Jungle (Greg McLean, 2017)

Le metteur en scène australien Greg McLean est un adepte du survival, genre qu’il a décliné de manières bien différentes dans sa filmo. En 2005, il réalise le bien glauque Wolf Creek, dans lequel 3 jeunes se font capturer par un redneck bien sadique; en 2007, il place des touristes face à un crocodile géant dans Solitaire; en 2013, il fait revenir le psychopathe Mick Taylor pour Wolf Creek 2; en 2016, c’est une famille qui doit survivre à des esprits maléfiques dans The Darkness; en 2016 toujours, il réalise The Belko Experiment, un excellent survival d’entreprise! Et après avoir adapté sa saga avec la série Wolf Creek, il s’intéresse à l’histoire vraie de touristes qui se sont perdus dans la jungle bolivienne en 1981…

McLean se sent donc bien à l’aise dans le film de genre, et pour sa dernière production, il peut compter sur la forte présence de Daniel Radcliffe, un des meilleurs acteurs de sa génération. L’ex-Harry Potter a emprunté pas mal de chemins de traverse bien intéressants, et on a pu l’admirer dans des rôles très complexes et intenses: La Dame en Noir, Horns, Imperium… A chacun de ses films, il va explorer une partie différente de l’être humain, et va nous accompagner dans des récits souvent captivants… Radcliffe fait perdurer d’une certaine manière un esprit Actor’s Studio, avec une immersion totale dans ses rôles et une volonté de réalisme exemplaire. Jungle ne fera pas exception à cette règle qu’il s’est fixée, puisqu’il a suivi un régime très strict afin de perdre du poids, ne mangeant même plus rien les 2 derniers jours précédant le tournage. Il n’est pas allé jusqu’à perdre les 15 kilos qui manquaient au vrai Yossi Ghinsberg, mais il s’est débarrassé de 6 kilos pour ressembler au plus près à l’aventurier.

Tout commence avec la rencontre de 3 touristes-aventuriers sillonnant le monde, qui se retrouvent en Bolivie et qui décident de suivre un 4ème aventurier, qui leur promet d’aller à la rencontre de la dernière tribu inconnue au monde. Yossi, Kevin et Markus vont tenter l’aventure en compagnie de leur guide Karl, et tous les 4 vont s’aventurer dans la jungle pour un voyage qu’ils espèrent riche en émotions. Mais quand leurs chemins vont se séparer, va commencer une aventure humaine des plus impressionnantes, notamment pour Yossi, qui va passer en mode survival de manière bien radicale! Le rôle de Daniel Racliffe renvoie d’une certaine manière à celui de Leonardo DiCaprio dans The Revenant, et on va suivre cette descente aux enfers et cette détermination à survivre avec un réalisme qui fait froid dans le dos. Yossi va se retrouvé confronté à des dangers très différents, qu’il s’agisse de rapides sur le fleuve, de pluies diluviennes, de sables mouvants, mais aussi de jaguars, serpents, fourmis rouges, et bien d’autres…

On va donc assister à une véritable lutte pour rester en vie, et les jours vont défiler avec leurs lots de difficultés pour Yossi, dont la santé mentale va suivre le rythme de sa santé physique. Greg McLean va rendre ce trip cauchemardesque grâce à une mise en scène très immersive, qui va suivre au plus près tous les changements de Yossi. On va assister à quelques scènes trash mais inévitables pour rester en vie, et Jungle rend un hommage bien fort à la détermination du vrai Yossi Ghinsberg, qui a erré pendant 3 semaines dans la jungle bolivienne! La beauté de la nature est très bien rendue par McLean, tout comme son implacabilité… Ce récit sur la vie et la mort va être très prenant, et Daniel Radcliffe prouve encore une fois à quel point il est un acteur indispensable!

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