Treaks – Against the Wall

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Photo : Fred Lombard

Je les ai découvert avant-hier au Moloco d’Audincourt, et ça a été une très belle surprise au vu de l’énergie déversée sur scène et dans le public! Treaks, ce sont 3 artistes qui se sont réunis pour faire vibrer les salles, avec Clothilde Arthuis au chant et à la guitare, Owen Cummins à la batterie et Théophane Calvano-Grill à la basse, ce dernier se permettant quelques touches électro au clavier également.

Il y a de quoi être bluffé par la tenue de leurs morceaux, avec des riffs bien entêtants et une sacrée voix de la part d’une chanteuse bien déjantée, qui pourrait être une cousine éloignée de PJ Harvey! ^^ Ce morceau Against the Wall est caractéristique de leur style punk qui ne peut que vous contaminer, avec un petit côté rock progressif pour la montée en puissance. La réalisation signée Quentin Lateral colle au plus près des artistes, en passant de l’un à l’autre au rythme de la frénésie progressive, c’est vraiment bien géré. Je vous invite surtout à aller les voir en salle pour en profiter au maximum !

 

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Le Comte de Monte-Cristo (Alexandre de la Patellière, Matthieu Delaporte, 2024)

Le Comte de Monte-Cristo de Matthieu Delaporte et Alexandre de La  Patellière - Rolling Stone

Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan de Martin Bourboulon étant une telle calamité, je n’ai pas eu le coeur de tenter Les Trois Mousquetaires : Milady du même réalisateur. Le Comte de Monte-Cristo étant présenté comme faisant partie de ce que l’on peut qualifier de Dumaverse, autant dire que je n’étais pas emballé par ce nouveau film d’époque. Mais les retours impressionnants que je ne cessais d’en avoir ont finalement piqué ma curiosité, et je me disais que je tenterai tout de même de le voir. Etant plutôt convaincu par les talents très versatiles de Pierre Niney, capable de passer du rôle hilarant du Docteur Juiphe dans La Flamme à un thriller comme Boîte Noire, ce Comte de Monte-Cristo attisait tout de même mon intérêt.

Pourquoi le film « Le Comte de Monte-Cristo » sort-il un vendredi (et non  un mercredi) ?

Alexandre de la Patellière est le fils de Denys de la Patellière, réalisateur d’Un Taxi pour Tobrouk, Du Rififi à Paname ou du Tatoué, et en 1979, il avait mis en scène 6 épisodes d’une série nommée… Le Comte de Monte-Cristo! ^^ Son fils Alexandre suit donc bel et bien ses traces, lui qui avait auparavant co-réalisé Le Prénom et Le Meilleur reste à venir, à chaque fois aux côtés d’un certain Matthieu Delaporte, qui est toujours présent pour ce 3ème film. Ce à quoi je n’avais pas prêté attention, c’est que le duo est à l’origine des scénarios des 2 films consacrés aux Trois Mousquetaires… Car cela aurait pu être un mauvais présage pour ce long métrage, mais il a dû y avoir un quelconque miracle, qui fait que le fait de mettre eux-mêmes en scène leur propre script a permis d’être au plus proche des émotions qu’ils ont voulu créer, car ce Comte de Monte-Cristo est une réussite totale!

Cinéma Le comte de Monte Cristo Salle des fêtes Le Trait d'Union Nantiat  mardi 24 septembre 2024

Dès les premières images, on sent une aisance dans la narration et une très belle énergie dans l’élaboration du récit, accompagnées par une sorte de fluidité qui fait que l’on est immédiatement happé. Les personnages sont caractérisés très rapidement et prennent immédiatement du relief, ce qui pousse le spectateur à s’attacher directement à eux. Anaïs Demoustier est fidèle à elle-même dans sa capacité à véhiculer des émotions sincères, et son duo avec Pierre Niney est à la fois simple et touchant. Avec une durée flirtant les 3 heures, on aurait pu se dire que le film allait prendre trop de temps à se développer, mais c’est tout le contraire, et on apprécie la vitalité de ce moment de cinéma qui possède une belle vivacité dans sa construction. On se prend rapidement de passion pour leur histoire, qui va se retrouver blessée par la grande Histoire, et toute la torpeur et les aberrations des Trois Mousquetaires : D’Artagnan se sont totalement évanouies lors de l’écriture de ce nouveau film! L’incompréhension totale de certains moments (franchement, on a rarement fait aussi incroyablement surréaliste que la rencontre entre D’Artagnan et ses futurs frères d’armes…) fait place à une écriture tellement plus sensitive et riche que l’on a vraiment l’impression que les auteurs sont différents…

Le Comte de Monte-Cristo : que vaut le film avec Pierre Niney ?

La richesse de départ est évidemment due à l’intrigue d’Alexandre Dumas, et Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte parviennent à moderniser le roman de 1844 et à en faire une oeuvre cinématographique épique et d’une beauté rare. Pierre Niney va guider un film brillant, très fort émotionnellement et sachant habilement jouer avec les facettes de ses personnages. On est très très très loin des attitudes totalement lisses et insipides de D’Artagnan et de ses compagnons, et on croirait presque respirer les pages de Dumas à travers la succession des scènes. On sent l’immense respect que les auteurs ont pour le romancier, et cette fois-ci, le film rend réellement hommage à la plume de l’écrivain, en parvenant à mettre sur pied un film mêlant aventures, trahisons, amour et sacrifices au sein d’une intrigue enlevée et captivante.

Rhône. Cet acteur du Beaujolais joue dans le Comte de Monte-Cristo : « Tout  est allé très vite ! »

Autour des excellents Niney et Demoustier, le reste du casting impressionne lui aussi, avec la présence du toujours très bon Laurent Lafitte, mais aussi d’Anamaria Vartolomei, Julien de Saint Jean, Bastien Bouillon, Vassili Schneider ou encore Patrick Mille. On sent un investissement total de chacun dans son personnage, et une alchimie réelle qui semble se dégager durant l’ensemble du film. Le scénario va habilement creuser les différentes thématiques inhérentes au film de vengeance, qui est sans conteste le thème principal. La vengeance peut à la fois être une force et une malédiction, ouvrir à un espoir ou fermer des portes, et les auteurs vont explorer l’ensemble du spectre que requiert et que suscite cette obsession. La motivation du Comte de Monte-Cristo est d’une logique implacable, et il va mettre sur pied un plan diabolique afin de parvenir à ses fins. Une fois encore, les acteurs sont vraiment excellents dans la mise en images de ce texte de Dumas, et on sent les tiraillements et les exigences que ce plan va commander. Entre faux-semblants et vrais sentiments, le jeu de soutiens et de trahisons va s’enchaîner avec une implacabilité aussi machiavélique que finement ciselé! Le travail d’orfèvre pour parvenir à rendre tout cela palpitant, surtout sur une durée de 2h58, mérite largement tous les éloges, et ce Comte de Monte-Cristo est sans nul doute l’une des plus belles réussites du cinéma français moderne!++

Le Comte de Monte-Cristo (2024) à voir absolument | CinEchos

Les réalisateurs parviennent à transcender les lieux qu’ils filment en parvenant à capter l’intensité de chaque séquence, et le soin apporté aux costumes et aux décors achève de faire de ce long métrage une oeuvre véritablement brillante. Il faut évidemment noter l’excellent travail du compositeur Jérôme Rebotier, fidèle aux 2 metteurs en scène puisqu’il officiait déjà sur leurs films précédents. J’aurai un seul bémol face à cette oeuvre, c’est le coup des déguisements du comte. Franchement, que quasiment personne ne le reconnaisse, c’est quand même sacrément gros! ^^ Au niveau du travestissement, on est sur une échelle très proche des lunettes de Clark Kent ^^ Sinon pour tout le reste, l’exigence requise afin de recréer l’univers de Dumas a été récompensée de très belle manière, puisque le film a dépassé les 9 millions d’entrées et que c’est largement mérité !

LE COMTE DE MONTE-CRISTO [2024] : la critique du film

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Agatha All Along saison 1 (2024)

Agatha All Along nous offre un nouveau trailer plein de sorcières - D23 2024

Il y a 3 ans, on avait subi l’atroce série WandaVision, qui a accouché cette année d’un spin-off à l’intérêt tout aussi relatif… Agatha Harkness est une vilaine sorcière qui se cachait dans la population de Westview à l’époque où Wanda Maximoff, alias la Sorcière Rouge, avait kidnappé et manipulé cette ville afin de fuir la difficile réalité de la mort de Vision des mains de Thanos dans Avengers : Infinity War. Durant 9 épisodes interminables, on avait dû assister à son délire psychotique à base de déformation du réel sur fond de sitcoms et autre programmes télévisuels. Les gens ont crié au génie devant une telle audace, qui était pourtant d’un vide abyssal…

Dans la série “Agatha All Along”, la sorcière s'amuse

Bref. Aujourd’hui, quand je lis les commentaires sur cette nouvelle série, je suis à nouveau sidéré par la tolérance du public face à cette nouvelle vacuité scénaristique et artistique. Agatha All Along est d’un ennui profond, seulement perturbé par de trop rares instants. Quand je lis les commentaires élogieux sur l’actrice Kathryn Hahn, j’ai beau faire, je ne saisis vraiment pas. Je crois qu’elle est probablement ce qui est arrivé de plus faux dans le MCU, avec son surjeu constant qui devient de plus en plus énervant. Une telle exagération peut-elle décemment se faire passer pour de l’audace? Je pense qu’il y a une sacrée inversion de valeurs à notre époque, parce que rarement une actrice m’aura autant irrité tout du long. Il faut dire qu’elle avait déjà bien commencé il y a 3 ans.

Critique : Agatha All Along – E4 "Loin de la maison, écoute ma chanson"

Allez, le scénario. Les épisodes vont s’enchaîner en suivant les épreuves de la Route des Sorcières, un chemin mythique que les magiciennes peuvent emprunter afin de voir leurs voeux exaucés. Faire des économies sur une production télévisuelle, ça peut être bénéfique si cela est compensé par un apport d’idées… Ici, on va passer d’un décor irréaliste à un autre décor bien pauvre, avec des maquillages loin d’être dignes d’un studio aussi renommé. Et on va faire passer le tout pour un esprit cool, parce que chaque lieu traversé va renvoyer à une époque ou à une référence, cela va permettre de masquer l’aspect cosplay du truc. Ah oui, je ne vous ai pas prévenu, mais au vu du haut niveau de la série, je ne vais pas me gêner pour spoiler, vous êtes prévenus. Donc quand on voit le déguisement d’Agatha dégueulasse en mode Wicked ou le costume de l’Ado qu’un bon cosplayeur aurait largement surpassé, il y a de quoi rester sur sa faim…

Agatha All Along' Season 2 - Will We Return to the Coven of Chaos?

Le principe des épreuves à surmonter pour atteindre la prochaine étape est teeeellement long et sans âme… Et cette propension à pousser la chansonnette fait partie intégrante de la torture made in Disney. L’épisode où les sorcières doivent combattre un démon en chantant et en faisant la musique de la célèbre chanson de la Route des Sorcières, excusez-moi mais Jack Black et Kyle Gass avait déjà tué le game dans Tenacious D in the Pick of Destiny, impossible de repasser derrière eux! Cette séquence inutilement étirée est symptomatique du vide systémique de cette série, et les gens crient pourtant au génie… Je n’ai pas les mots…

Agatha All Along : calendrier de sortie des épisodes

Le casting est à l’image de la pauvreté de cette série, et la seule exception va briller encore davantage grâce à la comparaison des talents. Aubrey Plaza est clairement au-dessus, elle qui brillait déjà dans l’excellente série Legion. Elle apporte une fois encore sa personnalité atypique et son aisance scénique, dans un personnage bien plus important dans l’univers Marvel, puisque si elle se fait appeler Rio au début, elle incarne finalement nulle autre que… La Mort elle-même! Un rôle qui lui va comme un gant, et qu’elle assure avec bien plus de malice que le personnage des comics. Evidemment, on peut se dire qu’elle arrive bien trop tard puisque Thanos n’est plus, mais ça fait quand même plaisir de la découvrir! Avec le recul et avec un minimum d’analyse, on se dit que lui avoir donné ce nom aura permis à la série d’avoir un minimum d’intérêt, car en finalité, elle aurait pu n’être qu’une sorcière supplémentaire… Son rôle de faucheuse est finalement réduit au minimum, mais on s’accrochera à cette nouvelle entité apparue chez Marvel, même si on nous vendait la présence de l’excellente actrice, qui n’interviendra au final que dans une poignée de scènes. Mais heureusement qu’elle aura été présente…

Agatha All Along : on connaît enfin la vraie identité du personnage de Rio,  et on vous explique pourquoi c'est excitant pour le MCU

Un seul épisode m’a surpris par son écriture et sa tenue, c’est celui consacré au personnage de l’Ado et qui va nous raconter ses origines. Le personnage qui est empêché de dire son nom à cause d’un maléfice n’est nul autre que… Billy Maximoff, alias l’un des fils de Wanda Maximoff. Lors de WandaVision, elle avait refaçonné la réalité de la ville de Westview et s’était créé une famille avec un faux Vision et 2 jumeaux, le tout créé par magie. Mais l’âme de cet être issu de la psyché d’une femme en deuil a trouvé le moyen de s’ancrer dans le monde réel, et cette histoire s’avère relativement touchante, avec un Joe Locke qui passe son temps à être une tête-à-claques, sauf dans cet épisode mieux écrit qui lui permet d’approfondir son personnage. Sinon, on reviendra bien ensuite à quelque chose de plus tête-à-claques… Mais la genèse de Billy Maximoff s’avère être l’élément le plus intéressant du show, avec en second la Mort jouée par Aubrey Plaza. Sinon? Il n’y a strictement rien d’autre qui susciterait le moindre haussement de sourcils, et le reste est du remplissage pur et simple en attendant la prochaine production Marvel.

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Je m’acharne rarement sur des acteurs, mais considérer Kathryn Hahn comme une actrice est une injure à la profession. Un tel surjeu avait sa place à l’époque du cinéma muet, et encore… Bref, ne vous fatiguez pas à vous taper cette série inutile, à moins que quelqu’un fasse un montage des moments les plus intéressants, ç vous fera économiser du temps ^^

Agatha All Along ». Une première bande-annonce pour le spin-off de «  WandaVision » sur Disney+

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Venom: The Last Dance (Kelly Marcel, 2024)

Venom: The Last Dance - Film 2024 - AlloCiné

Sur la quantité de vidéos que les Youtubers ciné sortent, vous avez remarqué que la majorité sont des critiques négatives? Je me dis qu’ils ont quand même un certain sens du sacrifice pour s’infliger autant de purges, afin de nous prévenir et éviter de faire l’erreur d’aller en salle quand ça ne vaut pas le coup! A une époque, je m’astreignais aussi à critiquer des films que j’avais détesté, mais j’en avais marre de cet aspect négatif redondant, et j’ai préféré rédiger moins d’articles plutôt que de m’infliger cette contrainte. Toutefois, il reste une exception à cette règle. Les films Marvel… Eh oui, les ayant tous découvert sur grand écran depuis le premier Iron Man (tiens, j’ai retrouvé la critique sur un vieux site! ^^), je suis prêt à perdre 2 heures de mon temps au cinéma pour vous faire un texte empli de déception et d’ennui! Ce qui n’a pas manqué d’être le cas avec ce Venom : The Last Dance, digne successeur de l’abominable Venom: Let There be Carnage!

Review: 'Venom: The Last Dance' Is Bad on Purpose

Par où commencer… Kelly Marcel a été scénariste sur Cinquante Nuances de Grey, Venom, Cruella, Venom : Let There be Carnage et également ce 3ème volet, co-écrit par Tom Hardy, et ce n’est pas un gage de qualité. Il tente de faire son Ryan Reynolds, mais il est loin de parvenir au même résultat… Après avoir été scénariste, Kelly Marcel a donc été propulsée réalisatrice sur ce 3ème épisode symbiotique, et elle emballe une succession de scènes sans véritable intérêt, oscillant entre cadrages corrects ou bordel impérial… Il faut dire que la mise en scène va suivre un script relativement décousu, qui tente de nous faire passer un vilain prisonnier sur sa planète pour le prochain Thanos, eeeet ça va être compliqué de nous faire croire ça. Knull a été asservi par les Symbiotes, et a besoin d’un artefact spécial pour se libérer et envahir le monde, que dis-je, la galaxie, que dis-je, l’univers! Voilà pour la note d’intention.

Venom: The Last Dance Review – 'Can't find its rhythm'

Si je persiste à dire que le premier film était plutôt bon, l’aspect buddy movie a été totalement trituré-exploité-essoré dans les 2 derniers opus, qui ont multiplié les moments juste WTF ou gênants. Quel est l’intérêt d’offrir une scène de danse à Venom? Quel est l’intérêt de pousser la chansonnette dans le van d’une famille de hippies? Quel est l’intérêt de cette fixation sur les chaussures de la part d’Eddie? Autant de questions existentielles qui ne trouveront aucune réponse, mais qui seront tout de même posées sans aucun complexe. Tom Hardy n’est plus que l’ombre de lui-même dans ce film, et dans mes souvenirs, Bob Hoskins était nettement plus crédible dans ses interactions avec Roger Rabbit… Avec sa dégaine de loser durant la quasi-totalité du film, on a juste l’impression de voir un mec en pleine descente après un trip laborieux, et en même temps, c’est assez contagieux envers le spectateur…

Venom: The Last Dance - Movie Trailer - Nerdtropolis

Chiwetel Ejiofor fait ce qu’il peut avec son personnage de militaire, lui qui avait incarné le Baron Mordo dans Doctor Strange; le personnage de hippie de Rhys Ifans est tellement inutile… Depuis quand une famille de hippies s’introduisant dans un complexe militaire est une idée crédible scénaristiquement? Mais oui, Papa Hippie, Maman Hippie et les  mioches hippies franchissent un grillage sans pression, pour se retrouver sur une base militaire. J’ai déjà pas mal donné avec la suspension d’incrédulité au niveau cinématographique, mais à un moment, bon…

Everyone Who Dies In Venom: The Last Dance

J’évoquais des cadrages corrects lors de certaines scènes, car les scènes dialoguées restent filmées platement mais correctement donc, tandis que les scènes de combats… On va avoir droit à un festival symbiotique, ce qui va donner lieu à une gerbe filmique dans laquelle on ne comprend plus grand-chose, en s’accrochant à certaines couleurs pour tenter de distinguer un minimum les personnages, et encore, c’est loin d’être gagné. On a une débauche d’effets numériques franchement dégeulasses, même si sur l’échelle de The Flash, c’est quand même 2 crans au-dessus! On a donc une absence de scénario potable, des effets visuels sans la moindre saveur, une mise en scène sans relief, des acteurs difficilement impliqués… Et je me demande à chaque fois pourquoi je m’inflige les films de Sony… J’ai souri 3 fois à cet humour pourri, avec une excellente vanne sur Tom Cruise ^^

Venom: The Last Dance Final Trailer Reveals Surprise Character | Cosmic  Book News

Sinon, les plus férus de comics Marvel devraient trouver une allusion subtile tournant autour de Venom, avec un personnage apparaissant relativement discrètement… Mais il n’y a rien d’autre à se mettre sous la dent, et la scène située après le générique est totalement inutile, ne perdez pas votre temps! En même temps, ne faites pas comme moi, n’y allez pas 🙂

Venom: The Last Dance (2024) - IMDb

 

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L’Ombre rebelle (Timo Tjahjanto, 2024)

L'Ombre rebelle - Film (2024) - SensCritique

J’avais découvert le travail du réalisateur Timo Tjahjanto avec ses segments pour les anthologies ABCs of Death et V/H/S 2 (co-réalisé pour ce dernier avec un certain Gareth Evans!) et s’il a dans un premier temps évolué avec Kimo Stamboel pour ses premiers longs métrages (le duo indonésien étant connu sous le nom de Mo Brothers), on ne peut pas dire que le résultat était des plus convaincants, la preuve avec leur atroce Headshot qui bénéficiait pourtant des présences d’Iko Uwais, Very Tri Yulisman et Julie Estelle, à savoir 3 des personnages les plus emblématiques de The Raid 2 !!!

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Son The Night Comes for Us apparaissait déjà plus sympathique, même s’il était loin de rivaliser avec le diptique de Gareth Evans. Là encore, on retrouvait Iko Uwais, Julie Estelle et Joe Taslim, ce dernier étant un transfuge du premier The Raid! Je ne suivais donc pas sspécialement la carrière de Tjahjanto, mais je me suis tout de même intéressé à cette Ombre rebelle (The Shadow Strays en VO) qui semblait proposer un récit classique de vengeance saupoudré de quelques séquences d’arts martiaux bienvenues. J’ai été très agréablement surpris par la maîtrise dont fait preuve Timo Tjahjanto pour nous raconter cette histoire s’avérant bien plus ambitieuse que ce que je pensais, et à laquelle il apporte beaucoup de soin tant au niveau de la réalisation que dans l’écriture, puisqu’il assure également cette partie.

The Shadow Strays Rotten Tomatoes Score Promises the Most Badass Action Thriller of the Year

Affichant une durée conséquente de 2h24, on sent que le metteur en scène a eu envie de prendre le temps de développer ses personnages et de rédiger un script jouant sur plusieurs tableaux. Le début s’apparenterait presque à la version qu’on aurait aimé avoir pour Snake Eyes, le spin-off de la saga G.I. Joe, avec son mélange de mafieux sous la neige, de furtivité ninja et de combat au corps-à-corps bien jouissifs. Si on admet volontiers que la mise en scène de Tjahjanto ne rivalisera à aucun moment avec celle du gallois Gareth Evans, on ne peut toutefois que reconnaître sa propension à capter le dynamisme de ses séquences d’action et à laisser le champ libre aux chorégraphies endiablées de Muhammad Irfan, qui occupait déjà ce poste sur Headshot et The Night Comes for Us. Du côté d’Evans, on est proche de la quasi-perfection avec une capacité à préparer tout le potentiel d’une séquence d’action avant de la faire exploser dans un maelstrom créatif, et chez Tjahjanto, on a une mise en scène obéissant à un caractère d’urgence qui se fait avec un souci de lisibilité exemplaire.

The Shadow Strays' Ending and Sequel Setup Explained

L’Ombre Rebelle oscillant entre moments intimistes et scènes d’action, ça m’a fait penser au rythme de l’excellent Special Delivery de Dae-min Park, avec lui aussi une héroïne au premier plan, mais qui mettait davantage l’accent sur les poursuites automobiles. Il y a pas mal de similitudes entre les 2 films, chacun des personnages se retrouvant à devoir protéger un petit garçon suite au meurtre d’un de ses parents. Dans L’Ombre Rebelle, c’est un gamin de 11 ans qui se retrouve orphelin suite à l’assassinat de sa mère, et l’héroïne dont on ne connaît que le nom de code, Numéro 13, va s’en prendre à la mafia locale afin de sauver le môme. L’actrice Aurora Ribeiro, qui est aussi mannequin et chanteuse, s’est physiquement investie dans son rôle afin d’être totalement crédible dans son personnage d’assassin vengeur, et la jeune femme tient tête à de sacrés adversaires! Umbra est la formatrice de Numéro 13, et elle est incarnée par Hana Malasan, qui comme son apprentie, sait comment optimiser chaque coup et chaque particularité de son environnement pour venir à bout de ses ennemis. C’est aussi en cela que la mise en scène de Tjahjanto s’avère brillante, car il sait où pointer le bout de sa caméra afin d’optimiser l’effet de tel appui sur un mur ou tel raclement de sabre au sol, nous proposant quelques saillies graphiques bien percutantes!

Shadow Strays' director: Graphic movie violence respects real violence | Polygon

On a d’autres combattants que Numéro 13 devra affronter dans un mélange de corps-à-corps et de gunfights, et on se retrouve dans un film qui prend plaisir à élaborer ses multiples séquences, et qui le fait sans simplement vouloir singer d’autres films, comme c’était malheureusement le cas pour Headshot. On sent que Timo Tjahjanto a laissé mûrir sa propre personnalité qui habite l’ensemble de ces séquences, et qui en augmente ainsi considérablement l’impact. L’utilisation de certains ralentis s’avère très judicieuse, notamment lors de déflagrations à venir, et cette aisance cinématographique fait un bien fou dans le genre de la série B! On sent que le réalisateur vient du cinéma gore, avec une belle propension à ensanglanter les sols et à déchiqueter les corps! La violence de ce film fait partie intégrante de son impact viscéral, et on sent toute la rudesse de ces corps-à-corps qui malmènent durablement les protagonistes. Ca fait plaisir de voir un cinéma d’action qui va jusqu’au bout de son concept, et qui n’édulcore pas ses séquences pour faire du tout public. L’Ombre Rebelle n’est clairement pas à coller devant toutes les rétines!

Encore une fois, le travail ambitieux de Timo Tjahjanto fonctionne très efficacement, et le côté ambitieux de ce film se comprend d’autant plus avec sa fin, qui prend des airs de saga. Les fans de films d’arts martiaux indonésiens apprécieront grandement la dernière séquence, et on espère vraiment que cela ouvre sur une suite !

The Shadow Strays' Review – It's Timo Time

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