Annabelle – la Maison du Mal (Gary Dauberman, 2019)

La saga Annabelle est une invitation à remonter le temps, puisque le 1er volet se déroule en 1967, tandis que le second prend place en 1955. Ce 3ème film se place juste après le 1er Conjuring, qui se déroulait en 1971. Ed et Lorraine Warren ont récupéré la poupée Annabelle, et vont la ramener chez eux, afin de la déposer en sécurité dans leur pièce fermée contenant les nombreux artefacts récupérés au fil de leurs nombreuses enquêtes paranormales. Mais les Warren ont également une vie de famille normale, et du coup, ils ont de temps en temps besoin d’une baby-sitter pour garder leur petite Judy!

Ca fait plaisir de retrouver Vera Farmiga et Patrick Wilson dans les rôles qui leur collent à la peau depuis maintenant 6 ans et 4 films (Conjuring : les Dossiers Warren, Conjuring 2 : le Cas Enfield, La Nonne et donc ce Annabelle – la Maison du Mal). C’est leur première incursion dans cette saga spin-off, et on retrouve aussi avec plaisir leur fameuse pièce emplie de reliques maléfiques… Les scénaristes James Wan et Gary Dauberman ne vont pas se priver d’utiliser les éléments à leur disposition pour faire flipper les spectateurs!

Il s’agit de la 1ère réalisation de Gary Dauberman, qui est un fidèle de James Wan, puisqu’il a rédigé les scripts des 3 films Annabelle ainsi que de La Nonne. Il apporte un soin particulier à la reconstitution des années 70, et on plonge dans ce récit classique mais efficace avec intérêt. Il y a bien évidemment des jump scares, mais il parvient à ne pas simplement les aligner mais à créer une vraie tension, qui au final perdurera tout le film! L’utilisation des différentes mythologies démoniaques est traitée avec soin, même si on aurait parfois apprécié plus de présence à l’écran pour certaines entités. On a un côté petite boutique des horreurs avec la multiplication des menaces, mais le tout est assez bien emballé pour que ça ne soit pas indigeste!

Le travail sur la photographie, signé Michael Burgess, donne un très beau rendu, lui qui oeuvrait déjà sur La Malédiction de la Dame Blanche. Couplé aux cadrages de Dauberman et à un boulot réussi sur le son, ça nous donne une série B qui fonctionne très bien, d’autant plus que la reconstitution des années 70 est très riche! On n’atteint pas l’angoisse de La Dame en Noir, mais ça se défend quand même et on retient son souffle pendant une bonne partie du film! Et l’actrice choisie pour incarner la fille des Warren permet aussi de hisser le film vers le haut, puisqu’il s’agit de la talentueuse Mckenna Grace, qui volait la vedette à Chris Evans dans le sublime Mary! L’actrice Madison Iseman n’en est pas à sa première expérience avec les esprits, puisqu’elle jouait dans Tales of Halloween, Opération Fantômes ou encore Chair de Poule 2 : les Fantômes d’Halloween, histoire de mixer les titres des 2 films précédents ^^ Katie Sarife a elle joué dans un téléfilm de genre, Zombies and Cheerleaders ^^ Les 2 actrices s’avèrent efficaces et donnent à leurs personnages une certaine consistance, avec un background davantage développé pour Daniela, l’amie de la baby-sitter. La caution humoristique sera dévolue au gentil voisin, et la petite amourette ado est plutôt drôle.

Annabelle – la Maison du Mal ne prétend pas aller au-delà du genre dans lequel il est établi, mais il va nous convier à une soirée bien stressante! On pense brièvement à l’excellent La Nuit des Masques ou au bien fun La Baby-Sitter, mais le film de Dauberman se cale bien dans la continuité du Conjuring-Verse, en apportant un 3ème volet bien stressant. On a quelques belles trouvailles, comme cet écran dans lequel regarde Daniela, et qui offre une belle ouverture horrifique. Le film va resté concentré dans la demeure des Warren, ce qui ne nuira jamais à la tension. On est dans un huis-clos où les 3 filles vont devoir survivre, avec des alternances de moments de panique et de répit, juste de quoi se permettre de respirer un coup avant de replonger, et le potentiel horrifique de cette satanée Annabelle est bien utilisé! ^^

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