Candyman (Nia DaCosta, 2021)

On n’avait plus eu de nouvelles du boogeyman depuis 1999 et Candyman : le Jour des Morts, et voilà que le remake sort enfin sur les écrans après les multiples reports habituels en ces temps étranges… Mais voilà, il semblerait bien que ce nouvel opus s’inscrive dans la lignée du Halloween de David Gordon Green, en étant en fait un soft reboot prenant la suite du très bon Candyman originel signé Bernard Rose… C’est en 1992 que la légende allait prendre vie, grâce à l’incarnation inquiétante de Tony Todd dans le sinistre rôle de Daniel Robitaille

Il était intéressant de remettre au goût du jour le personnage et sa mythologie, et le film démarrait plutôt bien avec une vision des quartiers de Cabrini Green très intéressante et une musique semblant inspirée des sonorités de Philip Glass sur le film originel. L’approche semble se dérouler à la fois en mode respectueux et contemporain, et on commence à glisser dans l’histoire de manière intéressante. C’est assez surprenant de retrouver Nathan Stewart-Jarrett dans un second rôle, lui qui jouait dans l’excellente série anglaise Misfits! On retrouve également Teyonah Parris, qui jouait Monica Rambeau du côté de chez Marvel dans l’atroce WandaVision… Et c’est Yahya Abdul-Mateen II, à des antipodes de son rôle dans Us, qui joue le personnage principal. C’est lui qui va commencer à s’intéresser à l’histoire du quartier de Cabrini Green, soulevant des pans inquiétants du passé de ce lieu, et faisant ressurgir des forces tapies dans l’ombre depuis longtemps…

La manière dont le film se raccorde au premier est plutôt bien amenée, mais il y a quand même pas mal d’éléments qui vont empêcher Candyman de convaincre réellement. C’était pourtant bien parti avec une volonté similaire à Bernard Rose de questionner les lieux eux-mêmes et l’impact de la cité sur ses habitants, mais après quelques plans intéressants, le film va s’aventurer sur un terrain vu et revu trop de fois, celui du trip artistique et du créateur maudit… Anthony McCoy est un peintre qui n’a plus sorti de toile depuis 2 ans, et qui va soudainement retrouver l’inspiration avec le mythe de ce personnage au crochet censé hanter le quartier… L’aspect fiévreux de la création, l’artiste au bord de la folie, ce sont des thématiques tellement éculées et qui sont ici présentées avec la même approche simpliste habituelle, que du coup le film nous perd un peu en cours de route… OK les visions sont plutôt sympathiques, mais le schéma répétitif fait que l’on adhère de moins en moins… Dans le film originel, il y avait véritablement une symbiose entre l’art et le cadre de vie, qui fonctionne nettement moins bien ici.

Les révélations faites en rapport avec le premier film sont intéressantes, mais ne sont pas suffisantes pour que ce Candyman 2021 réussisses son effet. Il y a une belle absurdité aussi avec la blessure d’Anthony au début du film, le genre de blessure qu’on va rapidement faire soigner à l’hôpital, mais non, lui il va laisser traîner ça tranquillement… Et si le film se permet une prolongation plutôt bien amenée du mythe de Candyman, on regrette quand même amèrement l’absence de Tony Todd, qui avait nettement plus de charisme que celui de ce film… Tony Todd s’est totalement pris au récit de Bernard Rose et a activement participé à la création du mythe, tandis que le personnage de cette version ne restera pas dans les annales… Encore un boogeyman qui a pris cher, n’est-ce pas Jason Voorhees, Michael Myers et Freddy Krueger…? Les remakes, reboots ou soft reboots vont tous dans le sens de l’accentuation des qualités des films originaux, et apparaissent comme de purs produits destinés à reproduire, sans y parvenir, les qualités d’antan… Sous ses quelques beaux atours, Candyman est donc une énième tentative qui ne brillera pas par son audace…

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Les news de la semaine : Last but not least

On a enfin des news en image de la série tant attendue The Last of Us, alors certes ça n’est pas dingue non plus, mais on a simplement la toute première photo dévoilée, qui nous présente Ellie et Joel de dos dans un contexte légèrement apocalyptique! Le mélange nature tranquille et carcasse d’avion rend plutôt bien, et on espère que le show signé Neil Druckmann et Craig Mazin sera aussi palpitant que l’était le jeu vidéo!!!

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Le clip de la semaine : Crazy Penis – Sunscience

Sous le doux nom de Crazy Penis, se cache un groupe electro originaire du Royaume-Uni, qui distille des sonorités jazzy et funk qui valent le coup d’oreille! On leur doit pas moins de 8 albums depuis leurs débuts en 1998, et si le nom peut paraître provocateur, leur musique est quant à elle tout public! ^^ Donc ce serait dommage de passer à côté ^^

 

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Dune (Denis Villeneuve, 2021)

Je me rappelle des critiques dithyrhambiques récoltées par Get Out en 2017, et à l’époque, ce consensus avait de quoi rendre méfiant. Lorsque j’avais découvert le résultat final, je n’avais clairement pas compris cet engouement démesuré pour une oeuvre dont la portée était bien moindre que celle supposée après lecture de ces multiples avis exclamatifs… Lorsque je me suis aperçu de la quasi-unanimité des critiques face à cette relecture du Dune de Frank Herbert, je me suis forcément méfié, et j’ai laissé passer un peu de temps avant de plonger dans cette nouvelle création signée Denis Villeneuve.

On doit au metteur en scène canadien de très grands films, et ma sensibilité va vers Polytechnique, Incendies et le sublime Blade Runner 2049. Le voir revenir pour un second film de science-fiction d’affilée avait de quoi rassurer, puisqu’il avait prouvé ses immenses capacités en apportant une suite qui n’avait rien à envier au chef-d’oeuvre de Ridley Scott. Malheureusement, Dune va bénéficier d’une approche bien différente, ce qui en soit n’est pas un mal, mais on va réellement y perdre en émotions et en profondeur… Evidemment qu’il ne fallait pas refaire un Blade Runner, mais au jeu des comparaisons, tout va à l’avantage de la guerre entre humains et Réplicants, plutôt qu’entre Atréides et Harkonnen

Dune manque cruellement d’empathie pour ses personnages, et on en trouve aucun que l’on ait véritablement envie de suivre et de comprendre. Il y a une distanciation constante qui est mise en place, et on assiste à une sorte de space opéra désincarné lorgnant tantôt vers l’univers de Star Wars, tantôt vers quelque chose de plus confidentiel, avec un soupçon de Tremors en bien moins captivant! ^^ Avec cette tonalité étonnamment neutre, on suit sans grande conviction les aléas des différents personnages pris dans cette guerre planétaire qui se dessine, personnages tiraillés entre leurs fonctions et leurs ambitions, avec un Paul Atréides en héros central qui se découvre peu à peu comme un élu. Un thème classique de la SF, décliné ici avec une froideur qui ne donne pas spécialement envie de s’intéresser à son cas…

Timothée Chalamet fait ce qu’il peut avec un personnage sans nuances, sorte de Luke Skywalker qui cherche à maîtriser la Voix au lieu de la Force, et qui progressera en sillonnant le désert. La multiplication des plans dévoilant les vêtements drapés emmenés par le vent, où ceux dans lesquels les personnages enlèvent leur capuche, ça devient presque drôle par moment… On sent la aussi l’inspiration Star Wars, avec le côté cool et mystérieux des parures… Mais il faudrait que les personnages aient davantage de prestance pour inspirer plus d’intérêt… Mention spéciale à Rebecca Ferguson, qui doit passer les 3/4 du film à pleurer, franchement ça devient gênant… On ne parvient pas à se prendre d’affection pour un seul personnage, et c’est très frustrant de constater ce vide flagrant alors que les moyens mis en oeuvre sont plutôt conséquents.

Les décors sont beaux, ce qui est normal pour un film de cette ampleur, mais il n’y a pas la même envie de les explorer que celle qui ressortait de Blade Runner 2049. La froideur générale de l’ensemble fait que l’on assiste à ce film sans passion et sans intérêt, et même la beauté de certains plans ne parvient pas à nous émouvoir davantage… Je ne comprends vraiment pas les critiques élogieuses qu’a suscité ce film, tant il m’a laissé indifférent… Un élément parvient toutefois à tirer son épingle du jeu, c’est celui de la musique, puisque Hans Zimmer compose des morceaux parvenant à être plus intéressants que ce qu’on voit à l’écran. C’est assez impressionnant de voir à quel point Denis Villeneuve est capable de proposer 2 tableaux tellement différents en matière de SF, entre son sublime Blade Runner 2049 et ce Dune

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Les news de la semaine : Fire walk with me

Après l’excellente surprise que constituait la première saison de La Flamme, on a appris cette semaine que la saison 2 venait d’entamer son tournage, qui s’étalera sur 2 mois et qui prend place sous le soleil de Corse. Cette fois-ci, on ne parodiera plus Bachelor, mais c’est Koh-Lanta qui sera dans le viseur de Jonathan Cohen, Jérémie Galan et Florent Bernard, les créateurs de la série! Le titre de cette séquelle a été dévoilé, et répondra au doux nom des Aventuriers de Chupacabra! Tout un programme donc, surtout que de nombreux personnages seront de retour!

Il y aura bien évidemment Marc, interprété avec tellement d’ironie et de suffisance par Jonathan Cohen, qui sera accompagné par Leïla Bekhti (Alexandra), Géraldine Nakache (Marina), Adèle Exarchopoulos (Soraya), Ana Girardot (Anne), Camille Chamoux (Chataléré) , Ramzy Bedia (Tony Tonic), ou encore Pierre Niney dans le rôle du génial Dr Juiphe! Mais ce sera également l’occasion de croiser de nouveaux venus, et le casting s’avère très intéressant et varié avec Natacha Lindinger, Laura Felpin, Gérard Darmon, Kad Merad, Jérôme Commandeur, Jonathan Lambert, Sébastien Chassagne, Thomas Scimeca et Mister V.

16 candidats vont donc devoir s’affronter sur une île déserte, avec les coups bas et les manipulations que l’on connaît dans ce style d’émission, et au vu de la performance que constituait la saison 1, on attend avec beaucoup d’impatience cette nouvelle salve, qui sera dispo courant 2022!!!

 

Vous vous rappeler de la saga V/H/S? Tout avait débuté en 2012 avec un film anthologique sacrément flippant, qui convoquait des noms très prometteurs du domaine horrifique, et cette première salve avait fait l’effet d’une bombe bien frissonnante! On a notamment eu droit à des segments signés par David Bruckner, Ti West, le collectif Radio Silence, et l’année suivante sortait V/H/S/ 2, qui voyait arriver Simon Barrett, Timo Tjahjanto, ou encore l’incroyable Gareth Evans (oui, celui de The Raid et The Raid 2, lui-même!). Une séquelle qui ne sera pas à la hauteur du surprenant premier film, mais qui se regarde tout de même. Hmmm je n’ai quasiment aucun souvenir de V/H/S Viral, qui ne devait donc pas être très marquant… Par contre, on avait quand même Justin Benson et Aaron Moorhead, ainsi que Nacho Vigalondo dans la liste des réals…

On a donc un 4ème opus qui devrait sortir prochainement, avec ce V/H/S/ 94, qui voit le retour de Simon Barrett et de Timo Tjahjanto, mais également des nouveaux venus comme Chloe Okuno, Ryan Prows et Jennifer Reeder. On va sagement attendre que tout cela émerge sur la toile, puisqu’il y a très peu de chances que ça sorte au cinéma!

 

Et on fait le plein de posters pour Venom 2 !!!

 

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