Le clip de la semaine : Les Rythmes Digitales – (Hey you) what’s that Sound

A la fin des années 90, le Britannique Stuart Price s’est lancé dans un projet musical très particulier avec Les Rythmes Digitales, sortant un album conceptuel totalement ancré dans la synthpop 80’s! Bien avant Stranger Things et consorts, il se rendait déjà compte de l’apport inestimable de ces sonorités si particulières et de l’habillage visuel qui allait avec! ^^ Forcément, le clip de (Hey you) what’s that Sound est un hommage éclatant de couleurs et de vibes old school, et bordel qu’est-ce que c’est bon!!! Je vous conseille vivement de vous procurer l’album complet Darkdancer!!!

 

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Loki saison 1 (2021)

Vous vous rappelez d’Avengers : Endgame, lorsque Captain America revient en 2012 lors de l’invasion de New York par les Chitauris? On y retrouve un certain Loki qui tente alors de s’emparer du Cube Cosmique, et qui contrairement à ce qui se passe dans Avengers, y parvient cette fois-ci! Hmm, le casse-tête commence… On a donc un Loki ayant eu un destin funeste par la suite dans Endgame, et on a ce Loki qui s’est échappé à travers le temps et les dimensions… Et c’est ce Loki que l’on va suivre dans cette série captivante! Attention, comme elle s’est terminée il y a 4 jours, je vais me permettre de spoiler!

Si vous avez vu Avengers : Endgame, vous êtes au courant de la manière dont fonctionne les voyages temporels : quand on remonte dans le temps, on ne revient pas dans le passé de sa propre ligne temporelle, mais on se retrouve en fait dans un passé alternatif, situé donc sur une autre branche de la réalité. C’est ainsi que Captain America se retrouvait à combattre… Captain America! C’est compliqué? Attendez la suite… ^^ Le Loki que l’on connaissait depuis le premier Thor est celui que l’on a suivi jusqu’à Endgame, mais le voyage temporel de Cap a permis à une version alternative de Loki de se balader à travers les dimensions… Ce qui a tout de suite mis la puce à l’oreille à la TVA, la Time Variance Authority (joliment traduit par le Tribunal des Variations Anachroniques!). Ce Loki est rapidement capturé par l’organisation, et va découvrir tout un système bureaucratique tentaculaire destiné à maintenir la cohésion des flux temporels, en gardant surtout intacte la timeline principale! Wouahou, on peut dire que les enjeux à base de Multivers ont de quoi être excitantes, et cette série Loki va aller encore plus loin qu’Avengers : Endgame!

Il faut donc bien comprendre que même si on a le même acteur, Tom Hiddleston, qui endosse le rôle de Loki, c’est bien à une version différente du personnage que l’on a affaire. Il est conforme à celui que l’on connaissait en 2012, et les événements qu’il va traverser dans la série vont lui faire subir pas mal d’évolutions majeures. Serait-il enfin capable de devenir réellement bon? Ou le Dieu de la Malice restera-t-il toujours aussi fourbe? A vous de le découvrir! ^^ Mais qu’est-ce que ça fait du bien de voir enfin une série Marvel Studios qui parvient à être prenante et à offrir des enjeux majeurs, le tout emballé avec un vrai rythme et une vraie tonalité! On baigne dans un mélange constitué d’absurde, d’émotion et d’action, et le showrunner Michael Waldron a vraiment pris soin de son bébé pour en faire un objet original et façonné avec passion!

On ne peut éviter de penser à l’excellente série Legion quand on débarque dans la TVA, avec ce côté rétro-futuriste et cette ambiance décalée. Soyons clair tout de suite : Loki ne parvient pas à rivaliser avec la folie visuelle et narrative du superbe show signé Noah Hawley, mais par contre il est capable de nous offrir un divertissement au-delà de la moyenne et qui fonctionne grâce à une très belle énergie et quelques grains de folie disséminés un peu partout aussi! Voir Loki en chemise et en cravate tout au long des épisodes, ça change du costume de despote qu’il arbore habituellement! ^^

Tom Hiddleston est toujours parfait dans un rôle qu’il maîtrise maintenant depuis une dizaine d’années, et il va donner la réplique à un Owen Wilson très subtil dans son rôle de Mobius, un agent de la TVA. Leur relation est clairement l’un des éléments les plus intéressants de cette série, avec des joutes verbales perpétuelles et des jeux de manipulation très intéressants. On sent de la méfiance, un peu de respect, encore un peu de méfiance, et on se demande s’ils vont parvenir à devenir amis et se faire enfin confiance. Les dialogues sont très soignés et permettent de donner une belle consistance à leur relation! C’est étonnant de voir Owen Wilson dans un rôle plus mesuré, mais toute son espièglerie se retrouve justement dans ses dialogues enlevés et vifs!

Au fil des 6 épisodes, on va se retrouver dans des situations très diverses, et cette série surprend par ces variations de rythme également. Au niveau visuel, elle est capable d’offrir de très beaux moments d’action (la séquence de combat contre ce gigantesque monstre vaporeux), mais surtout, elle va s’avérer très généreuse dans les implications du Multivers! C’est ainsi que l’on découvre d’autres variants de Loki, dont une version féminine interprétée très efficacement par Sophia Di Martino (Casualty), et qui après la bromance entre Loki et Mobius, va donner une autre dynamique très intéressante. Cette série ne se repose pas sur ses acquis et est au contraire en perpétuel renouvellement, ce qui est risqué, mais qui s’avère finalement payant! Cette Sylvie a un caractère plus trempé que le Loki qui commence à s’assagir, et leur relation va être bien tendue. On va également découvrir d’autres variants de Loki, et c’est un vrai plaisir qui va là encore mêler absurde et émotions!

Là où la série fait fort, c’est dans l’identité du personnage derrière la TVA, puisqu’on découvre l’acteur Jonathan Majors! Pour ceux qui s’en souviennent, il avait été annoncé au casting du prochain Ant-Man and the Wasp : Quantumania, dans le rôle de Kang le Conquérant! Et le fait de le retrouver ici est une vraie belle surprise, dans le rôle de… Mais de qui exactement??? Eh bien pas de Kang directement, et c’est là où ça s’avère très subtil, puisqu’il incarne en fait un variant de Kang! Et c’est là qu’on se dit que cette Phase IV risque bien de s’avérer incroyable avec des enjeux démesurés, et j’ai tellement hâte de découvrir la suite des films afin de voir comment le grand architecte Feige va parvenir à maintenir la cohésion de tout cet ensemble phénoménal!!! Il est clair que Doctor Strange in the Multiverse of Madness va lui aussi apporter son lot d’événements majeurs s’imbriquant dans diverses réalités, mais le fait que ce soit cette série qui lance les hostilités fait vraiment du bien!

Loki est une très belle découverte, surtout après les soporifiques (pour rester gentil) WandaVision et Falcon et le Soldat de l’Hiver! Cette fois-ci, les enjeux sont bien réels, l’écriture tellement plus fluide, et je ne vous ait même pas parlé de la mise en scène! La réalisatrice Kate Herron (Sex Education) a géré l’ensemble des 6 épisodes, et s’est permis de belles expérimentations, avec notamment cette intro à la TVA avec la caméra pivotante, où ces visions dantesques sur différentes planètes! Il y a une vraie générosité a tous les niveaux dans cette série, et même si je le répète, elle ne parvient pas à atteindre la folie créative incroyable de Legion, elle s’avère hautement recommandable et bien supérieure à ce qui se fait habituellement en la matière! Et en plus, une saison 2 verra bien le jour!!!

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Les news de la semaine : Le variant asgardien

La série Loki aura été une très belle proposition dans le MCU, et la 1ère série Marvel Studios à être captivante! Les enjeux du Multivers, le fonctionnement de la Time Variance Authority, les Loki… Mais on en parlera tranquillement lundi, je vous laisse encore un peu de temps pour terminer les 6 épisodes de cette première saison! ^^ La bonne nouvelle, c’est que la série aura droit à une suite, comme indiqué dans le générique de fin, et ça fait bien plaisir! Le showrunner et scénariste Michael Waldron (ci-dessous) officiera aux mêmes postes pour la suite des aventures interdimensionnelles de ce variant Loki, et on devrait donc retrouver ce même subtil mélange entre absurde, action et émotion!

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Black Widow (Cate Shortland, 2021)

La chronologie du MCU commence à être relativement vaste, et après un retour aux 90’s avec Captain Marvel, on revient à un passé plus récent, située entre Captain America: Civil War et Avengers : Infinity War. Les événements d’Avengers : Endgame auront coûté la vie à Natasha Romanoff alias Black Widow, mais ce film permet à Scarlett Johansson de réendosser le costume de la super-espionne russe, le temps de nous conter une aventure qui va lever le voile sur son passé, depuis sa tendre enfance jusqu’à la fameuse Chambre Rouge où elle a acquis ses compétences létales…

Un film sur Black Widow était en réflexion depuis très longtemps, mais le succès de Wonder Woman et de Captain Marvel, ainsi que l’émergence du #MeToo, ont fait qu’il est enfin devenu réalité. Est-ce que les éléments pris en compte pour la mise en chantier relèvent uniquement de l’opportunisme? En grande partie certainement, mais passé cela, que vaut cette oeuvre dans l’immensité du MCU?

C’est en avril 1964 que Black Widow apparaît pour la première fois dans les comics Marvel, en tant qu’antagoniste d’Iron Man dans les pages de Tales of Suspense 52. Le fait qu’elle ne dispose pas de super-pouvoirs comme ses futurs homologues Avengers permet de créer des récits davantage centrés sur l’espionnage, ce qui est pratique dans les années 60 avec la rivalité entre les 2 blocs. Dans les films, Natasha a rallié l’Ouest plus libertaire, et se bat pour des causes bien plus justes. Mais dans Black Widow, elle va être rattrapée par son passé, et le film va dérouler des thématiques inattendues comme la famille ou l’esclavagisme… Car la réalité se cachant derrière cette Chambre Rouge est celle d’un despote kidnappant des jeunes filles, pratiquant une sélection odieuse et impitoyable afin d’en garder une poignée qui parviendront à devenir des agents surentraînés. Natasha fait partie de cette élite, mais elle va recroiser le chemin d’une autre Veuve, Yelena. Les retrouvailles vont s’avérer bien tendues, mais elles vont finir par faire équipe.

C’est l’excellente Florence Pugh qui incarne Yelena, elle dont on avait déjà pu apprécier les talents dans Midsommar ou dans l’excellent Une Famille sur le Ring. Elle campe une jeune femme fonceuse et qui aime rentrer dans le tas, et la relation avec Natasha s’avère intéressante, même si on sait pertinemment qu’elles fonctionneront en duo assez rapidement. C’est intéressant de revenir sur les origines du programme fabriquant les Veuves, même si là encore, on sent clairement l’apport féministe du #MeToo, avec un traitement finalement assez simple. Par contre, la violence de certains passages pourra surprendre, violence psychologique ou physique quant aux traitements subis, et on a donc quelques moments plus sombres qu’habituellement dans le MCU. Sans atteindre la noirceur de la traite des blanches comme évoquée dans la série Daredevil, disons que ça ne laisse tout de même pas indifférent.

On pourra toutefois s’interroger sur la pertinence d’embaucher des metteurs en scène venant du cinéma indépendant, pour prendre les rênes d’un blockbuster calibré dans lequel la sensibilité filmique initiale ne se retrouve pas forcément… En d’autres termes, la cinéaste Cate Shortland n’a certainement pas eu les coudées franches comme elle pouvait les avoir eu sur son excellent thriller Berlin Syndrome.  « Son » Black Widow est davantage un produit du MCU qu’un film de Cate Shortland, et c’est bien dommage de ne pas retrouver sa patte si particulière. L’atmosphère oppressante de son huis-clos avait de quoi hanter, et Black Widow se regarde simplement comme un bon petit film d’espionnage au sein du MCU. Les exagérations lors de certains passages d’action, les facilités scénaristiques, les passages en mode automatique font que l’on est dans un film Marvel de milieu de gamme, pas excellent, pas mauvais, mais qui se regarde juste sans déplaisir. Surtout au vu des enjeux très limités quant à la suite de cet univers.

Le cas Taskmaster est intéressant à plusieurs titres, mais cela va être très difficile d’en parler sans spoiler. Dison que l’un des meilleurs amis-ennemis de Deadpool opte pour une approche plus modernisée de ses pouvoirs, avec un système électronique permettant d’analyser les capacités de ses adversaires, et qui va l’aider à dupliquer leur façon de se battre. Dans les comics, Anthony Masters possède simplement des réflexes photographiques hors normes, ce qui fait de lui un combattant très redoutable. Mais que Deadpool parvient quand même à mettre à l’amende! ^^

David Harbour est plutôt bon dans le rôle de Red Guardian, ce Super-Soldat incarnant le pendant soviétique de Steve Rogers! Cela donne lieu à quelques moments drôles, même si ça tourne assez rapidement en rond de ce côté quand même. L’aspect familial développé par Eric Pearson, Jac Schaeffer (showrunner de WandaVision) et Ned Benson apporte un éclairage intéressant sur le passé de Natasha, même si son traitement est parfois un peu caricatural, notamment dans certaines gestions de l’humour, marque de fabrique imposée du MCU.

Ca fait plaisir de retrouver au casting des actrices comme Rachel Weisz ou Olga Kurylenko, et le retour du Général Ross incarné par William Hurt s’avère sympathique, lui qui est présent depuis L’Incroyable Hulk et que l’on a revu dans plusieurs films Avengers. Je reviendrai rapidement sur une séquence démontrant avec plus ou moins de subtilité le changement de paradigme s’opérant à Hollywood avec le #MeToo, puisque Natasha se retrouve dans une situation délicate qui est sans conteste un rappel de la pseudo-suprématie masculine dans ce milieu… Une scène dérangeante davantage pour son écho dans le monde réel que pour l’impact dans le récit même.

Tout ça pour dire que ce Black Widow qui est enfin sorti est un film mineur du MCU, qui se regarde sans déplaisir et qui permet à Florence Pugh de prendre place dans cet univers étendu, et on la retrouvera prochainement dans la série Hawkeye! Dossier sur les adaptations Marvel de 1944 à 2099 mis à jour!!! ^^

 

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Le clip de la semaine : Simple Minds – Hypnotised

Retour dans les 90’s, en 1995 plus précisément, avec ce très beau morceau de Simple Minds! Comme quoi, des fois les classiques, ça fait du bien! 🙂

 

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