Madame Web (S.J. Clarkson, 2024)

Je vous parle assez régulièrement de la baisse significative des productions Marvel Studios et de leurs tentatives désespérées de redresser la barre. Mais cette volonté que l’on peut un tant soit peu trouver chez Kevin Feige est tout simplement absente chez leurs concurrents/partenaires Sony. Pour ceux qui ne font pas la distinction, Sony nous a pondu Venom (que je défendrai toujours ! ^^), Venom : Let There be Carnage, Morbius et donc ce Madame Web. On sent à travers ces productions que l’attrait qualitatif n’est pas leur préoccupation première, et le concept est poussé tellement loin, que l’on est en droit de se demander sérieusement si tout cela n’est pas une sorte de happening performatif cinématographique, tant la blague s’étend d’oeuvre en oeuvre. Feige et le MCU semblent avoir des remords (ou cherchent au moins à corriger le tir pour prévenir une banqueroute financière, cf les résultats de The Marvels), mais chez Sony, la notion de stress semble étrangement étrangère, et on continue à produire des films de plus en plus non-sensiques avec un aplomb de plus en plus confirmé, sans se soucier à priori des retombées financières.

Quand ton studio est responsable d’un univers étendu inspiré de Spider-Man, mais que le personnage même de Spider-Man n’y a jamais pointé le moindre petit bout de sa toile, déjà, tu te places là. Quand tu sors un film sur un vampire vivant qui parvient à être flippant en version comics, mais qui se contente d’être un simili-vegan en ne buvant que du sang synthétique dans le film, déjà, tu confortes ce placement. Alors quand tu nous sers un film centré sur 4 héroïnes et un méchant qui ne respectent quasiment rien du cahier des charges des comics, et bien quitte à être en roue libre depuis des années, autant continuer sans se poser aucune question!

Cassandra Webb a vu le jour en novembre 1980 dans The Amazing Spider-Man 210, et est une très vieille femme avec des pouvoirs de précognition qui va aider ce bon vieux Peter Parker à plusieurs reprises. En gros, elle doit être aussi âgée que Tante May, on est donc loin de la bimbo dominatrice. Mais pourtant… Sony en a décidé autrement, et lui a concocté un bon gros coup de lifting en prenant Dakota Johnson dans le rôle, elle qui est mondialement connu pour la saga 50 Nuances de Grey et pour son anatomie. Après tout, quand on a une Tante May aussi attractive que Marisa Tomei, il fallait bien rivaliser un minimum… Bon, nous sommes ici dans une origin story se déroulant en 2003, l’argument de la femme plus jeune peut passer, même si de nos jours elle ne serait âgée que d’une cinquantaine d’années.

Je n’ai pas vu la bande-annonce, mais j’ai vu passer quelques photos promotionnelles, et je peux vous dire qu’il y a pas mal de publicité mensongère sur ce film. Alors je vais lâcher quelques spoils à partir de là, mais c’est surtout pour que vous évitiez de perdre votre temps à aller voir le film que vous croyez que vous allez voir, mais qui n’est pas celui que vous croyez. Vous me suivez? Donc SPOIL à partir d’ici : on a donc Dakota en Cassandra Webb, et un trio de jeunes ados un brin décérébrées que l’on a vu en costumes dans pas mal de visuels. Alors sachez que vous ne les verrez que 2 fois sous la forme de leurs alter-ego super-héroïques, et encore, une des 2 fois c’est en rêve, et la seconde c’est dans une projection futuriste. Je comprends maintenant mieux pourquoi ils n’ont pas appelé ce film « Spider-Women », car je pense que Sony se serait pris pas mal de procès de spectateurs mécontents.

Il n’y a pas grand-chose à sauver de ce truc, mais je tiens tout de même à souligner que le traitement des pouvoirs de Cassie donne lieu à 2 séquences qui s’avèrent intéressantes. Elle a des visions de futurs possibles, et va prendre des décisions en fonction de ses visions afin de sauver les gens qu’elle peut. Honnêtement, le principe est connu et a pu être vu dans Edge of Tomorrow notamment, ou peut également s’apparenter au séminal Un Jour sans Fin, et si le film s’était vraiment attaché à jouer intelligemment sur ce concept, on aurait pu avoir une bonne surprise qui nous aurait changé du tout-venant super-slipien habituel. C’est à ces moments-là que l’on comprend pertinemment que Sony n’en a juste strictement rien à foutre, et qu’ils se servent de tous les moyens à leur disposition pour générer des oeuvres sans avoir aucune envie réelle d’en faire quelque chose de bien. Je pense sincèrement qu’ils mettent sur pied ces films annexes à Spider-Man juste pour ne pas perdre les droits de Spidey, ça n’est pas possible autrement. Dans ces rares séquences légèrement prenantes, S. J. Clarkson use d’une mise en scène qui fonctionne, et en ces rares occasions, la réalisatrice passée par Dexter, Banshee ou Jessica Jones laisse transparaître son savoir-faire.

Mais ces quelques bribes seront immédiatement enterrées au bulldozer par le reste du film, qui est d’un vide et d’une connerie abyssaux. L’élément démontrant le plus aisément la frustration de Sony, c’est la transposition du bad guy Ezekiel Sims, dont les pouvoirs sont certes similaires, mais qui ne porte aucun costume dans sa version comics, tandis qu’on l’a affublé d’un costume moulant ressemblant quand même très fortement à celui de Spider-Man dans le film ! Comment ça, on n’a pas le droit de mettre Spidey dans notre film? Et bien on va alors en pondre un autre… Vous le sentez le niveau de frustration ? Ce n’est pas notre Tahar Rahim national (tiens, il est né à Belfort, à 40 kilomètres de chez moi dis donc!) qui va donner de la consistance à Ezekiel, car il fait ce qu’il peut avec la caricature de personnage qu’on lui a imposé, à savoir le bad guy cultivé qui aime forcément l’opéra et qui se la joue distingué, avant de tuer ses ennemis avec une froideur implacable. Le genre de personnage que l’on voit à peu près toutes les 3-4 productions, et que l’on oubliera à tout jamais une fois le film terminé.

Que dire du trio d’adolescentes destiné à devenir des Spider-Woman ou Girl? On a Sydney Sweeney qui joue Julia Cornwall (qui deviendra la 2ème Spider-Woman dans les comics et qui se nommera Julia Carpenter), on a Isabela Merced qui incarne Anya Corazon, qui deviendra Araña puis Spider-Girl en version comics, et enfin on a Celeste O’Connor alias Mattie Franklin, qui deviendra la 3ème Spider-Woman. Pour la petite histoire, Jessica Drew, la 1ère Spider-Woman, n’est pas évoquée ici. Sur les 3 actrices présentes, aucune ne donne envie d’en découvrir davantage sur l’héroïne qu’elle deviendra, et leurs comportements ainsi que leurs décisions ne vont être qu’une succession d’aberrations allant à l’encontre de la moindre logique. Quand on a échappé de peu à la mort et qu’on se doit d’être discret, quoi de mieux que d’aller danser sur une table dans un resto me direz-vous? Qui sommes-nous pour juger après tout? Donc Julia, Anya et Mattie sont 3 têtes-à-claques écervelées n’ayant aucun attrait psychologique ou ne suscitant aucune empathie, et elles sont liées à une Cassie Webb qui elle non plus ne brille pas par la finesse de son personnage et la grâce de son interprète. On a donc 4 Spider-héroïnes en devenir qui passent leur temps à courir afin d’échapper à un débile costumé, et on a l’impression de se retrouver dans un pauvre film que l’on ne peut même pas qualifier « d’action » des années 90. Ca tombe bien, comme ça se déroule en 2003, le retard n’est pas si important…

Un mot aussi sur le placement produits, parce qu’à ma connaissance, ça n’a jamais été fait de manière aussi peu subtile ! Le Pepsi c’est mal, même si une protagoniste en boit en montrant bien la canette, et surtout plus tard dans le film, Pepsi tuera littéralement, ce qui donne à ce placement produit un goût étrange ^^ Voir Ezekiel Sims prendre la pose en costume devant une immense affiche Calvin Klein est sacrément déroutant aussi, mais on commence à comprendre que Sony a voulu investir des billes extérieures au projet pour compenser de futures pertes ^^ Et sinon, une belle pub pour Beyoncé, ça ne fait pas de mal non plus me direz-vous!

Bon, je ne vais pas m’étendre davantage sur ce truc, qui est une énième oeuvre de commande sans personne aux commandes derrière, fait pour occuper un certain espace sur la toile des cinémas le temps éphémère de son exploitation, mais honnêtement, ne faites pas comme moi, ne perdez pas votre temps à aller vérifier en salles ce que ça vaut. On l’entend à longueur d’année cette phrase, « Ouiiii il faut aller se faire un avis par soi-même », mais c’est comme ça qu’on continuera toujours à avoir des films de merde de ce genre, et à un moment, il faut juste arrêter d’aller les voir. Si ça marche pour Marvel Studios qui est den train de perdre sa position stratégique, on peut se dire que ça peut aussi marcher pour Sony ^^ Donc faites-moi confiance, et restez chez vous au lieu d’aller voir ce truc inutile ! Et pour les fans hardcore qui vont quand même faire le déplacement malgré mes avertissements, il n’y a pas de scène post-générique 😉

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Dossier : les futurs films et séries Marvel

2024-2025 vont être des années décisives pour l’avenir des super-héros Marvel au cinéma et à la télévision. Après les énormes flops critiques et publics enregistrés par le MCU ces 2 dernières années, des changements drastiques vont devoir être opérés si Kevin Feige veut retrouver le monopole au box-office. Du côté de chez Sony, vu leurs projets ubuesques, on comprend qu’ils s’en foutent royalement et ça en devient quasiment conceptuel ! Nous sommes donc à un carrefour, et les ajustements déjà effectués sur les projets les plus proches permettraient de laisser croire à un futur radieux… En attendant de découvrir la réalité de tous ces projets, on va faire la liste très exhaustive de ceux-ci, et mettre en lumière les 22 adaptations prévues (16 films et 6 séries) jusqu’en 2027 et voir un peu au-delà avec ceux qui ne sont pas encore datés! Je me suis largement inspiré de mon dossier Des comics à l’écran : les adaptations Marvel de 1944 à 2099 pour cet article, et je vous invite à aller le consulter pour découvrir la totalité des films et séries live ayant été tournés !

On va faire simple pour ce dossier, et on va suivre les sorties de manière chronologique, ce qui nous fait forcément commencer par le très proche Madame Web, prévu pour dans 3 petits jours à l’heure où j’écris cet article! Le 14 février 2024, vous allez passer une superbe Saint Valentin avec Dakota Johnson, Sydney Sweeney, Isabela Merced et Celest O’Connor! Les 4 super-héroïnes en mode arachnéen nous rappelleront sans cesse durant 2h que Spider-Man est toujours aux abonnés absents chez Sony ^^ … Niveau marketing, je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas appelé ce film « Spider-Women » ou un truc approchant, qui permettrait de faire le lien avec Peter Parker justement … Mais Madame Web, ça évite au moins la publicité mensongère, même si le box-office risque clairement d’être bien faiblard … Dans sa  version comics, Cassandra Webb est une femme âgée d’environ 80 ans, ce qui n’aurait pas été non plus très bankable ! Du coup, on la rajeunit en prenant l’actrice de 50 Nuances de Grey tant qu’à faire ! Bon, si ce film semble avoir un intérêt très limité, on sera tout de même curieux de voir pour la première fois à l’écran la Spider-Woman version Julia Cornwall (qui deviendra plus tard Julia Carpenter), Araña très probablement (qui deviendra plus tard Spider-Girl), ou encore une autre Spider-Woman avec Mattie Franklin. Pour la petite histoire, il manque Jessica Drew, la première Spider-Woman, Julia étant la seconde tandis que Mattie est la 3ème à porter ce nom. On devrait donc quand même avoir une scène post-générique avec Jessica, j’en mettrai ma main au feu ^^ Dans les comics, on a une 4ème Spider-Woman, Charlotte Witter, qui n’est autre que la petite-fille de Cassandra Webb. Mais là, il va falloir attendre une dizaine de films que Dakota Johnson vieillisse avant de l’apercevoir ! ^^

 

Le 24 juillet 2024, Wade Wilson effectuera son grand retour avec Deadpool 3 ! Le rachat de la Fox par Disney n’aura pas effacé les 2 précédents films, et on aura bien une suite et pas un reboot ! Deadpool se castagnera à nouveau avec Wolverine, ce qui n’était pas arrivé depuis… X-Men Origins : Wolverine en 2009. Pour la petite histoire, c’est bien Ryan Reynolds qui faisait équipe avec Wolverine lorsqu’il était encore le mercenaire Wade Wilson, mais c’est Scott Adkins qui incarne la version Arme XI qui n’est pas encore devenu Deadpool ^^ Bon, ce Deadpool 3 s’annonce très bordélique et peur légitimement faire peur, mais je l’attends quand même avec impatience, malgré le fait que ce soit Shawn Levy à la réalisation … Il y aura de très nombreux caméos et apparitions, la timeline va être mortellement triturée, et je ne sais pas du tout à quoi m’attendre, sinon que ça fera bien plaisir de revoir Hugh Jackman dans la peau de Wolvie ! Et pour ceux qui chouinent parce que ça effacerait Logan, non pas du tout, Logan se déroulant dans un futur hypothétique, tandis que Deadpool 3 sera dans le présent. Donc le Old Man Logan et ce Wolverine sont 2 personnages distincts, tout comme le Loki mort dans Avengers : Infinity War n’est pas le même que celui d’Avengers : Endgame ! C’est bon je vous ai pas perdu? ^^

 

2024 sera l’année de Sony, avec pas moins de 3 projets ! Après Madame Web, ce sera au tour de Kraven the Hunter de pointer le bout de son museau. J.C. Chandor à la réal, ça a de la gueule, Aaron Taylor-Johnson en Kraven, ça a de la gueule, un classement interdit aux moins de 18 ans aux USA, ça a de la gueule. Même si le personnage ne va probablement pas être respecté du tout et qu’ils vont en faire un pur gentil, le projet est réellement intriguant pour que l’on attende le 28 août avec intérêt!

 

Fin 2024 sans plus de précision, on aura un spin-off de spin-off, puisque Agatha : Darkhold Diaries se concentrera sur le personnage d’Agatha Harkness, vu pour la première fois dans WandaVision. Kathryn Hahn reprendra le rôle de cette sorcière ayant traversé les siècles, sans que l’on comprenne vraiment l’intérêt d’une série centrée sur elle… Et comme pour Cassandra Webb, elle a également eu droit à un bon ravalement de façade ^^

 

Le 6 novembre 2024, ce sera la conclusion d’une trilogie, avec Venom 3, et oui déjà 3 films! J’avais vraiment bien aimé le premier ^^, le 2 était une purge sans nom, et ce 3 me fait bien évidemment peur. On n’a pour l’instant aucune info sur les protagonistes du film, si ce n’est que Tom Hardy reprendra le rôle d’Eddie Brock. Et pour rappel, Hardy n’est pas le premier à iincarner Venom, puisque l’acteur Topher Grace s’adaptait déjà très bien au Symbiote en 2007 dans Spider-Man 3 !

 

On passe en 2025, avec Captain America : Brave New World ! Pour ceux du fond qui n’ont pas suivi, Steve Rogers est revenu bien vieux de son escapade temporelle dans Avengers : Endgame, et il a transmis son bouclier à Sam Wilson alias Falcon. Celui-ci a hésité histoire de pondre une série très dispensable Falcon et le Soldat de l’Hiver, pour au final arriver au même point qu’à la fin d’Endgame. Ce 4ème volet laissera donc de côté ce bon Steve, et sera une suite directe à la série sur Sam Wilson. On aura le plaisir d’y retrouver Harrison Ford, qui reprend le rôle de Thaddeus Ross, prenant la suite du regretté William Hur(pourquoi ils n’ont pas repris Sam Elliott, je n’ai pas compris). Liv Tyler reprendra quand à elle dans le rôle de Betty Ross. Bon, un des rares éléments intéressants de la série était le personnage d’Isaiah Bradley, le Captain America noir, qui combattit lui aussi les Nazis durant la Seconde Guerre Mondiale,  et son histoire devrait encore être développée dans ce film.

 

Le 2 mai 2025, on aura droit à The Fantastic Four ! Le reboot des aventures des QF est source de pas mal de spéculations, avec les noms de Pedro Pascal et Vanessa Kirby qui circulent, mais rien n’est encore acté donc on va se calmer ! ^^

 

Thunderbolts sera une suite à la fois à Falcon et le Soldat de l’Hiver, et à Black Widow! Et aussi un peu à Hawkeye du coup! Ca fait beaucoup à suivre pour raccrocher les wagons non? Vous pouvez même rajouter Ant-Man et la Guêpe pour le personnage du Fantôme! Tiens, Harrison Ford sera aussi de la partie sur celui-là. Donc on va avoir la nouvelle Veuve Noire Yelena Belova, US Agent, Taskmaster, le Soldat de l’Hiver, le Fantôme et Red Guardian, qui incarneront les Thunderbolts sous le commandement de Valentina Allegra de Fontaine. Sur le papier, ça a l’air sacrément fourre-tout et bordélique… Je n’ai vraiment aucune idée de ce que ça pourra donner, on vérifiera le 25 juillet 2025!

 

S’il y en a un qu’on attend avec impatience, c’est bien le Blade version Mahershala Ali ! Prévu le 7 novembre 2025, il sera réalisé par le Français Yann Demange, et mis à part l’ajout récent au casting de Mia Goth, on n’en sait rien de plus pour le moment! Ce sera donc le second rôle pour Ali dans le MCU, puisqu’il incarnait à la perfection le gangster Cornell Cottonmouth dans la série Luke Cage!

 

Pour l’instant, Avengers : the Kang Dynasty est toujours prévu pour le 1er mai 2026, et il porte toujours la marque de Kang… On verra ce que le futur nous réserve suite à l’éviction de son interprète Jonathan Majors, et l’incertitude la plus totale est de mise quant à ce projet! On sait que Michael Waldron est à pied-d’oeuvre sur le scénario, lui qui est le créateur de la meilleure série du MCU, Loki !

 

Surtout que pile 1 an après, le 7 mai 2027, ce sera la conclusion cataclysmique avec Avengers : Secret Wars ! Je ne vous conseillerai jamais assez de lire ce qui est clairement comme l’un des meilleurs comics Marvel de tous les temps, le sublime Secret Wars de Jonathan Hickman ! La tâche va être plus qu’ardue, mais si Michael Waldron parvient à transposer ce comics, on aura droit au film le plus épique de tous les temps !

 

Ca, c’était donc pour les productions ayant une date de sortie (plus ou moins) définie. Maintenant, on va passer aux autres projets à venir, et il y a de quoi fantasmer aussi au vu de la diversité des personnages et des ambiances!

Et on commence fort avec Daredevil : Born Again, qui sera finalement une saison 4 !!! Charlie Cox en Daredevil, Vincent d’Onofrio en Wilson Fisk, mais aussi Foggy Nelson, Karen Page, Bullseye ou encore Jon Bernthal en Punisher, on peut clairement saliver devant ces retours inespérés !!! La grève des scénaristes et des acteurs a été un mal pour un très grand bien, puisque le récit centré majoritairement sur l’alter-ego de Matt Murdock et censé le suivre dans son boulot d’avocat, ça a été jeté aux orties ! Quand on voit le superbe travail qui a été fait sur She-Hulk : Avocate, on comprend le pourquoi du comment de cette décision ^^ Echo nous aura donné un très bon aperçu de ce retour aux sources, quoi qu’en disent les rageux, et je suis prêt à y croire !!!

 

Ironheart, c’est clairement le projet dont la hype est proche de 0 … Le personnage de Riri Williams avec son armure en mode Power Rangers est apparu pour la première fois dans Black Panther : Wakanda Forever, et le charisme de Dominic Thorne n’est pas ouf… Le personnage est vraiment bien dans les quelques comics que j’ai pu lire avec elle, mais je ne vois pas comment cette série pourrait passionner les foules. Sauf si … Tiens, il y a un drôle de détail dans le casting sur la page IMDb ^^

 

On retourne un peu chez Sony, avec une nouvelle extension arachnéenne, cette fois-ci en série! Ce sera d’ailleurs la première incursion sur le petit écran pour les super-héros Marvel chez Sony. Silk : Spider Society se concentrera sur le personnage de Silk, alias Cindy Moon, qui a été mordue le même jour que Peter Parker par la même araignée! mais ça, on ne l’a appris qu’en 2014, puisque c’est cette année qu’elle est apparue pour la première fois ^^ Tiens, d’ailleurs pourrait-elle faire un caméo dans Madame Web ce mercredi ??

 

Armor Wars, le film qui arrive 15 ans trop tard ! Pourquoi faire un film sur War Machine alors que le personnage a si peu d’intérêt (cf Secret Invasion ?). C’est un mystère, surtout que c’est vendu comme une suite à cette série qui est l’une des pires du MCU !

 

Untiteld Shang-Chi Sequel, ce sera donc la suite de Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux, toujours mis en scène par Destin Daniel Cretton et toujours emmené par Simu Liu. Je trouvais que le film partait trop dans du Harry Potter sur la fin, mais ça se laissait toutefois regarder. Mais s’ils pouvaient accentuer les séquences de combats comme celle du bus, ce serait quand même mieux !

 

Un autre untitled, l’Untitled Spider-Man Sequel ! Et oui, le succès de Spider-Man : No Way Home et sa réunion des anciens a été un succès, il faudra donc bien en profiter pour ramasser encore plus d’oseille !

 

Une série centré sur le personnage de Nova est dans les tuyaux, et on ne sait pas pour l’instant s’il s’agira de Richard Rider ou Sam Alexander. Untitled Marvel Nova Project que ça s’appelle ^^

 

 

Les spin-off de WandaVision se succèdent, puisque on apprend qu’après Agatha : Darkhold Diaries, on aura droit à Vision Quest avec à nouveau Paul Bettany dans le rôle de Vision! Si ça pouvait ne pas être du même niveau que la série-mère, ce serait bien…

 

Un Eternals 2 est en préparation, ce qui est une bonne chose vu que Les Eternels est une des rares bonnes productions de la Phase IV !!!

Sony nous prépare une adaptation inattendue, celle de Spider-Man Noir! Le super-héros des années 30, qui est une variation de Peter Parker en mode Grande Dépression, ne répondra ici pas au nom très connu, mais devra se trouver un autre alias pour une question de droits. Mais cette adaptation, qui prendra la forme d’une série, a de quoi susciter l’intérêt avec cette époque bien loin des problèmes contemporains de notre Tisseur!

 

Ca y est, le succès fulgurant de Spider-Man : Across the Spider-Verse au box-office a enfin décidé les pontes de Sony a mettre en branle une adaptation live des aventures de Miles Morales! On espère que ce sera bien plus proche du 1er opus que du second…

 

Après ce tour d’horizon, je vous invite à consulter ce dossier pour découvrir les différentes adaptations ayant déjà eu lieu, sachant que la première date de 1944! ^^

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News : Evil French Rise

Je ne suis pas un grand fan de la saga culte Evil Dead, même si j’apprécie le côté cartoony offert par Bruce Campbell. Je n’ai pas vu le dernier opus Evil Dead Rise, ni la série Ash vs Evid Dead, mais aujourd’hui, un nouvel élément m’incite fortement à m’intéresser à cette saga. Une suite à Evil Dead Rise est en préparation, et l’annonce du metteur en scène à de quoi rendre très curieux sur ce projet, puisqu’il s’agit de nul autre que Sébastien Vaniček ! Après la grosse claque qu’il nous a infligé avec son excellent Vermines, j’ai vraiment envie de suivre sa carrière, qui passerait donc prochainement par les Etats-Unis, nous rappelant la trajectoire d’un certain Alexandre Aja !

Vermines a été présenté au Fantastic Fest 2023 aux USA, et y a récolté un certain succès. Il n’en fallait pas moins pour enclencher la mécanique hollywoodienne, qui peut s’avérer très implacable (on pense au sacrifié Leatherface de Bustillo et Maury…). Mais Vaniček compte bien ne pas se laisser broyer par le système californien, et lors d’une interview chez Première, il a clairement affiché ses intentions. Ces propos ont été relayés sur le site Ecran Large:

« Après des rendez-vous avec les studios américains, j’ai vite vu que j’allais être contraint. […] J’ai eu un entretien avec Ghost House Pictures [la société de Sam Raimi], durant lequel j’ai senti un vrai intérêt pour ma façon de travailler. […] Et quand ils m’ont proposé de réfléchir à un film Evil Dead, j’ai posé mes exigences : tourner avec mes techniciens, faire la post-production en France, écrire le scénario… Ça tombait bien, c’était leur idée que ce soit un film 100 % original, dont j’aurais la maîtrise totale. Sam Raimi est un producteur très protecteur de la vision des gens avec qui il travaille. […]

Quand ils ont fait officiellement la proposition, je me suis débrouillé pour avoir des garanties. […] Pour l’instant – et j’espère que cela ne changera pas –, le personnage principal parle en anglais, mais est Français, et se retrouve entouré de personnages américains. Mais je veux absolument garder mon ADN français. Toutes proportions gardées et en toute humilité, j’ai envie de faire un move à la James Cameron sur Aliens. C’est-à-dire qu’on sache que ce Evil Dead est le mien, qu’il porte ma signature. […] Je ne veux pas me perdre dans une franchise et juste faire un Evil Dead de plus. »

On sent qu’il a une vision très lucide du système et qu’il compte bien garder son propre système de travail. Ghost House Pictures semble aller dans ce sens et respecter cette vision, maintenant il faudra certainement batailler pour arriver à conserver tout cela, mais l’approche de Sébastien Vaniček est la plus pure possible dans le domaine. Je suis très impatient de voir comment le Français laissera son empreinte sur cette saga!

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Un grand Creed d’amour

Carl Weathers est né le 14 janvier 1948 à La Nouvelle-Orléans, et avant d’entamer sa carrière cinématographique, il a d’abord été joueur de football professionnel. C’est après l’obtention de son diplôme en arts du théâtre qu’il arrête sa carrière de sportif pro, pour se lancer plus intensément dans l’acting. Il avait obtenu son tout premier rôle dans le Magnum Force de Ted Post, mais il n’est même pas crédité au générique. Il fait des apparitions furtives dans plusieurs séries classiques des 70’s, comme Kung Fu, L’Homme qui valait 3 Milliards, Cannon… Mais en 1976, l’inconnu Sylvester Stallone lui propose le rôle d’un certain Apollo Creed dans le drame sur fond de boxe Rocky. Carl Weathers ne le sait pas encore, mais ce rôle sera celui de sa vie.

Il poursuit ses quelques apparitions dans les séries Starsky et Hutch, Serpico, Les Rues de San Francisco, apparaît en 1977 dans Rencontres du Troisième Type de Steven Spielberg, joue dans L’Ouragan vient de Navarone en 1978, et retrouve Apollo Creed en 1979 dans Rocky 2, la Revanche. Il ne va plus lâcher le personnage les années suivantes, puisqu’il jouera dans Rocky III, l’Oeil du Tigre en 1982 et Rocky IV en 1985, obtenant une notoriété similaire à celle de Creed dans les films.

Il se spécialisera dès lors dans les films d’action, incarnant le major Dillon dans le mythique Predator de John McTiernan en 1987 (la fameuse image des biceps, c’est entre Schwarzy et lui !), dans le très fun Action Jackson en 1988, ou encore dans Hurricane Smith en 1992 (sans sa moustache!). Il se fait peu à peu oublier dans les décennies 90-2000, apparaissant le temps de 2 épisodes dans The Shield, le temps d’un seul dans Urgences, et réapparaît un peu dans la série Colony en 2016, ou Chicago Justice en 2017. Il avait eu un regain d’activité entre 2019 et 2023, puisqu’il jouait Greef Karga dans la série The Mandalorian. Cet acteur spécialisé dans les séries B n’était pas forcément très connu, mais il laisse une trace indélébile dans l’esprit des enfants des années 80, pour avoir été LE vrai Creed 😉 Il est mort paisiblement dans son sommeil ce 1er février 2024, à l’âge de 76 ans.

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La Zone d’Intérêt (Jonathan Glazer, 2023)

Auréolé du Grand Prix au dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Jonathan Glazer propose une vision très particulière d’un sombre moment de l’Histoire. J’avais découvert ce metteur en scène avec Under the Skin qui pour moi est irregardable… Et c’était lui qui avait mis en scène le fameux clip d’UNKLE, Rabbit in your Headlights, qui à l’époque avait fait sensation. Il s’est intéressé l’an passé à raconter sa version étrange et éthérée de la Shoah, en adaptant le livre de Martin Amis qui s’intéressait à la vie de Rudolf Höss. Amis va narrer le quotidien et la vie de famille de Höss, qui n’est autre que le dirigeant des camps de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Jonathan Glazer va mettre en images cette évocation de l’existence de cette famille vivant juste à côté des atrocités commises derrière le mur de leur joli jardin… Quand on évoque cette période atroce, on visualise surtout l’horreur se déroulant à l’intérieur des camps, et le parti-pris de Glazer est de déceler l’épouvante à travers le prisme de cette famille allemande vivant de manière tout à fait normale.

Jonathan Glazer va suivre de manière quasi-documentaire la vie du couple et de ses enfants, et le film va narrer des tranches de vie successives comme il pourrait le faire en filmant la vie d’un simple bureaucrate. Le film ne contient donc pas de moment réellement intense, mais va jouer sa partition de manière subtile, en jouant habilement avec le hors-champ. Cette vision idyllique de la famille dans ce jardin si vert, avec cette fumée se déplaçant latéralement juste derrière le mur, s’avère très déroutante, puisqu’elle annonce l’arrivée d’un train… Ce plan où Höss fume tranquillement dans le noir et où sa cigarette rougeoie, avec en arrière-plan cette cheminée crachant une fumée se mettant aussi à rougeoyer, est lui aussi très marquant… Glazer va être très attentif à la composition picturale de son oeuvre, et c’est en cela que ce quotidien très calme est intéressant. Il y a également ce bruit sourd permanent, une sorte de lourdeur provenant du camp et qui ne s’arrête jamais. On sent que l’on est à proximité de quelque chose de terrible , mais que l’on se trouve juste dans la zone où l’on est encore en sécurité. La zone d’intérêt du titre délimite cette portion de territoire de 40 kilomètres carrés entourant les camps d’Auschwitz-Birkenau, et en passant 1h45 aux côtés de la famille Höss, on se rend bien compte que l’on est dans l’antichambre de l’Enfer.

Il y a un côté assez surréaliste à voir des individus attablés et discuter calmement de chambres de combustion comme s’ils parlaient d’un système révolutionnaire bénéfique pour l’industrie. Il y a quelques moments de ce type qui n’ont pas l’apparence d’être froids, mais qui deviennent glaçants quand on sait de quoi ils traitent. Christian Friedel incarne un Rudolf Höss simple et froid, qui ressemble physiquement au vrai Höss. On sent qu’il s’est très impliqué dans le rôle, tout comme Sandra Hüller qui joue sa femme Hedwig. Ce sont des rôles qui doivent être difficiles à appréhender, surtout pour 2 acteurs allemands.

Jonathan Glazer va osciller entre une approche majoritairement documentaire, avec de nombreux plans fixes mais très travaillés, et quelques saillies expérimentales, notamment lors de séquences quasi-oniriques qui apportent un contraste bienvenu, et qui s’avèrent prenantes. Et la dernière séquence du film impressionne par sa portée. La Zone d’Intérêt n’est pas un film chargé émotionnellement comme peut l’être La Liste de Schindler, mais il propose une vision très épurée et basée sur des non-dits et le hors-champ, exercice périlleux mais réussi. Quand on voit ce film, on pense immédiatement à l’excellent livre de Robert Merle, La Mort est mon Métier, qui racontait de manière romancée la vie de Rudolf Höss, et je ne peux que vous conseiller ce livre si vous vous intéressez à cette partie de l’Histoire.

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