News : le futur de Predator et Blade Runner

On va s’intéresser aujourd’hui à 2 franchises cinématographiques que l’on peut considérer cultes, même si seule une d’entre elle l’est à 100 %. Je vous laisse deviner laquelle ^^ On commence par la saga Predator, qui est constituée pour l’instant de pas moins de 7 films! Comme souvent, le premier est le meilleur, et le Predator de 1987 ne déroge pas à la règle, et on doit bien évidemment ce statut de film culte au visionnaire John McTiernan et à la stature d’Arnold Schwarzenegger. On a eu Predator 2 de Stephen Hopkins en 1990, Alien vs. Predator de Paul W.S. Anderson en 2004 puis Alien vs. Predator : Requiem (Colin Strause et Greg Strause) en 2007, Predators (Nimród Antal) en 2010, The Predator de Shane Black en 2018, et la préquelle Prey signée Dan Trachtenberg en 2022.

Le succès de ce dernier film sorti sur la plate-forme Disney+ permet à la firme aux grandes oreilles de penser à un univers étendu, à la manière d’un MCU pour pas changer… Comme Dan Trachtenberg est à l’origine de ce renouveau, il a été nommé au même poste de réal sur Badlands, qui déclinera le concept du Predator dans le futur, avec une femme comme personnage principal. Une sorte de remake déguisé de Prey donc, avec un changement d’époque… Ce serait drôle de prendre la même actrice, ça serait… conceptuel ^^Une suite à Prey est également dans les tiroirs, avec Amber Midthunder qui reprendrait évidemment son rôle, mais rien n’est officialisé pour le moment à ce sujet.

Du côté de Blade Runner, après le chef-d’oeuvre de 1982 réalisé par Ridley Scott, et le chef-d’oeuvre de Denis Villeneuve réalisé en 2017, c’est en format série que l’univers futuriste se déclinera, avec la bien-nommée Blade Runner 2099, qui se déroulera donc 50 ans après les événements de Blade Runner 2049. Est-ce également un hommage caché à la ligne éditoriale 2099 de Marvel ? ^^ Le tournage de cette série devrait débuter en avril, sous la direction de la showrunneuse Silka Luisa, qui écrira et produira également cette suite. Elle a également occupé ces postes sur la série Halo. Les 2 premiers épisodes seront mis en scène par Jonathan Van Tulleken, ayant officié sur Misfits ou la prochaine série Shogun. Aucune nouvelle n’a encore filtrée sur le casting.

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News : Box-office Madame Web, la suite

Je suis avec attention le box-office de Madame Web, toujours grâce aux Toiles Héroïques, qui nous livrait hier les chiffres d’exploitation du film pour ce week-end. L’oeuvre d’S.J. Clarkson a récolté en tout et pour tout 15,2 millions de dollars sur le territoire US, avec un « week-end » extensible puisque le film est exceptionnellement sorti le mercredi au lieu du jour habituel qui est le vendredi. On est donc sur 5 jours comptabilisés au lieu de 3, et c’est tout de même inférieur à de très nombreux vrais week-ends de 3 jours, comme par exemple Morbius qui atteignait 39 millions. C’est simple, Madame Web est le 5ème pire démarrage pour un film estampillé Marvel, malgré la rallonge de 2 jours dont il a bénéficié! Je vous invite vraiment à aller voir le classement, c’est assez parlant!

En France, le film a rapporté l’équivalent d’un anecdotique 1,6 millions de dollars, et la recette globale mondiale n’atteindra pas les 50 millions…  Le film termine en effet à 49,1 millions … Je rappelle que le budget est de 80 millions de dollars hors marketing, et le film allant probablement s’effondrer en 2ème semaine, il restera un certain manque à gagner…

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News : box-office Madame Web

On se doutait tous que Madame Web n’allait pas crapahuter en haut de l’affiche, et les résultats au box-office corroborent sans surprise la place peu attendue du film dans le coeur des spectateurs. Ce n’est pas la première fois que je vous parle de l’excellent site Les Toiles Héroïques, qui effectue des analyses très poussées en terme de chiffres et qui nous gratifie de news et de critiques toujours bien écrites, ça fait bien plaisir! Je me suis donc basé sur les chiffres de cet article pour en ressorti les principaux enseignements quant à cette 4ème aventure du Sony Spiderless-Verse, si on peut le nommer ainsi.

En effet, cet univers étendu Marvel a débuté en 2018 avec Venom (32,5 millions de dollars pour son 1er jour de sortie aux USA), s’est poursuivi en 2021 avec Venom : Let There be Carnage (37,4 millions, un upgrade donc), et a dramatiquement chuté en 2022 avec Morbius et son démarrage a 17,3 millions de dollars. Maaaaaaais c’était sans compter sur ce 4ème film donc, qui ferait passer Morbius pour un champion du box-office, puisque Madame Web rafle la mise de … 6,1 millions de dollars !!! Une broutille quand on sait que le film a eu droit à un « petit » budget de 80 millions de dollars ! La rentabilité va être difficile à assurer… Je vous invite à aller voir les comparaisons très intéressantes sur l’article de LTH, avec notamment Spider-Man : No Way Home culminant à 122 millions pour son démarrage, où à l’opposé, 3,1 millions pour Les Nouveaux Mutants

En France, la douche froide est similaire, avec 41 035 personnes qui ont fait le déplacement mercredi dernier, sur une combinaison de 555 salles. A titre de comparaison, Morbius était à 76 801 entrées, et l’inatteignable Spider-Man 3 de Sam Raimi culmine pour l’éternité à 804 354 entrées (qui comprenaient également les avant-premières, mais franchement même sans c’était de la folie!). Une fois encore, allez voir le classement, il est vraiment très instructif et démontre s’il en était encore besoin que le seul argument Marvel ne suffit plus aujourd’hui pour attirer les gens en salle! Et c’est tant mieux, car cela va obliger les studios à revoir leur stratégie s’ils comptent rentrer de l’oseille prochainement, et à bien se sortir les doigts du c…!

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News : The Fantastic Four

Si Marvel Studios a sacrément levé le pied cette année, puisque Deadpool & Wolverine (qui ne s’appelle donc plus « Deadpool 3 » depuis quelques jours) est le seul film du MCU a sortir, Kevin Feige prépare un retour en force pour 2025. Il a profité de la Saint-Valentin pour nous annoncer le casting officiel de The Fantastic Four, le reboot de la première famille super-héroïque qui en sera donc à sa 4ème incarnation! Après le film jamais sorti de 1994, le diptyque de 2005-2007 et la version de 2015 (plus d’infos dans cet article), The Fantastic Four de Matt Shakman réunit donc une nouvelle brochette d’acteurs.

On ne présente plus le Chilien Pedro Pascal, omniprésent sur le petit écran ces dernières années avec The Mandalorian (même si on ne le voit pas! ^^^) et The Last of Us. Il a été choisi pour incarner Reed Richards alias Mister Fantastic, le leader du groupe et scientifique de génie. L’Anglaise Vanessa Kirby (au nom prédestiné!), vue dans The Crown ou Mission : Impossible – Dead Reckoning, Partie 1 jouera Sue Storm, la femme de Reed, et se transformera en Femme Invisible après son exposition aux rayons cosmiques.  Le frangin de Sue, Johnny Storm aka La Torche, sera incarné par un autre représentant de l’état britannique, Joseph Quinn, vu dans Overlord ou encore Stranger Things. Et enfin, Ben Grimm (La Chose) sera interprété par l’Américain Ebon Moss-Bachrach, que l’on a pu croiser dans la série The Bear, mais qui a la particularité d’avoir déjà joué un personnage Marvel! Il a en effet incarné un certain David Lieberman dans la série The Punisher, qui n’est autre que l’alias de Microchip, le sidekick nerd de Frank Castle !

Le film devait sortir à la date du 2 mai 2025, mais Marvel a fait un échange avec le film Thunderbolts qui reprend donc cette date, et laisse celle du 25 juillet 2025 à la super-famille.

 

 

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Madame Web (S.J. Clarkson, 2024)

Je vous parle assez régulièrement de la baisse significative des productions Marvel Studios et de leurs tentatives désespérées de redresser la barre. Mais cette volonté que l’on peut un tant soit peu trouver chez Kevin Feige est tout simplement absente chez leurs concurrents/partenaires Sony. Pour ceux qui ne font pas la distinction, Sony nous a pondu Venom (que je défendrai toujours ! ^^), Venom : Let There be Carnage, Morbius et donc ce Madame Web. On sent à travers ces productions que l’attrait qualitatif n’est pas leur préoccupation première, et le concept est poussé tellement loin, que l’on est en droit de se demander sérieusement si tout cela n’est pas une sorte de happening performatif cinématographique, tant la blague s’étend d’oeuvre en oeuvre. Feige et le MCU semblent avoir des remords (ou cherchent au moins à corriger le tir pour prévenir une banqueroute financière, cf les résultats de The Marvels), mais chez Sony, la notion de stress semble étrangement étrangère, et on continue à produire des films de plus en plus non-sensiques avec un aplomb de plus en plus confirmé, sans se soucier à priori des retombées financières.

Quand ton studio est responsable d’un univers étendu inspiré de Spider-Man, mais que le personnage même de Spider-Man n’y a jamais pointé le moindre petit bout de sa toile, déjà, tu te places là. Quand tu sors un film sur un vampire vivant qui parvient à être flippant en version comics, mais qui se contente d’être un simili-vegan en ne buvant que du sang synthétique dans le film, déjà, tu confortes ce placement. Alors quand tu nous sers un film centré sur 4 héroïnes et un méchant qui ne respectent quasiment rien du cahier des charges des comics, et bien quitte à être en roue libre depuis des années, autant continuer sans se poser aucune question!

Cassandra Webb a vu le jour en novembre 1980 dans The Amazing Spider-Man 210, et est une très vieille femme avec des pouvoirs de précognition qui va aider ce bon vieux Peter Parker à plusieurs reprises. En gros, elle doit être aussi âgée que Tante May, on est donc loin de la bimbo dominatrice. Mais pourtant… Sony en a décidé autrement, et lui a concocté un bon gros coup de lifting en prenant Dakota Johnson dans le rôle, elle qui est mondialement connu pour la saga 50 Nuances de Grey et pour son anatomie. Après tout, quand on a une Tante May aussi attractive que Marisa Tomei, il fallait bien rivaliser un minimum… Bon, nous sommes ici dans une origin story se déroulant en 2003, l’argument de la femme plus jeune peut passer, même si de nos jours elle ne serait âgée que d’une cinquantaine d’années.

Je n’ai pas vu la bande-annonce, mais j’ai vu passer quelques photos promotionnelles, et je peux vous dire qu’il y a pas mal de publicité mensongère sur ce film. Alors je vais lâcher quelques spoils à partir de là, mais c’est surtout pour que vous évitiez de perdre votre temps à aller voir le film que vous croyez que vous allez voir, mais qui n’est pas celui que vous croyez. Vous me suivez? Donc SPOIL à partir d’ici : on a donc Dakota en Cassandra Webb, et un trio de jeunes ados un brin décérébrées que l’on a vu en costumes dans pas mal de visuels. Alors sachez que vous ne les verrez que 2 fois sous la forme de leurs alter-ego super-héroïques, et encore, une des 2 fois c’est en rêve, et la seconde c’est dans une projection futuriste. Je comprends maintenant mieux pourquoi ils n’ont pas appelé ce film « Spider-Women », car je pense que Sony se serait pris pas mal de procès de spectateurs mécontents.

Il n’y a pas grand-chose à sauver de ce truc, mais je tiens tout de même à souligner que le traitement des pouvoirs de Cassie donne lieu à 2 séquences qui s’avèrent intéressantes. Elle a des visions de futurs possibles, et va prendre des décisions en fonction de ses visions afin de sauver les gens qu’elle peut. Honnêtement, le principe est connu et a pu être vu dans Edge of Tomorrow notamment, ou peut également s’apparenter au séminal Un Jour sans Fin, et si le film s’était vraiment attaché à jouer intelligemment sur ce concept, on aurait pu avoir une bonne surprise qui nous aurait changé du tout-venant super-slipien habituel. C’est à ces moments-là que l’on comprend pertinemment que Sony n’en a juste strictement rien à foutre, et qu’ils se servent de tous les moyens à leur disposition pour générer des oeuvres sans avoir aucune envie réelle d’en faire quelque chose de bien. Je pense sincèrement qu’ils mettent sur pied ces films annexes à Spider-Man juste pour ne pas perdre les droits de Spidey, ça n’est pas possible autrement. Dans ces rares séquences légèrement prenantes, S. J. Clarkson use d’une mise en scène qui fonctionne, et en ces rares occasions, la réalisatrice passée par Dexter, Banshee ou Jessica Jones laisse transparaître son savoir-faire.

Mais ces quelques bribes seront immédiatement enterrées au bulldozer par le reste du film, qui est d’un vide et d’une connerie abyssaux. L’élément démontrant le plus aisément la frustration de Sony, c’est la transposition du bad guy Ezekiel Sims, dont les pouvoirs sont certes similaires, mais qui ne porte aucun costume dans sa version comics, tandis qu’on l’a affublé d’un costume moulant ressemblant quand même très fortement à celui de Spider-Man dans le film ! Comment ça, on n’a pas le droit de mettre Spidey dans notre film? Et bien on va alors en pondre un autre… Vous le sentez le niveau de frustration ? Ce n’est pas notre Tahar Rahim national (tiens, il est né à Belfort, à 40 kilomètres de chez moi dis donc!) qui va donner de la consistance à Ezekiel, car il fait ce qu’il peut avec la caricature de personnage qu’on lui a imposé, à savoir le bad guy cultivé qui aime forcément l’opéra et qui se la joue distingué, avant de tuer ses ennemis avec une froideur implacable. Le genre de personnage que l’on voit à peu près toutes les 3-4 productions, et que l’on oubliera à tout jamais une fois le film terminé.

Que dire du trio d’adolescentes destiné à devenir des Spider-Woman ou Girl? On a Sydney Sweeney qui joue Julia Cornwall (qui deviendra la 2ème Spider-Woman dans les comics et qui se nommera Julia Carpenter), on a Isabela Merced qui incarne Anya Corazon, qui deviendra Araña puis Spider-Girl en version comics, et enfin on a Celeste O’Connor alias Mattie Franklin, qui deviendra la 3ème Spider-Woman. Pour la petite histoire, Jessica Drew, la 1ère Spider-Woman, n’est pas évoquée ici. Sur les 3 actrices présentes, aucune ne donne envie d’en découvrir davantage sur l’héroïne qu’elle deviendra, et leurs comportements ainsi que leurs décisions ne vont être qu’une succession d’aberrations allant à l’encontre de la moindre logique. Quand on a échappé de peu à la mort et qu’on se doit d’être discret, quoi de mieux que d’aller danser sur une table dans un resto me direz-vous? Qui sommes-nous pour juger après tout? Donc Julia, Anya et Mattie sont 3 têtes-à-claques écervelées n’ayant aucun attrait psychologique ou ne suscitant aucune empathie, et elles sont liées à une Cassie Webb qui elle non plus ne brille pas par la finesse de son personnage et la grâce de son interprète. On a donc 4 Spider-héroïnes en devenir qui passent leur temps à courir afin d’échapper à un débile costumé, et on a l’impression de se retrouver dans un pauvre film que l’on ne peut même pas qualifier « d’action » des années 90. Ca tombe bien, comme ça se déroule en 2003, le retard n’est pas si important…

Un mot aussi sur le placement produits, parce qu’à ma connaissance, ça n’a jamais été fait de manière aussi peu subtile ! Le Pepsi c’est mal, même si une protagoniste en boit en montrant bien la canette, et surtout plus tard dans le film, Pepsi tuera littéralement, ce qui donne à ce placement produit un goût étrange ^^ Voir Ezekiel Sims prendre la pose en costume devant une immense affiche Calvin Klein est sacrément déroutant aussi, mais on commence à comprendre que Sony a voulu investir des billes extérieures au projet pour compenser de futures pertes ^^ Et sinon, une belle pub pour Beyoncé, ça ne fait pas de mal non plus me direz-vous!

Bon, je ne vais pas m’étendre davantage sur ce truc, qui est une énième oeuvre de commande sans personne aux commandes derrière, fait pour occuper un certain espace sur la toile des cinémas le temps éphémère de son exploitation, mais honnêtement, ne faites pas comme moi, ne perdez pas votre temps à aller vérifier en salles ce que ça vaut. On l’entend à longueur d’année cette phrase, « Ouiiii il faut aller se faire un avis par soi-même », mais c’est comme ça qu’on continuera toujours à avoir des films de merde de ce genre, et à un moment, il faut juste arrêter d’aller les voir. Si ça marche pour Marvel Studios qui est den train de perdre sa position stratégique, on peut se dire que ça peut aussi marcher pour Sony ^^ Donc faites-moi confiance, et restez chez vous au lieu d’aller voir ce truc inutile ! Et pour les fans hardcore qui vont quand même faire le déplacement malgré mes avertissements, il n’y a pas de scène post-générique 😉

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