Deadpool 1: Beaucoup de Bruit pour Deadpool

En mars 2011, Panini nous livrait un Deadpool 1 qui nous balançait les aventures déjantées du Mercenaire disert! Et en 2017 (en 6 ans donc), on nous sert pour la 5ème fois un Deadpool 1… (voir , , et encore) Il est loin le temps des Strange qui arrivaient aux numéros 300… Mais le marketing fait rage, et une revue tient maximum 1 an avant d’être renumérotée, malheureusement, et ça doit être un casse-tête sans nom pour les collectionneurs qui cherchent à récupérer des anciens numéros… Bref, tout ça pour dire que ce relaunch n’était pas plus utile qu’un autre (hormis le post-Secret Wars), et qu’au-delà de ce packaging purement commercial, et ben on continue la série Deadpool traditionnelle, en proposant les numéros 20 et 21… Vraiment aucune raison de relancer au numéro 1 donc!

Bref… L’épisode 20 impressionne par sa densité dramatique, alors que Wade se retrouve sur le toit du Shaeffer Theater, où il va empêcher une ado de se jeter dans le vide. Le thème du suicide est connu pour le mercenaire, qui a déjà mis fin à ses jours à plusieurs reprises, mais l’avantage qu’il a, c’est qu’il réapparaît tout le temps! Si cette jeune fille sautait de la corniche, elle serait perdue à jamais… Dans un monde super-héroïque où les morts ne restent quasiment jamais morts, la radicalité de ce dernier voyage n’est plus le même… Et c’est là que Gerry Duggan nous frappe en plein coeur, avec ce récit d’une ado désespérée qui souhaite en terminer avec sa vie. On est donc propulsé directement dans une thématique très actuelle, et très réaliste. Et demander à un personnage aussi borderline que Deadpool d’apporter une aide psychologique à une jeune femme en détresse, c’est plutôt original! Duggan va nous convier à un très beau mélange de gravité, d’humour et de sensibilité dans cet épisode, et ce récit s’avère finalement très touchant!

 

L’épisode 21 est écrit par un certain Ian Doescher, et est un aparté dans la chronologie de Deadpool, puisqu’il va dérouler une aventure étrange où Wade est prisonnier dans un univers shakespearien! On ne sait pas du tout s’il s’agit simplement d’un songe, où s’il a basculé dans un univers alternatif, mais quoi qu’il en soit, Wade va se coltiner quelques personnages clés de l’oeuvre de l’auteur d’Hamlet dans ce Beaucoup de Bruit pour Deadpool. Ce long épisode (60 pages!) est sympathique, mais il n’apporte rien à la série ni au personnage. C’est un récit anecdotique qui se lit tranquillement, mais on aurait préféré poursuivre les aventures de Wade face à Madcap notamment… Ian Doescher se met à la poésie, et Wade parle donc en respectant les rimes et le pentamètre iambique… Ce qui n’empêche pas quelques répliques bien fun de fuser, comme ce « Non. Je suis ton père. -Est-ce une galaxie très très lointaine? » ou « Je te remercie: tu m’as épargné une belle tempête. »

Mais le mois prochain, on retrouve Deadpool 2099, et la suite des aventures de Wade! En tout cas, le 1er épisode de ce Deadpool 1 vaut le détour!

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