Les news de la semaine : Bandsintown

Les news ciné et séries ne sont pas dingues en ce moment, par contre l’actu musicale est nettement plus intéressante. Je vais en profiter pour faire le point sur les prochaines dates à retenir du côté de Mulhouse 😉

Samedi 25 janvier, Maltdown se produira au Lion Rouge de Guebwiller, histoire de fêter leurs 2 ans! Le groupe bien énergique nous gratifiera de son hard’n’roll résolument tonique, et je vous laisse découvrir leur son juste ici, et encore ici. Ils seront accompagnés par Héritages, quatuor mulhousien qui fait dans le punk hardcore, ça bougera forcément bien aussi!

 

Le vendredi 31 janvier, les Peeled Cubes investissent l’Eden de Sausheim pour leur 1ère date solo!!! Un événement à ne pas rater, ils se donnent à fond depuis des mois pour nous créer un show des plus envoûtants, et on peut compter sur leur talent et leur motivation pour faire de ce concert rock une très belle date, qui devrait leur ouvrir de belles portes également pour le futur! Voir ici, et puis ici!

 

Le vendredi 7 février, je vais enfin pouvoir découvrir Mess up your DNA en live (les p’tits gars énervés sur la photo tout en haut ^^)! Ca se passera au Juke à Kehl en Allemagne, juste après la frontière à Strasbourg, et l’alternative metal du trio germanique devrait bien faire bouger son public (un avant-goût juste ici)! Ils seront accompagnés par les 5 Strasbourgeois de Pyrah, qui font dans le metal progressif, hâte de les découvrir aussi! Et ça tombe bien,  parce que les excellents Syndrom seront aussi de la partie! D’ailleurs je ne vous présente plus ce groupe de pop rock bien énergique 😉 (ici, et ici aussi)

 

N’hésitez pas à aller suivre tous ces groupes sur Facebook!!! 🙂

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Le clip de la semaine : 62nd Street – In the Crowd and the Noise

Les gars de 62nd Street nous viennent de Strasbourg et font dans le punk-rock mélodique depuis maintenant 2 ans. Maxence Schumacher au chant et à la basse, Lucas Hinsky à la guitare et Corentin Herrbach à la batterie, le trio nous prépare son EP pour cette année, et nous révèle son 1er clip avec ce In the Crowd and the Noise! Je vous laisse découvrir leur univers musical, shooté ici par Jonathan Hirschler!

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1917 (Sam Mendes, 2019)

La guerre au cinéma, c’est très souvent le Vietnam, la Seconde Guerre Mondiale, l’Irak ou l’Afghanistan. La 1ère Guerre Mondiale est moins souvent traitée, mais on peut se rappeler des Sentiers de la Gloire de Kubrick ou de Joyeux Noël. Sam Mendes avait d’ailleurs déjà traité du conflit irakien en 2005 avec Jarhead – la Fin de l’Innocence. Pour son 8ème film, il va s’inspirer des mémoires de son grand-père, qui lui a raconté ce qu’il avait vécu lorsqu’il était au front de la Grande Guerre. En s’appuyant sur ces histoires et en proposant une mise en scène immersive, il compte bien nous offrir un film mettant le spectateur au premier plan!

On a longuement entendu parler de ces multiples plans-séquences, s’assemblant pour former un récit qui est compté sans interruption. Le film se veut en un seul et unique plan, qui est simplement coupé à quelques intervalles pour alléger le dispositif. En soi, le défi technique impressionne et le résultat est une réussite, nous offrant une réelle immersion et une qualité technique indéniable. On va suivre au plus près les caporaux Blake et Schofield, envoyés en mission afin de délivrer un message de la plus haute importance à un général dont les troupes se trouvent au-delà des lignes ennemies. La mission est capitale, car les vie de 1600 soldats sont en jeu, et le temps est compté…

Quand on évoque l’exigence des tournages en plan-séquence, on pense à des chef-d’oeuvre comme Gravity ou The Revenant, qui offrent des moments véritablement marquants dans le 7ème art, et le défi de s’en approcher est toujours palpitant. Au-delà du plan-séquence en lui-même, c’est dans la forme narrative aboutie que l’on va encore trouver des films incroyables comme Interstellar ou Dunkerque, et c’est ce type d’expérience sensorielle que l’on souhaite vivre au vu de ce qui avait été mentionné sur ce 1917. Dunkerque fait figure de mètre-étalon depuis sa sortie en 2017, et la comparaison est inévitable maintenant dès que sort un film de guerre. Et si 1917 est réussi, il est très loin de l’ambition et de l’aura du film de Nolan

Techniquement, il n’y a rien à redire, tant la mise en scène est maîtrisée par Sam Mendes. Il y a une précision impressionnante et forcément nécessaire avec ce défi du plan-séquence, et Mendes parvient à son but. La reconstitution est elle aussi impressionnante, avec la création de véritables tranchées dans les décors anglais. Après, l’aspect émotionnel en pâtit malheureusement sur une bonne durée du métrage, avec paradoxalement une trop grande distanciation avec les personnages. La prouesse technique de la mise en scène fait que l’on se plaît à suivre la caméra et à en observer les oscillations, et on a du mal à oublier le dispositif filmique. C’est le risque lorsqu’on annonce un tel défi, et on apprécie donc la maestria de Sam Mendes, qui compose des plans savamment étudiés dans des décors très travaillés où chaque figurant a sa place. Mais il manque un élan vital ou poétique à la Innaritu, qui nous gratifiait de séquences monstrueuses dans son The Revenant, dans lequel il parvenait à allier une technicité redoutable et des émotions viscérales! Dans 1917, on suit avec intérêt l’aventure de ces deux soldats, mais de manière moins captivante.

Nous sommes pourtant au plus près d’eux, puisque la caméra ne les lâche pas. Dean-Charles Chapman et George MacKay vont montrer frontalement comment ils vont traverser cette mission à haut risque, tant humainement que physiquement. Simplement, on sent l’écriture derrière, avec ses points de passages obligés, et là encore une certaine distanciation. L’ensemble est intéressant et se regarde sans ennui, mais on aurait aimé que l’émotion affleure plus souvent dans ce récit tragique. En l’état, on obtient une évocation réaliste et réussie, mais qui ne parvient pas à rejoindre les rangs de The Revenant, Gravity ou Dunkerque.

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Deadpool 1 : La Guerre des Royaumes

Deadpool 1. Oui. On ne va pas s’étendre sur le sujet.

Ce relaunch coïncide avec l’événement War of the Realms qui impacte l’ensemble de l’univers Marvel, et qui voit Malekith au bout de sa tentative pour régner sur les 10 Royaumes. Il en a conquis 9, il ne lui reste plus que Midgard, la Terre… Mais c’est sans compter sur les forces super-héroïques qui protègent le monde et bien plus!

La guerre étant totale, Deadpool va bien évidemment se retrouver sur le terrain de jeu, en étant envoyé en mission pour protéger l’Australie. Assiégés par les Trolls des Roches sous les ordres d’Ulik, les habitants se voient contraints de se réfugier dans des camps et de s’organiser pour leur survie. On a connu Skottie Young moins enthousiaste, et ça fait bien plaisir de le voir se greffer a l’event dans ce tie-in improbable et résolument fun. L’intro bordélique où Wade revient sur les origines du monde, puis sur la genèse de son intervention, donnent directement le ton décalé qui sera appliqué à l’ensemble, et finalement, quand on confie une direction à Skottie Young, il semble davantage motivé à l’idée de nous embarquer avec lui!

On va rencontrer Nancy Nuke, Captain Outback et Le Diable de Tasmanie, 3 super-héros australiens inconnus dont j’ai hâte de découvrir la suite des aventures. Le Diable de Tasmanie s’écrit bien avec « Diable » barré, puisque’on n’a pas le droit de dire son nom, qui est apparemment déjà une marque déposée! ^^ C’est bien loufoque, et c’est dans l’air de cet épisode! D’ailleurs le personnage est un croisement entre Daredevil et le Gardien Rouge ^^ Nic Klein fait de l’excellent boulot avec ses Elfes bien sauvages et un vrai dynamisme dans sa narration! Bref, ça donne très envie de lire la suite, et ça faisait bien longtemps que ça n’était pas arrivé pour la série principale Deadpool!

La suite du mag va se faire avec 2 nouvelles mini-séries, on commence par Secret Agent Deadpool. Quand on a le nom de Chris Hastings, déjà ça sonne bien, même si je ne comprends pas pourquoi Christopher a été raccourci en Chris. Mais le créateur de Gwenpool est une valeur sûre dans le monde des comics, et le voir utiliser Wade dans cette parodie des aventures de James Bond, c’est un plus indéniable! En l’occurrence, Wade va être chargé d’éliminer un certain Jayce Burns, agent secret de son état, hyper doué et tombeur de ces dames. Ca ne vous rappelle personne? Voilàààà. Eh bien quand Wade va accidentellement tuer Jayce lors d’un incendie, et perdre connaissance, il va être recueilli par l’équipe de l’espion qui va le prendre pour Jayce! Avec sa gueule de grand brûlé permanente, ça passe forcément! Ca va donc être un postulat bien ludique pour Hastings, qui va jouer avec les conventions des films d’espionnage (les gadgets, les jolies pépées, les bad guys mégalomanes) pour découvrir quelques nouvelles facettes de Deadpool. Le dessin de Salva Espin est moins précis que celui de Nic Klein, mais colle davantage avec l’aspect ludique du scénario. Et cette intrigue avec le Protolithe, ben moi ça m’intrigue bien!

On termine par 2 épisodes de Black Panther vs Deadpool, qui là encore va chercher ailleurs niveau graphisme, et il faut un petit temps d’adaptation (assez rapide) pour accrocher au trait particulier de Ricardo Lopez Ortiz. Mais au final, j’aime beaucoup cette caractérisation faussement grossière qui s’avère immersive. Le récit est signé Daniel Kibblesmith, un inconnu qui gère plutôt bien sa partition! Deadpool a absolument besoin d’un tout petit morceau de vibranium, et va donc aller gentiment le demander à T’Challa. Ce dernier a des doutes quant aux intentions de Deadpool, et s’ensuivra donc Un Petit Malentendu, avant La Grosse Baston. Wade va spoiler les titres des chapitres d’entrée de jeu, avec sa prescience du 4ème Mur ^^ Ca a franchement de la gueule visuellement, et cette confrontation est assez rythmée et drôle pour maintenir l’intérêt du lecteur. Et en plus, Kibblesmith se permet d’apporter quelques éléments nouveaux sur le facteur autoguérisseur de Wade, donc c’est plutôt pas mal pour un coup d’essai non? 😉 Et le « Hakuna Matata » de Wade est bien drôle ^^

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Un(e)secte (Maxime Chattam, 2019)

J’avais découvert Maxime Chattam il y a bien longtemps avec sa Trilogie du Mal (L’Ame du Mal, In Tenebris, Maléfices) qui s’était avérée très dérangeante et très addictive. J’ai retrouvé la trace de l’auteur en début d’année dernière, avec son excellent Le Signal qui se voulait une modernisation et une relecture très personnelle des écrits en mode Stephen KingLe Signal avait été publié en 2018, et l’an dernier il nous livrait Un(e)secte, titre étrange sous lequel il nous plonge dans 2 enquête policières parallèles.

Atticus Gore est un flic de Los Angeles qui va être mis sur une enquête des plus étranges et glauques : un cadavre non identifiable a été retrouvé, et pour cause, la victime a été intégralement débarrassée de sa chair et réduite à l’état de squelette, alors qu’elle portait encore ses vêtements! Le principe de décomposition ne permettant pas une disparition aussi rapide et extrême des tissus humains, Gore va devoir sérieusement remettre en question sa logique en matière de crime… A des milliers de kilomètres de là, la détective privée Kat Kordell est chargée d’enquêter sur la disparition d’une jeune femme solitaire, Lena Fowlings, sur la demande de sa mère terriblement inquiète.

Maxime Chattam est un auteur rodé, qui maîtrise ses partitions et qui sait comment embarquer instantanément le lecteur à ses côtés, tel un bon conteur devant son feu de camp. On va rapidement se prendre de sympathie pour ses 2 personnages principaux, bénéficiant chacun d’un background psychologique intéressant et de failles auxquelles on peut s’identifier, tout en mettant l’accent sur le caractère absurde et irréaliste de la scène de crime. Rien de tel que la cohésion d’une connivence de caractères et d’une curiosité exacerbée pour appâter le lecteur, non? Bien sûr que oui, et donc une fois encore, ça fonctionne! ^^

L’inspecteur Atticus Gore est un électron libre dans son service, loup solitaire adepte de thrash metal qui préfère se protéger sentimentalement plutôt que de s’engager. Kat Kordell est une dure à cuire qui elle aussi aime garder ses distances avec les autres et avec ses propres sentiments. Les 2 partagent une belle intransigeance dans leur boulot et une volonté de faire éclater la vérité sur les cas qu’ils traitent. Finalement, Chattam use d’une maxime chère à Stan Lee depuis ses débuts : parler de personnages ancrés dans la réalité, possédant de vraies failles, et confrontés à des événements qui les dépassent afin de les surmonter. C’est finalement une base commune à de très nombreux pans de l' »industrie » culturelle, qu’il s’agisse des films, des romans, des séries ou des comics! Et face à ce patronyme étrange d’Atticus Gore, je parierai que Chattam est fan d’Atticus Ross et de Depeche Mode! ^^

Là où on s’attendait à des fourmillements constants et des sensations désagréables à l’instar de son excellent Maléfices, les insectes ne sont finalement pas aussi présents que ce que l’on pensait. Je me souviens encore de mes démangeaisons en lisant Maléfices, brrrrr… Bon, on va commencer par les spoils, puisque la 4ème de couverture dévoile directement le noeud de l’intrigue, ce qui est une aberration… Donc si vous avez envie de lire ce livre, ne lisez pas le résumé hein… Et le titre lui-même en dévoile déjà un peu trop, c’est dommage aussi…

Mais sinon la magie de Chattam agit toujours, et on est surpris  à reprendre en main très rapidement ce bouquin après l’avoir posé, et à enchaîner les chapitres compulsivement. Comme quoi, les pavés peuvent se lire très rapidement quand le contenu happe le lecteur! On va se balader dans les bas-fonds new-yorkais, sur les hauteurs calmes de Los Angeles, et on va découvrir diverses strates de populations, des plus démunis aux plus puissants, le lien étant fait par les 2 enquêteurs. Il y a un véritable caractère ludique à la lecture de ce livre, qui nous fait mener l’enquête avec un mélange de suspicion et de curiosité fonctionnant à plein régime. Les différents protagonistes croisés sont brossés avec un style efficace et direct, et on va à chaque fois se demander dans quelle catégorie les ranger… Suspect ou allié? La frontière est parfois mince entre les 2…

J’ai toutefois préféré l’atmosphère géniale du Signal, avec cette petite bourgade tranquille traversée par un mal insidieux, mais ce récit est assez intriguant et bien écrit pour donner envie d’aller jusqu’au bout! Maxime Chattam est un très bon conteur, de ceux vers qui on a envie de retourner régulièrement! 🙂

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