En bref : Left-Handed Girl

Left-Handed Girl - Film 2025 - AlloCiné

La réalisatrice américano-taïwanaise Shih-Ching Tsou nous livre une tranche de vie colorée et dynamique, en suivant l’emménagement d’une mère et de ses 2 filles dans la ville de Taipei. Ce qui frappe d’emblée dans le film, c’est la qualité de sa photographie, que l’on doit au duo Ko-Chin Chen et Tzu-Hao Kao. La façon dont ils filment la ville avec ces éclairages puissants, mettant en avant les néons, les phares ou les T-shirts colorés, permet de donner une belle énergie à ce film. La fluidité des prises de vue rappelle l’excellent film spectral Presence de Soderbergh, et on sent une filiation dans la manière d’évoluer à travers les décors. Shih-Ching Tsou a utilisé un Iphone pour prendre ses images, et on sent la liberté qu’apporte la légereté du dispositif tout au long de l’oeuvre.

Les 3 actrices, Janel Tsai, Nina Ye et Shih-Yuan Ma, sont convaincantes et offrent une belle alchimie, permettant de faire de ce film social une petite bulle colorée qui n’en oublie pas pour autant l’aspect dramatique. On repense au sympathique Her Story de la réalisatrice chinoise Yihui Shao, qui nous donnait lui aussi une belle tranche de vie féminine en mettant également en scène 3 femmes d’âges différents. On parle d’innocence et de sa perte, de tensions familiales, d’espoirs et de réconciliations, et le tout est joliment emballé pour que l’on ne perde pas le rythme.

Critique film - LEFT-HANDED GIRL - Abus de Ciné

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Charlie Kirk

Charlie Kirk, devenu un « martyr » pour l'extrême droite européenne

La parole peut posséder une force inestimable et résonner longtemps dans les esprits, mais lorsque des individus sont incapables de s’exprimer autrement que par la violence, ils marquent les esprits tout aussi durement et durablement lorsqu’ils prennent les armes. Face à un homme qui avait dédié sa vie au débat, la lâcheté a choisi le feu en se parant des atours du Bien. Nul n’est plus dangereux que lorsqu’il est persuadé d’agir au nom du Bien, c’est pour cela qu’il est constamment nécessaire de se remettre en question, d’effectuer des ajustements en fonction de ses échanges avec les autres, d’être à l’écoute afin de ne pas se croire immunisé contre un sentiment de toute-puissance qui ne serait que la manifestation d’un ego ravagé et déréglé. La discussion, le débat, l’opposition sont des moyens de ne pas se prendre pour ce que l’on est pas, et de ne pas déraper en croyant être supérieur à autrui.

Qui était Charlie Kirk ? Ce que l'on sait de l'activiste conservateur tué dans l'Utah | Euronews

Cette sagesse n’était manifestement pas incarnée dans cet individu lâche qui a mis un terme définitif à l’existence de Charlie Kirk ce mercredi 10 septembre. Lorsqu’on prend les armes pour tuer, ce sentiment de supériorité n’est qu’un leurre, car il est l’aveu d’une incapacité à exprimer son désaccord, d’une pauvreté intellectuelle indéniable et d’une vision déformée de la notion de Bien. Abattre un homme capable de dialoguer avec ses « adversaires » est juste atroce et pathétique.

Les divergences d’opinion font fondamentalement partie de la société depuis la nuit des temps, et la liberté de penser et de s’exprimer fait partie des prérogatives de cette même société. Mais depuis toujours, certains ne peuvent s’empêcher de se sentir au-dessus des autres, au-dessus des lois, pour imposer leur vérité absolue et irrécusable. C’est là que réside le danger, dans cette certitude absolue d’un cerveau fracturé qui ne souffre aucune contradiction. Que l’on ait des convictions de droite ou de gauche, il est toujours possible de dialoguer, d’échanger et de discuter, c’est ce que prouvait Charlie Kirk lors de chacune de ses interventions. La capacité de remise en question et de dialogue est la preuve d’un esprit équilibré, mais lorsqu’on est psychologiquement instable, la moindre contradiction est une attaque insupportable, et on risque alors de s’enfermer dans une vision étriquée de ce qui nous entoure. Et c’est justement l’absence de contradiction qui conforte l’individu dans une pensée inamovible et pouvant se révéler dangereuse.

Conservative activist Charlie Kirk killed

J’ai été profondément choqué par cet assassinat, d’autant plus que j’avais découvert Charlie Kirk via les vidéos traduites par Radio Maudin et qui présentait ses débats. Charlie Kirk sillonnait les campus universitaires afin de proposer des débats à ceux qui le souhaitaient, et notamment à ceux qui avait des points de vue opposés au sien. Il a littéralement fait du principe du débat le centre de son travail, et il était à chaque fois ravi de pouvoir échanger avec ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui. En tant que conservateur, il savait qu’il allait rencontrer un maximum de démocrates, et il les respectait pour accepter de débattre avec lui. On a vu pire comme comportement fasciste…

Et ce sont justement les comportements aberrants que j’ai ensuite vu dans les jours suivants qui m’ont encore fait douter davantage de la société dans laquelle nous vivons… Depuis ce mercredi 10 septembre, chaque jour émergent des vidéos de gens qui ne sont pas juste indifférents à la mort de Charlie Kirk, ce que je pourrais comprendre pour quelqu’un qui ne le connaît pas, mais qui se réjouissent et exultent en apprenant son assassinat. Dans quel genre de société un acte aussi barbare a-t-il pour conséquences des scènes de liesse? Dans quels esprits peut émerger cette haine envers un homme abattu alors qu’il débatait? Je pense que l’on rejoint le même schéma d’esprit étant dans l’impossibilité de supporter les contradictions, et on a alors ces comportements abjects qui prouvent que l’être humain est encore très loin d’avoir atteint son apogée…

Meurtre de Charlie Kirk : l'enquête connaît « des développements rapides », les photos d'un suspect dévoilées | Le Télégramme

Que l’on soit de n’importe quel bord politique, que l’on ait des visions diamétralement opposées ne devraient pas empêcher la confrontation des opinions et le respect de l’adversaire. C’est lorsqu’on souhaite empêcher définitivement toute discussion que l’on dérive vers une société où la lumière s’estompe et qui penche vers le totalitarisme. La fameuse phrase injustement attribuée à Voltaire, « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » (Evelyn Beatrice Hall) ne peut pas être appliquée aux individus qui revendiquent la liberté d’expression à coups d’armes à feu…

Je vous invite à regarder des débats de Charlie Kirk, à ne pas simplement lire les citations sorties de leurs contextes ou les bouts de vidéos tronqués, puisque Stephen King est lui-même en train d’en faire les frais en ce moment… Que l’on soit d’accord en totalité, partiellement ou pas du tout avec quelqu’un, il est vraiment essentiel d’aller à la source même de l’information pour se faire une idée. Et si l’on est pas d’accord, il est indispensable de faire entendre sa voix contradictoire afin de permettre de faire évoluer le débat et d’enrichir les discussions. Un monde dans lequel tous seraient d’accord serait d’un ennui total… Mais un monde où la contradiction se résout dans le meurtre est d’une tristesse absolue…

Je ne suis pas catholique, ni croyant, mais je prie pour Charlie Kirk et pour sa famille.

Witch who 'cursed' Charlie Kirk days before assassination makes bizarre claim - The Mirror

 

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Hiro10 VS Mace

Il y a 2 semaines avait lieu à Manchester le UK B-boys Championships, qui voyait s’affronter en finale le monstrueux Mace et le stratosphérique Hiro10, qui avait fait des étincelles aux JO de Paris l’an dernier. Je vous laisse admirer ce moment de folie !!!

 

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News : Crystal Method

Friday the 13th: 20 Strange Details About Jason's Anatomy

Saga emblématique du slasher 80’s et 90’s, Vendredi 13, portée par son iconique tueur à masque de hockey Jason Voorhees, va bientot faire son retour, mais cette fois-ci sur le petit écran! Après pas moins de 11 films, allant de Vendredi 13 à Freddy contre Jason, la saga principale a « bénéficié » d’un atroce remake signé Marcus Nispel, lui qui nous avait pourtant offert une relecture de Massacre à la Tronçonneuse bien terrifiante en 2003… Depuis 2009 et ce remake, on était sans nouvelles de la suite des sympathiques aventures de notre boogeyman, qui se perdait dans les fameuses limbes du development hell, avec de nombreux projets qui ne se concrétisaient jamais.

Clint Ford Pens Script for Pamela Voorhees Prequel, Titled Friday the 13th: The Beginning | Dead Entertainment

Mais voilà que Jason amorce son véritable retour, avec la série Crystal Lake chapeautée par A24 et Peacock. Une série qui reviendra véritablement aux origines du personnage, puisqu’il s’agira littéralement d’un prequel à la saga! Et comme en tout bon fan de Scream que vous êtes, vous savez pertinemment que Jason n’entamera sa prolifique carrière de serial killer qu’à partir du 2ème opus, Le Tueur du Vendredi… La série se centrera donc davantage sur Pamela Voorhees, la maman attentionnée qui aura quelques traumas à venir avec la caste des moniteurs adolescents fornicateurs…

In 2022, It's Shocking To Watch Friday The 13th

C’est l’actrice Linda Cardellini (La Malédiction de la Dame Blanche) qui incarnera Pamela Voorhees, tandis que Callum Vinson (la série Chucky) jouera le tout jeune Jason, avant qu’il fasse le grand plongeon dans les eaux de Crystal Lake. Il faudra patienter jusqu’en 2026 avant de découvrir ce grand retour, et savoir si le principe du prequel aura été judicieux. On se rappelle de l’affreuse saison 1 de Castle Rock qui capitalisait sur les oeuvres de Stephen King pour nous donner quelque chose d’un vide abyssal… On croise les doigts très forts pour Crystal Lake!

Dead to Me : Dead to Me : Photo Linda Cardellini - 103 sur 109 - AlloCiné

FRIDAY THE 13TH Prequel Series Casts Callum Vinson as Jason Voorhees, Adds 4 More Recurring Stars — GeekTyrant

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Les 4 Fantastiques : Premiers Pas (Matt Shakman, 2025)

Cinéma Le Méliès - LES 4 FANTASTIQUES PREMIERS PAS

Tous les 10 ans, on a eu droit à un reboot des 4 Fantastiques… En 2005, on a eu Les 4 Fantastiques de Tim Story, suivi 2 ans plus tard des 4 Fantastiques et du Surfer d’Argent; en 2015, on a eu Les 4 Fantastiques de Josh Trank; et en 2025, on a donc logiquement ce nouveau film signé Matt Shakman. Et si on remonte dans le temps, il ne faut surtout pas oublier Les 4 Fantastiques d’Oley Sassone datant de 1994! Mais aujourd’hui, Les 4 Fantastiques : Premiers Pas a une mission d’envergure, puisqu’il est l’oeuvre inaugurale de la toute nouvelle Phase VI, et s’inscrit comme le 37ème film du MCU. Cette Phase VI va mener à Avengers : Doomsday et Avengers : Secret Wars, et ce plan sur plusieurs films rappelle la belle époque de la mise en place des différentes phases pour arriver à la confrontation finale avec Thanos

What The Critics Are Saying About 'The Fantastic Four: First Steps'

Mais le film de Matt Shakman possède sa propre personnalité et sa propre vision, grâce à cette idée à la fois originale et tellement évidente consistant à rendre hommage à la période de l’âge d’or des comics. En situant le métrage dans l’Univers 828 (en lien avec la date de naissance de Jack Kirby, le 28 août), il se permet de se la jouer What If… et d’offrir une aventure se déroulant dans les années 60, avec tout ce que cela implique en terme de décors, de vêtements, de coupes de cheveux, de moustaches et d’atmosphère! Il y a un charme délicieusement rétro dans ce film de SF, qui ne se contente pas juste de respecter une esthétique old school, mais qui intègre intelligemment les codes de l’époque au niveau de son écriture. On sent un hommage sincère à la vision plus naïve des auteurs de l’époque, avec notamment de nombreux plans sur les habitants de la ville renvoyant aux nombreuses cases de comics qui décrivaient les réactions des gens lors des combats de super-héros dans les années 60. Josh Friedman, Eric Pearson et Jeff Kaplan proposent une adaptation sur laquelle planent les esprits de Stan Lee et Jack Kirby, les co-créateurs des personnages, et on ressent une nostalgie palpable pour cette époque où l’ensemble du bestiaire Marvel était en pleine construction.

Fantastic Four: First Steps' Review: Marvel's First Family Barges Into the MCU

Le casting s’avère vraiment à l’aise dans cet univers et apporte une véritable cohésion à la première super-équipe Marvel. Pedro Pascal gère le personnage de Reed Richards en parvenant à bien retranscrire ce qui fait la force de son personnage, à savoir son intellect supérieur, tout en faisant comprendre que cette particularité peut le faire passer pour quelqu’un de froid et calculateur. L’alchimie avec Vanessa Kirby (dont le nom la prédestinait à jouer dans le MCU) fonctionne d’une très belle manière, et elle apporte une bonne dose de force féminine et de ténacité, tout en offrant de véritables moments d’émotion. La tendresse et le réalisme du couple Reed-Sue s’avère très réussie, en renvoyant là encore aux premiers comics Marvel, tout en fonctionnant encore avec les standards actuels. Autour d’eux gravitent Johnny Storm joué par Joseph Quinn, et Ben Grimm joué par Ebon Moss-Bachrach. Joseph Quinn apporte lui aussi une certaine fraîcheur à sson personnage, dont on sent qu’il est un séducteur mais qui n’en fait pas non plus trop de ce côté-là, et qui apporte aussi une caution émotionelle à cette famille. Ebon Moss-Bachrach n’en est pas à son premier rôle dans le MCU, puisqu’il jouait Micro dans la saison 1 de The Punisher! Sa façon d’appréhender le rôle de Ben est également très réussie, car on a aussi l’impression de suivre le gars de Yancy Street comme dans les comics, avec sa force, sa gentillesse et sa vulnérabilité. Les petites altercations et vannes que Ben et Johnny se font sortent aussi tout droit des cases des années 60, et le tout est très bien retranscrit.

THE FANTASTIC FOUR: FIRST STEPS May Set Up Six Classic Villains in the MCU — GeekTyrant

Entre la Fantasticar bien stylée qui rappelle la première Batmobile, le Baxter Building a l’architecture rétro, le lancement de leur fusée inspirée par les missions Apollo, et les émissions télévisées au charme désuet, on se prend vraiment au jeu de ce film rétro-futuriste, qui au-delà de son aspect nostalgique, offre de vrais moments cosmiques et grandioses. Entre l’apparition de Shalla-Bal (j’ai quand même du mal avec l’abandon de Norrin Radd!), l’exploration spatiale, le gigantisme de Galactus, on a droit à des séquences d’action très réussies visuellement, et qui ne misent pas uniquement sur l’aspect graphique, mais qui sont renforcées par des éléments émotionnels forts. On pense notamment à la parentalité de Sue et Reed, avec le petit Franklin qui est un élément important de l’histoire, et qui recentre une fois encore le film sur des valeurs familiales fortes et sincères.

Alors que Superman est un désastre artistique total pour le lancement du DCU, Marvel réussit clairement le virage opéré par la Phase VI, et on espère que les pires dérives des Phases IV et V sont définitivement derrière nous!!!

The Fantastic Four: First Steps' Focused on Practical Sets in Light of MCU VFX Complaints

 

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