Entre sa série régulière, la mini-série Suicide Kings, Deadpool: Merc with a Mouth, Deadpool Team-up, Deadpool Corps, la mini Il faut soigner le Soldat Wilson et Uncanny X-Force, Wade Wilson a eu le don d’ubiquité entre 2009 et 2011, Panini comblant peu à peu les vides, puisqu’avec ce premier volume des Team-up, seule reste inédite la série Merc with a Mouth, qui est d’après les critiques l’une des plus attractives concernant le personnage. Ca fait une phrase de 9 lignes tout de même, tout ça pour dire que même si le matériel est dense, la traduction se fait peu à peu, en espérant que le retard se rattrape progressivement…
Deadpool Team-up, ça fonctionne sur le même modèle que les Marvel Team-up, rebaptisés plus tard Spider-Man Team-up, où chaque épisode voyait Spidey faire équipe avec un autre héros de l’univers Marvel. Le principe est donc d’offrir des one-shots qui vont permettre à des auteurs différents de donner libre cours à leur interprétation du Merc with a Mouth, ce premier volume rassemblant 6 épisodes. C’est avec le succès du numéro spécial Deadpool 900 que l’idée des Team-up est venue à Marvel, qui a donc décidé de lancer une série qui irait dans l’ordre décroissant! C’est ainsi que l’on a ici les numéros 898 à 892, sachant que le 900 sera publié autre part, et que le 894 l’a été dans le Marvel Saga 11, où Deadpool faisait équipe avec un Punisher période Franken-Castle!.
OK, une fois tout ça mis en place, que reste-t-il de ces 6 épisodes qui nous permettent de découvrir cette série parue en 2010? 6 auteurs différents pour 6 histoires, ça veut forcément dire que la qualité sera variable d’un épisode à l’autre… Et le résultat est un album très décevant. Le 1er épisode signé Mike Benson va voir DP croiser les Frères Zapata pour une ambiance texano-mexicaine sympa mais pas réellement emballante… Adam Glass fait ensuite intervenir 2 Ghost Rider pour un récit sans relief à base de démons voulant asservir une petite ville… Et Stuart Moore nous pond une rencontre avec U. S. As et des ratons laveurs déglingos franchement naze… Christopher E. Long relève le niveau avec un épisode sympa qui voit DP croiser Ca! le Colosse vivant, et Rob Williams lui fait faire équipe avec Captain Britain pour contrer un bad guy de seconde zone. Enfin, il va faire la cour à Satana sans grande conviction sous la plume de David Lapham…
Ce premier volume mélange donc les genres et les auteurs pour parvenir à un résultat peu concluant, les meilleurs épisodes ne dépassant pas le stade du correctement sympathique. Une déception pour l’instant que ce titre donc, bien que quelques idées fourmillent ça et là. Un des dialogues entre un des frangins Zapata et Pool claque bien: « D’accord. Si t’es vraiment Deadpool, qui est ton ennemi juré? – Euh… Je sais pas… Requin-Tigre? – Faux! Le Maître de Corvée! Adieu.. – Pose-moi une autre question! Pose-moi une autre question! » Wade qui drague une femme à barbe, ou qui use d’une technologie d’échange culturel pour se retrouver en train d’agir comme un British prudent, c’est sympa. Mais ça ne va pas plus loin, et du coup, mis à part Ca! le Colosse vivant et Captain Britain, ça fait vraiment très light… Il faut dire que le choix des personnages n’est pas transcendant, avec un U. S. As navrant, des Frères Zapata ternes, Une Satana qui ne fait que pin-up, des Ghost Rider sans relief…
Espérons que la traduction de Deadpool: Merc with a Mouth se fasse prochainement, histoire de relever le niveau! Et que les prochains épisodes des Team-up s’améliorent aussi, accessoirement…