On avait déjà croisé les scénaristes Ben Acker et Ben Blacker (c’est pas une blague) lors d’une poignée d’épisodes des Thunderbolts, et on leur doit aujourd’hui ce team-up entre le mercenaire et le voleur. Evidemment, comme ça fait toujours mieux de dire qu’ils sont opposés, on va mettre un vs entre les 2 noms… Ah sauf que là, pour vanner Batman v Superman: l’Aube de la Justice, on va juste mettre le fameux « v »! 😉 D’ailleurs, même le titre de la saga est très explicite: Le « v » c’est pour « vs »!
Acker et Blacker nous convient à une aventure qui parvient à ne pas se prendre au sérieux, tout en ajoutant quelques moments d’émotions. Ils osent même faire un épisode où les 2 héros sont quasi absents, en mettant en vedette un personnage plus que secondaire! Niveau humour, les scénaristes gèrent plutôt bien, notamment avec le coup des stands hipsters sur le marché qui est bien fun: « Ils ont détruit ce stand de pupusas artisanales. – Lequel? – Celui qui est bio. – Vegan ou harigan? – C’est quoi, « harigan »? – Sérieux? C’est vegan mais sans manger de haricots. – Mais, pourquoi? – Parce qu’on n’aime pas ça. » « Negan? -C’est vegan, mais tout est écrasé à la batte. » Ou encore « Je fais juste de l’ultimate frisbee et je suis reagan. (je suis un vegan qui vote à droite.) ». Un petit panel qui démontre un talent certain pour les dialogues!
Pour la petite histoire, Wade et Rémy sont sur un coup qui pourrait bien leur rapporter gros, mais ils se font doubler par le vieux briscard qui les a embauché. Ce qui ne l’empêchera pas de les réembaucher pour un autre coup! Ils vont devoir approcher un type sacrément costaud capable de bouffer et de boire des quantités astronomiques, dans le but de prendre ses empreintes. Evidemment, tout ne va pas se passer comme prévu, et ça va partir en cacahuètes lors d’un combat clandestin. D’ailleurs, Wade se retrouve bien fracassé et en veut un peu à Gambit pour ça (« Je ne guéris pas comme je devrais, si j’en crois le wiki Marvel. Ca fait super mal. » « Tu devrais écrire des poèmes. Et te les enfoncer dans le derrière. C’est peut-être la douleur qui parle. Mais, fais-le. »).
Sinon, on va rencontrer le Brouilleur, un mutant ayant la capacité d’annuler les pouvoirs des héros, Wade va se retrouver en mode Iron Fist, Loki traîne dans les parages, et tout ce joyeux bordel se laisse lire tranquillement! C’est rythmé et on se prend d’affection pour le Brouilleur, dont l’histoire est tragique, et qui tente de s’en sortir malgré son lourd passif. Le dessin de Danilo Beyruth n’est pas ce qui se fait de mieux dans l’industrie, mais ça reste correct.