion entre les personnages et les lecteurs, je ne suis aucunement fermé quel que soit le sujet traité. Mais en l’occurence, ce qui ressort après la lecture laborieuse de ces 6 épisodes, c’est qu’il n’y aura strictement rien eu en terme d’élaboration d’une quelconque atmosphère, et que le seul élément que l’on va potentiellement retenir, c’est cette romance au forceps que vont vivre Wade et un.e certain.e Valentine. On est dans un comics où Wade se fait inséminer un embryon de Carnage dans le corps, et le seul truc qu’on retiendra, c’est cette love story bancale car elle prend trop de place et qu’on sent qu’elle est juste placée là en mode agenda politique.

On a notre dose de sang due à Carnage et au côté Alien de la douloureuse symbiose entre les deux organismes, mais c’est tellement bâclé qu’on n’en a strictement rien à faire de savoir si Deadpool va s’en remettre. On se retrouve une fois encore dans un comics dont on va utiliser un personnage apprécié pour le détourner et en faire un simple porte-parole d’une cause idéologique, alors que tout ce qu’on demande aux auteurs c’est de nous pondre de vrais récits captivants et prenants. Ici, on est bien loin de ce résultat, et je me suis retrouvé devant un numéro de Deadpool des plus insipides, malgré des dessins à moitié réussis de Martin Coccolo. Je dis à moitié réussis, car graphiquement il a une belle patte, mais on a la désagréable impression que l’ensemble a été réalisé sans grande motivation, et on a une succession de planches à la fois belles et ternes venant se poser sur un récit aussi palpitant qu’un encéphalogramme débranché. En fait, tout comme l’état actuel hollywoodien, on a un emballage qui passera pour correct, et qui pendant un temps a réussi à faire passer la pilule, mais depuis quelques temps, ça ne fonctionne plus et le manque d’investissement ainsi que le manque de respect envers les personnages commencent à se voir…

Il est loin le temps des Joe Kelly et autre Gail Simone, et on se casse les dents sur 6 épisodes sans relief qui voient Wade tenter de tuer le Docteur Octopus afin de rallier l’organisation secrète de l’Atelier, embauchant des mercenaires de haute volée. Dès le départ, on se doutera bien que Wade ne parviendra jamais à buter Doc Ock, donc le niveau de suspense n’est déjà pas bien haut, mais en plus, on sent un tel désintérêt de la part du comité de rédaction pour son personnage, que l’on a l’impression de vivre la même chose que dans la série Moon Knight du MCU : encore une arnaque… Deadpool fait des vannes, il est moche, il se fait éventrer régulièrement, mais on a aucune progression au niveau du personnage, aucune recherche psychologique, aucun enjeu personnel, aucune avancée dans la mythologie du personnage. On se tape 6 épisodes sur lesquels on aurait pu greffer n’importe quel autre super-héros un tant soit peu « anti », et la mayonnaise aurait pris de la même manière fade. Il y avait un chouette potentiel à cette idée de fusionner Carnage et Deadpool, même si c’est un élément qui est loin d’être neuf, mais comme l’intérêt ne résidait clairement pas dans cette piste narrative, ça donne une fusion sans le moindre intérêt graphique (c’est franchement illisible par moment), ni sans le moindre intérêt global.

Cette série signée Alyssa Wong va faire partie des nombreuses séries inodore, incolore et inoffensive que tout le monde aura oublié dans 2 mois, et le personnage de Deadpool se trouvera une fois encore réinventé avec le passage d’un prochain scénariste, dans une boucle sans fin qui mine de rien fait furieusement penser au mythe de Sisyphe. A force de vouloir alpaguer un nouveau lectorat à chaque relaunch, on en perd forcément la saveur initiale du personnage, qui continue à se diluer dans une trame de plus en plus plate avec des scénaristes dont le principal souci est de ne plus prendre aucun risque, et de préférer parler de l’idéologie du moment au lieu de se fatiguer à rédiger un script digne de ce nom et qui donne envie de suivre les personnages, quels que soient leurs penchants sexuels. Qu’est-ce que ça me fatigue ce wokisme tapageur qui nous saoule toute la journée… Quand on voit la qualité avec laquelle Joe R. Lansdale traite du sujet de l’homosexualité dans sa série Hap et Leonard, il faudrait que les apprentis scénaristes de chez Marvel en prennent de la graine et se reconcentrent sur le sens de l’écriture avant l’idéologie!

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Mozinor : Modern Warfare premières impressions

Mozinor, c’est le Dieu du détournement, mais pas seulement. C’est aussi le Dieu du stream, tout simplement.

 

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Spider-Man Noir

Spider-Man Noir se rappelle à nous presque un an après avoir révélé qu’une série centrée sur cet alter-ego du Tisseur était en préparation du côté de chez Sony. Si on savait déjà que le scénariste Oren Uziel (Mortal Kombat : Rebirth, The Cloverfield Paradox) était sur le coup, le projet se solidifie encore avec l’arrivée de Steve Lightfoot. L’homme est un habitué des ambiances sombres et urbaines, puisqu’il a été le créateur de la série The Punisher pour Marvel Studios, sur laquelle il a notamment rédigé plus d’une vingtaine d’épisodes. Il interviendra donc en tant que showrunner sur ce projet multiversel, dans lequel ce Spider-Man évoluera dans l’atmosphère délétère des années 30 et de la Grande Dépression. On avait déjà pu avoir un aperçu du personnage en version animée dans l’excellent Spider-Man : New Generation, et avec Lightfoot comme maître d’oeuvre sur l’ensemble, ça sent plutôt bon, ce qui est déjà un exploit pour une production de chez Sony!

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