Le clip de la semaine : Happy – Max Sedgley

Le DJ et batteur britannique Max Sedgley nous lâchait il y a 16 ans un morceau en mode nu-funk bien entraînant, Happy. Ce titre-phare allait être repris par EA Sports pour leu jeu vidéo FIFA Street, et allait encore apparaître dans une publicité pour Super Mario Galaxy. Avec son rythme bien envoûtant et sa tonalité particulière, il y a de quoi garder cette musique en tête pendant un moment ^^

Je vous laisse apprécier cet extrait de l’album From the Roots to the Shoots datant de 2006, avec un clip animé signé Nick Corrigan et Tom Fiddian.

 

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Le clip de la semaine : 2019 Death Diving

Vous connaissez l’épreuve de plongeon aux JO, où tout est hyper millimétré et franchement impressionnant? Eh bien les Norvégiens ont développé une version parallèle, et ce depuis les années 60, qui consiste à être davantage dans le fun et le freestyle ^^ Ca s’appelle le Plongeon de la Mort, ça se déroule chaque année à Frognerbadet, le lieu où cette discipline est née selon la légende. Si la discipline existe depuis les années 60, l’aspect compétitif lui a été inauguré en 2008, et depuis, le Death Diving World Championship fait la renommée de ce lieu, et on assiste clairement à de belles prestations, avec même un gamin de 13 ans parmi les finalistes! ^^

Le principe est simple : sauter d’un plongeoir de 10 mètre en faisant croire qu’on va atterrir en faisant un gros plat, et se recroqueviller au dernier moment en « crevette » pour absorber l’impact. Ca donne lieu à de très belles figures, je vous laisse voir par vous-même et apprécier l’ambiance festive de cette compétition bien fun! ^^

 

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Focus : Le 7ème art brûle – Partie 2

Il y a un peu moins de 2 ans, j’évoquais l’avenir sombre et incertain des salles de cinéma suite à la pandémie et au confinement. Aujourd’hui, il est temps de poser un bilan sur l’état de santé du 7ème art, et le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas au mieux de sa forme…

On va se baser sur une étude spécifique faite par Comscore (que j’ai pu trouver grâce à Ecran Large), analysant la fréquentation des salles européennes durant l’année 2021 (jusqu’au 21 décembre précisément), et le résultat est sans appel. Le point de comparaison est l’année 2019, et la baisse de fréquentation est estimée à 55 % dans les salles françaises. On est donc passé de 213 millions de spectateurs en 2019, à 95,5 millions en 2021… Et nous sommes un des pays les plus chanceux. Le Royaume-Uni est tombé à -58%, l’Allemagne à -65%, et l’Italie tutoie les étoiles avec un score de -75%!!! L’Union Internationale des Cinémas (UNIC) table sur une baisse globale européenne de -70%, équivalent à un déficit de 19 milliards d’euros en l’espace de 2 ans… (source : Ecran Large)

L’analyse de ces chiffres peut se faire à la lumière des éléments déjà évoqués il y a 2 ans, et qui n’ont fait que se renforcer depuis. Des études ont déjà été faites pour démontrer que les plateformes de streaming ne sont pas si inoffensives envers le 7ème art, et qu’évidemment elles lui piquent des parts de marché. Le confort et l’immédiateté de l’offre sont des atouts majeurs depuis la période pandémique, et la simplicité d’utilisation couplée à l’aspect cocooning fait que les gens ont de moins en moins envie de faire l’effort pour découvrir des films sur grand écran.

On voit également le comportement des spectateurs se modifier imperceptiblement, puisque quand on a la possibilité de regarder des films inédits devant sa télé, l’aura sacrée du cinéma en prend un coup… Ce jeu de passe-passe entre les 2 types de médias fait que les gens se rendent au ciné comme s’ils étaient dans leur salon, et on a une partie de ces « spectateurs » qui ne respectent plus rien… Des fils de Tuche qui passent leurs coups de fils comme s’ils étaient chez mémé et qui laissent leurs déchets pour les prochains spectateurs… On pensait sortir grandi de l’épreuve de la pandémie, je peux vous assurer qu’il y a au contraire de quoi ne plus avoir foi en l’humanité…

Evidemment je parle ici d’une minorité, mais dont les actes sont malheureusement bien visibles et desservent l’esprit même du 7ème art. Ce sont des accros à YouTube, Insta, Twitter et autres réseaux, qui n’ont plus le respect du 7ème art. Donnez tout, tout de suite à quelqu’un, tout le temps, et il se sentira le roi alors qu’il n’est rien…

Après cette petite parenthèse nécessaire (ça fait du bien quand tu vois ça au travail de pouvoir en parler mdrrrrr), on revient sur d’autres raisons, avec notamment le fameux studio Disney qui continue à vouloir se désolidariser du monde du cinéma. Pour tenter de manière hypocrite d’être solidaire en mode woke, y a pas de problème, tant que ça peut faire entrer du pognon. Mais quand il s’agit de faire dans l’humanisme, là y a plus personne évidemment ^^ C’est donc tout naturellement que le groupe écologiste-social-démocrate et communiste a annoncé retirer le film de Noël Avalonia, l’étrange Voyage des salles, et le diffuser uniquement sur Disney +. Encore un coup de massue bien direct, pour contrer la fameuse chronologie des médias françaises qui ne l’arrange pas du tout.

Nous sommes donc dans une situation où seuls quelques gros mastodontes attirent les foules, et si vous n’avez pas de cape, de dinosaure ou de grosses voitures qui font vroum, vous pouvez être sûr que votre film a de grandes chances d’être déprogrammé au bout d’un mois. Les gens se sont déplacés en masse pour voir un trio arachnéen en 2020-21 (le film a franchi le milliard de dollars à travers le monde!), mais c’est un cas exceptionnel, puisque quand on voit la carrière de Top Gun : Maverick ou Jurassic World : le Monde d’après au box-office français, cela démontre à quel point le premier week-end est déterminant. Les gens ont pris l’habitude de l’immédiateté, et ils viennent donc dès le début, et ensuite le film perd rapidement en terme d’entrées. Même si ces 2 films permettent d’engranger quelques sesterces, il y a une époque où une oeuvre tenait pendant au moins 2 mois. Aujourd’hui, on est constamment en mode sprint, la course de fond est exceptionnelle…

Ca ne sent donc pas très bon en ce moment, et je ne peux que vous inviter à aller voir des films au cinéma pour soutenir le 7ème art 🙂

 

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Les news de la semaine : Triple H de retour !!!

Cela fait bien longtemps que l’on était sans nouvelles de Triple H, qui avait dû laisser la branche NXT aux mains de son pote Shawn Michaels à cause de problèmes de santé. Cela coïncidait juste avec l’évolution 2.0 du show, et l’absence de Paul Lévesque s’est bien fait ressentir… Le show nous a offert quelques bons moments par-ci par-là, mais on est clairement loin de l’ère mythique de l’Undisputed Era, de Johnny Wrestling ou de Tommaso Ciampa!!!

Le retour de Triple H coïncide avec la prise de fonction de sa femme en tant que présidente par intérim de la WWE, le père McMahon étant actuellement dans la tourmente. Stephanie et Paul retrouvent donc la route du travail, et il ne serait pas déplacé de dire que c’est la meilleure manière pour eux de s’y remettre, avec Vince mis à l’écart? Sauf que le vieux bougre ne compte pas lâcher de sitôt, et s’il s’est retiré de la présidence, il est toujours présent en ce qui concerne l’élaboration des shows de Raw et Smackdown. Mais avec ses multiples convocations afin de répondre aux accusations formulées à son encontre, gageons que Stephanie et Triple H auront une marge de manoeuvre plus souple. Quand on voit comment Triple H avait été traité par son beau-père à l’époque, ce n’est que juste retour des choses!!!

On lui souhaite donc un excellent retour, et on espère que ce show 2.0 va enfin se mettre à briller de la manière dont il le mérite!

 

Et quand je parle de quelques bons éléments actuellement à NXT, il y en a justement un qui a réagi à l’annonce du retour d’Hunter Hurst Helmsley. Il s’agit de Grayson Waller, qui nous a lâché ceci :  »C’est irréel de voir Triple H au PC aujourd’hui. Toujours sous le choc qu’il est simplement venu pour dire : ‘Je suis de retour… pour voir le meilleur talent de première génération de l’histoire, Grayson Waller. »

Haha, bien joué j’avoue! ^^

 

Si vous n’aviez toujours pas saisi que Sony s’en battait les steaks de ses personnages Marvel, la déclaration ci-après pourrait vous permettre de vous en rendre compte. Après les ratages (volontaires je pense) Venom : let there be Carnage et Morbius, on pourrait s’attendre à un niveau similaire avec le prochain Kraven the Hunter. Pourtant, on a un très bon J.C. Chandor aux commandes (le très beau All is Lost avec Robert Redford), mais c’est une déclaration apparemment toute simple qui jette le feu aux poudres. Aaron Taylor-Johnson, qui interprétera le méchant (??) Kraven, a tout simplement annoncé la couleur : « Ce n’est pas un alien, ce n’est pas un sorcier. C’est juste un chasseur. Un humain, avec des convictions. Un amoureux des animaux, et un protecteur de la nature. C’est un personnage très, très cool. »

Kraven qui est connu pour son amour du massacre des bêtes sauvages, l’ennemi juré de Spider-Man, qu’il souhaite depuis des décennies ajouter comme trophée à sa collection, sera en fait l’ami des bêtes et de la forêt. Il s’enchaînera peut-être aux arbres pour éviter la destruction de la faune et de la flore, ou il ira danser autour du feu avec les tribus indigènes afin de faire reconnaître la valeur du vivant. Bon je me moque clairement, même si Kraven, dans les dernières années de publication des comics, a acquis une stature plus respectueuse du monde animal. Mais il reste très clairement connu comme étant un des plus grands ennemis de Spidey, et un amoureux de la chasse au détriment de ses adversaires. Lire ce type de déclaration est franchement fatiguant, parce que même si cela semble juste être dit comme ça sans réfléchir, ça démontre après tout à quel point les personnes impliquées se foutent de respecter le personnage et son aura. Quand Sony aura fait de tous ses super-vilains des super-héros sans âme, il ne restera strictement rien à opposer à un éventuel retour du Tisseur. On aura peut-être alors droit à un film en mode salon de thé pour superslips, qui rigoleront ensemble en se racontant les anecdotes du bon vieux temps?

 

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Libertés sans Expression (Christine Kelly, 2022)

Christine Kelly est connue comme étant la présentatrice de Face à l’Info sur CNews, mais elle était déjà très active bien avant 2019, sa carrière au sein de rédactions télévisuelles ou radiophoniques étant très riche et très formatrice. Ce n’est pas la première fois qu’elle publie un essai, puisqu’on lui doit 6 ouvrages précédents, allant du domaine social (Le Scandale du Silence : Familles monoparentales) au football (avec William Gallas : La Parole est à la Défense), ou encore à la politique (2 ouvrages consacrés à François Fillon). Christine Kelly est une touche-à-tout qui va trouver de l’intérêt dans des domaines très variés, et qui va à chaque fois en ressortir avec une connaissance plus approfondie.

Cet essaie Libertés sans Expression, publié au Cherche-Midi, va cette fois-ci se focaliser davantage sur elle-même, puisqu’elle décide de faire le constat de ce que représente le terme liberté dans cette France de 2022 qui semble avoir galvaudé la nature même de ce terme pourtant si éloquent. Elle va nous accompagner dans un retour en arrière très intéressant, lors duquel elle nous dévoile ses évolutions personnelles et professionnelles, ce qui sera très intéressant pour cerner davantage cette femme si souvent mystérieuse. Elle qui se dévoile très peu sur sa vie privée, va nous livrer des réflexions et des situations intimes réellement touchantes, qu’elle mettra en parallèle avec la réalité du monde contemporain.

Elle se livre d’entrée de jeu, dans sa très belle relation avec sa fille Léa, avec les réflexions que cela suscite sur son rôle de mère et de protectrice. Christine Kelly a les mots justes et surtout, les mots qui touchent, pour nous faire comprendre cette simplicité essentielle de l’amour filial et de l’enjeu primordial que représente ce petit être dans une vie déjà très riche de par ses autres aspects. On sent simplement une sincérité et un amour qui prennent forme grâce à la magie des mots, et c’est déjà un régal de plonger dans cette évocation… Et c’est à la fin de chapitre très court que le titre va prendre son sens, et que l’on va se rendre compte de l’absurdité de notre monde à l’heure où une scène aussi intense et universelle que ce dialogue mère-fille se pare ici d’atours bien tristes…

Un journaliste est censé pouvoir sillonner le monde à la recherche de la vérité, sans crainte pour son existence et celle de ses proches. Le principe même du journalisme est synonyme de liberté, la fameuse liberté de la presse qui fait joli quand on l’évoque, mais qui vacille rapidement au gré des intérêts en jeu et des protagonistes concernés. Alors oui, quand on a une mère journaliste et sa gamine de 7 ans qui sont quotidiennement flanquées de 2 gardes du corps, on nage en plein absurde, ou en pleine tristesse… Au nom de quelle forme de liberté en est-on arrivé là?…

Christine Kelly va nous retracer son parcours, de son enfance en Guadeloupe à sa découverte de la métropole, et ce qui s’avère très fascinant, c’est cette passion sans équivoque pour les principes de libertés et d’expression, cet amour pour le travail journalistique, qui va la mener dans des directions très différentes au fil des années, mais avec à chaque fois des apprentissages majeurs. Elle a travaillé sur La Chaîne Météo, sur Voyage, sur RFO, LCI, Ushuaïa TV, Touche pas à mon Poste… Un parcours d’une très grande souplesse, lui ayant permis d’avoir une vision très globale du fonctionnement des médias. Kelly possède encore une certaine vision d’honneur du journaliste, et les références qu’elle donne démontre sa distanciation face à la standardisation du métier. Elle évoque notamment Albert Londres, un éminent journaliste à la plume virevoltante et ô combien enthousiasmante, et qui aurait malheureusement du mal à trouver sa place aujourd’hui… Le court passage de son évocation sur l’agonie de la cathédrale de Reims lors de la Guerre de 1914-1918 est impressionnant et emprunt d’une vraie tristesse.

A l’heure où les combats pour les minorités font rage, elle propose sa propre pensée, qui la caractérise depuis toujours : « J’avais travaillé partout en France, mais c’était la première fois que je découvrais la réelle prédominance de ma couleur de peau dans les yeux de mes interlocuteurs. Une certaine partie de la société faisait de moi une Noire alors que j’avais naturellement et simplement envie d’être reconnue pour mes compétences. Par conséquent, je ne voulais pas d’un statut exceptionnel, et et qu’importe si celui-ci m’eût apporté une protection plutôt que des inconvénients. J’étais journaliste. Si je méritais une place, c’était au titre de mes qualités professionnelles. »

Sa vision est d’une simplicité absolue, mais se heurte aux dérives de plus en plus nombreuses du monde moderne. Christine Kelly est une humaniste qui ne comprend pas comment on en est arrivé là, et quand elle nous partage ses pensées, c’est pourtant d’une telle évidence : « Comment peut-on encore croire au XXIè siècle que l’humanité se conçoive à partir des identités raciales? Cette passion jamais repue qui consiste à attribuer des « fiertés » ou au contraire de la « honte » à une identité catégorielle, surtout si elle est fondée sur la race, est une catastrophe pour nos sociétés. L’identité, c’est autant un projet qu’un héritage, un devenir qu’un passé. Le nier nous fait glisser dans une république laïque qui se contera d’abriter voire arbitrer des diversités. C’est là un revers non seulement pour la politique, mais aussi pour le genre humain. »

Cette suite de réflexions entrecoupées de moments intimes est une bouffée d’air frais dans un monde où la simplicité est remplacée par les exagérations médiatiques et la starification via les réseaux sociaux. On nage en plein absurde, mais on n’est pas prêt d’y couper… Christine Kelly propose bien évidemment sa propre analyse des réseaux sociaux ou encore du monde politique actuel, et c’est un plaisir d’avoir ce regard à la fois aiguisé et bienveillant pour venir nous démontrer à quel point tout pourrait être bien plus simple… Elle a choisi un métier noble et fier, mais pris dans une époque bien loin de cette noblesse, les conséquences en sont parfois dramatiques. Mais coûte que coûte, elle poursuit son existence, ses passions, son métier, et elle ne renoncera jamais. Parce qu’elle exprimera toujours sa liberté.

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