Viral (Henry Joost, Ariel Schulman, 2016)

viral

Entre leurs courts métrages et leurs longs, Henry Joost et Ariel Schulman sont relativement prolifiques, réalisant en moyenne 2 fictions par année! Du coup, alors que leur très bon Nerve vient à peine de sortir sur les écrans, je découvre leur Viral tourné juste après, et sorti le mois dernier!

viralsisters

Une chose est certaine, la paire de metteurs en scène est à l’aise dans le domaine du suspense et de l’horreur, et ils nous offrent avec Viral un récit d’infectés certes classique, mais mené avec intelligence et écrit avec beaucoup de soin. En travaillant avec les scénaristes Barbara Marshall et Christopher Landon (ce dernier à rédigé les scripts du très bon thriller teenage Paranoïak, de Paranormal Activity 2, et aussi de Paranormal Activity 3 et Paranormal Activity 4 des mêmes réalisateurs), Joost et Schulman vont donner vie à des personnages très intéressants, qui vont se retrouver dans une configuration classique de mise en quarantaine suite à une épidémie. Tout comme pour Nerve, c’est dans les détails et dans la construction des personnages que l’on va trouver l’intérêt de suivre cette histoire.

083433

Emma (Jouée par Sofia Black-D’Elia, vue dans Projet Almanac ou le prochain Ben-Hur) est une lycéenne réservée, contrairement à sa soeur Stacey, campée par Analeigh Tipton (Warm Bodies, Lucy). Les 2 frangines vont toutefois devoir s’unir lorsqu’elle vont faire face à une mystérieuse infection se propageant à travers les Etats-Unis, et qui commence à toucher leur petite ville tranquille. On se prend rapidement d’affection pour elles, ainsi que pour les personnages gravitant autour d’elles, comme leur père, ou l’ami d’en face sur lequel craque Emma. Henry Joost et Ariel Schulman prouvent encore une fois leur aisance dans le domaine du teenage movie, avec leur capacité à donner vie à des personnages intéressants et qui ont le mérite de ne pas être lisses. Il y a un aspect touchant dans les tâtonnements adolescents d’Emma et Evan (Travis Tope, vu dans Independence Day: Resurgence), entre émotion et gêne, avec un soupçon d’humour.

8d26df_ec379c260f3643f68d503b9d6705d585-mv2

Cette période de premiers émois amoureux va coïncider pour Emma avec une ère de stress et de violence très importante, ce virus très dangereux investissant la ville de Shadow Canyons de manière fulgurante. Il y a une belle réflexion en filigrane sur ce mélange diffus d’amour et de mort planant sur la ville… Emma va devoir prendre les choses en main, et va trouver en elle une volonté insoupçonnée pour tenter de rester en vie. Joost et Schulman, encore une fois, apprécient les héroïnes discrètes et pleines de ressources. On pourrait faire le rapprochement des 2 soeurs de Viral avec Vee, l’héroïne de Nerve, et son amie  beaucoup plus expansive Sydney! A chaque fois, le personnage principal semble plus fragile, mais s’avère capable de trouver la force nécessaire pour s’en sortir!

viral3

Joost et Schulman nous livrent une histoire d’infectés qui fonctionne efficacement, grâce à une progression intéressante et une mise en scène créant un très bon suspense. Avec peu de moyens, ils rendent très crédible cette mise en quarantaine et la tension qui en découle, les habitants se retrouvant pris au piège dans leur propre quartier. Emma doit-elle faire confiance aux autorités, ou doit-elle essayer de s’enfuir? La menace du virus est elle aussi flippante, avec ces sortes de vers parasites prenant possession des gens! On pense forcément à Body Snatchers, l’Invasion continue, avec la même propension au côté bien crade du parasite. D’ailleurs, on sent une réelle inspiration provenant du film d’Abel Ferrara. Viral ne cède pas au spectaculaire, mais construit une ambiance stressante, et parvient à la maintenir jusqu’au bout.

viral-2016-1

Les metteurs en scène créent au gré de certaine scènes des plans assez iconiques, comme celui où Emma cherche du réseau sur le toit, avec cette belle journée lumineuse qui vient en contrepoint du drame qui se joue en bas… Joost et Schulman savent filmer l’environnement de leurs personnages, et comme New York qui était très belle dans Nerve, ils donnent à Shadow Canyons une très belle identité, dans laquelle les personnages vont évoluer, souffrir et survivre avec leurs moyens. Viral est une très belle proposition de thriller horrifique, et il va falloir surveiller ces 2 réalisateurs très inspirés!

viral

Ce contenu a été publié dans 2010's, Cinéma. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Viral (Henry Joost, Ariel Schulman, 2016)

  1. Miss Red Lips dit :

    Miam miam tout cela donne envie pour le brunch !!! Quant aux ressources insoupçonnées, nous en avons tous….Il suffit de creuser un peu et d’y croire !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *