Hap and Leonard saison 1 (2016)

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En tant que fan absolu de Joe R. Lansdale, j’attendais cette série avec un mélange d’excitation et de crainte. Excitation car voir des personnages de romans que j’adore prendre vie à l’écran, c’est une expérience plutôt grisante; crainte car la première bande-annonce semblait annoncer un produit plutôt édulcoré, et virant vers un humour trop appuyé… Et au vu de cette 1ère saison, je suis à la fois soulagé de voir qu’Hap et Leonard n’ont pas été sacrifiés sur l’autel commercial, et en même temps je me dis que les auteurs pourront appuyer davantage pour la seconde saison!

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Hap and Leonard, c’est une descente sans filtre dans le Texas profond, avec ses personnages hauts en couleurs, sa chaleur écrasante, et ses crimes bien sordides. Bienvenue chez les rednecks, avec un poil de tolérance en plus, puisque Hap Collins, le blanc hétéro, et Leonard Pine, le black homo, sont des potes toujours prêts à s’aider pour se tirer des emmerdes. Ou toujours prêt à emmener l’autre dans ses propres emmerdes… C’est le cas lorsque Trudy, l’ex-femme fatale d’Hap, débarque encore une fois dans sa vie, et lui propose un coup qu’il ne peut refuser… Un coup avec elle tout d’abord, mais un autre qui pourrait bien lui assurer une belle retraite anticipée…

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Cette saison 1 se base sur l’excellent roman Les Mécanos de Vénus, sorti tout récemment en poche. Hap et Leonard sont 2 personnages que l’on va régulièrement retrouver chez Lansdale, qui a déjà 12 romans à son actif nous présentant les 2 potes texans! Des romans où il se fait plaisir à créer des situations hautement improbables et des emmerdes indéfinissables pour nos 2 héros, qui vont essayer de s’en sortir avec la force de leur langage bien fleuri et de leurs poings toujours prompts à se caser dans la gueule d’autrui… Et en plus, au Texas, on est un fervent défenseur du droit du port d’armes, donc on est pas contre quelques règlement de comptes qui sentent bon la poudre! Entre des hippies sur le retour, un magot planqué dans une rivière des tueurs qui rôdent dans les parages, Hap and Leonard remplit plutôt bien son office en mêlant action et humour!

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On retrouve dans cette série une belle partie de ce qui fait l’essence des romans de Lansdale, et en ce sens, Nick Damici et Jim Mickle, les créateurs du show, ont réussi leur pari de donner vie à une adaptation sincère. Il n’en sont pas à leur coup d’essai, puisqu’ils avaient auparavant adapté Juillet de Sang, un autre bouquin de Lansdale, qui n’avait pas les 2 compères pour protagonistes. Cold in July: Juillet de Sang était une adaptation correcte, mais qui n’allait pas au-delà. Il faut dire que le bouquin lui aussi était juste correct. Mais avec Hap and Leonard, on sent le bayou, on ressent le Texas, et on sent venir les emmerdes. Le décor et l’atmosphère sont bien plantés, reste plus qu’à faire pousser les 2 graines de bad boys…

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En choisissant James Purefoy pour incarner Hap, et Michael Kenneth Williams pour endosser la défroque de Leonard, on se retrouve avec 2 acteurs talentueux! Purefoy, qui restera à jamais Marc-Antoine dans la mythique série Rome, campe un Hap usé par la vie, mais qui ne se résout pas à abandonner. Williams (Sur Ecoute) joue un Leonard vif et toujours prompt à entrer dans la mêlée. On voit les héros de papier prendre vie, et on se dit que ça fait bien plaisir de les voir avec ces tronches! Après, par rapport aux bouquins, on se dit que les auteurs auraient pu aller plus loin avec les personnages, qui possèdent un côté percutant et qui se plaisent à se balancer des vérités à la gueule avec leur langage bien à eux. On sent que l’essence est là, mais il y a encore des paliers à franchir avant de trouver la vraie profondeur d’Hap et Leonard. Cette 1ère saison est comme une première rencontre, on n’ose pas forcément tout dévoiler d’un coup, on tente quelques percées histoire de voir si ça passe, et on attend la suite pour se découvrir complètement!

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C’est vraiment cette sensation que j’ai eu en fin de saison, avec ce plaisir de voir cet univers recréé à l’écran de manière très satisfaisante, et cette sensation que les auteurs gardaient des cartouches pour plus tard. Mais si l’on attend davantage d’Hap et Leonard, il y a un personnage qui crève instantanément l’écran, c’est celui de Soldier!!! Le tueur psychopathe, qui se balade avec sa copine la psycho-killeuse disco, est un des bad guys les plus pervers que j’ai pu voir dans une série! D’ailleurs, il est d’abord génial dans le bouquin lui-même… Soldier est un criminel qui se fout totalement des lois et de la morale, et à ce titre il est totalement cramé et génial!!! Jimmi Simpson, que je ne connais pas du tout, le joue avec une maîtrise border-line impressionnante! Et ce criminel va donner du mal à Hap et Leonard…

Cette série est donc une belle nouveauté, qui se permet des passages vraiment impressionnants, comme cet épisode 5 tendu à mort, et qui devrait aller en se bonifiant si une suite est mise en chantier. D’ailleurs, en intégrant des éléments du 2ème bouquin, L’Arbre à Bouteilles, les auteurs ont mis en place une belle piste pour une séquelle!

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Une réponse à Hap and Leonard saison 1 (2016)

  1. Miss Red Fish dit :

    La psycho-killeuse disco est bien Funky et Soldier a effectivement un bon look de psychopathe ! Sa chemise a été bien choisie…Les carreaux noirs et blancs évoquent un esprit structuré dans la folie et la contradiction….Et sa petite mèche lui donne un côté enfantin qui se moque de tout….On a effectivement envie de le voir en action !!!

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