Après un très bon 1er numéro, et un 2ème et 3ème franchement décevants, voici que cet All-new Avengers 4 remonte le niveau! Avec ses changements qualitatifs permanents, je ne sais toujours pas quoi penser de cette revue…
Maintenant que l’équipe se nomme officiellement Avengers, Mark Waid semble un peu plus détendu avec ses All-new all-different Avengers, et il nous livre un épisode bien sympathique qui retrouve un peu de la fraîcheur du tout premier numéro. L’introduction du célèbre majordome Jarvis (brillamment interprété par James D’Arcy dans la très bonne série Agent Carter) est excellente, et le mélange d’humour et de gravité dont fait preuve le scénariste donne un ton particulier à cet épisode. En pimentant le récit avec un peu d’action, due au super-vilain français Cyclone qui attaque Atlantic City, il parvient à créer un récit dynamique qui redonne du sens à la vraie particularité de cette équipe. En effet, ce qui donnait tout son intérêt à cette nouvelle série était l’adaptation entre les méthodes des Avengers d’origine et les petits nouveaux, le travail en équipe demandant des ajustements incessants. C’est dans cette dynamique que réside la force de cette série, et on espère que Waid, bien accompagné par Mahmud Asrar au dessin, poursuivra dans cette veine!
Al Ewing parvient lui aussi à redonner de l’intérêt à ses New Avengers, en entamant son récit dans un univers parallèle futuriste! On y découvre les Avengers de l’an 20xx, qui sont des variations intéressantes de nos Avengers! Ils font face à Démiurge, un super-vilain qui n’est autre que Wiccan, dont la décision de prendre un nouveau nom semble avoir été prise avec un vrai souci de personnalité… On retourne ensuite dans le présent avec les New Avengers qui combattent les hommes de main du Créateur, le Reed Richards de l’Univers Ultimate. Pendant ce temps, les hommes de Roberto Da Costa ont créé un portail temporel qui va faire venir une certaine équipe du futur… Beaucoup d’action dans cet épisode, mis en image de très belle manière par Gerardo Sandoval, et des enjeux très intéressants qui se mettent en place, tant d’un point de vue personnel (Wiccan qui commence à devenir inquiétant dans le présent) que d’un point de vue global (les Avengers 20xx donc). Ca donne envie de lire la suite, ce qui est plutôt bon signe!
On poursuit avec l’Annual des Uncanny Avengers, dans lequel le scénariste James Robinson nous offre une vision très intéressante du passé et du présent! En effet, on va revenir en 1947, avec la mise en place du Département de l’Etrange, composé de quelques personnalités aux talents mystiques, afin de contrecarrer les plans des Nazis restant en activité. On retrouve un personnage du Golden Age, le magicien Alan Dakor, mais aussi Agatha Harkness, Ghost Dancer ou encore Declan Dane alias le Sorcier d’Emeraude. On retrouve un autre personnage du Golden Age, Jeff Mace, qui à cette période opérait sous le costume de Captain America! Il y a une certaine valeur historique à cet épisode, qui nous replonge dans cette période d’après-guerre méconnue.
Après cette introduction très intéressante, on revient ensuite au présent et aux conséquences de ce combat situé dans le passé. Les personnages d’antan sont de retour pour contrer une menace qui semble avoir survécu, et le mélange d’action et de magie fonctionne très bien. Ca tombe bien, Doctor Strange sort le 27 octobre sur les écrans, il faut que le public se réhabitue un peu! ^^ Mais cet épisode s’avère très bon, menant sa galerie de personnages à travers les époques de manière expérimentée, et le récit bénéficie même d’une certaine émotion. Du très bon travail de la part de James Robinson.
On termine par le 4ème épisode des Uncanny Avengers, dans lequel l’équipe combat l’Homme broyé, qui est en fait le grand-père de Synapse! Malgré les liens du sang, elle n’hésite pas à s’opposer à lui, et Gerry Duggan semble avoir retrouvé une certaine motivation pour cette équipe. L’utilisation conjointe des différents pouvoirs s’avère intéressante, et il y a quelques aspects inattendus, comme la méthode de Cable pour achever le combat! Le récit est un peu plus dense qu’à l’accoutumée, et Deadpool est moins transparent… Espérons que Duggan ait trouvé le rythme!