Le clip de la semaine : Pierre-Emmanuel Barré

J’avais déjà vu une ou deux vidéos de l’humoriste Pierre-Emmanuel Barré, mais son journal de bord du confinement est ultime !!! Chaque jour, il nous livre ses expériences et c’est à la fois très drôle et très corrosif! Un incontournable en cette période très étrange ^^ Je vous mets la toute première vidéo, et je vous invite à le suivre sur sa chaîne YouTube!

 

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Les news de la semaine : Didier Raoult

 

Cette semaine, on va laisser de côté les rares news ciné ou séries qui tombent parcimonieusement sur les sites spécialisés, puisque l’actualité est monopolisée par la crise sanitaire due au coronavirus Covid-19. En surfant sur Facebook, je suis tombé sur un partage de publication (merci Sébastien!) qui m’a particulièrement intéressé, et qui concernait le professeur Didier Raoult. J’ai passé une partie de la soirée d’hier à recouper les informations sur ce scientifique, qui a effectué une étude sur la maladie infectieuse touchant de nombreux pays actuellement. Loin d’être un spécialiste dans le domaine de la virologie, je me garderai d’apporter des conclusions sur lesquelles je n’ai pas la prétention de pouvoir trancher. Mais je tenais à partager ces différentes recherches avec vous, afin que chacun puisse se faire sa propre opinion. Pour ma part, et encore une fois en toute prudence, je me dis que la piste de la chloroquine semble être pertinente, et qu’il serait très intéressant de la tester davantage.

Je vous mets différents liens, vidéos et écrits. J’ai mis la dernière vidéo même si son titre est complètement naze avec sa seule volonté de choquer, car ce n’est pas le discours que le professeur fait dans cette vidéo justement. S’il y a un souci de lecture des vidéos, appuyez sur « play » puis sur « YouTube » juste en bas à droite de la vidéo, ça fonctionnera directement sur YT.

 

https://blogs.mediapart.fr/lenous/blog/200320/fin-de-partie-pour-le-covid-le-pr-raoult-et-la-chloroquine?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66&fbclid=IwAR1MbhFjgMy9_fSK075M4Di4mIQ4okd0zhu3XXKsVtFMWYz2ec7nE-y-Z60

 

https://www.marianne.net/societe/la-chloroquine-guerit-le-covid-19-didier-raoult-l-infectiologue-qui-aurait-le-remede-au

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Raoult

 

http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-et-chloroquine-les-essais-vont-etre-reproduits-a-grande-echelle-21-03-2020-8285217.php

 

https://www.franceinter.fr/societe/coronavirus-non-la-chloroquine-n-a-jamais-ete-interdite-par-agnes-buzyn

https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2489467-chloroquine-et-plaquenil-un-espoir-de-guerison-face-au-coronavirus/

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Entre deux Mondes (Olivier Norek, 2018)

Olivier Norek est un auteur français spécialisé dans le polar, à qui l’on doit une série de romans centrés sur le capitaine Coste : Code 93, Territoires et Surtensions. Avec Entre deux Mondes, il laisse temporairement son personnage fétiche de côté pour nous embarquer dans une réalité qui a eu lieu officiellement du début des années 2000 à 2016, mais qui perdure toutefois encore aujourd’hui. En lisant la 4ème de couverture, j’ai été interpellé par cette accroche mystérieuse : « Adam a découvert en France un endroit où l’on peut tuer sans conséquences. » Je me suis donc laissé tenté et j’ai voulu connaître cet endroit hors normes pourtant situé sur notre territoire. Comment un lieu en France pourrait-il permettre de telles exactions sans que la justice tente d’arrêter les auteurs de meurtres?

La réponse est à la fois simple et pas si évidente : cela se déroule dans la Jungle de Calais. On a tous entendu parler des migrants qui se réunissaient dans ce camp avec pour seul espoir le passage vers l’Angleterre. Calais étant le point le plus proche du Royaume-Uni, la ville a cristallisé tous les rêves de liberté de milliers de réfugiés, venus en famille ou morcelés, avec des membres encore restés au pays. Fuyant les guerres ou les dictatures, les étrangers qui arrivaient en France provenaient d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak, d’Erythrée… La Jungle a « accueilli » des milliers d’habitants, avec un pic de population à presque 10 000 personnes! Sachant qu’elle est établie sur une superficie de 4  km carré, on arrivait à une densité moyenne de 2250 personnes par kilomètres carré en 2016…

Olivier Norek, qui a été bénévole à Pharmaciens sans Frontières, a une expérience de l’intérieur de ce que peuvent vivre les réfugiés (c’était avant la Jungle, notamment avec des personnes venant d’ex-Yougoslavie). Il est ensuite entré dans la police, où il est devenu lieutenant. Il s’est donc naturellement orienté vers le polar dans ses écrits, et a donc choisi également de traiter de ce sujet explosif qu’était (est!) la Jungle… Car aujourd’hui, il y a encore 2000 personnes présentes… Le style très précis et direct de Norek colle parfaitement à ces évocations multiples d’existences qui vont s’entrecroiser, et la brutalité du propos est relayée par une plume brute et incisive.

On va suivre cette femme et sa fille en fuite traversant la Méditerranée pour rejoindre l’Angleterre, ce flic Syrien qui n’en peut plus de voir les atrocités perpétrées au nom de Bachar Al-Assad, un flic français qui débarque à Calais et qui va découvrir une réalité à peine crédible… On va avoir plusieurs points de vue sur cet état de fait, ce centre névralgique concentrant tous les espoirs et toutes les frustrations de gens déracinés, et qui n’ont plus grand-chose à quoi se raccrocher… Sous cette surface rugueuse se cache une vision humaniste, qui est certes terriblement bousculée par ce qu’elle découvre, mais qui décide coûte que coûte d’exister encore. Olivier Norek nous embarque dans un récit qui fait mal, et on se prend de bons uppercuts dans la face.

Mais c’est justement cette capacité à adopter un ton neutre et percutant qui permet de montrer la déshumanisation des gens vivant dans ce camp. C’est du direct dans la face, et ça ouvre les consciences de manière tranchante… Et surtout, l’auteur ne fait pas dans le pathos, et nous embarque dans des scènes qui vont susciter de l’émotion là aussi de manière brute. Je ne dévoilerai pas grand-chose du récit, car il sera d’autant plus prenant si vous vous y aventurez, mais l’auteur sait comment se nourrir du réel pour que sa fiction soit aussi réaliste que possible. D’ailleurs, il le dit dès l’entame du roman « Face à la violence de la réalité, je n’ai pas osé inventer. Seule l’enquête de police, basée sur des faits réels, a été romancée. » Ca fait d’autant plus froid dans le dos…

Olivier Norek va adopter le point de vue des migrants vivants dans le camp, mais aussi celui des flics chargés de contenir les tensions du camp… On a des gens qui ne cherchent qu’à s’en sortir, d’autres qui veulent faire le mal, certains usant de violences pour parvenir à gagner l’Angleterre, et le problème de cette Jungle s’avère relativement complexe. Les routiers sont pris d’assaut par certains migrants, les migrants se battent entre eux, les flics tentent de contenir cette marmite bouillonnante avec violence aussi… Le fait d’avoir plusieurs sons de cloche, avec des migrants à bout et des flics qui n’en peuvent plus non plus, montre à quel point cette situation cauchemardesque affecte tout le monde… Et dans ce microcosme, une économie locale, des gens qui s’entraident, et toujours cet espoir ténu qui tente de perdurer…

Entre deux Mondes prend réellement aux tripes, nous faisant découvrir un monde que l’on ne peut pas connaître si on ne fait pas partie des autorités ou d’organisations humanitaires, et ce roman est une descente captivante et terrifiante dans une réalité que l’on peut difficilement concevoir… Norek a justement ce don de nous y embarquer totalement, et de passer de l’horreur à l’espoir, cheminant entre les différentes existences évoquées qui vont se battre chacune à sa manière, avec les armes dont elle dispose, et avec la force intérieure qu’elle conserve. Il y a dans ce roman une humanité poignante face à une réalité désarmante, et Entre deux Mondes mérite vraiment d’être découvert!

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Le clip de la semaine : Trezïa – Dark Art

J’ai découvert très récemment le groupe mulhousien Trezïa, composé de 5 membres venant d’univers très différents, permettant de donner une vraie richesse à leurs compos! Hugo à la gratte électrique, Izïa au chant et à la guitare, Arthur à la basse, Guillaume au clavier, et Dany à la batterie. Ca nous donne un blues rock bien énergique et de belles évolutions musicales, comme en atteste ce très bon Dark Art! Je vous invite à aller les découvrir sur Facebook, ça vaut le coup d’oreille! 🙂

 

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Vivarium (Lorcan Finnegan, 2019)

Pour son second film (après un Without Name qui semble bien intriguant aussi), le metteur en scène irlandais Lorcan Finnegan fait parler de lui dans les festivals avec ce mystérieux Vivarium. Co-production américaine et irlandaise, Vivarium se permet d’avoir des acteurs talentueux comme Jesse Eisenberg et Imogen Poots, pour nous raconter une histoire bien tordue et étrange…

Gemma et Tom forment un couple heureux décidé à emménager dans une belle maison. En se rendant dans une agence, ils tombent sur un individu au comportement bizarre, qui leur propose d’aller visiter un tout nouveau lotissement qui correspondra à leurs rêves. Mais au final, ça va très rapidement se transformer en situation cauchemardesque… Gemma et Tom se retrouvent coincés dans une sorte de variation de La Quatrième Dimension, et vont dès lors voir leur complicité et leur amour mis à rude épreuve…

La filiation avec la célèbre série de Rod Serling n’est pas usurpée, et on se retrouve dans une situation mêlant angoisse, étrange et absurde. Au début, on se dit que les réactions des personnages vont rapidement faire évoluer le récit, mais très vite, ils semblent abandonner et accepter leur défaite. Dans ce genre de film, c’est justement la lutte contre la situation qui donne tout son sel, et ici on laisse cela de côté un peu trop rapidement. L’ambiance est étrange avec ce quartier labyrinthique qu’on croirait peint à la main, et cet aspect oppressant fonctionne un temps. Mais l’acceptation de Tom et Gemma fait que le caractère oppressant devient moins pesant.

Certains voient dans ce film une caricature du mode consumériste de la société actuelle, personnellement je la trouve un peu tirée par les cheveux… La critique de l’éclatement du noyau familial ça peut effectivement passer, avec cette nouvelle vie s’offrant à eux et qui donne quelques basculements violents au personnage de Tom, épuisé et excédé. Mais l’ensemble aurait pu être bien plus captivant… Vivarium reste trop sage pour choquer, trop conventionnel pour être original. Le concept est sympathique et est traité avec soin, mais on sent que le propos aurait été bien plus percutant sous la forme d’un court métrage. On appréciera toutefois le voyage dans ce beau quartier bien désert…

Lorcan Finnegan nous gratifie d’une mise en scène intéressante qui colle aux basques de ses personnages, mais on regrette surtout que l’exploration de ce quartier ne soit pas plus importante. Il y a un schéma répétitif qui affecte le métrage, et qui en réduit significativement la portée. En l’état, Vivarium est une petite curiosité qui passe bien, mais qu’on aurait pu croire bien plus déviante et complexe.

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