Les news de la semaine: I declare War

 

War Machine n’a rien à voir avec le super-héros Marvel, mais est une nouvelle production Netflix, réalisée par David Michod (Animal Kingdom) et dans laquelle Brad Pitt se la jour mi-George Clooney-mi Hannibal Smith! En plein conflit afghan, un général américain prend le commandement des forces de l’OTAN pour redresser la situation. Ses méthodes sont très peu conventionnelles, et ce film promet d’être bien satirique! Diffusion sur la chaîne dès le 26 mai.


 

La date de diffusion de The Defenders a été annoncée via un court teaser, d’une manière bien originale puisqu’elle s’affiche sur le compteur en haut à droite de la vidéo… le nouveau show Netflix débarque dans 4 mois, le 18 août! Allez, on essaie d’être patient…


 

Coup dur pour Expendables 4, qui voit Sylvester Stallone tout simplement se retirer du projet! Autant dire que ça sent le sapin pour la franchise… Ce départ fait suite à des différents entre Sly et le producteur Avi Lerner, ce dernier déclarant: « Nous avons eu des désaccord avec Sly, mais ce fut le cas depuis un an et demi. Actuellement, chacun a sa propre opinion. Nous étions d’accord sur 95% des choses, mais il y a certains éléments sur lesquels nous ne l’étions pas. Je ne pense pas que ce soit fini. A mon avis, ce n’est pas encore mort. »

 

Suite à ces déclarations, Arnold Schwarzenegger a embrayé en expliquant qu’il ne participera pas non plus à Expendables 4. « Il n’y a pas d’Expendables sans Sly. Je ne ferai jamais le film sans lui ». Simple et efficace!

 

Problemos est le 3ème film d’Eric Judor en tant que réalisateur, après Seul two et La Tour 2 Contrôle infernale. Il va cette fois se centrer sur une sorte de communauté new-age dans laquelle le personnage interprété par Eric et sa famille vont se retrouver… Le premier extrait dévoilé est franchement drôle! Sortie le 10 mai.

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Citizenfour (Laura Poitras, 2014)

Après avoir découvert le très bon Snowden d’Oliver Stone, j’ai eu envie de prolonger l’expérience en regardant Citizenfour de Laura Poitras. Pour rappel, Edward Snowden est l’informaticien qui a divulgué des infos classifiées de la NSA, révélant les systèmes d’écoutes illégales que l’agence utilisait pour surveiller le monde entier, y compris l’ensemble des citoyens américains, bravant ainsi le principe même de vie privée, et la constitution elle-même! Dans Snowden, Joseph Gordon-Levitt joue le lanceur d’alertes, et se retrouve réfugié dans une chambre d’hôtel à Hong Kong, où il va rencontrer les journalistes Glenn Greenwald du Guardian, Barton Gellmann du Washington Post, et la documentariste Laura Poitras. Cette dernière filme en effet leurs entrevues, et va tout compiler dans ce documentaire qui retrace donc ces événements de manière encore plus captivante que Snowden, car ce sont les vrais protagonistes qui sont en scène, et que ce sont les vrais moments cruciaux qui sont filmés!

Citizenfour est le nom de code qu’Edward Snowden a utilisé quand il est entré en contact avec Laura Poitras en janvier 2013, afin de préserver son anonymat. Après plusieurs échanges, et après qu’il ait également contacté Greenwald et Gellmann, Snowden leur propose de venir le rencontrer à Hong Kong afin de l’aider à divulguer cette énorme affaire. Quand on voit l’impact politique et social qui ont suivi, on ne peut qu’être fasciné par cet homme qui a fait totalement abstraction de ses privilèges et de sa liberté, afin de garantir celle de ses concitoyens… Après avoir vu Joseph Gordon-Levitt incarner de manière très efficace ce héros, c’est une émotion encore plus intense de découvrir le vrai Edward Snowden dans ces images retraçant les 8 jours de discussions qu’il a eu avec les journalistes! Laura Poitras filme de manière brute, posant sa caméra pour capter toute la tension de ses instants historiques, ne cherchant jamais à créer le sensationnel, mais désireuse de capturer toute l’intensité de ces moments terriblement stressants!

On y découvre la personnalité très en retrait de Snowden, qui souhaite avant tout donner la priorité aux informations explosives qu’il détient, sans jamais chercher à se mettre en avant. L’humilité dont il fait preuve force le respect, d’autant qu’elle est couplée avec un courage des plus exemplaires! Son discours est posé, précis et très instructif. Il va nous plonger dans les arcanes du renseignement et de l’informatique pour démontrer comment les Etats-Unis pratiquent la surveillance de masse, dans une veine que George Orwell avait prédit… Laura Poitras joue elle aussi la carte de l’humilité, sa caméra se faisant très discrète, mais permettant de comprendre tous les enjeux monumentaux de ce qui est en train de se dérouler! On se retrouve plongé dans une sorte de film parano des années 70, et Citizenfour n’a rien à envier aux fictions du genre!

Entrecoupé d’images d’archives, notamment sur un haut fonctionnaire de la NSA qui ment sciemment devant un tribunal, ou sur la construction d’un immense lieu qui servira de stockage à ces données illégales, on se rend peu à peu compte de l’ampleur de toute cette histoire, qui va paradoxalement se jouer dans une petite chambre d’un hôtel à Hong Kong! Avec les révélations qui commencent le 6 juin 2013, on va assister en direct aux répercussions du travail courageux de ce groupe, Edward Snowden en tête bien évidemment! Citizenfour est un film d’utilité publique, qui démontre que face à un pouvoir corrompu, il est encore possible de se lever et de s’opposer! L’Oscar du meilleur film documentaire obtenu par Citizenfour est largement mérité!

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Le clip de la semaine: How to rock a Bucket List & save a Life

Il y a parfois des publicités qui parviennent à avoir un impact très fort, c’est le cas de celle-ci, que je trouve brillante! Elle a été réalisée dans le cadre d’une mission de sensibilisation par l’organisation UNOS.

 

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Snowden (Oliver Stone, 2016)

En juin 2013 a eu lieu la plus importante révélation de données top-secrètes concernant les agences d’espionnage américaines, avec la NSA en tête. Cette fuite a été orchestrée par un jeune informaticien américain, poussé par une volonté de dénoncer les violations des libertés individuelles pratiquées de manière quotidienne et à une échelle tout simplement exceptionnelle! Traître pour les uns, héros pour les autres, Edward Snowden a mis en danger sa propre liberté et sa vie même, afin que ses concitoyens se rendent compte du système dans lequel ils vivent, et dont ils n’avaient pas conscience…

Ce récit incroyable trouve avec Oliver Stone un metteur en scène très concerné, lui qui a de tout temps montré une propension à la contestation (Platoon, Né un 4 Juillet, Tueurs-nés). Ce qui surprend d’entrée de jeu avec Stone, c’est de constater qu’il s’est assagi dans sa manière de filmer, qui est plus classique, mais qui n’en possède pas moins un réel impact. Son approche est plus fluide, et il colle à l’histoire de Snowden avec une volonté de mettre en avant ces faits incroyables, en laissant la mise en scène raconter tout cela sans qu’elle prenne le dessus. En agissant ainsi, il parvient à créer un climat d’urgence, le film baignant dans un rythme de thriller tendu juste comme il faut. Il rend justice au courage et à l’abnégation sans failles de Snowden, qui a toujours été déterminé à mener sa croisade solitaire à son terme.

Oliver Stone brosse le portrait de ce jeune patriote, obligé de quitter l’armée suite à une blessure, et qui a alors l’opportunité de servir sa nation par le biais de ses talents informatiques. Engagé par la CIA, il bifurquera par la suite à la NSA, et son travail d’analyste système ou de programmateur va lui permettre d’entrer dans ces réseaux sécurisés et de découvrir que ces agences ont développé des systèmes de surveillance globale, qui vont à l’encontre des principes régissant la vie privée, et qui bafouent donc tout simplement la constitution américaine! Tout cela a été mis en place suite à la validation du Patriot Act, qui a fait suite aux attentats du 11 septembre… Les pleins pouvoirs ont été donnés afin de collecter des milliards de renseignements, à la base sur présomption d’affiliation avec une organisation terroriste, mais au final, c’est chaque citoyen américain ou étranger qui est surveillé dans ses moindres faits et gestes.

Snowden va révéler des accords amiables ou forcés avec des géants tels que Google, YouTube ou Skype qui permettent à la NSA de conserver des données personnelles. Mais cela va bien plus loin, car des systèmes très sophistiqués vont permettre de pirater tous les e-mails ou SMS, d’allumer les webcams à distance sans que l’utilisateur s’en rende compte, bref, d’utiliser toutes les technologies dont on ne peut plus se passer pour espionner chaque individu dans sa sphère privée. Les révélations sont détonnantes, et vont mettre à mal l’administration Obama, qui a perpétué ce qui avait été fait sous le mandat de George Bush.

On va suivre les rencontres sous tension entre Edward Snowden, réfugié dans une chambre d’hôtel à Hong-Kong, avec Glenn Greenwald, avocat et journaliste au Guardian, Laura Poitras, une documentariste spécialisée dans les sujets polémiques, et Barton Gellmann du Washington Post. Ils vont tous les quatre mettre au point leur méthode de divulgation de tous ces éléments explosifs, en utilisant des systèmes de communication cryptés et en étant d’une extrême prudence. Ils ont tous conscience de mettre leur vie en danger, et que le timing des révélations doit être le plus parfait possible. C’est à partir du 6 juin 2013 que les données commencent à être divulguées, dans une série d’articles qui vont suivre au fil des jours. Snowden révélera son identité assez rapidement, et organisera sa fuite vers un autre pays, vu qu’il est sous le coup de sanctions très lourdes.

Snowden retrace toute cette incroyable histoire avec une très belle sensibilité, et en respectant toute la chaîne d’événements. Joseph Gordon-Levitt entre dans la peau du lanceur d’alertes avec un sens du mimétisme impressionnant, et on se retrouve pris dans cette tourmente avec un vrai sentiment d’urgence. Toute la dimension politique et sociale de ce qui est révélé s’avère juste énorme, et les conséquences pour Snowden ainsi que pour le gouvernement américain sont exceptionnelles. L’informaticien discret de 29 ans a sacrifié sa liberté pour défendre celle de tous ses concitoyens, et il a scrupuleusement trié tous ces documents afin de ne pas mettre en danger des personnes avec ces révélations. Son but a toujours été de démontrer le manquement indéfectible à la constitution, et en cela, il est un vrai patriote dévoué avant tout à ses concitoyens.

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Legion saison 1 (2017)

C’est en août 1985 que Légion fait sa première apparition, dans le comics Les Nouveaux Mutants 25. Il est créé par le légendaire scénariste Chris Claremont, à qui l’on doit certaines sagas parmi les plus mythiques des X-Men, et par le dessinateur Bill Sienkiewicz. Personnage secondaire de la Maison des Idées, il possède toutefois des aptitudes psychiques très importantes, ce qui est normal puisque son père est un certain Professeur Xavier! Diagnostiqué comme schizophrène, il recèle de multiples personnalités qui lui confèrent chacune des pouvoirs différents, faisant de lui l’un des Mutants les plus puissants de la planète…

La mise en chantier d’une série sur un personnage tout de même mineur du Marvelverse suscitait une simple curiosité, puis l’annonce de l’excellent Dan Stevens dans le rôle-titre a fait grimper l’attente de plusieurs degrés. La Fox, pour qui il s’agit de la première série estampillée Marvel, avait annoncé un show se déroulant dans une autre continuité que celle des films X-Men, laissant carte blanche au showrunner Noah Hawley, le créateur de Fargo.  Dans un monde où seul le gouvernement est au courant de l’existence des Mutants, Légion (qui n’est jamais appelé par ce nom, mais uniquement par son nom civil David Haller) va être traqué par la Division 3, qui souhaite comprendre à quel point il peut être dangereux.

Rarement un premier épisode aura été aussi inventif, loufoque et novateur, et cette rencontre initiale avec David Haller est tout simplement sublime! La mise en scène est démentielle, le travail sonore tout autant, les choix musicaux claquent, et les acteurs sont habités! Il n’y a strictement rien à jeter dans ce début incroyable, qui est une sorte de série d’auteur au potentiel sacrément redoutable! David étant sous traitement dans un hôpital psychiatrique, on se retrouve dans un récit d’une magnifique complexité, qui va évoquer le passé et le présent dans un maelstrom visuel et sonore de toute beauté, en y mêlant émotion et humour avec un talent fou! Les épisodes s’enchaînent, avec toujours cette imagination narrative débordante, et on se dit qu’on tient là un pur joyau, qui se démarque totalement des autres séries (ou films) traitant de super-héros! Mais après une poignée d’épisodes (4 en gros, la moitié de la saison), on commence à se dire que c’est toujours super beau, mais que ça tourne un peu en rond… Et cette sensation ne va plus nous lâcher jusqu’à l’épisode final, faisant de Legion une sorte de rollercoaster se terminant négativement…

Il y a de temps en temps des séries qui se paient des débuts juste parfaits, et qui se vautrent par la suite. C’est le cas aussi de Dirk Gently’s holistic Detective Agency, que j’ai découverte récemment, et dont le premier épisode figure parmi les trucs les plus dingues et hallucinants que j’ai pu voir! Mais la suite fait nettement baisser le régime, et c’est sacrément dommage au vu de la folie initiale! Pour Legion, même constat, Noah Hawley ayant joué la carte atypique de manière finalement trop appuyée, jusqu’à faire que la forme prenne largement le pas sur le fond, ce dernier étant répétitif à mort… Du coup, on a une série qui est magnifique dans sa 1ère moitié, qui passe par juste sympathique, et qui termine par devenir trop poussive… Ca fait vraiment mal de voir ce schéma dégressif, mais franchement, il y a un moment où les intrigues doivent évoluer, et là on stagne clairement toujours sur la même ligne.

Dan Stevens, qui était absolument génial dans le sublime The Guest (et qui est actuellement à poils dans La Belle et la Bête), offre une belle complexité à David Haller, et en fait un personnage très intéressant. Mais il est pris dans une spirale narrative qui amoindrit l’intérêt du héros au fil des épisodes, et doit se débrouiller avec cet état de fait… Rachel Keller, qui jouait, tiens, dans Fargo, campe une Syd très attachante, à la fois fragile et forte, et apporte un contrepoint intéressant à David. Son pouvoir est très particulier, et s’avère très inhibant pour elle. Aubrey Plaza (Parks and Recreation) joue une résidente de l’hôpital bien givrée, et elle se lâche dans ce rôle bien barge! On a ensuite toute une galerie de personnages secondaires, plus ou moins intéressants, dont certains possèdent des facultés particulières. L’identité du bad guy est à ce titre originale, et sa nature également.

Mais malgré toute la virtuosité qui est mise en oeuvre dans chacun des plans de ces 8 épisodes, c’est tellement dommage de voir le show s’étioler à cause d’un récit qui ne parvient pas à se renouveler! L’ambition de Noah Hawley est totalement visible, et il met vraiment tout son coeur dans cette création! Mais à force de rester trop centré sur tout ce qui se passe dans la tête de David (avec des scènes franchement inventives), il perd des spectateurs au fil des épisodes… Un mix plus équilibré entre récit d’auteur et action aurait été une pure merveille, mais en l’état, le puissant impact du début se perd malheureusement, et fait qu’on reste au final sur une série juste sympathique. Dont on a du mal à terminer les 3 derniers épisodes, malgré le bad guy… Suite à son succès critique, Legion a été renouvelée pour une seconde saison. On va croiser les doigts pour qu’elle conserve tous ses atouts et répare ses faiblesses… Ah oui, n’oubliez pas la scène post-générique si jamais! 😉

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