Blood Father (Jean-François Richet, 2016)

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On n’avait plus de nouvelles de Mel Gibson depuis maintenant 2 ans et Expendables 3, et s’il a joué dans Machete kills en 2013, son dernier film en tant qu’acteur principal remonte à 2012 avec l’excellent Kill the Gringo! C’est donc avec un certain plaisir que j’attendais ce Blood Father, dirigé par le Frenchie Jean-François Richet, dont le diptyque sur Mesrine lui avait valu une certaine reconnaissance (L’Instinct de Mort et L’Ennemi public n°1). Un père buriné par la vie, une fille qui refait surface car elle est dans une vraie galère, des trafiquants de drogue armés jusqu’aux dents… Le programme des réjouissances s’annonçait très intéressant!

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Le film démarre plutôt efficacement, avec la mise en place de ces personnages paumés qui tentent de survivre, et Mel Gibson nous offre encore une fois une prestation réussie. L’icone des années 80-90 porte vraiment bien ses rides, et s’avère très crédible dans le rôle de cet homme qui ploie sous le poids du passé, et qui possède une certaine énergie du désespoir. A 60 ans, il est encore capable d’incarner un homme dangereux, et il a toujours cette intensité dans le regard qui ne faiblit pas! Ca fait vraiment plaisir de le revoir, qui plus est dans un rôle de ce type!

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A ses côtés, Erin Moriarty (que l’on a pu voir dans le sympathique After the Dark, mais aussi dans la saison 1 de True Detective et dans Jessica Jones) joue sa fille paumée avec une certaine conviction, et ce duo amoché va faire face à des bad guys bien motivés pour descendre la fille. Il y a un mélange de tendresse et d’âpreté dans leurs rapports, avec la distance de ces années de séparation, et le manque des années perdues. Mais on sent que le scénario aurait pu aller plus loin dans l’expression de ces sentiments profonds, et le film reste finalement trop à la surface de ces rapports.

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En voyant la bande-annonce, on s’attendait également à un film qui multiplierait les scènes d’action, et où Mel Gibson pourrait prouver qu’il a toujours la classe dans le genre. Alors oui, il a toujours la classe, mais Blood Father n’est finalement pas si généreux en terme d’action. Ce qui est bien dommage, surtout que Jean-François Richet les emballe de manière plutôt efficace et réaliste. Mais l’histoire prend son temps, et développe un récit qui aurait mérité moins de dialogues et davantage de poudre! En l’état, Blood Father reste tout de même un thriller intéressant, mais il aurait pu être bien plus captivant.

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On retrouve William H. Macy (Fargo, La Défense Lincoln, Room) dans un second rôle, ainsi que Michael Parks (Twin Peaks, Argo ou Django unchained), ce qui permet encore de consolider le casting. Mais c’est clairement Mel Gibson qui porte le film sur ses épaules, et qui le fait efficacement. On aurait toutefois aimé que ce soit plus badass, mais ça fait toujours plaisir de revoir Martin Riggs, même s’il a pris de l’âge!

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