Après une 1ère saison qui apportait un souffle original dans le domaine de la science-fiction, Simon Barry enfonce le clou avec ces 13 nouveaux épisodes qui assoient définitivement le show comme une vraie réussite! Toutes les idées parsemées dans la 1ère saison sont poursuivies de manière très efficace, et la multitude de personnages est traitée avec beaucoup de soin par son créateur, qui gère les éléments dramatiques et les scènes d’action avec un grand sens du spectacle!
Kiera Cameron est toujours à la recherche d’un moyen de regagner le futur, tout en combattant la menace de Liber8 dans le monde contemporain. Mais l’étau se resserre autour du jeune Alec, dont les agissements futurs ont été révélés dans la saison précédente. Dès lors, il va devenir non seulement la proie des terroristes menés par Travis, mais d’autres factions souhaiteraient bien profiter de son génie… Kiera va devoir protéger le jeune homme tout en comptant sur lui pour recréer un système de transport temporel qui lui permettra de retourner auprès de sa famille…
Si la 1ère saison était très réussie, celle-ci monte encore d’un cran grâce à une écriture habile permettant de faire coexister toute une galerie de personnages de manière prenante et crédible. Rachel Nicols est parfaite dans le rôle de cette flic du futur, à la fois capable de violence et d’une grande sensibilité. Victor Webster, qui jour son partenaire Carlos, se révèle plus intéressant dans cette saison où il va s’exprimer davantage. Erik Knudsen confirme sa prédisposition pour le rôle d’Alec, ce surdoué de 18 ans pris dans des événements qui le dépassent, mais qui va tenter coûte que coûte de venir en aide à Kiera. Kellog, Sonya, Jaz, Julian, ils font tous partie d’un vaste plan orchestré par un Simon Barry très inspiré, poursuivant la création d’un univers véritablement captivant.
Les scènes futuristes bénéficient d’une très belle approche visuelle, et on se promène dans un Vancouver imaginaire qui n’a rien de cheap. Si cet argument du futur est partie intégrante de la motivation de Kiera, il n’est qu’une petite partie de ce que l’on verra dans la série, mais les quelques séquences y étant consacrées dans chaque épisode sont vraiment très réussies. Entre ce futur hyper-sécurisé et un présent où le crime ne cesse d’augmenter, il y a un chaos orchestré par Liber8 qui pourrait bien faire le lien… Et c’est là toute la réussite de cette seconde saison, qui va procéder par touches successives pour démontrer comment ce futur apparemment si différent pourrait être bien proche… Des adeptes de Thésée aux changements de méthodes de la police, des secrets révélés aux tentatives de court-circuiter le futur, Simon Barry trace une trame très ingénieuse qui va s’appuyer sur chacun des personnages pour se renforcer. Kiera parviendra-t-elle à éviter un destin fatal pour des millions d’innocents? Rien n’est moins sûr…
Matthew Kellog (Stephen Lobo) a pris du galon depuis la saison 1, et son personnage de manipulateur au sourire carnassier s’avère vraiment bon! Ses méthodes fonctionnent car elles sont constamment basées sur des faits vérifiables, et il va essayer de se mettre Alec dans la poche tout en essayant de garder un statu quo avec ses anciens partenaires Travis et Sonya. Richard Harmon est excellent dans la peau de Julian, le frère d’Alec, qui semble prêt à embrasser une idéologie conspirationniste… Et on retrouve avec plaisir Nicholas Lea (à jamais Alex Krycek dans Aux Frontières du Réel), ainsi que William B. Davis (à jamais l’Homme à la Cigarette dans Aux Frontières du Réel!). Ce dernier joue un rôle déterminant dans ce qui arrive à Kiera, et tient le sort du futur entre ses mains…
Continuum confirme les espoirs créés lors de la 1ère saison, et Kiera poursuit sa lutte avec un acharnement auquel il est difficile de ne pas adhérer!