Assassin’s Creed (Justin Kurzel, 2016)

039823

Après son premier film Les Crimes de Snowtown en 2011, le metteur en scène australien Justin Kurzel réalisait Macbeth en 2015, avec un certain Michael Fassbender et une certaine Marion Cotillard! C’est Fassbender qui lui a permis de prendre les rênes de cette adaptation de jeu vidéo, et de recréer le trio pour les besoins de ce blockbuster! C’est en 2007 qu’Ubisoft lance le premier jeu Assassin’s Creed, qui rencontre un succès phénoménal de par son originalité et son gameplay. La licence est lancée, et suivront une quinzaines de titres qui exploreront tous cet univers foisonnant. Je tiens à préciser que je n’ai jamais joué à ces jeux, donc ma critique ne sera pas comparative entre les 2 médias.

assassins-creed-film-tournage-termin-650x434

Je connaissais les bases historiques et narratives de la franchise, avec le fameux Animus permettant de remonter dans les souvenirs de la personne qui y entre. Cette machine est très bien retranscrite dans le film, en version améliorée avec ce système de bras permettant une liberté presque totale de mouvement. Pour schématiser, quand Callum Lynch se retrouve dans l’Animus, l’appareil va explorer son ADN afin de retrouver les souvenirs qui y sont enfouis, et notamment ceux concernant son aïeul Aguilar. Callum va alors littéralement revivre les aventures de son ancêtre, en étant projeté dans son souvenir et en vivant les actions à sa place! Un système révolutionnaire, initié par un homme bien mystérieux et sa fille, qui vise à retrouver un artefact d’une puissance absolue, la Pomme d’Eden

assassin-creed-5-181958-1

Ce qui donnait bien envie de croire à une adaptation de jeu vidéo qui sortirait enfin du lot, c’est le casting haut de gamme de Justin Kurzel: Michael « Magneto » Fassbender est excellent comme d’habitude, Marion Cotillard joue la scientifique avec soin, Jeremy « Simon Gruber » Irons prend un malin plaisir à jouer le bad guy, Brendan Gleeson est aussi de la partie, ainsi que Charlotte Rampling, ou encore Michael Kenneth Williams (Leonard dans Hap and Leonard!). De belles pointures donc, qui se démènent pour donner corps à ce récit qui aurait toutefois mérité davantage de soin dans son écriture. On sent une volonté de créer un univers cohérent et dense, mais le résultat s’avère moins riche que ce qu’il aurait pu être, et on a l’impression de se retrouver devant un épisode introductif. On a appris par la suite qu’en cas de succès, le film serait bien le premier d’une trilogie. On sent en effet certaines hésitations et certains tâtonnements, qui empêchent le film de réellement briller.

3063243-acmovie1

Mais le spectacle n’en est pas pour autant déplaisant, et ces incursions dans le passé de l’Inquisition espagnole s’avèrent sympathiques, avec une recréation historique intéressante. Après, le film est clairement soumis aux impératifs commerciaux exigés par l’exploitation en 3D, ce qui finalement n’était pas forcément indispensable. Mais on va suivre avec intérêt cette aventure mouvementée se déroulant sur les toits, dans les souterrains et dans les grands espaces de l’Espagne du XVème siècle, avec des séquences de combat et de Parkour sympas. Après, on aurait bien aimé que le film aille plus loin, mais le cahier des charges a été respecté, ce qui est déjà pas si mal pour un film adapté d’un jeu vidéo. Pour préciser, le film ne reprend pas la trame d’un jeu existant, mais présente un nouveau personnage évoluant dans le même univers. C’est en quelque sorte une extension sur un autre média, et non pas une adaptation pure et simple.

assassins-creed-movie

Le film peut compter sur la présence de cascadeurs chevronnés, notamment l’extraterrestre Damien Walters qui réalise le fameux Saut de la Foi. L’Anglais l’a réalisé à 3 reprises, en augmentant chaque fois la hauteur, pour finir à 38m! Ce type est juste dingue… Les scènes de Parkour donnent une tonalité moderne à ce film se déroulant en grande partie dans le passé, et on se prend au jeu de ces va-et-vient entre les différentes époques. Michael Fassbender apporte suffisamment de complexité à son personnage pour maintenir l’intérêt, et cet Assassin’s Creed se regarde sans ennui. Ce n’est certainement pas le film de l’année, mais un action movie sans prétention qui fait le job.

assassins-creed-animus-design

Ce contenu a été publié dans 2010's. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *