Presence (Steven Soderbergh, 2024)

Presence (2024) | Rotten Tomatoes

Ca fait plus de 10 ans que je n’avais pas vu un film de Steven Soderbergh, le dernier étant le très bon Piégée il me semble. Révélé par son premier film Sexe, Mensonges & Vidéo pour lequel il a directement gagné la Palme d’Or en 1989, le metteur en scène est connu pour des oeuvres comme Ocean’s Eleven, Erin Brockovich, Seule contre Tous, Traffic, Contagion ou encore Magic Mike, qui convoquent à chaque fois le gratin hollywoodien. Mais dans la multitude de projets qu’il réalise, il se plaît à placer de temps en temps des oeuvres plus confidentielles, avec budget resserré et casting moins clinquant, mais qui vont lui permettre d’explorer d’autres genres. Presence fait partie de cette catégorie, avec un tournage en lieu unique lui permettant de limiter les frais et des effets spéciaux minimes.

Presence' Review: Steven Soderbergh Weaves a Suspenseful Ghost Story

L’entièreté du film va se dérouler à l’intérieur d’une maison dans laquelle vient emménager une famille, et on a l’impression d’assister à une suite spirituelle de l’excellent A Ghost Story de David Lowery, avec cet aspect épuré et ces plans qui laissent défiler le temps. Le film va littéralement être composé de plans prenant soit place uniquement dans une seule pièce, soit avec une caméra évoluant au sein de la maison, avec comme idée de laisser se dérouler l’action. Soderbergh multiplie donc les plans-séquence qui permettent aux acteurs de donner tout leur potentiel et de développer leurs personnages, qui sont d’ailleurs très bien écrits par David Koepp. On peut être surpris quand on voit le nom de ce très grand scénariste hollywoodien, lui qui est derrière Jurassic Park, L’Impasse, Mission : Impossible, Panic Room, Spider-Man (celui de Raimi), La Guerre des Mondes et des dizaines d’autres. Le voir sur un projet aussi confidentiel est étonnant, mais entre la maîtrise visuelle de Soderbergh, la qualité d’écriture de Koepp et l’excellent acting, on comprend l’excellente tenue de ce petit film qui parvient à nous happer d’un bout à l’autre.

"Presence" : Steven Soderbergh nous glisse dans la peau d'un fantôme

Je vous parlais d’A Ghost Story pour une certaine ambiance qualitative, mais on va bien évidemment évoquer Paranormal Activity puisque Steven Soderbergh se réapproprie les codes du film d’Oren Peli, en substituant le found footage à un choix de prise de vue risqué mais s’avérant déterminant dans la qualité de cette oeuvre. La caméra mouvante va se rapprocher au plus près de chaque membre de cette famille, et on va découvrir les failles et les faiblesses de chacun d’entre eux. Les 4 membres possèdent déjà un vécu qui fait que leur harmonie familiale n’est pas la meilleure, et on appréciera vraiment le développement de David Koepp sur les différentes relations entre eux. Si Lucy Liu est l’actrice la plus connue, son personnage est probablement le moins intéressant de tous, avec cette sorte de rigidité qu’elle traîne tout au long du métrage. Par contre, Chris Sullivan est excellent dans le rôle de ce père dépassé mais qui tente de garder le contrôle, Eddy Maday est très bon dans le rôle du garçon prodige prétentieux, et surtout, Callina Liang est parfaite dans le rôle de Chloe, la jeune fille fragile qui ressent très rapidement une présence dans la maison.

Trailer mystère pour le thriller de Steven Soderbergh : Presence |  Premiere.fr

Le traumatisme qu’elle a vécu a peut-être accentué ses dons de perception, et Callina Liang apporte une réelle sensibilité à son personnage, qui entre une mère distante et une absence suite à une tragédie, semble se replier sur elle-même. La fragilité relationnelle entre les 4 membres de cette famille va être un élément central du film, avant que la présence ne se fasse sentir de manière plus distincte. La filiation avec Paranormal Activity est évidente, avec cette propension à laisse s’étirer les scènes sans qu’il y ait de grosse séquence d’action, mais cette approche est essentielle pour la montée progressive de la tension, et Soderbergh gère à merveille sa partition. La présence va se faire sentir de manière tout d’abord discrète, puis va monter de quelques crans, et la famille va devoir composer avec ce nouveau paramètre étrange. L’aisance avec laquelle le réalisateur se déplace dans la maison en épousant le caractère spectral de cette présence crée une atmosphère très spéciale, puisqu’on navigue dans un lieu qui se veut rassurant et protecteur mais qui va être traversé par d’étranges turbulences. Soderbergh a utilisé une caméra Sony Alpha 9 III, qui est en fait un appareil photo permettant des déplacements très fluides. Le rendu est superbe, surtout accompagné par la très belle photographie également faite par Soderbergh (qui accessoirement s’est aussi occupé du montage).

Official Trailer #2

Presence ne va pas faire dans le sensationnel mais va être une ghost story tout en douceur et en finesse, qui va toutefois s’attaquer à un problème sociétal très grave, et on appréciera une fois encore la qualité d’écriture indéniable de David Koepp dans le caractère très réaliste et très frontal cette description. Ce film est une vraie belle surprise qui va parvenir à s’inscrire dans un genre de prime abord classique, pour révéler une vraie innovation dans la manière de le gérer.

Presence: Trailer 2

Publié dans 2020's, Cinéma | Laisser un commentaire

News : Born to be wild

MARVEL STUDIOS SPECIAL PRESENTATION — JAKE MATHEW - MOTION GRAPHIC DESIGNER

Après avoir conquis l’univers cinématographique avec leurs méga-productions, Marvel Studios s’est également accaparé des parts de la petite lucarne avec différentes séries au succès plus ou moins varié. Mais en 2022, ils avaient également expérimenté un 3ème format, qui est celui du téléfilm court, et qu’ils dénominent Marvel Studios Special Presentation. On avait donc pu découvrir le sympathique Werewolf by Night et l’atroce Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes, et depuis, on avait plus entendu parler de projets entrant dans ce cadre.

Marvel prévoit un film spécial pour Le Punisher de Jon Bernthal - Eklecty-City

Jusqu’à aujourd’hui via un article paru dans Entertainment Weekly, qui nous annonce un épisode spécial qui ne sera pas consacré à n’importe qui, puisque Frank Castle sera le personnage principal de l’intrigue! On aura donc droit à un one-shot du Punisher dont l’écriture est déjà lancée, le réal Reinaldo Marcus Green (We Own This City, Bob Marley : One Love) travaillant avec Jon Bernthal sur le scénario. Je pense que sur l’entièreté du MCU, il y a peu d’acteurs aussi impliqués pour leurs personnages que Bernthal… Green et lui ont pu collaborer sur We Own This City et ne sont donc pas des inconnus l’un pour l’autre.

A ce jour, nous n’avons aucune info sur la teneur de cet épisode, mais avec la résurrection prochaine de Daredevil, on devrait avoir droit à un nouveau souffle de violence graphique qui pourra également s’exprimer dans ce futur téléfilm!

The Punisher Special Presentation with Jon Bernthal in the works

Publié dans Les news de la semaine | Laisser un commentaire

Kneecap (Rich Peppiatt, 2024)

Kneecap (film) - Wikipedia

Kneecap, c’est le nom d’un film basé sur un groupe de rap irlandais répondant au doux nom de Kneecap (signifiant « rotule »). Et ça tombe bien, parce que Kneecap, c’est un vrai groupe de rap irlandais fondé en 2017 par Naoise Ó Caireallain alias Móglaí BapLiam Óg Ó hAnnaidh aka Mo Chara, et J.J. Ó Dochartaigh qui se cache sous la cagoule de DJ Próvaí. Et ça tombe toujours bien, parce que qui mieux que les 3 vrais membres du groupe pour interpréter les 3 membres du groupe dans ce film? Résultat : on va avoir un biopic totalement délirant où les 3 protagonistes vont nous replonger dans leurs origines avec un sens de l’humour trash qui fonctionne à merveille, et on se retrouve pris sans être prévenu dans un mix entre Trainspotting et Tenacious D : In the Pick of Destiny qui va envoyer de la bastos sémantique!

KNEECAP: A Movie Review

La comparaison avec le célèbre film de Danny Boyle tient d’autant plus la route que Kneecap va avancer avec sa propre structure narrative et une aura très personnelle, ce qui l’empêche d’être un simple succédané de Trainspotting, mais peut se voir comme un enfant illégitime issu d’Irlande du Nord et dont l’objectif est de mettre symboliquement les Brits dehors et de redonner toutes ses lettres de noblesse à la langue gaélique. Les 3 membres du groupe militent pour la prédominance de la langue natale irlandaise, qui se voit progressivement effacée par l’Anglais. La défense de leur culture va être faite avec ce que l’on ne peut décemment pas nommer comme étant de la retenue et de la sagesse, mais ce combat va être mené avec une énergie et une rage destinées à éveiller les consciences de manière légèrement plus choquante ^^ Leurs textes engagés vont raconter leur quotidien en mode sex, drug and hip-hop, et on se retrouve embarqué dans un rap west coast façon West Belfast qui défouraille comme jamais!

Kneecap: Trailer 1

Ritch Peppiatt avait auparavant mis en scène le clip Guilty Conscience de Kneecap, et il s’est imposé tout naturellement comme le metteur en scène idéal pour narrer la genèse et l’évolution du groupe. Son aisance dans la réal se révèle impressionnante, avec une capacité à faire ressortir l’énergie de ce projet fou tout au long du métrage. Qu’il se permette des séquences en mode animé, des inserts de texte inattendus ou qu’il nous convie aux orgies des 3 lascars, on se retrouve pris dans un tourbillon visuel et musical baignant dans un humour permanent, et qui sait également comment s’emparer de sujets éminemment politiques et polémiques en usant de sa capacité de dérision, tout en étant capable de balancer des vérités importantes à travers le combat verbal de Kneecap!

Kneecap': From All-Night Bender to Ireland's Most Important Film

Naoise Ó Caireallain et Liam Óg Ó hAnnaidh remontent à leurs origines de petites frappes dans les bas quartiers de Belfast, tandis que J.J. Ó Dochartaigh nous montre comment ce prof de musique sans histoire s’est retrouvé embarqué dans ce groupe musical révolutionnaire ^^ On est aspiré par la verve des textes (heureusement qu’il y a les sous-titres bien sûr ^^) et par l’énergie des flows et des beats, et Kneecap se révèle être une petite pépite inattendue qui s’intègre à la perfection dans le domaine du biopic, grâce à son supplément trash et sa vitalité à base de substances interdites! Je ne suis pas un adepte des oeuvres qui banalisent l’usage des drogues, mais si on a un certain recul, on appréciera cet univers déjanté pour sa folie créative à l’instar d’un Trainspotting. Leur présence scénique et leur propension au partage me fait immédiatement penser au groupe de hip-hop néerlandais Dope D.O.D., qui aime faire tourner les verres et les sticks avec son public!

Review: 'Kneecap' is a rousing hip hop story straight out of Belfast

Et cerise sur le black pudding, la présence inattendue de l’excellent Michael Fassbender dans le rôle du père de Naoise Ó Caireallain, activiste irlandais recherché par les autorités! Il apporte une touche de sérieux confinant parfois à l’absurde qui se marie parfaitement avec la tonalité atypique et déjantée de ce long métrage détonnant!

Kneecap review — 'Such a joy'

 

Publié dans 2020's, Cinéma | Laisser un commentaire

The Gorge (Scott Derrickson, 2025)

The Gorge en streaming - AlloCiné

Réputé pour son Sinister très glauque, Scott Derrickson est également l’homme derrière Hellraiser  : Inferno, L’Exorcisme d’Emily Rose, Délivre-Nous du Mal ou encore Black Phone, et on sent une certaine appréciation du genre horrifique de la part de celui qui nous a également livré le premier Doctor Strange. The Gorge va pourtant démarrer de manière très surprenante, avec ce principe de 2 tours de garde  situées sur les bords opposés d’une immense gorge, et dont chacun des gardiens solitaires n’a aucun contact ni avec le gardien situé à des centaines de mètres de lui, ni avec le monde extérieur. On se retrouve dans un environnement étrange avec chacun des protagonistes s’appropriant ce lieu totalement inconnu, situé dans une zone et un pays indéterminés.

The Gorge: Why The Rescue Team Did THAT To JD & What It Means For Past  Snipers

Scott Derrickson apporte une très belle touche visuelle en créant cet univers à la fois ouvert et très clos, et ces visions des tours de garde perdues dans cette immensité apporte un caractère dérisoire à la mission de ces 2 êtres venus se perdre ici dans une existence quasi-monastique, lors d’une mission d’une année complète lors de laquelle ils n’auront aucun moyen de contacter quiconque à l’extérieur, si ce n’est lors du point radio mensuel qui dure environ une dizaine de secondes… On pense aux équipes de scientifiques vivant aux pôles durant des mois (à la The Thing ^^), aux équipes travaillant au fond des mers, ou aux astronautes gravitant autour de la terre de longs mois également. Scott Derrickson parvient à parfaitement retranscrire ce sentiment de solitude et la lenteur des jours qui s’écoulent, tout en nous immiscant dans le quotidien répétitif fait de travaux de maintenance, de récoltes dans le jardin et de dîners solitaires.

The Gorge Trailer: Anya Taylor-Joy & Miles Teller Fall In Love While  Guarding The Door To Hell

L’atmosphère développée par Derrickson est excellente, et on est très rapidement happé par le mystère planant autour de cette immense faille longue de plusieurs kilomètres et large de centaines de mètres. Le lieu est visuellement superbe et on se sent totalement isolé du reste du monde, naviguant d’un point de vue à l’autre entre les 2 gardiens, tributaires des conditions climatiques de ce lieu mystérieux. On va suivre les saisons avec eux et se prendre des trombes d’eaux diluviennes ou des journées enneigées, et on sent toute la petitesse de l’Homme face à cette nature et uniquement à l’abri dans ces tours de garde.

Where was The Gorge filmed? The tower and all the locations

Miles Teller et Anya Taylor-Joy s’avèrent excellents et vont permettre à leurs personnages de développer un système de communication malgré la distance. Les acteurs vont apporter une très belle consistance à ces personnages ayant toujours vécu en marge du monde, et qui ont une occasion unique de découvrir un autre qui lui ressemble. Après avoir appris à vivre à leurs côtés de manière solitaire, on va totalement comprendre ce besoin vital de créer du lien social, et il y a une belle émotion saupoudrée d’humour qui se crée dans la mise en place de leur communication. Levi et Drasa vont apprendre à se connaître en étant obligé de prendre leur temps, et ce principe même du film fait un bien fou dans un monde normalement sursaturé de réseaux sociaux. Chacun a dans sa tour une bibliothèque et une collection de disques vinyles fournies, et on se retrouve pris avec eux dans une existence totalement anachronique mais qui possède un charme certain. Levi et Drasa vont apprendre à se connaître peu à peu, s’apportant mutuellement une motivation quotidienne dans leurs tâches répétitives.

The Gorge”, sur Apple TV + : rencontre électrique autour d'un ravin mortel

The Gorge va donc prendre le temps de bien nous présenter ces 2 personnages, qui comprennent rapidement leur fonction avec le danger résidant dans la gorge. Derrickson nous livre soudainement des séquences de tirs très musclées avec Levi et Drasa repoussant ce qui tente de sortir de cette immense faille. L’étrangeté du film réside dans cette existence totalement ascétique ponctuée de moments d’action où il faut défourailler afin de repousser la menace… Forcément, on va se poser des questions sur l’origine de tout cela et lorsqu’on va obtenir des réponses, on va se rappeler pourquoi le metteur en scène est un adepte de l’horreur. On va avoir droit à des séquences qui pourraient être tout droit sorties des Enfers, avec une approche esthétique d’une beauté macabre fascinante qu’apprécierait certainement Dante! Il y a des idées très inventives dans cette gorge, avec une imagerie qui vous poursuit encore une fois le film terminé. Je n’entrerai pas dans les détails pour ne pas vous spoiler, mais on sent une très belle sincérité et une volonté d’innover de la part de Derrickson, tout en empruntant à une certaine imagerie du jeu vidéo qu’il réadapte avec beaucoup de soin.

The Gorge' Review: A Totally Bonkers B-Movie on a Big-Studio Budget

On va passer à travers des décors très différents mais bénéficiant de cette atmosphère cauchemardesque qui va vous coller à la peau durant un bon moment, et le travail sur la création des effets visuels est superbe, et allié à l’incontournable duo Trent Reznor/Atticus Ross à la bande-son, cela génère une plongée dans l’abîme à la fois stressante et captivante! Je n’ai pas eu le temps de reconnaître Sope Dirisu avec ce rôle très fugace, mais la présence de l’excellent Elliot Carter de Gangs of London fait tout de même plaisir à voir. On a également droit à la présence de Sigourney Weaver qui se fait malheureusement rare. La paire Teller-Taylor-Joy tient totalement ce film, avec la naissance d’une relation amoureuse totalement crédible et qui s’avère tout aussi captivante que le récit horrifique se déroulant en parallèle. Le scénariste Zack Dean a rédigé une superbe histoire qui se permet de totalement mélanger les genres, et on pourrait qualifier The Gorge de romance horrifique en milieu infernal! ^^ Le résultat est franchement brillant et on est pris dans ce récit atypique qui ne nous lâche pas jusqu’à la fin!

Monsters Attack The Elite Snipers - The Gorge Clip (2025) Anya Taylor-Joy,  Miles Teller

Publié dans 2020's, Cinéma | Laisser un commentaire

En bref : Wet Monday

Wet Monday - Film 2024 - AlloCiné

Après 5 courts, La scénariste et réalisatrice Justyna Mytnik nous livre son premier long métrage intitulé Wet Monday, du nom de la tradition polonaise qui veut que le Lundi de Pâques, les jeunes gens se poursuivent dans les rues et s’aspergent de quantités d’eau! Le problème, c’est qu’à l’approche des célébrations, Klara, une ado de 15 ans, va développer une sorte d’hydrophobie qui va complètement bouleverser sa relation avec les autres. Et si cette soudaine peur de l’eau recouvrait un traumatisme profondément enfoui? C’est sur ce mystère que Justyna Mytnik, aidée par ses co-scénaristes Monika Dembiska et Rosana Hall, va nous faire suivre les méandres de la psyché de Klara, à la fois en explorant ses rêves avec un mysticisme d’une belle esthétique, mais aussi en affrontant les gens autour d’elle afin de peut-être arrêter de s’effacer. Julia Polaczek (aperçue dans La Zone d’Intérêt) endosse avec une belle sensibilité ce rôle difficile, et on va osciller entre un traitement qui va puiser dans une vision réaliste mais également onirique. Ce double aspect permet d’explorer le trauma sur plusieurs niveaux, et Wet Monday en ressort comme une fable sur le Mal et le combat personnel d’une jeune fille qui ne sait pas comment l’exprimer. Un beau film traité avec une acuité sincère.

Photo du film Wet Monday - Photo 4 sur 6 - AlloCiné

Publié dans En bref | Laisser un commentaire