The Jane Doe Identity (André Øvredal, 2016)

Après avoir co-réalisé son 1er long, Future Murder, avec Norman Lesperance (c’était en 2000), le metteur en scène norvégien André Øvredal nous livrait en 2010 un Troll Hunter juste génial, qui suivait un groupe d’étudiants bien décidés à comprendre ce qui décimait la faune dans les bois! Le résultat était sacrément bluffant, et 6 ans après ce coup de maître, Øvredal est de retour dans une veine bien différente avec The Jane Doe Identity!

Tommy Tilde et son fils Austin sont médecins-légistes dans une petite ville américaine tranquille. Mais une découverte macabre a lieu dans le voisinage, et le shérif leur emmène le corps d’une jeune femme non identifiée afin de déterminer la cause de sa mort. La nuit va être longue pour les 2 hommes, qui vont aller de surprise en surprise en étudiant ce cas très spécial… On est très loin de l’ambiance délirante de Troll Hunter, et André Øvredal nous livre une pellicule qui prend les atours d’un thriller bien ficelé. Brian Cox (La Planète des Singes: les Origines, Morgane) joue le père bienveillant qui encourage son fils dans sa fonction difficile de médecin-légiste. Emile Hirsch (Into the Wild, Harvey Milk) campe le fils partagé entre l’affection qu’il porte pour son père et sa volonté de prendre sa liberté.

La caractérisation des personnages est intéressante, et la relation complice entre le père et le fils change des conflits que l’on nous sert trop souvent. Dès lors, on va s’intéresser pleinement au déroulement de cette autopsie, qui ne va pas être avare en détails sur les procédés nécessaires. Techniquement, elle va être très réaliste, et dramatiquement, elle va offrir des rebondissements bienvenus qui vont faire progresser l’histoire. La nature même des lieux va participer au suspense ambiant, puisqu’on se trouve dans le grand sous-sol d’une maison d’habitation qui a été aménagé en morgue, et qui contient donc tous les éléments nécessaires pour que les Tilde puissent effectuer leur méticuleux travail. André Øvredal filme avec un sens consommé du suspense, et se faufile dans ces corridors avec une belle aisance, et parvient à mettre en scène cette autopsie avec grâce. On pense au Veilleur de Nuit d’Ole Bornedal de 1994, ou au Veilleur de Nuit toujours d’Ole Bornedal de 1997, qui est le remake du premier! La sensibilité nordique est toujours présente!

Je ne peux pas trop parler du film sans en dévoiler l’intrigue, mais sans être spectaculaire, The Jane Doe Identity se révèle être un thriller efficace, qui va osciller entre divers genres et distiller un suspense agréable. La belle Olwen Catherine Kelly joue la mystérieuse Jane Doe, rôle pas forcément gratifiant puisqu’il s’agit d’un cadavre! Mais le mystère planant sur cette jeune femme va se révéler couche après couche, lambeau après lambeau… Pour la petite histoire, le terme « Jane Doe » (ou « John Doe » pour les hommes) est le nom utilisé pour nommer la malheureuse victime dont on ignore l’identité. Et si vous vous sentez prêts à découvrir qui peut bien être cette jeune femme, n’hésitez pas à assister à cette autopsie!

 

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