Les news de la semaine : Disney + Day

Il y a 2 jours s’est tenu le Disney + Day, l’occasion pour la firme aux grandes oreilles de faire le point sur ses futurs projets et de dévoiler quelques visuels et infos, et ce qui va bien sûr nous intéresser, ce sont les séries Marvel à venir!

On commence par Ironheart, centrée sur Riri Williams, qui a droit à un nouveau logo. On s’éloigne du précédent aux tonalités rouges, ce qui permet un démarquage avec Iron Man, dont l’ombre planera certainement sur ce show, qui n’a pas encore de date de sortie.

 

On poursuit avec Secret Invasion, qui a aussi droit à un nouveau logo, mais qui bénéficie également d’une toute première photo, nous dévoilant un Nick Fury barbu et au regard noir, prêt à se lancer dans cette guerre contre les Skrulls!

On découvrira le personnage lors de la diffusion d’Hawkeye, qui débutera fin novembre, mais son spin-off est déjà validé! Il s’agit d’Echo, alias Maya Lopez, super-héroïne amérindienne dont la particularité est d’être sourde, et de posséder des réflexes photographiques à la Taskmaster. Tout un programme, même si on n’a pas encore de date de diffusion pour le moment!

 

Probablement la série que j’attends le moins, le spin-off de spin-off sur Agatha Harkness a trouvé son titre : Agatha : House of Harkness. Simple, efficace. Après être apparue dans l’atroce WandaVision, Kathryn Hahn nous permettra de faire plus ample connaissance avec le personnage. Est-ce que c’est vraiment une bonne chose, on ne sait pas…

 

Et on a également un nouveau logo pour She-Hulk, et un autre pour Moon Knight!

 

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Les news de la semaine : Midnight Son

On savait qu’un The Guardians of the Galaxy : Holiday Special était dans les tuyaux pour 2022, mais il ne sera pourtant pas le premier à adopter ce format spécifique! En effet, on a appris cette semaine qu’un épisode spécial Halloween allait être mis en boîte pour l’année prochaine, et qu’il avait déjà casté son acteur principal! C’est l’excellent Gael Garcia Bernal qui a été choisi pour incarner un personnage sombre de l’univers Marvel, le Loup-Garou! L’avatar le plus connu de ce personnage est Jack Russell, victime d’une malédiction familiale le transformant en lycanthrope le jour de ses 18 ans. L’arrivée de Bernal dans le MCU est une excellente nouvelle, lui qui est un acteur réellement impressionnant (ArdorDesierto), bien qu’on se doute qu’un épisode spécial Halloween sur Disney + devrait rester relativement sage…

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Les Eternels (Chloé Zaho, 2021)

C’est en juillet 1976 qu’apparaissent pour la première les personnages des Eternels, nés sous la plume et le crayon du légendaire Jack Kirby, pionnier de l’univers Marvel aux côtés de Stan Lee. Si ces personnages sont nettement moins connus que les Avengers ou Spider-Man, leur histoire s’avère très importante dans la mythologique de l’Univers-616, et aujourd’hui, Kevin Feige a choisi de les dévoiler au monde, eux qui ont vécu caché bien trop longtemps… Le film Les Eternels est précédé de critiques pourtant pas très élogieuses, et il s’avère que le film divise beaucoup…

Et pourtant, quel plaisir d’enfin replonger dans un film du MCU plus captivant que la moyenne! La Phase IV avait commencé de manière relativement soft avec les sympathiques Black Widow et Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux, qui ne bousculaient pas les codes et qui constituaient simplement des films plaisants sans prétention. Ici, l’ambition est tout autre, et on part sur un récit s’étendant sur une durée de 7 millénaires! Un projet très ambitieux qui avait de quoi s’avérer casse-gueule, et pourtant, on est emporté par cette longue épopée mêlant tragédie, émotions et humour, maîtrisé d’un bout à l’autre et bénéficiant d’une mise en scène habile et sensitive! Les Eternels constitue le véritable démarrage de cette Phase IV, en plaçant des enjeux monumentaux et en approfondissant avec intelligence les connaissances de l’univers cinématographique Marvel!

Les Eternels viennent d’une lointaine planète, chargés par leur dieu Arishem de protéger les Humains des Déviants, créatures sanguinaires pour qui la Terre constitue un terrain de chasse privilégié. Le groupe mené par Ajak (Salma Hayek) bénéficie de pouvoirs impressionnants pour mener à bien sa mission, et le récit va naviguer entre passé et présent pour nous présenter les membres du groupe ainsi que l’évolution de leur mission. On va ainsi voyager de continent en continent et d’une ère à l’autre, en passant notamment par une sublime Babylone… Ce qui frappe d’emblée, c’est évidemment la beauté picturale avec des décors somptueux, pour un film Marvel qui utilise principalement des environnements naturels et moins de fonds verts qu’habituellement. A ce titre, les décors des Iles Canaries permettent d’apporter un réalisme important à plusieurs séquences. On sent toute la sensibilité de Chloé Zaho, qui nous livre des séquences s’attardant souvent sur les éléments, ce qui est très intéressant et novateur pour un film Marvel. Les Eternels représente le combat d’une super-équipe pour sauver l’humanité, et on sent la connexion de ces êtres avec la Terre elle-même à travers des détails fugaces, comme cette héroïne serrant du sable dans son poing… La nature apparaît comme très importante et fait partie intégrante de ce combat contre la menace surpuissante visant à annihiler la Terre…

On a également un changement de paradigme très intéressant avec la notion des Célestes, ces êtres mythiques ayant assez de pouvoirs pour détruire des planètes et apporter la vie sur d’autres. Il y a un aspect vertigineux à voir Arishem discuter avec Ajak ou Sersi, et le gigantisme d’un Céleste proportionnellement à la taille de la Terre à de quoi donner le tournis également. Le caractère ambitieux des Eternels vient donc de l’étalement de sa fresque sur 7000 ans, mais également de l’apparition de ces Dieux gigantesques capables de régir l’univers! Si cela est aisé à visualiser en comics, c’est forcément moins évident au cinéma, et Chloé Zaho s’en tire vraiment bien! Il faut dire qu’elle mêle ce gigantisme avec une vision très sensible de la nature, et ce mélange harmonieux fonctionne de manière très fluide!

Ce qui me faisait peur avant d’aller voir ce film, c’est qu’il semble réellement baigner dans cette culture woke très à la mode en ce moment, et en voyant l’affiche avec la représentation d’ethnies multiples, j’avais peur que cela soit forcé. Mais chaque personnage va finalement s’avérer très intéressant en allant au-delà de la simple considération de sa couleur de peau, et ça fait bien plaisir de ce côté-là! D’ailleurs, on a là encore une très belle fluidité dans le mode d’écriture, avec la découverte progressive des personnages, et de belles surprises au fur et à mesure de l’avancée du film. Je prends pour exemple le personnage de Kingo, incarné par le pakistano-américain Kumail Nanjiani, qui s’avère relativement neutre au départ, et que l’on va découvrir d’un coup de manière bien sympathique! Ou Druig, joué par Barry Keoghan, qui s’avère très effacé et qui va révéler des émotions bien intenses à un moment donné. Il y a une belle gestion de tous ces personnages, tant dans leurs interactions que dans leurs évolutions personnelles sur 7 millénaires, et ça fait vraiment plaisir de se retrouver face à un spectacle d’une telle ampleur qui s’avère lisible et compréhensible! Le film va poser des questionnements très intéressants sur la notion de croyance, avec des Eternels dévoués aux Célestes, et cela renvoie directement aux différentes croyances que l’on peut avoir en Dieu. Le film traitera par extension les notions de choix et de libre arbitre, et il s’avère au final bien plus complexe que ce que l’on pouvait attendre!

On va bien évidemment parler des séquences d’action, qui là encore sont gérées avec une certaine grâce, mettant en évidence les pouvoirs impressionnants des héros, Ikaris en tête, et on sent là encore une très belle fluidité dans la gestion de ces scènes. On a une dizaine de personnages dotés de pouvoirs différents, et les séquences sont habilement travaillées pour mettre en lumière les capacités de chacun de manière harmonieuse. On avait plus vu cela depuis Avengers : Endgame, et on apprécie ici le traitement à la fois global et intimiste de l’ensemble! On a souvent des personnages à peine esquissés lorsqu’il y a trop de monde (on pense à Falcon ou War Machine dans les films Avengers), mais ici, chaque Eternel a son importance et s’inscrit dans une cohésion de groupe qui fait plaisir à voir. Chloé Zaho gère son film avec une harmonie imprégnant chaque phase de sa construction.

Les Eternels est une très belle surprise, d’autant plus que les critiques annonçaient une catastrophe… L’aspect tragédie antique de certains personnages renvoie aux mythologies qu’ils ont eux-mêmes créé (Théna qui a donné naissance à la déesse Athéna, Ikaris à Icare…), et on est pris par les tourments, les liens et les doutes qui les tiraillent… Une partie de la promo avait été faite sur le côté progressiste, et la séquence concernée s’avère traitée de manière intimiste sans l’aspect revendicatif craint… Du coup le personnage et le récit sont respectés, et je trouve juste dommage que la promo en fasse trop alors que le traitement lui est bien plus subtil que cela. Les Eternels intègre diverses minorités mais le fait de manière humble et sans grand matraquage, au contraire de la promotion du film par moment… J’ai toujours du mal avec le fait de mettre en avant la couleur de la peau avant la personnalité du personnage, pour moi la profondeur du personnage prime, et fait que l’on s’intéresse à sa complexité et à ses différences. Il n’y a qu’à voir comment Joe R. Lansdale traite ses persos pour se dire que finalement, c’est ça la meilleure manière d’intégrer les différences!

Niveau casting, on est dans du haut de gamme avec une Gemma Chan capable de porter une partie du film sur ses épaules, en développant une très belle sensibilité; un Richard Madden très charismatique et capable d’une grande violence avec ses pouvoirs; quel plaisir de retrouver Don Lee (de son vrai nom Ma-Dong seok) dans le rôle de Gilgamesh, lui qui était déjà très bon dans le thriller Le Gangster, le Flic et l’Assassin; Angelina Jolie et Salma Hayek apportent à la fois une caution hollywoodienne et leur propre sensibilité, avec des personnages très intéressants également; Bryan Tyree Henry, Lauren Ridloff, Lia McHugh apportent également de belles variations à leurs personnages, et le traitement de Dane Whitman est là encore subtil et bien amené, avec un Kit Harrington tranquille qui laisse le temps à son personnage…

Et en parlant de personnages, je vous invite à rester jusqu’au bout, puisqu’il y a 2 scènes post-génériques! Et on oubliera pas non plus l’excellente partition signée par l’Allemand Ramin Djawadi, connu pour son travail sur Game of Thrones!

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Le clip de la semaine : Elevn – Only Flesh

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Point de Non-Retour (M.J. Arlidge, 2016)

Je vous avais déjà parlé de l’auteur anglais M.J. Arlidge l’an passé, à l’occasion de ma lecture de son très bon premier roman Am Stram Gram. Je reviens enfin vers lui après avoir laissé de côté son personnage fétiche, Helen Grace, et j’ai cette fois-ci découvert un recueil contenant 2 romans courts (novellas dans la langue de Shakespeare), terme définissant des textes dont la longueur est située entre la nouvelle et le roman. Publiées en 2016, ces 2 fictions nous permettent de remonter le temps, en se focalisant pour la première sur une jeune ado découvrant la dure réalité de la vie dans un foyer pour mineurs; et pour la seconde en mettant en scène une toute jeune Helen Grace dans ce qui est sa première enquête policière! Point de Non-Retour, suivi de Chasse à Mort, un programme de lecture très attractif et qui permet d’approfondir la connaissance de cet auteur qui risque bien de devenir addictif pour moi!

On a déjà vu ou lu pas mal de récits sur des centres pour mineurs s’apparentant à des prisons (on pense notamment à Dog Pound), et faire connaissance avec l’ado de 15 ans Jodie Haynes va pourtant nous permettre de plonger dans un récit bien plus captivant que la moyenne. Après avoir déjà été ballottée dans plusieurs établissements du même type, voici qu’elle se retrouve à Basingstoke, au foyer de Grove Street. Et on ne vas pas tarder à se rendre compte de l’atmosphère carcérale des lieux, due à la fois à la gentillesse des camarades de cellule, et à l’amabilité des gardiens de prison… De l’extérieur, Grove Street est un foyer tout ce qu’il y a d’ordinaire, se permettant même d’être très bien noté. Mais la triste réalité de ce qui s’y passe va mettre à mal le vernis trop mince de vertu de l’établissement…

Jodie Haynes débarque dans un monde où les règles sont à peu près similaires à celles de la jungle, et elle va avoir la chance de trouver une alliée dès les premiers jours. Une amitié dans un monde aussi pourri est probablement l’unique chance de tenir, face à la violence de ses « camarades ». Mais Jodie va rapidement se rendre compte qu’une menace encore plus grave plane sur elle, et elle va tout faire pour tenter de s’extraire de ce monde corrompu. M.J. Arlidge développe un récit frontal, qui va à l’essentiel, et qui paraîtrait presque froid s’il ne lâchait pas de temps à autre quelques saillies émotionnelles. On sent qu’il opère un mimétisme avec l’univers qu’il dépeint, et dans lequel se débat la jeune Jodie. On est rapidement happé par ce récit et pris d’incrédulité en découvrant les exactions commises dans cet antre, et on craint réellement pour la survie de cette gamine pourtant débrouillarde. Avec Point de Non-Retour, l’auteur signe une fiction intense bénéficiant d’une belle acuité, et démontre un savoir-faire réel dans le domaine du suspense!

Avec Chasse à Mort, Arlidge nous propose de revenir aux sources de son personnage d’Helen Grace, la femme flic héroïne d’Am Stram Gram. Affectée au sein de la police des transports à Totton, elle apprécie énormément le fait de pouvoir patrouiller à moto toute la journée, et de revêtir un uniforme et un casque qui lui permettent de masquer son identité et d’être un simple rouage de l’ordre. Traînant un passé difficile, elle apprécie de pouvoir se sentir anonyme au sein de sa fonction. Mais sous cette volonté de disparaître, se cache de très grandes capacités d’enquêtrices, et elle va malgré elle être confrontée à une affaire de trafic humain aussi étendu que terrible.

Dans cet autre récit, Arlidge use des mêmes capacités littéraires d’aller à l’essentiel tout en étant passionnant, et on va être pris dans l’enquête d’Helen sans même s’en rendre compte! Entre une hiérarchie irritante et la rencontre avec un autre service bien plus engageant, Helen va se retrouver entre 2 chaises entre sa véritable fonction et une possible nouvelle affectation, mais qui pioche pour le moment sur son temps libre. Mais quand il s’agit de mettre en lumière la mort violente d’un jeune clandestin africain, elle ne va pas compter les heures… Entre l’inhumanité de certains et la propension à aider son prochain des autres, ce roman court va nous faire osciller entre plusieurs points de vue bien antinomiques, et entre espoir et désespoir, en nous racontant une triste histoire qui prend racine dans une triste réalité, et dont l’argument romanesque n’est là que pour pour souligner la folie humaine. Dans cette première enquête, Helen Grace prouve sa ténacité et ses valeurs, et on assiste à la naissance d’une très grande enquêtrice!

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