San Andreas (Brad Peyton, 2015)

Fidèle à son rythme de plusieurs films par an, Dwayne Johnson enchaîne Fast & furious 7, San Andreas et Jem et les Hologrammes en 2015. J’étais passé à côté de ce film catastrophe signé Brad Peyton, que je craignais être dans la droite lignée des vrais catastrophes à la Roland Emmerich comme 2012. Mais juste avant d’aller découvrir Rampage – hors de Contrôle, j’ai voulu rattraper ce retard, et bien m’en as pris!

D’entrée de jeu, San Andreas va jouer avec les poncifs du genre, en créant quelques moments de suspense avant de nous balancer une scène d’accident sacrément bien foutue! La mise en scène s’avère très efficace et le sens du rythme de Peyton fonctionne à plein régime. On sent dès lors qu’il y a moyen que ce film tranche avec la moyenne des oeuvres de ce genre. Il y a une fraîcheur bienvenue dans la narration, et le scénario de Carlton Cuse (Lost – les Disparus, mais bizarrement aussi Rampage – hors de Contrôle) et de la paire Andre Fabrizio/Jeremy Passmore (The Prince et Vice, 2 films avec Bruce Willis) va nous offrir des scènes d’action très variées tout en parvenant à créer des personnages riches et intéressants. On est clairement loin des approximations d’un 2012 ou d’un Rampage – hors de Contrôle, justement…

Visuellement, San Andreas fait état d’une très belle maîtrise dans son entreprise de destruction, et cette histoire qui voit des séismes multiples s’intensifier tout le long de la faille de San Andreas est excellente. Brad Peyton mène les hostilités avec une très belle aisance dans sa mise en scène, et nous plonge au coeur de l’action avec intensité, nous faisant réellement craindre pour la vie des personnages. Il s’appuie sur une structure narrative très réussie qui va voir les principaux héros dispersés et tenter de se rejoindre durant tout le film. Dwayne Johnson joue un pilote d’hélicoptère qui va utiliser les airs pour quitter Los Angeles et retrouver sa fille bloquée à San Francisco, et qui va assister à ces vagues successives de séismes de magnitudes de plus en plus fortes, tandis qu’un sismologue joué par Paul Giamatti va tout faire pour alerter la population.

On connait évidemment The Rock pour ses rôles musclés, mais c’est agréable de voir à quel point il peut être doué en tant qu’acteur. Son personnage de Ray est tourmenté par un événement survenu dans son passé, et le voir en proie au doute et à la culpabilité, c’est un aspect étonnant et très réussi transmis par The Rock dans ce film. San Andreas est à la fois un vrai grand film d’aventures, mais une très belle histoire humaine également. Bien sûr, on n’évite pas certains passages caricaturaux, notamment avec le personnage trop superficiel de Daniel Riddick, mais cela n’empêche certainement pas le film d’être très efficace! San Andreas bénéficie de la présence d’Alexandra Daddario, qui joue la fille de Ray en lui donnant une belle personnalité. L’actrice retrouvera l’ex-catcheur sur Baywatch – Alerte à Malibu où elle jouera une des recrues sous ses ordres.

San Andreas n’atteint pas la perfection d’un The Impossible, mais il constitue un blockbuster qui atteint clairement son objectif de divertissement, en nous plongeant dans des scènes de survie et de destruction prenantes et intenses. Voir les immeubles de San Francisco se fracasser avec un tel réalisme renvoie forcément à un passé historique très lourd pour les Etats-Unis, et Brad Peyton parvient à offrir à la fois une crédibilité certaine et une belle intensité dramatique, prenant à contre-pied les oeuvres à la Transformers: la Face cachée de la Lune qui se contentent quant à elles de détruire sans réfléchir… La nature de la catastrophe est telle qu’elle va donner lieu à des séquences très impressionnantes et variées, dans laquelle les humains vont tenter de survivre face à ces cataclysmes… Il y a un sens du spectacle totalement assumé par un Brad Peyton très généreux, et une approche qui prend en considération les personnalités des protagonistes. Et ça, ça fait du bien dans ce genre de film!

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