Le clip de la semaine : Shadowed

Je vous avais déjà proposé plusieurs courts métrages de David F. Sandberg (Dans le Noir, Annabelle 2 : la Création du Mal) avec Lights out, Coffer ou encore Closet Space. On se retrouve à chaque fois dans un environnement très minimaliste, dans lequel va surgir un élément perturbateur horrifique! On ne change pas une recette qui fonctionne, et Sandberg convoque une nouvelle fois sa chère et tendre Lotta Losten pour lui faire vivre un nouveau bad trip ! ^^ Le concept est encore une fois bien foutu et flippant!

 

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Complot (Nicolas Beuglet, 2018)

Je vous ai parlé du Cri il y a 10 jours, et après ce premier roman de la trilogie norvégienne consacrée à l’inspectrice Sarah Geringën, j’ai évidemment enchaîné avec le second! Pas de chance par contre, je n’ai pas le 3ème volume, et ça c’est sacrément dommage!!!

Après son enquête très mouvementée ayant démarré dans l’hôpital psychiatrique de Gaustad, voilà que Sarah commençait à se détendre en menant une vie familiale auprès de son nouveau compagnon. Mais un tragique événement va à nouveau la précipiter dans une enquête impossible, durant laquelle elle va être à nouveau bien malmenée… Après l’hôpital psy, Sarah se rend donc sur un archipel situé aux confins de la Norvège, lieu totalement perdu où elle est embarquée afin de déterminer la cause d’un décès y ayant eu lieu. Un phare, une unique maison, et les éléments déchaînés tout autour. Rien de plus dans les environs, et pourtant, le corps de la Première ministre norvégienne gît sans vie au bord de la falaise. Qui s’est rendu sur cet îlot afin de perpétrer ce meurtre? Qui en est le commanditaire, et quelle en est la raison? Autant de questions qui vont hanter Sarah durant les prochains jours…

Nicolas Beuglet a un don, celui de captiver l’attention du lecteur de manière ultra-efficace! C’était déjà le cas avec Le Cri, et Complot confirme l’aisance avec laquelle il élabore des intrigues d’une richesse étonnante tout en prenant en considération ses personnages. L’attention qu’il porte à Sarah Geringën est évidemment primordiale, et il ne va pas l’épargner lors de cette incroyable enquête. On découvre qu’elle a encore des zones d’ombre dans sa personnalité, et Beuglet nous attache à ce personnage magnétique tout en venant gratter dans son passé secret, ce qui évidemment va renforcer notre envie de la connaitre davantage! Cette ancienne membre des Forces Spéciales norvégiennes n’a pas encore tout révélé sur son existence, et son nouveau compagnon est partagé entre l’envie de savoir et la crainte de découvrir son passé…

Mais la priorité est à l’enquête démarrant dans un lieu isolé, qui comme c’était le cas dans Le Cri, va être la pointe émergée de l’iceberg! Nicolas Beuglet va nous embarquer dans un récit foisonnant partant dans des directions insoupçonnées, et il le fait en usant d’une narration qui semble tellement aisée! On va coller aux basques de Sarah alors qu’elle va dérouler le fil d’un complot insoupçonnable, qui de la même manière que dans Le Cri, va avoir des répercussions à l’échelle de l’humanité! C’est impressionnant de voir comment Beuglet est capable de passer du microcosme de cet îlot au macrocosme que représente l’être humain !!! C’est là qu’on se rend compte de la richesse du bouquin et des idées qu’il véhicule, car finalement sous le couvert de la fiction, il nous amène à reconsidérer notre vision du monde ! Et pour cela, il va se servir de données scientifiques et historiques bien réelles, qu’il va assembler afin de proposer des théories viables et très intéressantes!

Le premier bouquin m’avait déjà bien estomaqué, et ce second enfonce encore le clou, avec une filiation de plus en plus évidente avec la richesse des oeuvres de José Rodrigues Dos Santos! Tout comme l’auteur portugais, le romancier français a dû passer des mois à compulser des ouvrages et à remonter le temps afin de relier des événements historiques, et le résultat est un nouveau roman foisonnant et captivant, que vous ne pourrez pas lâcher avant la toute dernière ligne, garanti !!!

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Les news de la semaine : Phase IV, 2ème!

Crise sanitaire oblige, les sorties ciné s’annulent ou se décalent chaque semaine, et le mastodonte Marvel Studios n’y échappe évidemment pas. Alors que Sony a lui aussi décalé son prochain film de super-héros (Morbius placé au 5 août écope finalement de la date du 19 mars 2021), la bande à Feige nous a livré hier un tout nouveau planning pour la Phase IV! Ils ont opté pour un système plutôt logique et qui demande probablement des ajustements simplifiés : ils ont simplement décalé les films en les plaçant aux dates de sorties déjà prévues.  Ainsi, on a Black Widow qui prend la date d’Eternals, lequel prend celle de Shang-Shi and the Legend of the Ten Rings, etc… A noter que Spidey (co-prod avec Sony) conserve sa date initiale. Ce qui donne l’agenda suivant :

6 novembre 2020 – Black Widow
12 février 2021 – The Eternals
7 mai 2021 – Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings
16 juillet 2021 – Spider-Man 3
5 novembre 2021 – Doctor Strange in the Multiverse of Madness
18 février 2022 – Thor : Love and Thunder

Et on peut bien sûr anticiper la Phase V ^^, qui nous dévoile notamment la date de sortie de Captain Marvel 2 :

6 mai 2022 – Black Panther 2
8 juillet 2022 – Captain Marvel 2
Film-mystère #1 – 7 octobre 2022
Film-mystère #2 – 17 février 2023
Film-mystère #3 – 5 mai 2023
Film-mystère #4 – 28 juillet 2023
Film-mystère #5 – 3 novembre 2023

J’ai retranscrit toutes ces modifications dans mon dossier Les adaptations Marvel de 1944 à 2099, dans lequel vous aurez davantage de précisions sur chacun des films!

 

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Le clip de la semaine : Suzane – La Flemme

Suzane c’est mon gros coup de coeur de ce début d’année (son morceau SLT est dingue!), et ça fait vraiment du bien d’écouter son album Toï Toï en ces jours confinés! Et puis un titre pareil, ça me parle! ^^

 

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Jusqu’au Déclin (Patrice Laliberté, 2020)

Je n’ai pas vu beaucoup de films canadiens dans ma vie, et encore moins de films québécois. Ceux-ci ont la particularité de souvent faire rire au départ, le temps qu’on s’habitue à l’accent, et il faut constamment tendre l’oreille afin de bien comprendre les dialogues. Et encore, sans sous-titres, c’est souvent compliqué et on perd pas mal quand même… Mais qu’à cela ne tienne, le pitch de Jusqu’au Déclin était très intriguant et je me suis lancé dans ce récit d’un père de famille qui se rend en pleine forêt enneigée pour un stage de survivalisme, ce qui est quand même vachement d’actualité.

Guillaume Laurin (Mommy) campe Antoine, le personnage principal adepte de méthodes de survie, qui va donc rencontrer d’autres pratiquants lors d’un stage organisé par Alain (Réal Bossé), un spécialiste du domaine qui a notamment une chaîne sur internet pour prodiguer des conseils. Ils vont être 7 participants, et vont passer plusieurs jours à assimiler les méthodes de dépeçage des animaux, de fabrication de bombes artisanales, de tir sur cible, de jardinage, bref tout ce qui peut s’avérer utile en cas d’attaque ou d’épidémie. Le but est d’être capable d’être auto-suffisant et de protéger sa famille.

Ca commence tranquillement, avec une certaine rigueur militaire mais une convivialité fraternelle, jusqu’au jour où un événement tragique va tout faire s’emballer. A partir de là, le film va plonger dans une veine thriller impressionnante et hyper-réaliste, que l’on sentait s’esquisser au préalable à travers quelques plans… Et Patrice Laliberté nous livre en fait un survival enneigé carrément maîtrisé, et qui est capable de nous surprendre à plusieurs reprises! Je m’attendais à un petit film sans prétention, et je me retrouve avec un film estomaquant sorti de nulle part, à la violence sèche et froide, mettant tous les personnages en position très délicate. Il y a une forme d’urgence et de radicalité que l’on voit très peu au cinéma, et l’âpreté du propos et de son traitement force le respect, avec des séquences à la violence dépouillée et d’autant plus frappantes! Patrice Laliberté joue à merveille avec la topologie des lieux et va être très précis dans ses compositions tout en extrayant des émotions viscérales des différentes séquences qu’il nous livre!

On retrouve au casting Marc-André Grondin, qui avait notamment joué dans 5150 Rue des Ormes et Les Affamés (ce qui boucle presque la totalité des oeuvres québécoises que j’ai vues ^^), et on a une approche sensitive qui est similaire à celle du metteur en scène Robin Aubert dans Les Affamés : une vision frontale et naturaliste du propos, avec une plus grande propension à des cadrages plus « picturaux » pour Aubert, et une immersion plus captivante pour Laliberté. Le film de zombies de Robin Aubert était intéressant et beau, mais le film de Patrice Laliberté est plus poignant dans son genre, plus vif et plus brutal. Mention spéciale à Marie-Evelyne Lessard, qui offre au personnage de Rachel une rage et une résistance impressionnantes! Elle s’inscrit parfaitement dans le registre extrêmement tendu du film, et est capable d’exprimer les émotions intenses qui la traversent en un seul regard bien appuyé! Jusqu’au Déclin est une très belle surprise, et place Patrice Laliberté comme un auteur à suivre!

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