Focus : Johnny Wrestling !!!

Il y a un peu plus de 6 mois, je faisais un rapide point sur la version 2.0 de NXT, avec les modifications apportées à l’excellent show black & gold, et je misais sur un espoir valable avec la sensation d’avoir un très bon potentiel, le temps permettant d’affiner l’ensemble afin de peut-être espérer retrouver cette note d’excellence précédente. Il faut dire que l’hospitalisation de Triple H, qui coïncidait avec cette nouvelle version de l’émission, avait rendu le processus encore plus ardu, laissant Shawn Michaels gérer le bébé de son pote Hunter. Mais aujourd’hui, après les remous et autres chaises musicales suscitées par la démission du chairman Vince, on assiste à une refonte totale de l’ensemble de la structure de la WWE, et là où on attendait un retour de HHH sur NXT, on le voit cette fois promu à Raw et Smackdown !

Evidemment, il n’aura donc plus le temps de gérer NXT à ce rythme, et cela fait maintenant plusieurs mois que je subissais davantage que j’appréciais ce show, qui était à l’époque un pu régal (n’est-ce pas William?). J’ai donc arrêté de regarder NXT quand le roster n’arrêtait pas de s’étioler de manière hémorragique, parce que voir un combat de la fille de Santino Marella m’importait nettement moins que l’Undisputed Era… Ces derniers mois, le show s’est vraiment appauvri, avec même un Falls count Anyywhere des plus engageants entre Solo Sikoa et Von Wagner, qui s’avérait finalement terne et sans éclat… Je crois que ça a été le coup de grâce, l’attente de ce main event pour un résultat aussi basique…

Pendant ce temps, je découvrais avec surprise Io Shirai et Dakota Kai effectuer leur retour du côté de Raw, Hit Row revenir (évidemment sans le génial Isaiah « Swerve » Scott) du côté de Smackdown, Karrion Kross et Scarlett menacer Roman Reigns, et une succession régulière de noms connus à NXT prendre les chemins des 2 émissions phares de la WWE. 2 shows parmi les moins intéressants du milieu du catch, mais qui en ce moment proposent quelques ajustements que l’on sent très intéressants … Je ne regarde toujours pas les émissions en entier, parce que voir à chaque fois ce qu’ils ont fait de Nicky Cross ça me fait mal aux yeux, mais on sent une NXTisation (je dépose la marque, vite !) des 2 shows principaux, et franchement ça risque de devenir réellement intéressant dans les semaines ou les mois à venir. Les passages avec Dexter Lumis sont très intelligents, et on attend bien évidemment qu’il soit utilisé de manière plus brutale que lors de ce mode In-Dex… Même si le mariage était excellent ^^

Mais la cerise sur le loukoum, c’est le retour surprise de Johnny Gargano !!! Rien n’avait fuité, et ça a réellement fait partie du plaisir procuré par le Raw de lundi dernier !!! Johnny Wrestling s’était absenté durant 9 mois suite à la naissance de son Baby Wrestling, co-créé avec Candice LeRae, et il se posait pas mal de questions sur son avenir. Il y a répondu lundi dernier donc, en effectuant un retour qui montre bien à quel point il fait confiance à Triple H, puisque Johnny était, avec Tommaso Ciampa et l’Undisputed Era, un des membres les plus éminents de la meilleure période du show black & gold. Le voir accepter de revenir à Raw est une marque de confiance très forte, et un engagement qualitatif pour l’avenir de la marque ! Si Ciampa retrouve son prénom Tommaso, si on assiste encore à une vague de retours aussi excitants que les précédents, on sent que le potentiel ne va pas tarder à exploser !!! Et vu la confiance totale en Triple H émanant des backstages, on sent que les mouvements de l’AEW vers la WWE sont maintenant possibles, et il y en aura certainement beaucoup…

L’avenir semble radieux pour la WWE depuis le départ du tyran Vince McMahon, et la bienveillance de Triple H et de Stephanie McMahon pourrait bien donner vie à la meilleure ère que la société ait connue !!!

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Nope (Jordan Peele, 2022)

Qu’est-ce que ça fait du bien de retrouver enfin un film avec un véritable sens de la mise en scène, et capable de donner vie à une véritable atmosphère… On ne peut pas nier que Jordan Peele possède un sens aigu de la composition de l’image, et qu’il est un sacré conteur d’histoires horrifiques… Et en l’espace de 3 films, il s’est créé un sous-genre de l’horreur très particulier dont il semble bien être le seul et unique représentant!

Si son Get Out était idolâtré de manière réellement incompréhensible, son Us avait enfin permis de démontrer toute l’étendue de son talent, tant dans sa mise en scène des plus abouties qu’à son récit bien perché et hautement addictif. Ce Nope semblait proposer une plongée dans l’inconnu tout aussi renversante, et ça faisait un moment que je n’avait plus été aussi curieux de découvrir un film. Enfin, il y avait bien Prey, la préquelle de Predator, dont j’avais entendu tellement de bien… Mais ça m’a tellement plu que je n’avais même pas la force d’écrire quelque chose sur ce film…

Pour Nope, mis à part quelques affiches et un super spoil 2 jours avant d’aller le voir, je ne savais absolument rien du film, et c’est comme ça que je préfère m’immerger dans des univers bien différents. On retrouve Daniel Kaluuya, qui avait le rôle principal dans Get Out, et qui vit dans un ranch isolé où il élève des chevaux. Lorsque de mystérieux événements surviennent sur ses terres, il va mener l’enquête avec sa soeur (Keke Palmer) afin de comprendre quelle est la nature du danger. Jordan Peele se livre à un exercice des plus attrayants en nous racontant cette histoire avec une ambiance de conte horrifique tout en y saupoudrant un peu de poudre d’Amblin, et ça fait franchement plaisir de plonger là-dedans! Il sait comment jouer sur les notions de luminosité et d’obscurité, et on sent une connaissance des plus instinctives sur comment créer l’attente et la peur. On assiste à des séquences dont la portée émotive fonctionne très bien, et il apporte quelques touches ludiques à son propos, jouant avec les émotions du spectateur.

On sent toute la finesse et l’acuité du bonhomme, qui nous balade avec une très belle aisance dans son récit de coin du feu (Us possédait une aura similaire dans sa scène du début), et on va suivre les circonvolutions du frangin et de la frangine alors qu’ils tentent de comprendre à quoi ils ont affaire. Jordan Peele use d’une mise en scène très sensitive, ce qui manque cruellement au cinéma actuellement (Chloé Zaho proposait une mise en scène étonnamment étoffée par moment avec Les Eternels). C’est tellement plaisant de ressentir le vent dans la plaine, de sentir le galop d’un cheval, de ressentir le poids de la nuit… Peele est très à l’aise dans sa manière de raconter son récit, et sa façon unique de filmer les paysages, les nuages ou la demeure où se déroule l’action, font que l’on plonge avec plaisir dans ce récit sortant des sentiers battus.

Parce que mine de rien, un excellent conteur peut nous raconter n’importe quoi, il parviendra toujours à nous happer. Enfin… Jusqu’à une certaine limite. Parce que si les trois quarts du long métrage fonctionnent très bien, Peele se perd dans une résolution tellement étirée et qui ne flirte plus avec l’absurde, mais y tombe trop lourdement… On sentait que ce risque pouvait arriver à un moment quand on voyait comment se développait l’histoire, mais on pensait que ça tiendrait assez pour qu’il évite cet écueil. Malheureusement, le final se perd vraiment et fait retomber la pression, tout en nous mettant à distance des personnages. C’est vraiment dommage d’en arriver là, mais il y a des choix narratifs qui font que ce qui a été patiemment mis en place retombe comme un soufflé, et on reste sur d’excellentes scènes au préalable (Gordy!), mais on se dit finalement, tout ça pour ça… Même si visuellement ça reste beau, l’émotion n’y est plus et on a l’impression d’assister aux événements de manière beaucoup plus lointaine…

C’est d’autant plus dommage que je n’avais plus retrouvé d’atmosphère aussi dense au cinéma depuis bien longtemps, et la déception est d’autant plus grande… Mais le film vaut au moins le coup d’oeil pour sa capacité à offrir une approche très originale d’un sujet finalement classique. Mais on lui préférera largement une nouvelle vision de son chef-d’oeuvre Us!

 

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Le clip de la semaine : La questionne elle est pas bonne!

Hier soir, j’ai découvert un orateur de talent et un homme d’une culture incroyable avec La Cartouche, qui s’est retrouvé dans un débat juste lunaire face à la féministe Typhaine D sur la chaîne Le Crayon! Je n’ai jamais assisté à un tel niveau de bêtise humaine d’un côté, et de pondération, de calme et de tentatives d’explication de l’autre. Honnêtement je pense que ce débat est un cas d’école parfait pour expliquer les dérives de notre société qui lâche tous ses points d’ancrage… Lancez la vidéo, vous verrez de quoi je parle. Elle dure 54 minutes, mais cela me semblait important de la partager, parce que le niveau est stratosphérique, et La Cartouche mériterait un prix Bouddha pour la façon dont il gère les attaques…

Je vous mets aussi le débrief qu’il a fait sur sa chaîne histoire de donner davantage d’arguments sur les éléments auxquels il n’a pas pu répondre lors du débat. Ca fait plaisir de voir un tel niveau de culture !!! Ralph Müller de son vrai nom est doctorant en littérature française de nationalité suisse, et c’est un régal de l’écouter!!!

 

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Les news de la semaine : The Kang Destiny

Marvel Studios a à peine eu le temps de dévoiler son planning pour les 3 prochaines années, que des infos filtrent déjà sur les futurs gros projets annoncés!

On commence par The Fantastic Four, daté au 8 novembre 2024. Les personnages récupérés chez la Fox se verront ici offrir un 4ème nouveau départ, après The Fantastic Four d’Oley Sassone (1994),  Les 4 Fantastiques et Les 4 Fantastiques et le Surfer d’Argent signés Tim Story (2005 et 2007) et Les 4 Fantastiques de Josh Trank. Autant dire que la première famille Marvel n’aura pas conquis les foules pour l’instant, et on espère que ce nouvel essai se transformera cette fois en réussite. Kevin Feige a bien l’intention de faire dans l’épure pour ce remake, qui se passera de l’aspect origin story, à la manière de ce que le studio avait fait pour Spider-Man dans Captain America : Civil War et Spider-Man : Homecoming. Un héros dont les pouvoirs sont déjà bien installés en somme, ce qui permettait d’aller davantage à l’essentiel. La recette appliquée devrait être la même pour Reed Richards et sa famille, et on découvrira donc un Mister Fantastic, une Invisible, une Chose et une Torche maîtrisant déjà l’étendue de leurs pouvoirs. Avant de directement s’en prendre à Fatalis et de tomber dans les événements de Secret Wars ?

 

Avengers : the Kang Dynasty à peine annoncé lui aussi (pour le 2 mai 2025), Marvel Studios nous annonce déjà le metteur en scène qui en prendra les commandes! Pour verrouiller ce gros morceau, ils vont jouer la prudence et placer un homme à eux, puisqu’il s’agit de Destin Daniel Cretton, le réal de Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux, et futur réal également de la série Wonder Man. Un gars bien installé dans le studio donc, qui ne devrait pas faire de vagues et devrait entériner les propositions des producteurs. On verra s’il a l’envergure pour un projet aussi dantesque, et ce ne sera pas facile de passer après Joe et Anthony Russo sur ce type de méga-blockbusters !!!

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Special Delivery (Dae-min Park, 2022)

Un film sorti de nulle part, sans cape et sans collants, sans rayons qui sortent des yeux… Special Delivery est une petite friandise s’avérant bien rafraîchissante à l’heure où l’offre cinématographique est de plus en plus sectaire… Dae-Min Park est un metteur en scène sud-coréen qui en est seulement à son 3ème long, après Geu-rim-ja sal-in en 2009 et Bongyi Kim Seon-dal en 2016. Ses 2 premiers essais se situaient dans des périodes historiques passées, et ce Special Delivery est sa première oeuvre en mode contemporaine. De prime abord, on a l’impression de se prendre une déclinaison de Taxi, mais la comparaison va très certainement à l’avantage du film coréen, tant le metteur en scène surprend très agréablement avec son dynamisme bien fluide et pas tapageur. On craint toujours dans ce type de film que ça puisse être finalement faussement rapide et furieux au niveau du rythme, où alors totalement excessif et illisible jusqu’à la nausée.

Dae-min Park joue très bien sa partition, car il fait preuve d’une belle audace tout en se gardant une certaine retenue. On se retrouve pris dans une sorte de film d’action qui ne crie pas sur tous les toits qu’il en est un, mais qui sait alterner les plages de calme et celles plus furieuses pour conférer un équilibre oscillant de belle manière au rythme des aventures de la belle Eun-ha. Cela lui permet de ne pas simplement se cantonner au genre de l’actioner, mais d’offrir quelques belles autres pistes de lecture pas désagréables, en y saupoudrant quelques notes émotionnelles fonctionnant elles aussi. Eun-ha travaille pour le patron d’une casse automobile, et sa spécialité est la conduite sous toutes ses formes. Elle assure en tant que livreuse spéciale, et les clients contactent son boss afin d’acheminer des personnes d’un point A à un point B sans encombres. Et quand on la voit piloter pour la première fois, on se dit qu’elle n’a effectivement rien à envier à Baby Driver en terme technique! ^^

Dae-min Park nous offre des séquences automobiles qui démarrent tranquillement, et qui vont à peu faire monter le rythme pour nous étonner grâce à une fluidité et un sens du montage s’avérant finalement exemplaires. Encore une fois, il ne va pas chercher à en faire des caisses et à placer la barre pyrotechnique hyper haut, mais il va nous offrir des séquences très efficaces et qui font franchement plaisir à découvrir! Il y a des petites notes inventives dans chacune d’entre elles, et on apprécie ces surprises successives dans un monde cinématographique de plus en plus balisé. La bouffée d’air frais apportée fait du bien, et prouve qu’il y a encore de la capacité pour la créativité dans le domaine de l’action!

So-dam Park est une jeune actrice que l’on a pu croiser au préalable dans l’horrible Parasite de Bong Joon Ho, et elle gère avec beaucoup de talent ce rôle à la fois presque effacé et exigeant. Eun-ha est une jeune femme discrète qui vit avec son chat, et qui se retrouve dans des situations lors desquelles elle fait preuve de compétences bien létales. Son personnage n’apparaît pas artificiel, et ça fait du bien de sentir un vrai fond dans l’écriture. Sa relation faussement conflictuelle avec son boss donne lieu à de belles joutes verbales, et on y sent poindre un respect mutuel sous-jacent qui n’ose pas s’exprimer. Là encore, ça change des rapports simplistes que l’on voit majoritairement dans les films d’action, et cela donne une touche d’absurde bienvenue, surtout que les acteurs savent comment gérer cela. Kim eui-sung sait manier l’humour sous ce caractère de cochon ^^

Lorsque Eun-ha se retrouve avec sur les bras un petit garçon après que le père de celui-ci se soit fait tuer avant qu’elle puisse les transporter en sécurité, son monde va basculer et elle va devoir lutter contre une bande de criminels sans pitié, avec l’excellent Song Sae-byeok en bad guy bien instable! L’acteur s’avère très subtil et imprévisible dans son jeu, et une fois encore, ça fait du bien d’avoir quelqu’un de cette envergure pour donner du fil à retordre à l’héroïne!

Special Delivery n’est peut-être pas le film de l’année, mais il sort clairement du lot avec son inventivité dans le domaine de l’action, sa très belle manière de gérer une histoire simple en la saupoudrant de quelques aspects humains bienvenus, et en traitant une violence frontale de manière très efficace. On a droit à des moments qui font bien mal, et on est surpris par l’applomb avec lequel Dae-min Park pose tout ça là tranquillement et avec intelligence!

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