Rampage – hors de Contrôle (Brad Peyton, 2018)

Un film avec Dwayne Johnson est toujours un événement, l’acteur étant parvenu à se hisser parmi les célébrités les plus bankable à Hollywood, et enchaînant les tournages de superproductions à un rythme effréné depuis maintenant quelques années. Rien que l’année dernière, on a eu Fast and furious 8, Baywatch: Alerte à Malibu et Jumanji: bienvenue dans la Jungle, et cette année on aura encore Skyscraper le 11 juillet où il se la jouera John McClane. Et donc il nous livre dès mercredi ce Rampage – hors de Contrôle, tourné avec un metteur en scène qu’il connait bien, puisque Brad Peyton est le réal derrière Voyage au Centre de la Terre 2: l’Ile mystérieuse et San Andreas.

On a pu le voir à travers sa filmographie, The Rock est un tas de muscles qui sait manier l’humour mais également l’émotion, et le film démarre vraiment bien en présentant la relation très affectueuse entre le primatologue Davis Okoye et George, un gorille albinos. Il y a une réelle alchimie entre les deux personnages, qui se respectent mutuellement et qui communiquent parfaitement ensemble. On sent qu’il y a un aspect à la fois drôle et sérieux, qui permet d’espérer que le film soit plus profond que ce que laissait présager la bande-annonce. Couplé à une intro bien étonnante, on est donc projeté dans un film qui sent bon le blockbuster assumé et réussi.

Mais ça commence à gripper avec l’apparition de 2 personnages totalement caricaturaux, et qui sont les vilains méchants derrière des expérimentations douteuses. En somme, le coup classique de ce genre de film, mais avec une absence totale de dramaturgie ou de cohérence en ce qui les concerne. L’apparition d’un agent du gouvernement qui se prend pour un cow-boy en rajoute aussi du côté de l’exagération, et va faire basculer le film vers quelque chose de moins en moins réussi… C’est un plaisir de retrouver Naomie Harris, mais son rôle est quelque peu limité également… Et Dwayne ne sera pas capable à lui seul de sauver le film.

Brad Peton nous avait prouvé avec San Andreas (que j’ai vu avant-hier soir et dont je vous reparlerai très prochainement!) qu’il était capable de proposer des séquences de destruction sacrément impressionnantes, mais avec un gorille géant, un loup géant et un alligator géant, on perd un peu niveau réalisme, c’est sûr… Et le film va davantage lorgner du côté de Transformers 3: la Face cachée de la Lune que de celui de San Andreas, ce qui va nous valoir des scènes de destruction massive en mode too much, qui vont amoindrir de plus en plus les éléments mis en place au départ. Toute l’intensité dramatique va être balayée par une volonté du tout-action décérébré, et c’est bien dommage car il y a parfois quelques trouvailles visuelles sympas. C’est comme si Brad Peyton avait dû lâcher le scénario en cours de route pour se concentrer uniquement sur la destruction, alors que ce qui faisait la réussite de San Andreas, c’est justement cette juxtaposition constante entre les deux.

Rampage – hors de Contrôle ne tient donc pas toutes ses promesses, et s’avère moins dense que ce qu’il aurait pu proposer. Et fait étonnant, il est plutôt violent par rapport aux films habituels de Dwayne Johnson, avec quelques scènes qui pourraient s’apparenter à certains films de SF classiques. Mais malgré ces quelques beaux atours, on sent que les scénaristes se sont arrêté en chemin et n’ont pas livré une copie complète… C’est bien dommage, le potentiel état là, et le charisme du Rock tente de maintenir le film à flot, mais l’essoufflement se fait tout de même sentir au bout d’un moment. Dommage, les effets spéciaux sont plutôt soignés aussi, mais la forme ne suffit pas, et on aurait apprécié que le fond soit plus dense (comme dans San Andreas, promis je vous en parle bientôt ^^).

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