Volte/Face (John Woo, 1997)

C’est avec Le Syndicat du Crime et Le Syndicat du Crime 2 que John Woo commence à être révélé à l’international, et The Killer, Une Balle dans la Tête et A toute Epreuve solidifient la portée de son cinéma d’action survitaminé. En 1993, le metteur en scène chinois va donc faire le grand saut vers les Etats-Unis, où il va tourner Chasse à l’Homme avec Jean-Claude Van Damme. Le résultat n’est pas des plus heureux… Et Broken Arrow avec John Travolta et Christian Slater en 1996 non plus… Mais cette rencontre avec Travolta va permettre la mise en chantier d’un film nettement plus ambitieux l’année suivante, Volte/Face, qui devient un actioner classique de la fin des années 90, grâce notamment à des prestations bien allumées de la part de Travolta et Nicolas Cage!

Le récit est totalement barré, avec cette histoire d’échange de visages entre le flic Sean Archer et le bad guy Castor Troy! Grâce à une technologie révolutionnaire, Archer (Travolta) va en effet se faire greffer le visage de Troy (Cage) actuellement dans le coma, afin de se faire passer pour lui et récupérer des infos capitales sur une bombe sur le point d’être déclenchée à Los Angeles. Et bien évidemment, qu’est-ce que va faire Troy lorsqu’il va sortir du coma et voir que son visage a été dérobé? Il va faire exactement la même chose, et se faire poser le visage d’Archer afin de se faire passer pour lui! Le flic est devenu le méchant, et le méchant est devenu le flic!

Un point de départ totalement tiré par les cheveux, mais qui s’avère pourtant très ludique! On va passer sur le réalisme de la chose, pour apprécier les performances bien fun des 2 acteurs, qui s’en donnent à coeur joie! Nicolas Cage est totalement allumé dans le rôle de Troy, et Travolta va donc devoir rivaliser avec sa prestation lorsqu’il va lui-même incarner Troy! Ces jeux de faux-semblants s’avèrent bien dosés et apportent à la fois de la tension et de l’humour, faisant de ce Volte/Face un film d’action plus fun que la moyenne. Niveau action, il faut dire que John Woo est efficace et nous livre une succession de séquences bien rythmées dans laquelle les effets pyrotechniques sont des passages obligés, mais fonctionnent de manière efficace.

C’est ce dosage entre récit et action qui permet d’équilibrer Volte/Face, qui se veut un actioner un brin décérébré tout en apportant des touches émotives inattendues. Alors que la relation entre Archer et sa fille rebelle Jamie est difficile, lorsque Troy prend les traits d’Archer, il va réagir bien différement à la détresse de Jamie. De son côté, Archer, en adoptant les traits de Troy, va se retrouver dans une position très difficile mentalement, car il va naviguer entre 2 personnalités. La séquence de son arrivée en prison est éloquente face au jeu qu’il doit jouer en tant qu’infiltré, tout en démontrant les limites qu’il risque de franchir. Volte/Face va donc au-delà de la simple opposition entre flic et bad guy, chacun se retrouvant avec le visage de l’autre mais se retrouvant également confronté à lui-même. La scène où les 2 se retrouvent de chaque côté d’un miroir est très bien pensée, chacun visant l’autre à travers le reflet du miroir…

Il y a de nombreuses allusions à cette dualité, qui rejoint en quelque sorte la dualité même du métier d’acteur, et c’est pour cela que Travolta et Cage ont dû bien s’éclater à interpréter ces doubles personnages! Nicolas Cage est en totale roue libre comme d’hab, et insuffle une réelle tension à Castor Troy, créant un personnage de psychopathe bien barré! John Travolta incarne le flic obsédé par la capture du méchant, faisant passer sa mission avant sa famille. Le voir changer de registre en milieu de parcours est très intéressant, et il rivalise bien avec la folie de Cage dans l’interprétation de Castor Troy!

Il faut dire que le film démarre de manière assez choquante, et John Woo n’est pas là pour faire dans la violence gentillette. Passée cette intro, on sait qu’on va assister à un spectacle de qualité qui ne va pas lésiner sur la violence, et quand on connaît les oeuvres hong-kongaises de Woo, il n’y a rien d’étonnant à cela. On va retrouver les ralentis qu’il affectionne tant, avec le jeu sur les drapés et les colombes dans les églises… Et ça fonctionne bien! On retrouve quelques seconds couteaux classiques du cinéma 90’s, avec notamment Gina Gershon, Nick Cassavetes, John Carroll Lynch ou encore Robert Wisdom, vu tout récemment dans Helstrom. Volte/Face fait partie de ces pellicules old school qu’il fait bon déterrer de temps en temps, et qui laissent un très bon souvenir!

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The Mission (Johnnie To, 1999)

The Mission est sans conteste le film ayant révélé le metteur en scène hong-kongais Johnnie To, qui comme la plupart de ses compatriotes, a pour habitude de livrer plusieurs oeuvres chaque année. 3 films en 1999, 2 en 2000, 4 en 2001, etc… Un rythme endiablé caractéristique des travailleurs de l’ancienne péninsule britannique, ce qui nous vaut parfois quelques pépites, comme ce The Mission de très haute volée!

Le scénariste Nai-Hoi Yau est indissociable de To, puisqu’ils ont travaillé ensemble sur Running out of Time, The Mission, PTU, Judo, Election, Triangle, Drug War… Et The Mission maintient un équilibre parfaitement subtil entre une mise en scène affirmée et un récit captivant, donnant ainsi à ce film un cachet unique. On en a vu des films de gangsters et de flingages à tout va, mais le niveau créé par Johnnie To fait réellement date. Il n’y a qu’à voir cette première séquence de gunfight lors de laquelle Lung, un parrain local, manque de se faire assassiner. On sent une aisance cinématographique sacrément aiguisée, et une très belle gestion de la tension! Le fait de démarrer avec ce plan où les protagonistes sont totalement immobiles, alors qu’on est déjà en fin de fusillade, c’est couillu et sacrément réussi!

Après cette tentative de meurtre, Lung va faire appel à 5 tueurs à gages, qu’il va engager pour sa protection. Cette équipe de gardes du corps bien hétéroclite va s’avérer très soudée malgré les tempéraments différents de chacun, et on va réellement être happé par le quotidien de ces personnages atypiques! On a le leader Curtis (Anthony Chau-Sang Wong, vu dans Infernal Affairs), à la fois très calme et intraitable; Francis Ng (Infernal Affairs 2) qui joue Roy, un homme sanguin et loyal, et son employé Shin, ainsi que l’enthousiaste Mike et le silencieux mais affamé James. Chacun a ses particularités propres, et ces caractérisations apportent beaucoup à l’attrait du film. Voir James manger quasiment tout le long du film crée un effet humoristique intéressant, sans toutefois lui enlever sa stature et son professionnalisme. On va suivre ce club des 5 dans leurs longues journées parfois moroses, durant lesquelles on va assister à des scènes relativement absurdes, comme lorsqu’ils attendent leur employeur qui est en rendez-vous.

Mais on va aussi assister à des fusillades réellement impressionnantes, avec notamment celle du centre commercial. Johnnie To fait preuve d’une acuité magistrale lors de la construction de cette séquence, qui bénéficie d’une spatialisation et d’une temporalité hors norme! Il va jouer sur les effets d’attente et sur l’immobilité des protagonistes, ce qui va paradoxalement faire toute la qualité de leur travail de gardes du corps! La manière dont les 5 vont s’approprier l’espace afin d’avoir des angles de tir impeccables, le travail sur le regard qui est évidemment essentiel (Shin et l’escalator), la façon dont chacun va bouger tour à tour afin de circuler de la manière la plus safe possible, en étant chaque fois protégé par un autre… Il y a une réflexion profonde sur la nature même de leur travail, et sur la façon optimale de protéger leur client, et le résultat est tout simplement impressionnant en terme cinématographique! On a par moments l’impresion que les 5 sont des mannequins inertes dans ce centre commercial, mais la tension est pourtant maximale, cette immobilité garantissant leur survie!

Nai-Hoi Yau va élaborer une intrigue simple en apparence, mais qui réserve son lot de rebondissements savamment orchestrés. On va véritablement ressentir le code d’honneur de ces hommes, dont la loyauté va être mise à rude épreuve, et qu’ils vont tenter de respecter malgré tout. Les interactions entre chacun s’avèrent très intéressantes, et on va naviguer entre des tranches de vie parfois drôles et des gunfights très originaux! Il n’y a qu’à voir la manière dont Johnnie To filme Shin en train de préparer son arme, pour comprendre toute la portée à la fois ludique et radicale qu’il va apporter au reste du métrage!

Et que dire de cette superbe partition signée Chi Wing Chung, qui va scotcher le spectateur dès le début du film pour ne plus le lâcher, même bien longtemps après le générique de fin! The Mission est une petite pépite qui vaut sacrément le coup d’oeil, même si la VOST est bien évidemment à privilégier!

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Les news de la semaine : Ma Sorcière (Rouge) bien-aimée

On a eu cette semaine des infos complémentaires sur la série WandaVision, qui rajoutent pas mal de mystères…  On savait que le show optait pour une esthétique comparable à celles des séries des années 50, et la production est allée encore plus loin, en tournant le 1er épisode telle une sitcom (genre né dans les années 50), face à un public dont les rires ont été enregistrés en direct! L’hommage à ce genre ainsi qu’à l’époque va apparemment très loin, puisque outre l’utilisation en grande partie du noir et blanc, les techniciens ont travaillé avec des lentilles de caméra ou des systèmes d’éclairage datant des années 50, et ont également opté pour des effets spéciaux de la même décennie!

Quand on regarde les images dévoilées cette semaine, on a davantage l’impression de se retrouver dans un épisode de Ma Sorcière bien-aimée que dans une série Marvel! La showrunneuse Jac Shaeffer a en tout cas pour volonté première de bousculer le spectateur en allant explorer des territoires inconnus du MCU, et cette série en mode rétro a effectivement de quoi dérouter! On verra bien comment elle s’inscrira dans l’univers Marvel, puisqu’elle prend place après les événements d’Avengers : Endgame, avec du coup une question essentielle? Comment Vision peut-il être dans la série???

Réponse dès le 15 janvier, data de diffusion du 1er épisode!

 

On continue dans le MCU, avec l’annonce d’un protagoniste de poids pour le prochain Thor : Love and Thunder de Taika Waititi! Dans Avengers : Endgame, on voyait Thor embarquer avec les Gardiens de la Galaxie,avec une légère tension machiste entre lui et Star-Lord. Les 2 pourront donc enfin régler leurs différents, puisque Chris Pratt fait partie du casting de ce 4ème volet! Sera-t-il le seul Gardien à être présent? Il est encore trop tôt pour le dire.

 

On va passer du côté de DC cette fois, avec un ajout de poids pour The Suicide Squad de James Gunn. C’est Sylvester Stallone lui-même qui a confirmé participer au long métrage, même s’il s’agira probablement d’un caméo, puisque le tournage est déjà terminé. A moins que le secret ait vraiment été gardé pendant tout ce temps?  Après son apparition dans Les Gardiens de la Galaxie 2, ça fait bien plaisir de le retrouver en tout cas!

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Le clip de la semaine : Les Kassos 2

Vous ne connaissez pas Les Kassos? Ces gentils petits clips animés, rappelant à nos souvenirs tous les héros de notre enfance? Aaaaah, instant nostalgie… Je vous en avais déjà parlé ici, avec notamment Aspégix et Grodébilix, et je vous mets aujourd’hui l’un de mes épisodes préférés! Attention toutefois, il y a quelques variations légèrement trash à nos chers personnages…

 

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Night Shot (Hugo König, 2018)

Le found footage a-t-il encore des frissons à nous procurer? La réponse est un grand OUI avec ce Night Shot sorti de nulle part et s’inscrivant dans cette veine horrifique 2.0 faite de technologies de communication et de réseaux sociaux. On se rappelle du sympathique Unfriended : Dark Web, il faudra désormais compter sur un bien plus passionnant Night Shot, long métrage audacieux d’un réalisateur français, Hugo König!

Comment se fait-il que ce film datant de 2018 soit à peine visible? On va revenir sur Shadowz, la nouvelle plateforme de streaming qui a exhumé ce film, dans sa vocation d’être la première chaîne de  screaming ^^ Shadowz se présente comme une alternative horrifique à Netflix, et on peut y retrouver des oeuvres comme L’Au-Delà de Lucio Fulci, La Nuit des Masques de John Carpenter, Ring de Hideo Nakata…  La plateforme frappe  un grand coup en accordant sa confiance à Hugo König pour la diffusion de son long métrage, qui s’avère très immersif!!!

Ce qui est génial avec le fait de tomber sur ce film un peu comme on tombe sur une vidéo YouTube, c’est qu’il est réalisé dans la veine de ces chaînes d’influenceurs qui pullulent sur le net. On ne sait donc pas trop à quoi s’attendre quant au résultat final, le film étant un énième found footage tombé là un peu par hasard, et on se dit qu’on va le consommer tel un pop-corn movie, avec le mince espoir de tomber sur une pépite, et l’appréhension de se faire encore avoir par un film sans ambition. Et s’il y a un reproche qu’on ne pourra pas faire à ce premier film, c’est clairement de manquer d’ambition, tant Hugo König à bossé son projet!!!

Avant d’en dire davantage, je reviens sur la structure même adoptée par König, qui est celle d’une vidéo YouTube dans la lignée de celles du Grand JD. L’hommage est loin d’être anodin, puisque on va suivre Nathalie, une jeune bloggeuse qui va se rendre dans un lieu prétendument hanté avec son cameraman Hugo. Dès le début du film, elle annonce face caméra que comme pour chacune de ses émissions, tout sera tourné en une seule séquence et rien ne sera coupé. On s’attend évidemment au fil du métrage à voir des plans s’arrêter sur des murs pour permettre d’effectuer un travail de montage, eh bien il n’en est rien, le film est réellement tourné en une seule prise!

En choisissant cette structure narrative très exigeante, Hugo König va pousser le concept dans ses derniers retranchements, puisqu’il va totalement s’y adapter! Il a donc passé 7 jours dans l’immense sanatorium du film, à raison de 2 tournages par nuit, afin d’avoir enfin une prise totalement exploitable au bout de 13 essais!!! Un travail absolument dingue et qui a dû bien mettre les nerfs en pelote au metteur en scène ainsi qu’à l’actrice Nathalie Couturier, ce qui expliquerait bien l’énervement du début de film! ^^ Quand on regarde cette oeuvre avec la connaissance des différentes étapes l’ayant précédée, ça donne encore plus de sens et de mérite à ce film sacrément flippant!!!

Dans le récit, le film est situé à la frontière franco-allemande, tandis qu’il est réellement tourné aux alentours de la commune d’Aincourt, dans le Val d’Oise. Le sanatorium de la Bucaille est un haut-lieu d’urbex (exploration urbaine) bâti de 1931 à 1933, avec 3 immenses structures de 120 mètres de long chacune. Il a déjà un passé sinistre avec son utilisation de sanatorium, mais il a également été utilisé comme camp d’internement par les Allemands entre 1940 et 1942. La YouTubeuse Nathalie va revenir sur certains événements historiques au fur et à mesure de l’avancée du métrage, nourrissant ainsi le récit de faits réels permettant encore une fois une immersion plus profonde! Et se balader dans cette immensité chargée d’une histoire lourde, tout en admirant les graffs qui ont y ont été créé, ça donne un vrai cachet à ce film!

Nathalie et son cameraman Hugo vont donc entrer dans cette immense bâtisse abandonnée, et on va suivre chacune des étapes de leur progression sans aucun temps mort, puisqu’il n’y aura aucune pose et aucune coupe dans l’acte de filmer. Night Shot est donc un descendant spirituel du Projet Blair Witch, et il parvient réellement à tenir la comparaison avec l’oeuvre de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez! Hugo König parvient à mettre sur pied un récit à la progression glaçante, et qui va maintenir une haute tension jusqu’au bout! Je n’étais vraiment pas bien en regardant ce film, et ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas ressenti cela, ça fait paradoxalement très plaisir!!! ^^

Il faut dire que le concept de départ est sacrément plaisant, avec comme je le disais cette optique d’émission urbex. Si vous souhaitez en voir des très intéressantes, je vous conseille celles du Grand JD comme cité précédemment, qui sont très bien foutues et qui ont du cachet. Voir un film explorer ce style de structure s’avère captivant, car il y a un fort potentiel à ce type d’émissions sur le net, qui aiment à jouer avec les sensations des spectateurs à travers celles ressenties par le présentateur. Night Shot se veut donc comme une extension d’une telle émission, lors de laquelle se dérouleraient réellement des événements inexpliqués. Je vous laisserais bien évidemment le soin de voir par vous-mêmes ce qui s’y passe… Hugo König va jouer avec les différents filtres de couleur pour avoir une image plus précise, et ces modifications vont participer à la tension. Tout comme le travail sur le son, qui est là encore traité très intelligemment.

Ce film parvient à être vraiment flippant car il se pare d’une très belle authenticité, tant dans la mythologie du lieu se basant sur des faits réels, que dans l’immersion totale de Nathalie et Hugo. Ce film est la 13ème prise en 7 nuits de boulot, et avec toutes les frustrations et la tension qui ont dû monter tout au long de la semaine, voir cette prise enfin réussie a dû être sacrément salvateur pour l’équipe !!! Quand on se dit qu’ils ont passé 7 nuits à se balader dans l’immensité de ce lieu, on comprend mieux comment ils sont parvenus à exploiter l’atmosphère bien flippante et la nature même de l’endroit! Il y a une progression indéniable dans la montée de la tension, qui va de pair avec l’exploration de plus en plus profonde du sanatorium. On a souvent des films qui se déroulent dans des lieux propices à l’angoisse mais qui sont incapables d’en tirer profit (tiens, le film soit-disant « horrifique » Les Nouveaux Mutants!), mais ici chaque recoin participe à la création de la peur. On sent par moments que le lieu a bien imprégné les 2 protagonistes, et surtout Nathalie Couturier!

Elle fait preuve d’une très belle performance dans ce film, qui est d’autant plus remarquable au bout d’une semaine! Elle joue son rôle de YouTubeuse agaçante avec une vraie véracité, et va se retrouvée confrontée à la terreur avec tout autant de réalisme! On sent une usure physique et psychologique qui doivent être dus aux conditions de tournage, et qui servent vraiment l’oeuvre pour lui donner encore une fois ce cachet d’authenticité! Un des seuls bémols du film selon moi, c’est l’attitude du caméraman, qui reste relativement calme tout le long du film. C’est assez déconcertant par moments, car on se dit qu’il n’est pas raccord avec Nathalie, laquelle est complètement terrifiée. Mais comme c’est le réalisateur Hugo König qui filme lui-même, je pense qu’il doit garder un certain contrôle pour parvenir enfin au bout de ses 13 prises, et qu’il doit sacrément se concentrer pour à la fois donner la réplique à Nathalie et être totalement juste dans sa progression. S’il s’était trop laissé allé aux émotions, ça aurait probablement été compliqué d’arriver au bout du métrage…

Bref, mis à part cet élément, Night Shot est une excellente surprise qui redore le blason du found footage, entaché par de si nombreux films, dont le remake Blair Witch tiens! Hugo König a frappé un très grand coup, et on espère qu’il poursuivra sa carrière avec le même professionnalisme!!!

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