Un grand Creed d’amour

Carl Weathers est né le 14 janvier 1948 à La Nouvelle-Orléans, et avant d’entamer sa carrière cinématographique, il a d’abord été joueur de football professionnel. C’est après l’obtention de son diplôme en arts du théâtre qu’il arrête sa carrière de sportif pro, pour se lancer plus intensément dans l’acting. Il avait obtenu son tout premier rôle dans le Magnum Force de Ted Post, mais il n’est même pas crédité au générique. Il fait des apparitions furtives dans plusieurs séries classiques des 70’s, comme Kung Fu, L’Homme qui valait 3 Milliards, Cannon… Mais en 1976, l’inconnu Sylvester Stallone lui propose le rôle d’un certain Apollo Creed dans le drame sur fond de boxe Rocky. Carl Weathers ne le sait pas encore, mais ce rôle sera celui de sa vie.

Il poursuit ses quelques apparitions dans les séries Starsky et Hutch, Serpico, Les Rues de San Francisco, apparaît en 1977 dans Rencontres du Troisième Type de Steven Spielberg, joue dans L’Ouragan vient de Navarone en 1978, et retrouve Apollo Creed en 1979 dans Rocky 2, la Revanche. Il ne va plus lâcher le personnage les années suivantes, puisqu’il jouera dans Rocky III, l’Oeil du Tigre en 1982 et Rocky IV en 1985, obtenant une notoriété similaire à celle de Creed dans les films.

Il se spécialisera dès lors dans les films d’action, incarnant le major Dillon dans le mythique Predator de John McTiernan en 1987 (la fameuse image des biceps, c’est entre Schwarzy et lui !), dans le très fun Action Jackson en 1988, ou encore dans Hurricane Smith en 1992 (sans sa moustache!). Il se fait peu à peu oublier dans les décennies 90-2000, apparaissant le temps de 2 épisodes dans The Shield, le temps d’un seul dans Urgences, et réapparaît un peu dans la série Colony en 2016, ou Chicago Justice en 2017. Il avait eu un regain d’activité entre 2019 et 2023, puisqu’il jouait Greef Karga dans la série The Mandalorian. Cet acteur spécialisé dans les séries B n’était pas forcément très connu, mais il laisse une trace indélébile dans l’esprit des enfants des années 80, pour avoir été LE vrai Creed 😉 Il est mort paisiblement dans son sommeil ce 1er février 2024, à l’âge de 76 ans.

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La Zone d’Intérêt (Jonathan Glazer, 2023)

Auréolé du Grand Prix au dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Jonathan Glazer propose une vision très particulière d’un sombre moment de l’Histoire. J’avais découvert ce metteur en scène avec Under the Skin qui pour moi est irregardable… Et c’était lui qui avait mis en scène le fameux clip d’UNKLE, Rabbit in your Headlights, qui à l’époque avait fait sensation. Il s’est intéressé l’an passé à raconter sa version étrange et éthérée de la Shoah, en adaptant le livre de Martin Amis qui s’intéressait à la vie de Rudolf Höss. Amis va narrer le quotidien et la vie de famille de Höss, qui n’est autre que le dirigeant des camps de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Jonathan Glazer va mettre en images cette évocation de l’existence de cette famille vivant juste à côté des atrocités commises derrière le mur de leur joli jardin… Quand on évoque cette période atroce, on visualise surtout l’horreur se déroulant à l’intérieur des camps, et le parti-pris de Glazer est de déceler l’épouvante à travers le prisme de cette famille allemande vivant de manière tout à fait normale.

Jonathan Glazer va suivre de manière quasi-documentaire la vie du couple et de ses enfants, et le film va narrer des tranches de vie successives comme il pourrait le faire en filmant la vie d’un simple bureaucrate. Le film ne contient donc pas de moment réellement intense, mais va jouer sa partition de manière subtile, en jouant habilement avec le hors-champ. Cette vision idyllique de la famille dans ce jardin si vert, avec cette fumée se déplaçant latéralement juste derrière le mur, s’avère très déroutante, puisqu’elle annonce l’arrivée d’un train… Ce plan où Höss fume tranquillement dans le noir et où sa cigarette rougeoie, avec en arrière-plan cette cheminée crachant une fumée se mettant aussi à rougeoyer, est lui aussi très marquant… Glazer va être très attentif à la composition picturale de son oeuvre, et c’est en cela que ce quotidien très calme est intéressant. Il y a également ce bruit sourd permanent, une sorte de lourdeur provenant du camp et qui ne s’arrête jamais. On sent que l’on est à proximité de quelque chose de terrible , mais que l’on se trouve juste dans la zone où l’on est encore en sécurité. La zone d’intérêt du titre délimite cette portion de territoire de 40 kilomètres carrés entourant les camps d’Auschwitz-Birkenau, et en passant 1h45 aux côtés de la famille Höss, on se rend bien compte que l’on est dans l’antichambre de l’Enfer.

Il y a un côté assez surréaliste à voir des individus attablés et discuter calmement de chambres de combustion comme s’ils parlaient d’un système révolutionnaire bénéfique pour l’industrie. Il y a quelques moments de ce type qui n’ont pas l’apparence d’être froids, mais qui deviennent glaçants quand on sait de quoi ils traitent. Christian Friedel incarne un Rudolf Höss simple et froid, qui ressemble physiquement au vrai Höss. On sent qu’il s’est très impliqué dans le rôle, tout comme Sandra Hüller qui joue sa femme Hedwig. Ce sont des rôles qui doivent être difficiles à appréhender, surtout pour 2 acteurs allemands.

Jonathan Glazer va osciller entre une approche majoritairement documentaire, avec de nombreux plans fixes mais très travaillés, et quelques saillies expérimentales, notamment lors de séquences quasi-oniriques qui apportent un contraste bienvenu, et qui s’avèrent prenantes. Et la dernière séquence du film impressionne par sa portée. La Zone d’Intérêt n’est pas un film chargé émotionnellement comme peut l’être La Liste de Schindler, mais il propose une vision très épurée et basée sur des non-dits et le hors-champ, exercice périlleux mais réussi. Quand on voit ce film, on pense immédiatement à l’excellent livre de Robert Merle, La Mort est mon Métier, qui racontait de manière romancée la vie de Rudolf Höss, et je ne peux que vous conseiller ce livre si vous vous intéressez à cette partie de l’Histoire.

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Millésime K – Tricolore

Vous avez déjà vu un clip de rap se passant en pleine campagne ? Le contraste est assez saisissant et l’originalité de ce morceau signé Millésime K tombe sacrément bien à propos, puisqu’il y a un peu moins d’un an, il rendait déjà hommage au travail des agriculteurs, avec un mélange de punchlines, de respect et d’humour bien entraînant ! On est loin des gimmicks de quartier, et ça fonctionne plutôt pas mal niveau son et flow !

 

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Karen et Foggy de retour !!!

Ca n’arrête plus! Daredevil : Born Again enchaîne les annonces de retour, et alors qu’on apprenait hier que Wilson Bethel revenait dans la peau de Bullseye, voici que 2 retours encore plus emblématiques sont officialisés aujourd’hui ! Deborah Ann Woll et Elden Henson, qui avaient donné tant de profondeur aux personnages de Karen Page et Foggy Nelson durant les 3 saisons précédentes, sont enfin confirmés dans Daredevil: Born Again, reprenant les rôles qui leur collaient à la peau et dans lesquels ils avaient brillé ! Marvel Studios a apparemment enfin compris leurs erreurs, et ce choix s’avère très important pour l’élaboration de ce show, qui ne peut être qu’une extension de ce qui a été fait sur Netflix ! C’était inespéré, et on croise les doigts pour que l’écriture et la mise en scène soient du même niveau que la série originelle, mais Foggy et Karen de retour, c’est déjà une superbe victoire pour les fans !!!

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Mozinor – Du plomb dans la citerne

Quand Mozinor soutient les agriculteurs, il le fait avec classe et élégance, en convoquant l’éternel Jean Gabin ! Utiliser l’excellent La Horse pour démontrer toute l’absurdité des règlements européens, c’est une fois encore très subtil de la part du maître ès détournement !

 

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