En bref : Les Enfants Rouges

Les Enfants rouges - Film 2024 - AlloCiné

Après avoir réalisé son premier long métrage en 2016 (Demain dès l’Aube), le metteur en scène franco-tunisien Lotfi Achour nous livre Les Enfants Rouges, un récit basé sur des faits réels, dépeignant un événement dramatique dans lequel ont été impliqués 2 jeunes bergers. Le film prend place dans les immensités montagneuses de Tunisie, où Nizar et Achraf mènent leur troupeau au-delà de leur village loin de tout. Alors qu’ils apprécient le côté bucolique de la balade, un drame va soudain arriver qui changera leur vie à jamais. Les Enfants Rouges va s’avérer être un film dur et très réaliste, tout en bénéficiant d’une approche visuelle soignée et intuitive qui va nous faire ressentir les émotions vécues par les protagonistes.

Les Enfants rouges de Lotfi Achour (2024) - Unifrance

Lotfi Achour opte pour une approche sensitive qui va également se retrouver au niveau sonore, en soulignant l’importance des éléments naturels au fil du métrage. On va se retrouver à mi-chemin entre un réalisme documentaire et une esthétique plus travaillée, comme avec cette séquence où les reflets des 2 gamins se confondent de manière poétique, ou ces visions des étendues désertiques à perte de vue. Il approche même d’un certain onirisme par moments, et finalement, c’est cette approche très travaillée qui permet d’accrocher à ce récit difficile qui pourrait autrement être trop âpre.

Les enfants rouges - Prochainement - Nour Films

Les jeunes acteurs apportent un réalisme fort à leurs personnages, alors qu’il s’agit pour eux de leur première expérience cinématographique. Wided Dadebi et Yassine Samouni impressionnent par la tenue de leurs personnages, surtout au niveau émotionnel, et le reste du casting s’avère tout aussi impliqué. Eya Bouteraa, qui joue l’amie de Nizar et Achraf, apporte une belle sensibilité, et Ali Hlali, qui incarne le grand frère de Nizar, sait également comment doser son jeu émotionnel.

On se retrouve pris dans une histoire tragique qui malheureusement est courante en Tunisie, et l’approche très personnelle choisie par le metteur en scène va avoir pour effet de traiter des notions de mort et de deuil à travers le regard d’adolescents qui perdent définitivement la vision innocente du monde qu’ils aimeraient conserver.

Critique : Les Enfants rouges - Le Polyester

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En bref : Rumours, Nuit Blanche au Sommet

Critique film - RUMOURS, NUIT BLANCHE AU SOMMET - Abus de Ciné

Avec un titre pareil, on pourrait s’attendre à une suite tardive de Cliffhanger, Traque au Sommet, mais il n’en est rien. Rumours, Nuit Blanche au Sommet va nous parler d’un autre sommet, celui du G7 réunissant les 7 chefs d’états des pays se disant les plus puissants au monde, qui se rencontrent dans le cadre huppé d’un château en Allemagne. Les 7 (à ne pas confondre avec leurs homologues de The Boys) doivent passer 2 jours sur la rédaction d’une déclaration commune visant à apaiser les tensions politiques actuelles. Alors qu’ils sont réunis dans le parc du château, ils vont commencer à faire face à d’étranges événements…

ED Distribution Distributeur de films indépendants Rumours, nuit blanche au sommet

Ce film est signé par les Canadiens Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson, Maddin étant reconnu comme un cinéaste spécialisé dans l’expérimental depuis bien longtemps, et ayant déjà auparavant co-réalisé des oeuvres avec ses 2 compères. Rumours, Nuit Blanche au Sommet a été vendu comme un film horrifique, puisqu’il a notamment été présenté au Festival de Géradmer, mais ce choix de le placer dans cette veine n’est pas forcément le plus judicieux. Car en matière horrifique, les afficionados resteront forcément sur leur faim, puisque le film est avant tout une satire politique. L’aspect horrifique n’est clairement pas le plus important, et l’écriture des 3 hommes (puisqu’ils ont également rédigé leur film) choisit de mettre en avant l’absurdité du domaine politique à travers des dialogues souvent étirés mais qui font passer avec humour la vacuité de ce type de réunion au sommet.

Rumours' Review - Cate Blanchett Gets Her Angela Merkel On

Avec un casting conviant Cate Blanchett, Charles Dance ou encore Alicia Vikander, plus un Denis Ménochet impeccable et un Roy Dupuis qui s’avère le personnage le plus intéressant avec son évocation du dignitaire canadien, on se retrouve dans une sorte de vaudeville politique qui aurait tout aussi bien pu se dérouler au théâtre, avec ses 4 ou 5 décors différents au maximum. Mais il y a tout de même un soin apporté à la mise en scène et à l’atmosphère très particulière de cette nuit qui fait que l’on se prend au jeu de ces élucubrations bien vaines, qui auraient toutefois mérité un coup de fouet pour s’avérer vraiment percutantes et incisives. Mais la tonalité expérimentalo-absurde est suffisante pour que l’on suive l’ensemble sans ennui, même s’il est certain que ce film très spécial ne parlera pas à tout le monde avec ses private jokes politiques!

Rumeurs (2024) - IMDb

 

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En bref : Tu ne mentiras point

Tu ne mentiras point

Cillian Murphy est toujours parfait dans ses rôles, et le voir endosser celui de cet homme sans histoires vivant dans une communauté catholique irlandaise permet de donner corps à ce film âpre au rythme très lent, qui pourrait rebuter plus d’un spectateur. Bill Furlong est le gérant d’une société de livraison de charbon, et lors d’une de ses ventes au couvent local, il va être témoin d’un événement qu’il n’aurait pas dû voir. Il va tenter de poursuivre sa vie routinière auprès de sa famille, mais sa conscience va le travailler chaque jour, et il va devoir prendre une décision après ce qu’il a vu.+

Tu ne mentiras point fait partie de ces films au relief difficile, traversés par une tristesse prégnante et l’impression de ne pas avoir de lueur d’espoir dans cette vie difficile, et avec un autre acteur, on n’aurait peut-être pas tenu sur la longueur, mais Cillian Murphy parvient à s’impliquer suffisamment dans le film de Tim Mielants pour se synchroniser avec la vision du réalisateur. Un film lent et à l’ambiance dépressive, mais qui parvient à nous intéresser à ce drame inspiré d’une histoire vraie.

Small Things Like These review - less is more in stirring Irish drama

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Thunderbolts* (Jake Schreier, 2025)

Thunderbolts* : le dernier film Marvel vaut-il le coup ? Les critiques sont  (presque) unanimes

En 1997, le scénariste Kurt Busiek et le dessinateur Mark Bagley créaient les Thunderbolts, une équipe composée de super-vilains se faisant passer pour des super-héros. Le Thunderbolts*  (très important l’astérisque) de Jake Schreier n’est pas du tout une adaptation de ce comics… A la place, les scénaristes Eric Pearson et Joanna Calo ont pioché parmi les seconds et surtout troisèmes couteaux du MCU pour effectuer un assemblage hétéroclite qu’ils vont forcer à coexister le temps d’une mission destinée à sauver le monde. Ca vous rappelle vaguement quelque chose? Suicide Squad? Ou The Suicide Squad peut-être? 2 ratages intégraux made in DCEU qui rassemblait des bad guys afin qu’ils aillent eux aussi sauver le monde. Sauf que la façon dont les membres des Thunderbolts sont réunis s’avère très différente de leurs concurrents.

Cinéma. « Thunderbolts », un 36e opus qui redonne du souffle à l'univers  Marvel. La

Eric Pearson oeuvre chez Marvel quasimment depuis le début, et on retrouve son nom sur les fameux Marvel One-Shot que sont The Consultant, A funny Thing happened on the Way to Thor’s Hammer et Item 47, ainsi que le court Agent Carter et la série qui a suivi, Agent Carter donc. On le retrouvera encore sur Thor : Ragnarok et Black Widow, achevant de le placer comme un fidèle de l’écurie Feige. Il oeuvre actuellement sur le script de Blade, projet maudit qui finira bien par trouver le chemin des écrans… Joanna Calo est quant à elle davantage versée dans les séries humoristiques du style BoJack Horseman. On va donc retrouver la formule classique de films super-héroïque mâtiné d’humour chère à Marvel Studios, mais le résultat est un mélange qui fonctionne curieusement mieux qu’à l’accoutumée en terme de rythme, et même les vannes les plus grossières fonctionnent bizarrement… ^^

Thunderbolts*' Review: These Six Rejects Are Crucial to MCU Future

Il faut dire que pour une fois, on vient interroger cette notion d’humour et que l’on creuse afin de savoir ce qu’il recouvre. Et quand on gratte cette couche protectrice, on révèle ce qui est probablement le vrai sujet du film, à savoir la dépression. Ca peut s’avérer très surprenant dans ce monde coloré et joyeux qu’est souvent le MCU, mais ce choix scénaristique audacieux va donner une tonalité originale à ce long métrage, qui va dans un premier temps exposer les états d’âme de Yelena Belova, la soeur de Natasha Romanov alias Black Widow. Avec une actrice de la trempe de Florence Pugh, capable de briller autant dans des blockbusters que dans des films d’auteur (je l’adore dans le génial Une Famille sur le Ring!), on a l’interprète parfaite pour apporter une réelle humanité à cette tueuse russe formée dès sa plus tendre enfance. Elle a rôdé le personnage dans Black Widow et Hawkeye, et a avec Thunderbolts* la possibilité de le développer d’une belle manière.

Thunderbolts*: The Behind the Scenes Pro Making The Next MCU Movie Look So  Good

A ses côtés, on retrouve Bucky Barnes, alias le Soldat de l’Hiver, toujours joué par un Sebastian Stan totalement à l’aise avec ce rôle et qui nous gratifie au passage d’un hommage inattendu et bien cool à Mission : Impossible II, et un autre plus subtil à Terminator 2 – le Jugement Dernier, le tout dans la même scène! Olga Kurylenko reprend le rôle d’Antonia Dreykov, alias Taskmaster, on retrouve un John Walker (Wyatt Russell) qui gagne en humanité, une Hannah John-Kamen qui réendosse le costume du Fantôme, le meilleur personnage d’Ant-Man et la Guêpe; on a également David Harbour qui rentre difficilement dans le costume de Red Guardian, et Julia Louis-Dreyfus qui joue à nouveau Valentina Allegra de Fontaine avec ce côté irritant qu’elle gère bien ^^ Il y a une alchimie qui se dégage malgré eux des membres de cette équipe forcée, et on prend plaisir à voir se construire ces liens, encouragés de manière très forcée par Red Guardian ^^

Nous avons enfin découvert pourquoi le film des Thunderbolts a un  astérisque - Softonic

Mais on va revenir sur le sujet de la dépression, puisque si Yelena est aux prises avec un passé bien lourd qui la travaille chaque jour, un autre personnage lutte lui contre des problèmes psychiques pouvant s’avérer bien plus dangereux. Son nom est Bob. Et pour ceux qui connaissent les comics, sous son nom complet Robert Reynolds se cache le personnage de Sentry. Les connaisseurs auront donc bien compris l’ampleur de la menace… Je ne connaissais pas du tout l’acteur Lewis Pullman, eeeet pourtant si car je viens de voir sur IMDb qu’il avait joué dans Top Gun : Maverick et Salem version 2024. Je pense que je ne l’oublierai plus cette fois, au vu de l’excellente interprétation qu’il fait de ce personnage troublé et au potentiel détonnant. Il rend vraiment hommage à la version comics, et parallèlement on sent une influence issue de l’excellent comics Supreme Power par Joseph Michael Straczynski centré sur Hyperion. Les similitudes entre Robert Reynolds et Mark Milton sont nombreuses, et voir un personnage de cette trempe investir le MCU est à la fois très audacieux et terriblement casse-gueule. Le traitement réservé à Sentry est pour le coup vraiment très bien dosé!

Bob in Marvel's Thunderbolts* movie brings Sentry to the MCU | Polygon

La visualisation de ses pouvoirs physiques redonnent mine de rien un sacré coup de fouet au MCU, qui n’avait plus eu de personnages à ce point inquiétant au cinéma depuis bien longtemps. Les questionnements métaphysiques à base de pouvoirs divins lui confèrent une très forte aura, et le basculement vers un aspect très dramatique se fait de très belle manière. Lewis Pullman gère totalement son personnage, dont les fêlures risquent de laisser échapper ce pouvoir incommensurable… Jake Schreier nous livre des séquences relativement dark et surprenantes, et le basculement de la lutte en mode psychique renvoie à l’excellente Legion, même si le film n’a pas le temps de développer et donc de se mesurer à la folie visuelle de la série de Noah Hawley. Mais Sentry est assurément la grande bonne idée de ce film, avec un Lewis Pullman qui tout comme sa partenaire Florence Pugh, est très à l’aise tant au niveau physique qu’émotionnel, et qui lui aussi parvient à très bien entremêler les deux aspects.

Thunderbolts' villain the Void and Sentry, explained

Thunderbolts* fonctionne grâce à des séquences d’action certes pas révolutionnaires mais qui s’avèrent efficaces, mais là où il gagne véritablement des points, c’est paradoxalement dans son approche plus intimiste et dans le glissement de Sentry… Une bien belle surprise pour ce 36ème film du MCU, et dernier film de la Phase V! Et puis bon, cet * c’était vraiment drôle au final ^^

Thunderbolts : Florence Pugh nous raconte le film Marvel

 

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News : Triple H achète la Triple A!!!

Enorme annonce hier lors du pre-show de Wrestlemania 41, avec l’annonce de l’achat de la AAA par la WWE!!! La célèbre firme de catch mexicaine devient donc une entité de la WWE, elle-même entité de TKO. Après avoir passé 3 décennies à diriger la Asistencia Asesoría y Administración, Dorian Pena a donc passé le relais, ouvrant ainsi des possibilités de matches incroyables! On se rappelle de l’excellente époque des Worlds Collide, et bien le show va faire son retour le 7 juin avec des matches entre des lutteurs de Raw, Smackdown, NXT et AAA! Avec des pointures comme El Hijo del Vikingo (dont je vous parlais ici), Komander ou The Beast Mortos, le roster des luchadors a de quoi venir détonner dans les rangs de la WWE!!!

On se rappelle du partenariat que la fédération avait eu avec l’AEW depuis 2019 et qui nous avait donné de très grands matches! La WWE est venue mettre un terme définitif à ce partenariat, et a opéré un move très judicieux, et on a maintenant hâte de découvrir comment tous ces talents vont se coordonner!!!

Backstage Update On WWE's New Deal With AAA: Alberto El Patron To End Up Back In The Mix?

 

Le film Dredd, remake du Judge Dredd avec Sylvester Stallone, s’était avéré être une vraie réussite, que l’on pensait devoir uniquement à son metteur en scène Pete Travis. Mais on apprend aujourd’hui qu’il n’est pas le seul a avoir mis la main à la pâte, et qu’un autre metteur en scène est intervenu pour corriger le tir durant le tournage. L’homme de l’ombre n’est nul autre qu’Alex Garland, qui a expliqué dans les colonnes de GQ Magazine : « Ce qu’il s’est réellement passé, pour être franc maintenant que le temps a passé, c’est que j’ai fini par […] faire de la réalisation fantôme. Quelque chose n’allait pas, ou je sentais que quelque chose n’allait pas, et je voyais l’exécution des scènes et je me disais : « Ce n’est pas vraiment ce à quoi ressemble cette scène, il manque cet élément clé et ça n’a pas vraiment de sens pour moi ». J’ai également pu constater, lors de la sortie du film, que les gens se moquaient de savoir si cet élément clé était présent ou non, mais moi, je m’en souciais. » (source: Ecran Large)

Une information qui n’est pas sans rappeler le cas Poltergeist, réalisé par Tobe Hooper mais également par Steven Spielberg!

Dredd : on sait enfin qui a vraiment réalisé le film avec Karl Urban (et on s'en doutait un peu)

 

A l’approche de sa sortie (le 4 juin), Ballerina nous dévoile une affiche qui rappelle bien son statut de spin-off de la saga John Wick. Les événements du film se dérouleront durant John Wick : Parabellum, et quand on voit les acteurs présents sur l’affiche, on comprend que les producteurs ont bien envie d’inciter les fans de la saga initiale à se pencher sur cette version féminine!

 

Alors qu’il vient de nous lâcher un Sinners étonnant et éroutant, Ryan Coogler pense déjà à la suite et notamment au reboot d’X-Files : Aux Frontières du Réel! C’est en effet lui qui sera en charge de redonner vie à l’une des meilleures séries de SF, et la tâche va être ardue pour venir rivaliser avec Mulder et Scully! Dans Last Podcast on the Left, il  a déclaré: « Je suis en train de travailler sur X-Files. […] C’est imminent : mon prochain projet. Ça m’excite depuis un long moment et j’ai hâte d’y retourner. Et si nous faisons bien notre boulot, certains épisodes pourraient être vraiment flippants. […] On va essayer de faire quelque chose de vraiment génial, pour les fans de [la série] et peut-être pour en fabriquer de nouveaux. » (source : Ecran Large)

Que sont-ils devenus… les acteurs de « X-Files » - Elle

 

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