Le clip de la semaine : Cavemen – Shoot to kill

Je vous ai déjà parlé des Storror à plusieurs reprises, notamment à l’occasion de leur vidéo Roof Culture, et de son extension Roof Culture Asia. Les Britanniques sont parmi les meilleurs traceurs et freerunners mondiaux, et ont une visibilité internationale. Le collectif est composé de 7 membres, dont les frangins Benj et Max Cave, alias les Cavemen. Cette vidéo Shoot to kill va donc se focaliser sur les performances du duo, toujours prêt à sillonner les toits et parkings british, et c’est franchement impressionnant!!! ^^

 

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Les news de la semaine : Living Colour

Adapter un récit de Lovecraft est un exercice résolument périlleux, puisqu’il s’agit de rendre crédible quelque chose d’indicible et d’insidieux. Richard Stanley, à qui l’on doit notamment Hardware en 1990, a relevé le défi et nous donne sa version de La Couleur tombée du Ciel, avec ce Colour out of Space qui sortira le 24 janvier aux Etats-Unis. Il convie Nicolas Cage à la fête, lui qui n’en est plus à son coup d’essai dans les films barrés et hallucinés, en témoigne dernièrement le très étrange (et malheureusement inégal) Mandy. Quand la chute d’une météorite va avoir des conséquences insoupçonnées sur une petite communauté…

 

Je vous parlais il y a 5 jours de l’opération de sauvetage de SmackDown par la NXT, et cela a forcément eu des conséquences sur les audiences! Le show noir et or est passé de 580 000 spectateurs la semaine passée à 813 000 cette semaine, soit une augmentation de 40,2% !!! Triple H se rapproche pour la première fois de Cody Rhodes, puisque l’AEW est à 822 000 spectateurs! Cette invasion de SmackDown a été une bénédiction pour le roster de NXT, permettant une visibilité très importante à Adam Cole et ses confrères!!! La suite devrait être énorme, surtout avec les Survivor Series en approche! 🙂 Et Tommaso Ciampa a accueilli AJ Styles et l’OC en leur souhaitant la bienvenue dans le main roster! 😉

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Le clip de la semaine : Maltdown – Speedfire

Je vous avais déjà parlé de Maltdown avec leur morceau From the Bottle to the Grave, voici qu’ils récidivent avec Speedfire! Cette formation originaire de Guebwiller est relativement jeune, puisque le groupe est né en février 2018! Ils alignent pourtant une belle énergie et une vraie technique, nous livrant des sonorités hard’n’roll bien pêchues et motivantes! Ce Speedfire n’échappe pas à la règle, et devrait vous donner envie d’aller les voir en live et de vous procurer leur EP From the Bottle to the Grave dont la sortie est imminente! 🙂

 

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Honky Tonk Samouraïs (Joe R. Lansdale, 2016)

12ème volume des aventures mouvementées de Hap Collins et Leonard Pine, publié en 2018 par chez nous, soit juste 2 ans après la sortie US (Il est sortie en poche ce mois d’août 2019). Il nous manque toujours les volumes 6 (Veil’s Visit de 1999, co-écrit avec Andrew Vachss), 10 et 11 (Hyenas de 2011, Dead Aim de 2013). Mais on progresse, et Joe R. Lansdale voit sa bibliographie progressivement éditée en France, ce qui est assez notable!

Ce Honky Tonk Samouraïs va nous livrer un cru classique de l’auteur texan, à base d’enquêtes policières, de règlements de comptes et de bastons généralisées. Tout commence par le pétage de gueule effectué par Leonard sur un connard qui brutalise son chien. Faut pas faire chier les animaux devant Leonard, vraiment… Après quelques dents en moins et pas mal de contusions, le connard a aussi été délesté de son clébard, qui trouve un nouvel hébergement chez Hap et Brett. Happy end. Mais le passage à tabac a été filmé par une petite vieille assez habile avec la technologie, qui va venir passer un marché avec Hap et Leonard : retrouver sa petite-fille portée disparue, ou la laisser livrer la vidéo à la police…

Le grand coeur des 2 potes va les mener à ouvrir une enquête, surtout qu’ils ont repris l’enseigne de détective de leur pote Marvin! Enfin, c’est Brett la proprio, donc techniquement, Hap et Leonard sont sous ses ordres… Quoi qu’il en soit, les 2 gaillards ne vont pas tarder à mettre leur nez dans une merde qui pue vraiment beaucoup, et comme en général ils adorent la remuer plutôt qu’en sortir tout propre, il va y avoir quelques éclaboussures bien dégueulasses… C’est en essayant de tirer des informations de manière très subtile dans une concession auto qu’ils vont ouvrir la boîte de Pandore, et réveiller quelques énergumènes peu recommandables. Mais bon, plus ça devient dangereux, plus ils s’enfoncent dedans hein…

On va avoir droit à quelques retours de personnages hauts en couleurs, comme ce bon vieux Jim Bob Luke ou cette bombe de tueuse à gage de Vanilla Ride! Et comme d’habitude, Lansdale se fait plaisir avec des dialogues bien enjoués : « Mais je déteste le changement. Je n’ai toujours pas digéré cette histoire avec Pluton. A mon avis, Pluton s’est fait baiser, tu sais. Un jour c’est une planète, et le lendemain ce n’en est plus une. Je hais le changement, Hap. Même chose avec les armes. Dans ce domaine, je suis de la vieille école. -Eh bien, quand on reviendra, si on revient, on enverra une lettre gratinée au Congrès au sujet de cette histoire avec Pluton. » Ou plus tard, en rencontrant le dénommé Marchand de Sable : -Je peux entendre un chien lâcher sa crotte dans le jardin tout en regardant la télé » – Et tu peux sauter par-dessus les rivières et les immeubles d’un seul bon, et tu es moitié cheval, moitié alligator, ajouta Leonard. » Le Marchand de Sable décocha un sourire glacial à Leonard. « Tu sais, dit-il, j’ai tué ma mère et niqué son chien; et encore, elle, je l’aimais. » Pas sûr qu’il plaisantait.

Un gang de motard, des tueurs psychopathes, la Dixie Mafia, les ennuis ne vont pas ménager Hap et Leonard, qui aiment bien ça finalement! Ce Honky Tonk Samouraïs déroule une ambiance que l’on connaît bien et on va suivre le mouvement avec plaisir, même si on se dit qu’il y a une certaine répétition par rapport aux aventures précédentes de nos héros. Un épisode sympathique mais qui ne va pas révolutionner la saga, si ce n’est sur un apport au personnage de Hap à un moment donné. A voir comment cela sera exploité par la suite 😉

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Under the Shadow (Babak Anvari, 2016)

C’est juste après avoir découvert sont très bon second long métrage, Wounds, que j’ai eu envie de visionner ce Under the Shadow, qui avait fait sensation dans les différents festivals fantastiques où il avait été présenté. Cette co-production britannique, jordanienne, qatari et iranienne va nous replacer dans le contexte très difficile de la guerre Iran-Irak qui a sévi de 1980 à 1988. Shideh, son mari Iraj et leur fille Dorsa vivent dans un appartement à Téhéran, et la guerre se rapproche de leur foyer. Babak Anvari filme le quotidien de cette famille et de leurs voisins, qui doivent mettre leur vie en parenthèse lorsque l’alarme retentit, les obligeant à se réfugier régulièrement à la cave à cause des bombardements qui s’intensifient.

Under the Shadow va se présenter comme une chronique sociale très directe, qui nous met dans une situation glaçante et difficile, celle qu’ont vécu pendant des années les Iraniens et les Irakiens, pris sous les projectiles du pays voisin. Anvari se concentre sur cette famille iranienne dont le père va être appelé au front, laissant sa femme seule avec sa fille, dans cet immeuble qui se déserte de plus en plus. Shideh ne souhaite pas quitter sa demeure, et va tenter de rester malgré l’insistance de son mari pour qu’elle rejoigne ses parents plus au nord. La vie s’organise avec un mélange de routine et de stress, lorsque la population est amenée à se réfugier au sous-sol. L’image de cette frappe aérienne en fond lors d’une discussion s’avère très frappante, mais les protagonistes ne s’en émeuvent même pas… Cet impact est très violent pour un Occidental, qui n’a pas dû apprendre à vivre avec ces frappes quotidiennes…

Babak Anvari ne va en rien exagérer les événements liés à la guerre, et il va au contraire opter pour un réalisme s’apparentant parfois à du détachement, et qui paradoxalement va permettre une immersion plus intense. A côté de ses atours quasi-documentaires, il va créer quelques scènes oniriques mettant en avant les perturbations mentales inévitables dans une telle vie. Le glissement vers le fantastique va s’effectuer par ce biais, et la gradation très maîtrisée dont il fait preuve va permettre au film d’intensifier son propos et son atmosphère. Tout comme dans Wounds, Anvari apporte un soin très important à la création de son oeuvre, laissant surgir de manière subtile des éléments qui vont venir craqueler le vernis réaliste présent jusqu’alors. Le travail sur les cadrages est d’une très belle précision, et cette séquence avec la caméra qui suit Shideh dans son mouvement de réveil est bien intense.

Anvari va convoquer des éléments qui vont causer un malaise de plus en plus fort au sein de cette famille désunie, et Shideh va percevoir une menace qui va s’intensifier. Elle va tout faire pour protéger sa fille dans cet immeuble de Téhéran balayé par la peur et la guerre. Le travail sur le son est lui aussi impressionnant, avec ces plages de silences lourds perturbés par des bruits étranges… On est dans une approche horrifique très sensitive, qui peut s’apparenter à celle utilisée par Jennifer Kent dans son excellent Mister Babadook (Babak en serait-il un diminutif? ^^). La gestion de la géographie est excellente, et la caméra se promène dans cet appartement en sachant exactement où aller pour impacter le mieux le spectateur. Les terreurs nocturnes semblent être une extension de cette angoisse liée à la guerre, et ce lien renforce encore le propos du film.

Narges Rashidi (The Girlfriend Experience, Hanna) dégage une vraie sensibilité face aux événements qu’elle vit, et l’auteur en profite pour régler quelques comptes politiques par le biais de ce personnage. On sent que les carcans dans lesquelles vivent les femmes ont la vie dure, et qu’elle n’est pas prête de s’épanouir en tant que personne dans ce pays… Il s’agit du premier rôle de la jeune Avin Manshadi, qui donne la réplique de manière efficace. Bobby Naderi (Fear the Walking Dead, Prison Break) joue le mari patient qui devra quitter sa famille pour aider l’armée en tant que médecin. Ce film fait la part belle à son duo féminin, dont les liens vont être mis à mal par les événements sinistres se déroulant dans l’immeuble.

Under the Shadow est une proposition de film de genre qui pourra dérouter, car s’inscrivant dans un contexte historique et social très précis et frôlant le documentaire. Mais c’est également ce qui en fait sa force, et qui assure l’impact du glissement fantastique progressif. Avec Under the Shadow et Wounds, Babak Anvari est donc un auteur à suivre de très près!

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