Deadpool 2 : Deadpool, Agent secret

Il commençait à me manquer ce magazine! Déjà qu’il est passé en bimestriel, ça faisait depuis janvier que j’avais pas eu ma dose! Bon, on va espérer que les choses reviennent à la normale maintenant… On va donc reprendre de manière très classique, avec du Deadpool, du Secret Agent Deadpool et du Black Panther vs Deadpool, comme il y a 3 mois! C’est parti!

Deadpool est pris dans la tourmente War of the Realms, et Skottie Young adapte la série principale à cet event mettant en péril le monde entier. Wade a été envoyé en Australie afin de contrer l’armée des Trolls menés par Ulik, et il fait équipe avec les héros locaux Nancy Nuke, Captain Outback et le Diable de Tasmanie.  Le trait de Nic Klein est toujours aussi savoureux, et le duo nous entraîne dans un numéro qui dose plutôt bien l’humour et l’action! Les vannes sur le costume du Diable de Tasmanie quand Daredevil débarque sont bien fun, et ce récit possède un bon rythme, lui permettant de s’insérer dans l’event principal sans fausse note.

 

Chris Hastings nous entraîne dans 2 épisodes de Secret Agent Deadpool, qui dévoilent donc la suite de l’infiltration de Wade au sein de cette agence d’espionnage! Il a pris la place de Jace Burns, et ce secret a été éventé par un membre de l’agence, qui a réussi à bloquer Wade! Mais cet agent va permettre à Deadpool de continuer à agir sous couverture, notamment en luttant contre l’organisation criminelle Gorgone, avec à sa tête Méduse X, capable de changer les gens en pierre grâce à son toucher! C’est drôle et enlevé, Hastings se fait plaisir, mais les dessins de Salva Espin ne sont pas aussi percutants que ceux de Nic Klein vus précédemment. Mais cet histoire de Protolithe provenant d’une autre dimension est intriguante, et les retournements de situations au sein des agences sont sympas.

 

J’adore le trait de Ricardo López Ortiz !!! Son design anguleux, sa manière de jouer avec les ombres et les textures, je suis fan! Je pense qu’il a tous les atouts pour se faire une place solide dans l’industrie, et j’espère bien le recroiser après cette mini-série Black Panther vs Deadpool! Il est accompagné par Felipe Sobreiro qui apporte une très belle identité à la colorisation, avec des variations de couleurs bien toniques qui viennent parfaitement se poser sur les dessins de Ricardo López Ortiz! Ils sont accompagnés de Daniel Kibblesmith à l’écriture, qui fait dans l’aventure décomplexée en mode référentiel, tout en démontrant un certain intérêt pour les personnages secondaires, comme c’est le cas avec Jack O’Lantern, vilain de 3ème zone s’il en est, mais dont on découvre un pan de sa vie civile! Le design d’O’Lantern est bien cool et fluide, et après avoir fait alliance contre lui, Black Panther et Deadpool vont à nouveau se retrouvés opposés! C’est franchement classe, et c’est mené avec une belle intelligence, j’ai vraiment hâte de découvrir la suite! Dans 2 mois grrrrr…

 

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Les news de la semaine : Rake Genesis

Tyler Rake a été l’un des gros succès de Netflix lors du confinement, et les dirigeants de la firme ont donc bien entériné le projet d’une séquelle à l’actioner. Joe Russo a confirmé dans la semaine avoir signé pour reprendre la plume et écrire la prochaine aventure de Tyler! On en est qu’aux balbutiements, donc à ce jour il n’y a encore pas de certitude, mais Russo entend bien poursuivre avec Chris Hemsworth devant la caméra et Sam Hargrave derrière. Au vu de la qualité du 1er, on est d’accord pour ce projet ^^ Même s’il s’avère assez étrange au vu de la nature du premier film, mais bon, allez on y va!

 

Le MCU (Marvel Cinematic Universe), vous connaissez. Mais connaissez-vous la dénomination des films de super-héros chez Sony? On connaît le terme Spider-Verse, ou Spiderless-Verse, mais il ne s’agit pas de noms officiels. Eh bien Sony a enfin dévoilé le terme générique sous lequel les héros liés à l’arachnide vont désormais officier, et attention, ça fait mal : il s’agit du Sony Pictures Universe of Marvel Characters. C’est long hein? Et en acronyme, ça donne SPUMC. C’est pas la classe ça? On imagine les réunions à répétition pour arriver à… ça… Donc sous cette onomatopée faisant penser à une chute ridicule se cache la plus grosse manne financière de Sony ^^ Héhé, Venom et Morbius, agents du SPUMC !!! ^^

 

Les Nouveaux Mutants, le film maudit par excellence… Après un nombre incroyable de reports de production et de temps de reshoot inutilisés, il a encore dû essuyer le revers de la pandémie… Et son sort semble enfin bouclé, puisqu’il ne devrait pas sortir en salles, mais bien en achat digital! L’oeuvre de Josh Boone est en effet apparue en pré-commande sur le site d’Amazon, et on attend de voir sur quelle plateforme il sortirait par chez nous… A moins que Marvel s’en serve tout de même pour prendre la température lors des réouvertures de salles de cinéma chez nous?? On peut toujours rêver… (edit: l’apparition du film sur Amazon est en fait une erreur, une sortie ciné est toujours prévue! ^^)

 

Bon, Deadpool 3, ce n’est pas pour tout de suite… Et c’est Ryan qui le dit : « Je n’ai pas du tout l’impression d’être un insider. Je pense qu’une fois que je serai plus proche d’eux, – si on peut faire un Deadpool 3… si ou quand on fera un Deadpool 3, j’aurai probablement plus de perspectives à ce propos. Mais je suis un immense fan de Marvel et de la façon dont ils font les films. Donc quand Disney a acheté la Fox, je n’ai vu qu’une bonne chose. Deadpool étant, espérons-le, autorisé à jouer avec ce bac à sable, je pense que c’est une victoire pour toutes les personnes impliquées. Mais, on verra, certainement. » (Source : Ecran Large). Donc il va encore falloir être patient, et ça, ça fait ch… quand même !!! ^^

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Avengers 3 : Instants volés

2 mois que j’attendais ma dose de comics… Ceux du mois de mars me sont enfin parvenus! ^^ Je vais donc pouvoir reprendre le fil de War of the Realms, en m’intéressant tout d’abord à la revue Avengersqui bénéficie d’une sublime couverture signée InHuyk Lee! C’est l’omniprésent Jason Aaron qui préside, et son numéro 20 de la série Avengers va s’intéresser à Miss Hulk, prise dans la tourmente WOTR et qui est en proie à quelques ajustements de personnalité! Missionnée par Captain Marvel, elle va débarquer en Australie afin de régler le compte des trolls qui y sèment la terreur. Et bien évidemment, vous vous rappelez qu’un certain Deadpool est également en mission sur le continent? Aaron fait dans du comics assez classique finalement, ce qui peut être surprenant de sa part. Cet épisode n’apporte pas un très grand éclairage sur l’événement en cours, et son exploration de la psyché de la Géante Verte n’est pas des plus captivants. Mais on appréciera le trait d’Ed McGuiness,  ainsi que les quelques caméos comme Blade ou Daredevil.

Aaron nous livre ensuite 2 épisodes de Thor, qui vont aller plus loin dans l’exploration de War of the Realms que Miss Hulk. On a une réunion de Thor, puisque un jeune Thor arrive dans l’événement, rejoignant Jane Foster, Thor le Père de Tout et le Thor de la ligne temporelle classique. Les 4 vont s’unir afin de contrer Malekith, dont les pouvoirs ont été renforcés par le Symbiote de Venom! On assiste à une confrontation en mode dieux Vikings dans la lignée de ce qu’Aaron nous offre depuis quelques années, et les évolutions du combat s’avèrent intéressantes. Le trait de Scott Hepburn apporte un côté rafraîchissant au premier épisode, et le design éthéré de Mike Del Mundo est très appréciable sur le second. On passe directement du combat à la victoire (la défaite de Malekith est certainement visible dans War of the Realms 3 que je n’ai pas encore lu), et les conséquences pour le terroriste planétaire déchu sont intéressantes. On assiste à la mise en place de nouveaux statu quo pour les protagonistes, avec un Thor prenant la place d’Odin sur Asgard, une Jane Foster qui abandonne son rôle de Thor pour en endosser un nouveau, et cela est plutôt prometteur pour la suite!

Le meilleur épisode de ce magazine est sans conteste cet Iron Man 14 mené par Dan Slott et Jim Zub, qui explorent à merveille toute la complexité de l’existence du milliardaire en armure. Il faut dire que le pari est risqué de partir sur une intrigue aussi dingue : le Tony Stark actuel n’est en fait qu’une simulation biologique de celui qui est mort il y a quelques temps, alors qu’on croyait qu’il était ressuscité! Les questionnements que cela soulève sur les intelligences artificielles et sur ce qui constitue l’essence d’un individu s’avèrent philosophiquement très captivantes, et cet épisode va au-delà de ce que propose un comics mainstream. Slott et Zub s’amusent avec ces concepts de manière très décontractée, et se plaisent même à apposer à ce récit quelques séquences d’action bien foutues! Spymaster vient en effet pirater les joujous de Stark, ce qui va poser quelques problèmes majeurs pour Tony et Jim Rhodes! Valerio Schiti assure vraiment au niveau graphique, avec un découpage très prenant et une vraie fluidité dans l’action. Et en plus, Slott et Zub parviennent à insérer Arno Stark, Jocaste et Aaron Stack dans le scénario, l’air de rien, assurant de multiples points de vue sur la thématique des I.A. Franchement, un très bel épisode!

Je découvre enfin un travail de l’auteur Ta-Nehisi Coates, romancier et journaliste très réputé qui s’est attaqué aux comics depuis un certain temps. Il est à l’oeuvre sur Captain America en ce moment, et on a droit ce mois-ci à la première partie du chapitre La Légende de Steve. Le point de départ est très intéressant, puisque Steve Rogers est recherché pour le meurtre de Thunderbolt Ross. Il se cache donc dans le pays et a encore une fois une position déstabilisée, ce qui peut être très intéressant pour complexifier le personnage. Bon, graphiquement la première partie est assez moche avec Jason Masters, mais le niveau est relevé  par Sean Izaakse. On sent une approche très politique à la Nick Spencer, qui nous livrait de sublimes épisodes de Captain America: Sam Wilson! Le concept est intéressant, notamment avec Steve Rogers venant en aide à des travailleurs immigrés alors qu’il est recherché. Mais on est loin de la qualité d’écriture de Spencer, et son Sam Wilson était bien plus passionnant!

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Le clip de la semaine : Legacy – Shortcut to the Pit

Si Legacy est un groupe très jeune, il peut compter sur la solide expérience de chacun de ses membres pour avoir de très belles chances de s’imposer sur la scène rock locale! La particularité de ce quintette bien groovy est d’avoir pris naissance quelques temps avant le confinement, et de s’être lancé un défi de taille en dévoilant son existence lors de cette période étrange. A l’image d’un mystérieux puzzle, le groupe a commencé à assembler ses pièces harmoniques à distance afin de révéler ce qu’il avait dans le ventre. Un pari audacieux et fun, dont le résultat s’avère à la hauteur des espérances, avec un premier clip fait maison et qui a de la gueule! Avec  Shortcut to the Pit, on se prend dans la tronche un morceau instantanément magnétique, baignant dans un concept à la fois ludique et attractif! Le but du jeu était d’offrir un écrin visuel à ce morceau, et il a fallu composer avec la solitude forcée de chacun des membres du groupe. Le résultat est un assemblage pourtant bien immersif et dans lequel la passion et l’énergie ressortent d’autant plus intimement!

L’origine de Legacy tient à Cyril Filipp, batteur chez Bones Machine, Earthshine et ex-Oil-Len, qui a convoqué son ami guitariste Christophe Carapeto, ainsi que le bassiste Olivier Springer (Red Baron, ex-Oil-Len), et les 3 hommes sont partis à la recherche des pièces talentueuses manquantes à leur projet! C’est ainsi que Thomas Nommay, ex-guitariste-chanteur chez Insiders, s’est retrouvé embarqué pour partager son expérience de la gratte! Le chanteur de Caïn, Samuel Gissingera rejoint l’aventure en apportant toute la puissance de sa voix si particulière!

Dès le 1er riff de guitare bien groovy, on plonge tête baissée dans ce Shortcut to the Pit se réclamant d’une longue lignée d’artistes 70’s et 80’s, avec une basse rajoutant un côté bien percutant, collant parfaitement aux variations du chant de Samuel! Chacun pose sa partition avec force, et l’assemblage de ces différents talents donne vie à un clip et une chanson qui donnent envie d’en découvrir davantage !!! Legacy est né, et il va faire du bruit!!!

 

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Hellraiser 2 : les Ecorchés (Tony Randel, 1988)

Clive Barker est certainement l’un des romanciers d’horreur britanniques les plus réputés, avec des oeuvres sulfureuses telles Hellraiser, Livre de Sang, Cabale… Son univers fantasmagorique peuplé de créatures quasi-mythologiques en fait une sorte de pendant malsain de Guillermo Del Toro. Outre sa passion pour l’écriture, il est également un fervent adepte du 7ème art, qui l’a malheureusement très souvent malmené… Les expériences désastreuses qu’il a vécu sur certaines adaptations de ses oeuvres lui ont laissé un goût très amer, à cause de producteurs véreux et peu scrupuleux, qui se foutaient totalement de respecter la vision de l’auteur. Transmutations et Rawhead Rex sont des désastres, et un ami lui conseille alors de s’occuper lui-même de projeter à l’écran ses cauchemars les plus sombres.

C’est ainsi qu’il nous livre Le Pacte en 1987, qui est l’adaptation de son court roman Hellraiser. Le film est un véritable succès dans le genre horrifique, et va rajouter au panthéon morbide des créatures très marquantes, les Cénobites, avec Pinhead à leur tête! En 1990, il adapte son roman Cabale (sous le titre Cabal), qui sera là encore trituré et dénaturé par les producteurs, et qui sera un nouvel échec, bien que le film ait gagné au fil du temps une aura culte. En 1995, Le Maître des Illusions n’échappera pas à cette malédiction, et sera aussi tronqué par les producteurs…  Candyman, mis en scène par Bernard Rose, est certainement l’un des films les plus emblématiques adaptés de Barker (il est tiré de la nouvelle Lieux Interdits de Livre de Sang), et donnera lieu à une série de films qui va rapidement perdre de son intérêt dès le 2ème opus.

Mais on va évidemment revenir à la saga Hellraiser, puisqu’il est question d’elle aujourd’hui. Le Pacte, premier épisode mis en scène par Clive Barker, a donc été un succès massif. Cela ne l’empêche pas d’être une bonne grosse bouse avec ses personnages ridicules et son scénario chiant à mourir… Je ne comprends pas l’aura culte qui entoure ce film, si ce n’est qu’il s’agit de la toute première pierre de cette série… Il y a malgré tout 4 éléments à sauver dans ce film : une scène de résurrection glauque à mort et visuellement bluffante, avec des effets qui fonctionnent encore aujourd’hui! la vision de cette créature rampante dans le grenier qui glace les sangs; un cauchemar fait par le personnage de Kristie qui est une très belle vision morbide et cauchemardesque; et les (rares) apparitions des Cénobites, avec leurs particularités physiques impressionnantes et une certaine aura. Mais le tout est baigné dans une telle ambiance téléfilm bâclé avec des personnages d’un inintérêt total, qu’il est difficile de s’intéresser à ce récit malgré ces quelques fulgurances.

La saga Hellraiser va donc faire partie de ces séries dont le second volet est supérieur au premier, et le metteur en scène Tony Randel va nous livrer un Hellraiser 2 : les Ecorchés véritablement impressionnant dans sa construction de la mythologie! Rarement on aura vu une visualisation de l’Enfer aussi glauque et captivante! Ce 2ème épisode est ce qu’aurait dû être le 1er, et il va puiser dans l’histoire de ses personnages pour complexifier un propos déjà très intéressant. C’est relativement étonnant, car le scénario du premier était tellement pauvre, que le voir transcendé par ce second opus est un vrai régal! Il s’agit du premier travail du scénariste Peter Atkins, qui oeuvrera encore sur quelques épisodes de la saga mais aussi sur des épisodes des films Wishmaster. Sa volonté d’explorer les recoins de l’univers diabolique dans lequel vivent les Cénobites va s’allier à la vision acérée d’un Tony Randel qui se plaît à créer cet Enfer!

Hellraiser 2 : les Ecorchés est rempli de séquences terriblement morbides et pourtant attractives. Il y a une réelle originalité dans le propos et dans le ton adopté, mêlant plaisir et douleur dans un maelstrom déroutant. La vision totalement glauque de la résurrection de cette femme, ou cette scène de rapprochement physique à la fois choquante et magnétique, donnent une puissance émotionnelle impressionnante à l’utilisation de ce personnage. L’aspect immaculé de ce luxueux appartement aux tonalités blanches, traversé par cet être revenant d’un autre monde et qui apparaît comme une singularité sanguinolente, laissant des traces rouges partout où elle passe… Avec Clive Barker, c’est l’interdit qui se fait chair, et c’est cette vision mêlant deux mondes antinomiques qui crée cette sensation de malaise persistant. On se retrouve à mi-chemin entre deux mondes, celui que l’on côtoie tous les jours et qui se veut rassurant, et celui situé dans cette autre strate, de laquelle surgissent des créatures interdites.

Clive Barker est un fervent croyant, ce qui est un terreau très intéressant pour l’élaboration de sa vision de l’Enfer. Le fait qu’il soit homosexuel va également être très intéressant dans cette construction, puisqu’il s’agit d’un interdit pour l’Eglise. Comment concilier cette dualité chez l’artiste? C’est clairement cette dichotomie qui donne son inspiration à Barker, et Tony Randel parvient à retranscrire en images bien mieux que Barker lui-même cette force de l’interdit et des tabous. Hellraiser 2 : les Ecorchés nous présente un Enfer où se mêlent le plaisir et la douleur, comme un héritage du poids social sur les épaules de Barker. Les Cénobites apparaissent alors comme des êtres transgressifs, prêts à tout pour vivre leurs désirs interdits. C’est assez intéressant d’analyser ce film sous le prisme de cette métaphore homosexuelle! Mais il peut également se voir de manière plus frontale, et apparaît comme une version très dark du film Labyrinthe de Jim Henson, tout en partageant de solides connections avec l’excellent Paperhouse datant lui aussi de 1988, et qui est réalisé par, tiens, Bernard Rose, qui mettra en scène Candyman 2 ans plus tard!

Hellraiser 2 : les Ecorchés va bien plus loin que son aîné, en ayant une propension graphique bien plus affirmée. Les images de ce film vont nous hanter longtemps, et elles tiennent leur force du fait qu’elles possèdent une véritable base émotionnelle. La vision de cette gamine assise sur le sol et qui résout des casse-tête est très bien traitée, avec un travail sur la lumière certes un peu daté mais nostalgique, et qui renvoie à un certain savoir-faire de l’époque de Poltergeist. La force visuelle du fameux cube renvoie à des civilisations anciennes et/ou perdues, et est une sorte de Cube Cosmique perverti! Le bestiaire du film impressionne également, avec évidemment Pinhead en tête, joué par Doug Bradley dans 8 films (sur 10) de la saga! Sa tête pointée de clous est une vision à donner des cauchemars, et il est accompagné par des créatures tout aussi repoussantes et fascinantes! Les visions dantesques que vont révéler les corridors de cet Enfer vont convoquer d’une certaine manière Mario Bava, avec une utilisation fantasmagorique des drapés notamment, et on assiste à des séquences cauchemardesques paradoxalement belles! C’est dans cette antinomie, encore une fois, que cet Hellraiser 2 : les Ecorchés parvient à sublimer l’oeuvre initiale, et à être un chef-d’oeuvre macabre et onirique!

 

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