Hellblade : Senua’s Sacrifice (2017)

Alors pour ceux qui s’amusent à fouiner dans les différentes rubriques du blog, vous verrez qu’il y a un onglet « jeu vidéo » avec un seul article dedans! ^^ Pour cause, ça fait depuis 2011 que je n’avais pas touché une manette, depuis le sublime Portal 2! Et encore, avant celui-ci, ça faisait aussi très longtemps… Bref, je pensais que je ne m’y remettrai que pour un hypothétique Portal 3, mais après être tombé sur un stream présentant le début du jeu Hellblade : Senua’s Sacrifice, j’étais obligé de m’y intéresser de plus près! Après avoir négocié avec moi-même durant une journée, j’avais trouvé de très bons arguments pour retenter l’expérience vidéoludique! 😉 Et le lendemain, je piquais la Playstation 4 à mon demi-frère, merci Davidouuuuu! 🙂

Bon ben ça a carrément évolué les jeux vidéo depuis une p’tite dizaine d’années! J’avais été sacrément bluffé par la beauté du début de ce Hellblade : Senua’s Sacrifice, qui développait une atmosphère résolument captivante grâce à un réalisme visuel impressionnant et un travail sonore des plus aboutis! Ce qui a achevé de me convaincre, c’est le travail en amont sur la psychose, dont ce jeu vidéo se veut une exploration très documentée! Fortifié par des rencontres avec des spécialistes en la matière, le jeu s’est donc vu doté d’une très belle aura venant complexifier un récit basé sur la mythologie nordique.

Ce qui frappe d’emblée, c’est la précision du personnage de Senua, guerrière picte vivant en 875, dont les expressions et la gestuelle sont retranscris avec une très belle fluidité. C’est la monteuse du jeu qui s’est retrouvée elle-même devant la caméra, pour entrer dans la peau de Senua via le procédé de motion capture. La minutie dans les détails, qu’il s’agisse de la profondeur du regard, du mouvement des lèvres ou de la synchronisation avec les paroles, le résultat impressionne et rend l’ensemble d’autant plus crédible! Melina Juergens a tourné ses scènes directement dans le monde du jeu grâce à une technologie innovante. Le travail sur le son est lui aussi très marqué, avec ce micro binaural dont le rendu optimal sera pour le joueur utilisant un casque. Ce système permet en effet d’enregistrer les voix et les sons tels que l’oreille humaine les entend, avec une distinction entre l’oreille droite et la gauche. On a donc constamment des déplacements sonores qui rendent l’immersion encore plus profonde!

Comme ce jeu traite un trouble mental très peu représenté dans le domaine vidéoludique, cette innovation sonore est un net avantage dans le rendu. On va en effet plonger dans un monde cauchemardesque aux côtés de Senua, tout en étant confronté à ses troubles visuels et sonores rythmant sa progression. La maladie  dont elle est affublée est du coup mise en images et en sons de manière très réaliste, grâce notamment à l’appui de scientifiques et de patients ayant participé aux différentes phases de production du jeu. La boîte de prod Ninja Theory souhaitait une immersion totale et ultra-crédible dans l’esprit d’un psychotique, et le rendu est à ce titre très réussi.

Les phases de jeu quant à elles m’ont renvoyé à de bons vieux Tomb Raider (eh ouais, mes références ne sont pas toutes jeunes ^^) en version améliorées, et le mélange de jouabilité et de cinématiques s’est avéré prenant. La richesse du monde fantastique viking à base de runes, d’ennemis monstrueux et de dieux cruels a de quoi hypnotiser pendant un moment, bien que certaines phases soient au final répétitives. On est dans du jeu alternant énigmes et combats, et certaines énigmes prennent un peu de temps avant de se faire comprendre ^^ En même temps, c’est peut-être aussi le dépoussiérage qui veut ça… La beauté des arrières-plans, la richesse des décors et l’ambiance oppressante permettent de faire de Hellblade : Senuas’s Sacrifice une belle aventure doublée d’une plongée dans un esprit bien dérangé. L’expérience s’avère immersive, même si je m’attendais à un résultat encore plus captivant. Le gros bémol selon moi concerne la pseudo-philosophie avec les nombreuses phrases bien pompeuses émaillant le game : « Tu dis que ton monde s’est effondré. Bien. Laisse-le s’effondrer et trouve le courage de pleurer.Détruis ton monde! Alors seulement, comme un nouveau né, tu verras le monde à nouveau. » et plein d’autres réflexions philosophiques sur la mort, la solitude, la folie etc…

L’expérience est prenante, même si elle aurait gagné à être moins statique et moins répétitive sur certains aspects. Senua se rend dans le monde des morts afin de retrouver l’âme de Dillion, son bien-aimé sacrifié par les Vikings. Elle va se retrouver confrontée à Surt, Héla et d’autres ennemis emblématiques de la mythologie nordique, et on a droit à un cours détaillé sur ces légendes. La manière dont les récits sont amenés sont un peu artificiels, et on se croirait dans la file d’attente du Wodan à Europa-Park avec les bornes interactives! ^^ Mais le jeu vaut le coup pour son atmosphère générale, et pour quelques passages en cinématique bien flippants et dantesques! Le jeu va explorer différentes ambiances, mais reste un peu en surface, notamment dans cette vision traumatisante que n’aurait pas renié Dante lui-même, avec ce monde infernal peuplé de créatures hurlantes et prisonnières!

Hellblade : Senua’s Sacrifice est un jeu rapide (environ 8-10 heures), et j’attends la suite avec intérêt! C’est prévu pour la fin de l’année!

 

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Les news de la semaine : Une sale Grippe

Stephen King étant revenu en odeur de sainteté du côté d’Hollywood, les adaptations de ses oeuvres se multiplient et on découvre aujourd’hui les toutes premières photos du Fléau, la mini-série en 10 épisodes qui réintérprétera le roman éponyme. On a un joli casting avec James Marsden, Amber Heard, Alexander Skarsgard, Heather Graham, Greg Kinnear et Whoopi Godlberg! Et on a Josh Boone (oui, le malheureux réal du toujours pas sorti Les Nouveaux Mutants…) à la réal du pilote. On avait déjà eu droit à une adaptation en 1994, sous la forme d’une mini-série en 4 épisodes, et je suis très curieux de voir ce que va donner ce cru 2020! Rien que pour Whoopi Golberg en Mère Abigail! Bon, on espère que ce sera plus conséquent que cette daube de Castle Rock… Diffusion probable au dernier trimestre de l’année.

 

Ca bouge du côté de chez Sony, qui entend bien relancer ses adaptations Marvel ! Dans l’attente d’un Morbius et d’un Venom 2 post-covid, la machine se remet en branle pour donner des suites au Spiderless-Verse (ou SPUMC pour Sony Pictures Universe of Marvel Characters ^^, et on apprend que la réalisatrice S.J. Clarkson a signé pour un film consacré à un personnage féminin de l’univers. Des rumeurs optent pour Madam Web, mais il est encore trop tôt pour confirmer. Quoi qu’il en soit, S.J. Clarkson a une solide expérience dans le domaine télévisuel, son nom étant rattaché à des oeuvres comme EastEnders, Life on Mars, Dexter, Banshee, Jessica Jones… Elle baigne dans le milieu des séries depuis quasi 20 ans, et c’est elle qui a réalisé le pilote de la prochaine série préquelle de GOT! Pas n’importe qui donc, et on est bien curieux de voir sur quel projet elle atterrira au final!

 

Et s’il s’agissait au final du film Jackpot? Sony a en effet également annoncé avoir trouvé un scénariste pour l’adaptation de cette obscure super-héroïne de 3ème zone, en la personne de Marc Guggenheim. Le scénariste de comics a pas mal oeuvré dans le monde télévisuel du côté de la CW, notamment en étant le co-showrunner d’Arrow, et en étant scénariste sur le crossover Crisis on Infinite Earths. Chez Marvel, il avait d’ailleurs scénarisé un comics consacré à Jackpot, donc il a une certaine connaissance de ce personnage méconnu du grand public. Pour la petite histoire, Sara Ehret est une scientifique cherchant à trouver un remède à la maladie de Parkinson, et qui après être tombée dans le coma à cause d’un virus, se retrouve affublée de super-pouvoirs. Et comme elle était enceinte, elle va devoir apprendre à gérer en même temps sa maternité et ses nouvelles capacités. On est loin des histoires de Venom ou Morbius, et on semble pencher vers une approche bien plus familiale donc!

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Le Requiem des Abysses (Maxime Chattam, 2011)

Maxime Chattam oscille régulièrement entre romans indépendants et cycles, et ce Requiem des Abysses fait partie d’un diptyque entamé avec Léviatemps, paru en 2010. Je ne l’avais pas chroniqué, mais je vais rapidement revenir dessus sans spoiler. L’intérêt de Léviatemps était de nous plonger dans le Paris de l’année 1900, carrefour temporel et technologique personnifié par l’Exposition Universelle qui battait son plein. On y suivait le romancier Guy de Timée, ayant fui le carcan de son existence trop embourgeoisée pour venir trouver une échappatoire dans l’anonymat du Paris populaire. Maxime Chattam parvenait à nous immerger dans une époque grouillante de nouveautés tant spirituelles que techniques, et on assistait à l’élaboration de ce qui allait donner naissance à l’ère moderne.

Durant une bonne moitié du bouquin, j’étais plutôt bien pris par cette enquête intriguante sur des meurtres de prostituées, Guy tentant de percer à jour les mystères que recelaient chaque crime. A ses côtés, on explorait les ruelles malfamées de la capitale ainsi que les lieux plus touristiques, avec toujours une approche historique intéressante. Mais l’enquête commençait ensuite à faire un peu de surplace, notamment dans l’utilisation de la graphologie pour étudier les lettres du tueur. Mais ça se lisait tout de même agréablement, le savoir-faire de Chattam en terme d’intrigue fonctionnant bien.

Du coup, j’ai commencé cette suite sans trop savoir si j’allais m’immerger davantage, et au final je l’aie trouvé plus aboutie. On quitte le tumulte de la vie parisienne pour atterrir quelques mois plus tard dans la campagne du Vexin, où Guy s’est retiré après sa première enquête. Il vit dans une grande demeure appartenant à l’un de ses amis, et va se retrouver confronté à une série de meurtres ayant lieu dans le village où il vit et aux alentours. Encore une fois, il va se retrouver confronté au Mal, et va tenter de le débusquer… L’un des aspects les plus intéressants de ce bouquin, c’est la plongée dans les abîmes du personnage lui-même, qui pour comprendre la nature du Mal, va essayer de cerner sa propre part obscure. Dans un souci de mimétisme, afin de se rapprocher du tueur, il va explorer sa noirceur avec une belle acuité. « J’ai arpenté mon esprit jusqu’à trouver la porte de ma part d’ombre. Puis je l’ai ouverte et j’ai regardé ce qu’il en sortait. Et comme ça ne suffisait pas, je suis entré. C’est l’affaire Hubris qui m’a permis de réellement cerner ma part d’ombre, mes ténèbres. C’est grâce à elle que j’ai pu contempler mes abysses. »

Guy va donc enquêter dans les fermes, dans les villages et dans la nature environnante pour nous faire découvrir la ruralité de la fin du 19ème siècle, tout en nous présentant une galerie de personnages qui va alimenter l’aspect Cluedo de l’ensemble. Plusieurs personnes pourraient être suspectes, et il va falloir un travail poussé pour tenter de déterminer qui est le responsable de ces crimes atroces. Avec ce livre, Chattam nous présente un personnage qui se veut précurseur dans le domaine du profilage et de la psychologie criminelle. Son analyse est plus captivante que dans le tome 1 finalement, en reprenant des notions déjà utilisées, en les prolongeant et en y ajoutant des nouveautés. On se retrouve face à un vrai roman d’enquête prenant, agrémenté d’une belle peinture de la vie sociale du 19ème siècle.

La progression dramatique est très intéressante également, et ce bouquin ne peut être dévoré sans avoir au préalable lu le premier. On y retrouve des personnages déjà croisés et on va notamment poursuivre une intrigue intime concernant Guy. L’affaire de Léviatemps va être rappelée de temps à autre, et l’enquête précédente va être un point de comparaison intéressant avec cette nouvelle enquête. Ce qui intéresse avant tout Chattam, ce sont les constructions psychologiques de ces êtres appelés à faire le Mal, individus dévoyés aux jugements obscurcis et au psychisme troublé, très souvent par des expériences traumatisantes dans l’enfance. Chattam aime explorer le Mal et en analyser les racines, pour donner un sens à ce qui de prime abord ressemble à un chaos sans nom. A travers ses oeuvres, il tente de construire une logique du Mal, d’en cerner ses origines et d’en comprendre ses répercussions, comme dans un souci de trouver une logique à la folie du monde. C’est en greffant cette vision très psychologique qu’il parvient à nous immerger davantage dans ses enquêtes, et ce Requiem des Abysses est encore une belle réussite pour l’auteur français!

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Le clip de la semaine : Clipping – Blood of the Fang

Chaque clip du groupe de hip-hop expérimental originaire de Los Angeles est un événement, dévoilant un univers visuel et sonore toujours très immersif. Ce Blood of the Fang ne déroge pas à la règle, shooté par un artiste qui aime s’immiscer dans des domaines très variés, Lars Jan. Ambiance sombre et hypnotique, violence sous-jacente et flots d’hémoglobine, on est bien dans du Clipping pur souche avec textes contestataires à l’appui.

Dans Blood of the Fang, le rappeur Daveed Diggs rend hommage à Huey Newton, co-fondateur du Black Panther Party. Il se met en scène menotté à un lit d’hôpital, du sang provenant d’une blessure par balle. Newton avait été accusé du meurtre d’un policier en 1967, et avait lui-même pris une balle. Les circonstances sur cet incident restent encore à ce jour très floues… Diggs prend position envers les activistes noirs des années 60 et 70, dénonçant les violences policières à leur encontre. Et comme l’histoire ne s’arrête jamais et a souvent tendance à se répéter…

Il y a toujours des messages forts dans les morceaux de Clipping, et une puissance visuelle à chaque fois bien intense. On se plairait bien à envisager une collaboration avec Donald Glover, alias Childish Gambino! Les 2 hommes possèdent chacun une identité et des valeurs très fortes, et ils seraient frangins que ça ne m’étonnerait pas! ^^

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Gangs of London saison 1 (2020)

Si son Bon Apôtre était bien déceptif, il ne faut pas oublier que le Gallois Gareth Evans est un maître du cinéma d’action, puisqu’il nous a offert le diptyque le plus hallucinant qui soit avec The Raid et The Raid 2! D’ailleurs son Merantau était un brouillon qui laissait déjà entrevoir les belles dispositions du cinéaste. Cette année, il a mis sur pied sa 1ère série avec Gangs of London, projet construit en binôme avec Matt Flannery. Flannery est un complice d’Evans depuis un long moment, puisqu’il a été directeur de la photographie sur Footsteps (le 1er long d’Evans), Merantau, The Raid, The Raid 2 et Le Bon Apôtre, soit la quasi-intégralité de la filmo du Gallois! Il manque juste son segment de V/H/S/ 2 et son court métrage Pre Vis Action.

L’annonce de Gareth Evans sur une série, c’était la promesse d’une ambiance bien tendue et de combats bien bourrins, ce dont ne manque finalement pas cette version du Parrain en mode British! Composée de 9 épisodes, cette première saison nous dévoile un épisode introductif qui sous le couvert d’un passage obligé afin de nous présenter les différents protagonistes, nous livre quelques séquences bien percutantes et choquantes! Le ton est donné, on est dans une histoire de mafia extrêmement violente et jusqu’au-boutiste, et il va falloir s’accrocher pour ne pas se laisser emporter par toute cette tension! La mise en scène des 9 épisodes est répartie entre 3 metteurs en scène : Gareth Evans donc, ainsi que Corin Hardy et Xavier Gens.

Corin Hardy, c’est le réal qui nous a livré le très bon La Nonne faisant partie du Conjuring-Verse, et Xavier Gens, c’est le Français derrière Frontière(s) et Hitman. 3 metteurs en scène adeptes du film de genre, qui vont se partager les épisodes afin d’agencer au mieux la construction de cette mini-saga. Evans réalise les épisodes 1 et 5 (qu’il écrit également avec Flannery), Corin Hardy les 2, 3, 4 et 9, Xavier Gens les 6, 7 et 8. Les meilleurs morceaux de bravoure, on les doit bien évidemment à Gareth Evans, qui nous livre un combat au corps-à-corps époustouflant et bluffant dans l’épisode 1, ainsi qu’une fusillade démentielle lors du 5ème épisode! Sa perception viscérale de l’action, sa capacité à développer l’impact maximal lors de chaque coup porté, l’aspect sensitif dévastateur auquel il nous confronte, font de ces moments les plus marquants de ce show! Gareth Evans n’a plus rien à prouver, mais il est encore capable de nous estomaquer grâce à sa maîtrise totale de sa narration !!!

Le mélange d’action et de dialogues avance vraiment bien, créant une atmosphère mafieuse complexe et bien lourde. Sean Wallace (joué par l’hallucinant Joe Cole, qui connaît bien le milieu puisqu’il jouait dans Peaky Blinders!) est promu parrain de la pègre lorsque son père est brutalement assassiné. Ce jeune chien fou va tout faire pour retrouver le tueur, quitte à mettre en péril l’empire patiemment bâti par son père Finn. Le poids de l’héritage familial, les différences de personnalités, les tensions internes, tout va être mis en lumière avec une très belle approche, en mode soap bien vénère! On va découvrir toute une galerie gravitant autour de la figure de Sean, chacun participant à la conservation ou à la destruction de cet empire, Sean étant lui-même assez instable pour faire vaciller son monde! Il y a un attrait hypnotique à voir comment Sean se lance à corps perdu dans sa quête de vengeance, n’hésitant pas à user de violence dès que possible. Et c’est bien évidemment dans cette effervescence de brutalité que le show va laisser éclore ses plus beaux atours, donc pourquoi se priver? ^^

Les tensions vont rapidement s’envenimer entre les différents gangs opérant avec l’appui des Wallace : on a les Kurdes, les Pakistanais, les Albanais, les gitans et d’autres encore. La décision de Sean de bloquer toutes les opérations en cours tant que l’assassin de son père n’aura pas été retrouvé, va mettre à mal tout un système économique reposant sur des collaboration déjà fragiles. Cet aspect mafieux s’avère passionnant, avec des personnages forts comme la Kurde Lale, dont on va découvrir le passé peu à peu, et interprétée par l’excellente actrice germano-iranienne Narges Rashidi (qui était déjà impressionnante dans l’excellent Under the Shadow de Babak Anvari). On a Michelle Fairley, omniprésente dans les séries britanniques (Misfits, Caterin Stark dans Game of Thrones, mais aussi présente dans 24 : Live another Day qui se déroulait en Angleterre), et qui s’empare encore d’un rôle de mère prête à tout pour sauver ses enfants! Elle est toujours impressionnante dans ses compositions, même si sa ressemblance avec Florence Foresti peut parfois dérouter! ^^ Sope Dirisu est aussi très bon dans le rôle d’Elliot Finch, un flic qui va s’introduire dans le gang et gagner la confiance de Sean.

Gangs on London nous dévoile un récit fait de sang et de fureur qui fonctionne à plein régime durant une bonne moitié de saison, mais qui va ensuite ralentir à partir de l’épisode 6. L’arrivée de Xavier Gens coïncide avec une sorte d’accélération narrative destinée à boucler l’intrigue, mais qui va paradoxalement amoindrir le caractère percutant de la série. On va s’intéresser davantage aux relations entre les personnages et laisser de côté l’aspect violent, comme c’est clairement le cas avec l’attaque de cette fabrique dont on ne voit que le début et les conséquences. Il y a une certaine frustration à ne pas plonger au coeur même de l’action, alors que Gareth Evans et Corin Hardy s’avéraient tellement généreux auparavant! Les 4 derniers épisodes viennent donc clore le récit de manière plus classique, avec quelques courtes envolées brutales, mais qui n’ont plus le même impact… Une petite frustration donc sur la fin, mais Gangs of London a réussi à être assez détonante pour marquer les esprits durablement, et on espère qu’une seconde saison verra le jour !

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