Les news de la semaine : This is the Rythm of the Night

C’est la débâcle générale, les magasins sont pris d’assaut, les lieux culturels ferment, les isoloirs ferm… Ah non tout le monde peut se rassembler demain sans problème pour aller voter, pas de panique y a donc rien de grave! ^^

Bref, on va faire le point sur l’actualité pandémique au cinéma, puisque Mourir peut attendre avait donné le La en repoussant sa sortie (initialement prévu le 8 avril, il est daté au 12 novembre en Angleterre). Le 25ème James Bond était le premier film à se voir décalé à cause du virus qui donne le rythm of the night, mais après un petit temps d’attente poli, il a été suivi par de nombreuses autres oeuvres qui ne voulaient pas sortir en ces périodes de désertification des lieux publics (sauf les isoloirs qui sont épargnés, je le répète…). Vin Diesel est sacrément impacté puisque son Fast & furious 9 devait sortir le 20 mai 2020, et qu’il est simplement repoussé à mai… 2021! Et pour Bloodshot (25 mars), on n’a même plus de date de sortie…

Pour Les Nouveaux Mutants, je vous laisse carrément aller voir cet excellent article d’Ecran Large, qui relate les déboires incroyables de ce film, qui a été repoussé 5 fois!!! Il devait sortir il y a 2 ans déjà… Et il se retrouve éjecté du créneau du 1er avril donc, avec lui aussi une date indéterminée. Josh Boone ne doit plus avoir de larmes dans son corps… Mulan morfle aussi, Sans un Bruit 2, Affamés, The Demon inside, Les Trolls 2 : Tournée mondiale, Pierre Lapin 2 : Panique en Ville, c’est le bordel pour tout le monde, et les cinémas n’auront bientôt plus rien à proposer… Ecran Large, encore une fois, nous fait une liste très exhaustive des films repoussés, des tournages mis en pause, et c’est super intéressant!

Seule Black Widow semble résister pour l’instant, en maintenant sa date de sortie au 29 avril. Elle a des cojones la p’tite! Mais bon, il faut dire que le cas Marvel est plus complexe, et là encore, un très bel article d’Ecran Large! Je sais pas ce qu’ils ont en ce moment, mais ils sont motivés! L’imbrication des films et des séries, avec des délais très précis à respecter, ça contraint forcément plus que des oeuvres indépendantes…

Et sinon? Ben Christian Bale a été embauché pour jouer le bad guy de Thor : Love  and Thunder! Pas d’info encore sur l’identité du personnage, mais voir un ancien Bruce Wayne passer à l’ennemi, c’est toujours marrant!

 

 

 

Publié dans Les news de la semaine | Laisser un commentaire

Le clip de la semaine : Tony Pauloby – Drum Solo

Les Deadly Shakes , c’est un excellent trio de rockeurs mulhousiens dont je vous parle régulièrement ici et sur FB, composé de Tristan, François et Anthony. Ce dernier est le batteur du groupe, et il nous a lâché il y a quelques jours une vidéo solo grâce à laquelle il nous partage toute l’énergie et le rythme de dingue dont il a le secret! On se doutait bien qu’il était indispensable à la formation, c’est encore plus flagrant ici! 😉 Je vous laisse apprécier le travail ! 😉

 

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire

Spenser Confidential (Peter Berg, 2020)

Après Du Sang et des Larmes, Deepwater, Traque à Boston et 22 Miles, Peter Berg retrouve son acteur fétiche Mark Wahlberg pour les besoins de cette production Netflix qui fleure bon l’action et l’humour. Avec la caution scénaristique de Brian Helgeland, (co-scénariste avec 3 autres compères), on a droit à un titre rappelant le L.A. Confidential qu’il avait autrefois rédigé. En bon faiseur hollywoodien (après le moyen 22 Miles toutefois), Berg parvient à gérer son récit bipolaire, parfois joyeux parfois tragique.

C’est dans cet équilibre précaire que le métrage parvient à trouver son originalité et sa personnalité, car le film démarre comme un thriller ultra-sérieux, avant d’offrir une scène de prison classique et fun, même si un peu pantouflarde. Mais ces dissociations constantes vont donner un rythme étrange à ce film, qui va parvenir à rester crédible tout en passant de la comédie au polar. On va avoir droit à quelques scènes bien difficiles et percutantes, et sans crier gare on va avoir un contrepoint humoristique qui débarque. C’est un exercice périlleux mais sur lequel Berg a assuré, et cela donne un Spenser Confidential plutôt attachant et fun.

On est loin du délire méta totalement barge de 6 Underground, autre prod Netflix qui fait dans le bourrin et le gunfight, mais Spenser Confidential peut s’appuyer sur une écriture bien trempée pour ses quelques personnages. Mark Wahlberg assure en tant qu’ancien flic lancé dans une enquête qui lui tient vraiment à coeur, et il n’hésite pas à aller à la confrontation directe, même s’il s’en sort généralement difficilement. La scène avec le chien est à ce titre hilarante! ^^ On a Winston Duke, le M’Baku de Black Panther et Avengers : Infinity War (et aussi le père de famille dans Us!) qui joue un gros balaise en mode bio et tout mignon avec les animaux, ça dénote plutôt pas mal et c’est fun! La comédienne Iliza Schlesinger s’en sort plutôt bien aussi avec ce rôle de femme complètement givrée et qui n’a pas froid aux yeux, quitte à se confronter à une bande de flics véreux! Et on a Alan Arkin, un vieux de la vieille qui va aider tout ce beau monde. Et j’oubliais ce bon Bokeem Woodbine (Overlord, Queen & Slim), toujours efficace!

Sous le couvert d’un film récréatif, Peter Berg nous livre tout de même quelques séquences marquantes émotionnellement, comme avec la découverte de cette voiture accidentée. La mise en scène est très efficace et confère une vraie originalité à cette séquence. On va avoir des tueurs à machette, des bastons de bar, une poursuite piéton-voiture, un bad guy en survêt, une méthode peu orthodoxe pour arrêter une camionnette lancée sur l’autoroute… Berg et Wahlberg partagent un goût similaire pour l’action qui se veut décérébrée mais qui est faite avec intelligence finalement! ^^

Publié dans 2020's, Cinéma | Laisser un commentaire

Les news de la semaine : Batmobile 2021

Que serait Batman sans sa Batmobile? Un simple piéton de plus errant dans les rues de Gotham City! Mais il n’en sera rien pour le film de Matt Reeves, puisque la tradition de la belle voiture bourgeoise est maintenue avec The Batman! Je vous laisse découvrir 3 clichés présentant le nouveau véhicule du Chevalier Noir, une sportive plutôt racée qui pourrait concourir à la Course à la Mort de l’An 2000 ! 🙂

 

Publié dans Les news de la semaine | Laisser un commentaire

Candyman (Bernard Rose, 1992)

4 ans auparavant, le metteur en scène anglais nous livrait son envoûtant et mythique Paperhouse, et il s’engouffre cette fois plus avant dans la veine cauchemardesque. Candyman est un film culte pour toute une génération, la création de ce boogeyman ayant un crochet à la place de l’avant-bras étant assez réaliste pour filer quelques cauchemars aux spectateurs! L’ensemble a certes pris un petit coup de vieux, mais l’atmosphère crépusculaire est toujours active, grâce à ce regard atypique de Bernard Rose amenant un traitement à la la limite de l’onirique à son sujet.

Le générique place d’emblée un regard vertical et vertigineux sur la ville, avec ce réseau d’autoroutes filmé en un lent travelling aérien. Bernard Rose est de ces metteurs en scène naturalistes qui aiment à questionner l’importance de l’environnement urbain sur les agissements humains, et sa démarche se rapproche beaucoup de la sensibilité d’un Godfrey Reggio. La filiation avec le sublime film expérimental Koyaanisqatsi est une évidence, et elle est encore plus claire avec l’appui de la superbe musique de Philip Glass, qui oeuvrait sur l’expérience de Godfrey Reggio. Candyman apparaît comme une sorte d’extension en mode fictionnel de Koyaanisqatsi, empruntant des thématiques similaires et offrant une vision plus horrifique de l’exploration de la nature humaine.

Si Candyman a autant marqué les esprits, c’est parce qu’il parle à notre subconscient à travers des séquences étranges et atypiques, créant des connexions avec nos peurs profondes. Cette légende urbaine de l’homme au crochet renvoie bien évidemment au conte macabre initial (relaté par Stephen King dans son excellent Anatomie de l’Horreur) qui a fait frissonner tant d’ados autour de feux de camp! En utilisant une imagerie ancrée dans l’inconscient collectif américain, Bernard Rose accentue l’impact de son boogeyman, et l’ambiance éthérée et macabre qu’il crée achève de lui conférer une aura immortelle. Il faut dire que la prestation de Tony Todd dans le rôle-titre est assez glaçante, avec ses brusques apparitions statiques… 2 ans auparavant, il incarnait Ben dans La Nuit des Morts-Vivants de Tom Savini, et Candyman l’inscrira définitivement comme un acteur incontournable dans le domaine horrifique. Sa voix gutturale, son regard transperçant et sa présence inquiétante en font un personnage bien flippant, et la pauvre Virginia Madsen a du mal à résister à son attractivité malsaine.

On a pu croiser la soeur de Michael Madsen (Reservoir Dogs) dans Dune ou Highlander, le Retour, et elle campe ici une étudiante s’intéressant aux légendes urbaines, qui ne croit pas à ces mythes mais qui est fascinée par la capacité de l’humain à perpétrer des actes tout en se cachant derrière ces croyances. Quand la légende dit que le Candyman apparaît lorsqu’on prononce 5 fois son nom face à un miroir, elle va évidemment être tentée de tester l’incantation… C’est à partir de là que d’étranges et sanglants événements vont avoir lieu autour d’elle… Bernard Rose va créer des séquences graphiquement fortes, qui vont très souvent se situer aux limites du réel et de l’imaginaire, un savoir-faire qu’il gère depuis son sublime Paperhouse! Sa manière de personnifier le Candyman est impressionnante, avec ces grouillements d’abeilles notamment! Pour la petite histoire, vu que le tournage se passait avec de vraies abeilles, Tony Todd avait négocié une prime de 1000 dollars par piqûre! Et comme il s’est fait piquer 23 fois, ça a considérablement rallongé son salaire ! ^^

Le quartier de Cabrini-Green à Chicago est le lieu principal de tournage, proposant une délocalisation à la nouvelle de Clive Barker qui est à l’origine du film. The Forbidden se déroulait en effet à Liverpool, mais ce quartier pauvre de Chicago était incroyable pour Bernard Rose, car il y sentait que la peur était palpable. La dimension qu’il en donne est en effet impressionnante, avec ces grands ensembles sinistres ressemblant à une jungle de béton. Bernard Rose s’intéresse aussi au street art, avec ces fresques murales de toute beauté, notamment celle représentant Candyman! Il y a une force émanant de ce quartier et qui en parcourt les artères, mais c’est une puissance maléfique avec laquelle les habitants sont contraints de vivre. Le contexte social est traité là encore frontalement, avec des flics qui refusent de venir lorsque des Noirs se font tuer, mais qui interviennent rapidement quand une Blanche se fait agresser…

Candyman est un film très intéressant qui doit se replacer dans son contexte, puisqu’il a effectivement vieilli, mais il conserve malgré tout une très belle aura grâce à la mise en scène de Bernard Rose et à la musique de Philip Glass! Et dernière anecdote, le premier choix pour le rôle du sinistre personnage hantant ce quartier n’était pas Tony Todd, mais… Eddie Murphy!!! Heureusement, il coûtait trop cher, car son aura comique aurait très certainement atténué la portée de ce film!

 

Publié dans 90's, Cinéma | Laisser un commentaire