Le clip de la semaine: Evian Spider-Man – The amazing Baby & me 2

Avec la sortie imminente de The amazing Spider-Man: le Destin d’un Héros (cet après-midi!!!), voici la rencontre préalable entre Spidey et un double bien espiègle! C’est vraiment drôle et mis en scène de manière remarquable, et c’est juste excellent! Si vous ne l’avez pas encore découvert, enjoy! 😉

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Mon Nom est Personne (Tonino Valerii, Sergio Leone, 1973)

Après avoir marqué de son empreinte le genre du western avec sa Trilogie du Dollar et Il était une Fois dans l’Ouest, le metteur en scène italien Sergio Leone a l’idée de créer un film qui raconterait la fin d’une ère et le début d’une nouvelle. Avec le déclin du western classique (incarné par Henry Fonda), on assiste dans les années 70 à une déviation du genre, davantage tourné vers l’humour et la parodie (incarné par Terence Hill). C’est la réflexion de Leone face au succès grandissant des Trinita et autres westerns buddy movie du duo Terence Hill / Bud Spencer qui va l’amener à appréhender l’extinction d’un genre. Privilégiant lui-même le schéma classique au schéma parodique, il va toutefois utiliser le personnage immuable du cowboy fantaisiste cher à Terence Hill, personnage qui marquera lui aussi durablement le cinéma.

Mon Nom est Personne est conçu comme un hommage à un genre en voie de disparition, et Henry Fonda incarne le dernier cowboy traditionnel dans une époque en pleine effervescence et en pleine mutation. Nous sommes à l’aube de l’Ere Industrielle, et l’apogée du Far-West est terminée… Jack Beauregard (Henry Fonda) est considéré comme le tireur le plus rapide de l’Ouest, mais il est aujourd’hui un homme fatigué, prêt à se retirer en Europe pour couler des jours heureux. C’est sans compter sur la détermination d’un jeune cowboy qui souhaite à tout prix faire entrer Beauregard dans la légende, en lui offrant un chant du cygne mémorable… Personne, tel qu’il se nomme lui-même, est un admirateur de Beauregard, qui lui a donné l’envie et la volonté de devenir un tireur extrêmement talentueux. Sous ses airs enjoués et facétieux, il estime avoir une dette envers Beauregard pour lui avoir montré la voie.

Beauregard est obligé de chausser des lunettes aujourd’hui, et Personne a un regard couleur azur bien affûté… Le moment de la passation semble être venu, et les multiples rencontres entre les deux tireurs vont les rapprocher, et vont peu à peu faire comprendre à Jack ce que ce mystérieux jeune cowboy veut de lui. Personne agit tel un élément perturbateur, mais il va mettre en branle tout un processus pour que Beauregard accepte son destin légendaire. Les deux hommes vont se défier et se jauger, avec un respect grandissant qui va faire partie du plan de Personne, qui va manipuler Beauregard pour lui donner les honneurs qu’il mérite!

Mon Nom est Personne est un western clairement dichotomique, tant dans son opposition entre la figure solitaire classique et le héros farfelu, qu’entre ses deux metteurs en scène que sont Tonino Valerii et Sergio Leone. Valerii a été choisi par Leone, mais les relations entre eux se sont rapidement envenimées, et Leone, qui agissait en tant que producteur, a également tourné plusieurs scènes du film. S’il n’est pas crédité officiellement, il est reconnu aujourd’hui comme co-réalisateur du film. On reconnait notamment sa patte dans la magnifique scène d’ouverture, qui joue comme à son habitude sur un allongement de la temporalité et sur un travail sonore remarquable. Sergio Leone crée une tension qui va crescendo, et qui ne disparaîtra qu’après un long moment, avec une explosion de violence d’une durée très courte! La mise en scène, sublime, démontre toute la maîtrise que Leone a de son art.

Puis l’on introduit d’un coup ce personnage fantasque de Personne, dans une scène de pêche typique de l’acteur italien Terence Hill. L’humour et l’absurde font partie intégrante de ce personnage, qui rappelle celui de Trinita. Hill a joué ce héros dans On l’appelle Trinita et On continue de l’appeler Trinita (tous les autres Trinita étant des retitrages d’oeuvres antérieures, n’ayant donc rien à voir avec la saga qui ne contient que 2 films), et l’aspect vestimentaire de Personne est volontairement similaire à celui de Trinita. Sergio Leone oppose le western hollywoodien au western spaghetti, et la jeunesse fougueuse du héros italien est sur le point d’éteindre une certaine vision du genre…

Si l’apport de Leone est indéniable, Tonino Valerii a quand même tourné la plus grande partie du film, et il faut également lui reconnaître un certain mérite! Il a assimilé les recettes du maître, et offre à ce western crépusculaire un très bel écrin pour effectuer une passation d’arme. Il gère les deux regards bien distincts qu’offre encore le genre, et les mêle avec beaucoup de respect et de lucidité. La scène du cimetière est chorégraphiée d’une très belle manière, et rend hommage de manière osée au genre, avec notamment une tombe où est inscrit Sam Peckinpah, le nom du réalisateur de La Horde sauvage! La même horde que Personne souhaite opposer à Beauregard justement, puisqu’il a toujours eu cette vision de son héros face aux 150 cavaliers de la horde…

Mon Nom est Personne bénéficie également d’une partition très inspirée d’Ennio Morricone, qui s’auto-parodie avec une citation de La Chevauchée des Valkyries dans le thème écrit pour la horde sauvage, ou la réutilisation subtile du thème de l’harmonica d’Il était une Fois dans l’Ouest. A tous les niveaux, ce film joue sur plusieurs tableaux, passant de l’hommage à la parodie, du sérieux au comique tout en réussissant à garder un ton uni tout du long. Ce n’était pas gagné avec un tel sujet et une telle dissension entre les auteurs, mais le résultat est un western vraiment réussi, qui rend hommage à Henry Fonda mais aussi à Terence Hill et à sa réappropriation très personnelle du mythe du cowboy américain.

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Les news de la semaine: Angela Vidal!!!

Tiendrait-on enfin une adaptation de Resident Evil digne de ce nom?? Il semblerait que Jaume Balaguero ait décidé de clore la tétralogie [REC] de manière bien bourrine avec comme modèle la célèbre saga vidéoludique, tant on se sent pris dans une ambiance oppressante faite de corridors bien glauques et d’expérimentations sanguinolentes!   [REC] 4: Apocalipsis devrait être ultime dans tous les sens du terme! Et en plus, AAAAANRRRRELA est de retour!!!

The Rover promet d’être assez atypique, avec ses deux personnages qui vont tenter de survivre dans le désert australien. Ce film signé David Michôd (Animal Kingdom) s’annonce très épuré et racé, et bénéficie de la présence de Guy Pearce et Robert Pattinson. Et il est étonnant de trouver le nom de Joel Edgerton en tant que co-scénariste (avec Michôd), lui qui brillait aux côtés de Tom Hardy dans l’excellent Warrior!

Sinon aujourd’hui, c’est le départ pour Grenoble avec les Saïmiris! Ce week-end a en effet lieu le Parkour Day annuel, organisé par la FPK (Fédération de Parkour) et l’AGP, l’Association grenobloise de Parkour! Les Dijonais et les joyeux Gibbons vont tout mettre en oeuvre pour que cette rencontre se fasse de la plus belle manière! Si vous êtes dans les parages de la capitale des Alpes, n’hésitez pas à passer, ça devrait être assez spectaculaire!!! Bye! 😉

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La Vie domestique (Isabelle Czajka, 2013)

Adaptation du roman Arlington Park de l’auteur anglaise Rachel Cusk, La Vie domestique étonne par la maîtrise de son atmosphère alors que le sujet n’est pas forcément des plus attirants. La réalisatrice française Isabelle Czajka va raconter le quotidien de femmes au foyer vivants en région parisienne, entre la préparation du petit déjeuner, la course pour emmener les gamins à l’école, les courses, les repas… Isabelle Czajka nous décrit une journée type dans la vie de ces femmes, qui acceptent plus ou moins leur rôle de ménagère sans histoire.

Emmanuelle Devos, Julie Ferrier, Natacha Régnier et Héléna Noguerra composent ces femmes du voisinage qui tentent de maîtriser ce quotidien monotone et sans relief, en se voilant plus ou moins la face sur leur réussite et sur leurs propres ambitions dans l’existence. Isabelle Czajka ouvre son film avec une scène qui pourrait paraître exagérée, mais le discours machiste qui y est exposé démontre une certaine vision datée et poutant persistante que l’homme a de la femme. Le traitement est sec et pris dans l’écrin d’une soirée tranquille, ce qui donne une certaine tension à cette scène.

C’est cette tension sous-jacente faite de non-dits et d’à-priori qui va perdurer tout au long du film, et qui va permettre à La Vie domestique d’être bien plus intéressant qu’une évocation classique de la vie de mères au foyer. Juliette (Emmanuelle Devos) aspire à trouver un travail chez un éditeur, ce qui lui permettrait d’assumer une certaine ambition professionnelle et lui offrirait autre chose que sa vie au foyer. Vaguement soutenue par son mari, elle doit organiser sa journée en fonction de la réponse à cet entretien d’embauche qu’elle risque d’avoir dans les heures qui viennent. Qui pourrait garder les enfants, qui pourrait l’aider pour que tout se passe au mieux? Prise dans le stress de cette attente, qu’elle ne peut partager avec son mari qui ne semble pas comprendre son besoin de sortir du carcan familial, elle va tenter de conjuguer sa journée normale avec ses aspirations.

Isabelle Czajka parvient à insuffler une vision très réaliste et terre-à-terre (les courses à Auchan, la crèche, etc…) et va saupoudrer cette vie d’apparence normale d’une certaine tension, celle-là même qui agite secrètement ces femmes qui se retrouvent prisonnières de leur rôle. C’est avec beaucoup d’intelligence et une grande subtilité que la réalisatrice narre ce combat intérieur et silencieux vécu par ces femmes. Evidemment, le rôle des hommes est plutôt peu flatteur, puisqu’ils sont au mieux vus comme de grands enfants égoïstes, qui ne voient leurs enfants que rapidement le matin et vite fait le soir. Pourtant, cette vision n’est pas si éloignée de la réalité dans certains cas, et même si ce film de femmes réalisé par une femme offre une vision partiale, elle n’en reste pas moins captivante. En effet, il y a un côté hypnotique dans ce film, toujours dû à cette tension insidieuse qui fait que l’on veut savoir comment tout va se terminer. Le fil rouge de cette gamine disparue dans le quartier va ajouter à cette tension, en montrant que la vie lisse et impeccable n’est pas à l’abri d’un drame.

En s’entourant d’actrices (et d’acteurs aussi) plutôt bons, Isabelle Czajka nous livre un film intimiste et qui impressionne par sa maîtrise. C’est difficile de faire adhérer le spectateur à un récit aussi réaliste, mais ça fonctionne grâce à un vrai talent de mise en scène. D’ailleurs, les scènes du parc sont vraiment belles et offrent une certaine allégorie de la vie rêvée de Juliette. La Vie domestique est une très belle oeuvre du cinéma d’auteur français.

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Le clip de la semaine: SURICATE – Le Fantôme de Merde / Shitty Ghost

Raphaël Descraques, c’est l’homme derrière de nombreuses vidéos du groupe Suricate, et il écrit/réalise/joue dans ce nouvel opus déjanté avec sa troupe d’habitués, pour nous offrir une relecture savoureuse du mythe de l’hôtel hanté. Entre humour gras et émotion presque vraie, il nous balance un court vraiment inventif et drôle, qui nous montre l’envers du décor de la vie des fantômes! A ne pas rater!

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