La Fin de Freddy- l’ultime Cauchemar (Rachel Talalay, 1991)

Il a gardé le meilleur pour la fin, affirme-t-il fièrement sur la jaquette. Mais ce 6ème épisode de la saga est certainement le plus faible, malgré la présence derrière la caméra de Rachel Talalay, qui officiait en tant que productrice sur Freddy 3- les Griffes du Cauchemar et Le Cauchemar de Freddy. Rachel Talalay qui signe ici son premier film, et a qui l’on devra 2 ans plus tard l’excellent Le Tueur du Futur! D’où l’incompréhension totale face à ce spectacle affligeant qui dénature totalement le personnage mythique… Rachel Talalay réalisera encore Tank Girl en 1995, et le reste de sa longue filmographie sera intégralement constituée d’épisodes de séries, comme Aly McBeal, FBI- Portés disparus ou Dead Zone.

Le scénario est à l’image de cette scène où la bande de jeunes se retrouve à tourner en rond dans la ville de Springwood, prisonniers dans le monde de Freddy Krueger. Et pourtant, c’est Talalay qui est à la base de l’histoire, et le script est rédigé par Michael De Luca, le producteur d’Alarme fatale! Bon, il a aussi produit Ghost RiderLa Fin de Freddy- l’ultime Cauchemar sent le film de producteur justement, mis en chantier afin de surfer sur la vague d’une 3D qui revenait brièvement à la mode, et qui n’est présente que dans le dernier quart d’heure du film! Pourtant le film offre de bonnes idées, comme les flashbacks sur Krueger avant qu’il ne se fasse cramer, alors qu’il a une vie de famille paisible, en apparence du moins… Robert Englund est tout aussi inquiétant sans maquillage d’ailleurs! Mais l’histoire patine énormément, et la mise en scène correcte de Rachel Talalay ne parvient pas à masquer le vide du script…

Pire, on se croirait à plusieurs reprises dans un cartoon avec des scènes qui se veulent décalées et qui tournent le boogeyman en ridicule au final. La séquence jeu vidéo est une aberration, et la vision de Freddy sur un balai de sorcière, franchement… Robert Englund semble toujours prendre autant de plaisir à incarner ce psychopathe, et l’histoire nous met en présence de son enfant, mais cela n’est pas suffisant pour adhérer à ce spectacle désincarné. On se consolera avec le caméo surprise de Johnny Depp!

 

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