Les news de la semaine : No Hell No

En 1987, Clive Barker nous livrait le 1er épisode de ce qui deviendra une saga culte avec Le Pacte, AKA Hellraiser. 9 autres films ont suivi au fil des décennies, et la saga est loin d’être enterrée. Après un Hellraiser : Judgment en 2018, on apprend qu’un nouveau film est d’actualité, histoire de ne pas lâcher la franchise! Mais on apprend également que la chaîne HBO prépare une adaptation en série de l’oeuvre de Barker! Les Cénobites (tranquilles ^^) et Pinhead reviendront en force, et ce projet rejoint d’autres adaptations de films d’horreur mythiques des 80’s!

En effet, on attend aussi de voir ce que vont donner Maniac Cop et Chucky, eux aussi bientôt adaptés pour la petite lucarne!

 

 

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Le (2ème) clip de la semaine : UMC – No Limit Metal Cover

UMC est un concept dû au musicien allemand Tobias Derer, qui depuis 2013 revisite les plus gros tubes pour les remodeler façon metal! Le résultat est surprenant, vif et bien pêchu, à l’image du mythique No Limit de 2 Unlimited, joyeusement trituré par Tobias, accompagné par Jacky Vox et Matthias Schneck! Ca fait vraiment du bien aux oreilles! 😉

 

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Focus : Mathieu Berthon, pour l’amour des 80’s

Hier soir, j’ai découvert un cinéaste bourré de talent, fan absolu des 80’s et capable de nous replonger dans la folie décérébrée des actioners de l’époque. Mathieu Berthon baigne dans le cinéma depuis son enfance, et après un trauma provoqué par RoboCop, il a assumé cette part déviante en livrant une poignée de courts métrages et un moyen métrage qui valent le détour!

 

Originaire de Lyon où il a suivi une formation en audiovisuel, il est ensuite monté à la capitale pour se spécialiser dans le montage et la mise en scène, et a notamment travaillé une année pour Mad Movies, rédigeant, réalisant et montant des sujets vidéo comme des making-of, des interview ou des reportages. Il a d’ailleurs participé au documentaire Troma : Fighting for the Underdog de Jean-Baptiste Herment, centré sur le célèbre Lloyd Kaufman, le papa de Toxic Avenger et Atomic College, entre autres! Il a ensuite travaillé sur des sujets politiques (flash infos, interview), et a partagé ses connaissances dans le cadre de stages de mise en scène pour les jeunes. Dans cette même optique, il a travaillé sur l’organisation de divers festivals culturels.

En parallèle de cette progression, il se met à l’écriture, au montage et à la réalisation de courts métrages. Le premier qu’il tourne en conditions « pro » est Une Pause, à l’occasion du Festival du Film à 9,99 € de Lyon en 2009. Une oeuvre sombre à la veine contestataire, dans laquelle il met en scène son grand-père. Un récit sur la déshumanisation dans le milieu du travail, court et efficace, dans lequel on sent déjà un sens du cadrage très averti. Le métrage est visible sur cet excellent article de Format Court, avec en plus une interview de Mathieu.

En 2010, il tourne Tourist A, une fausse bande-annonce qui se veut un hommage aux films de Romero, dans laquelle il laisse éclater ses instincts graphiques issus des séries B et Z! On sent un amour réel pour les prods Troma également, évidemment!


 

Son amour des 80’s va crever l’écran dans son moyen métrage très ambitieux Le Réserviste! Un vibrant hommage au séminal Rambo et à tous les fils spirituels qu’il a engendré! Mathieu Berthon s’occupe également du scénario avec Alain Cogne, et nous livre une oeuvre qui étonne par sa capacité à régurgiter toutes les strates des actioners d’antan!!! On pouvait craindre un pastiche cheap mais lassant sur la longueur, et c’est en fait une belle petite pépite qu’il nous a concocté! David Doukhan est excellent dans le rôle de ce soldat taciturne qui retourne au pays, et qui va devoir venger un proche. Le mélange de sérieux et de second degré avec lequel il campe Joseph colle parfaitement à la tonalité du film, qui sous le couvert de l’humour nous lâche des séquences à l’ancienne qui fonctionnent à merveille. Hélène Darras s’investit également à fond dans son rôle, en étant le love interest qui en a dans le falzar! Elle joue très bien sur ce double registre de l’humour et de l’hommage, et il faut souligner que le reste du casting semble également beaucoup se plaire dans ce projet. On pense d’une certaine manière au génial Kung Fury, même si on est ici dans un registre plus « réaliste ».  Le Réserviste est un grand cri d’amour pour ces films qui ont bercé notre enfance, et il est fait avec un vrai souci du détail, que ce soit dans les cadrages qui renvoient de façon tellement limpide aux oeuvres d’antan, ou dans les chorégraphies des combats qui ne font absolument pas cheap! Chaque séquence a été longuement pensée, et le résultat est détonnant! Je vous invite à prendre le temps de le regarder!

 

En 2013, Feed to Kill est un joyeux bordel lui aussi bien Tromatique! Le concept des bande-annonce grindhouse fonctionne plutôt bien pour Mathieu!


 

Aaaah, Ninja Eliminator 4 : the French Connection !!! Avec Le Réserviste, c’est mon préféré!!! Encore une fausse bande-annonce, qui s’inscrit dans une franchise créée par le collectif RKSS, basé à Montréal. Après avoir réalisé une séquence pour le 3ème volet, il a eu l’opportunité de mettre en scène l’épisode 4, et le résultat est tout simplement génial !!! Ce personnage de flic moustachu me rappelle tellement ce vieux film de ninja dont je ne me souviens plus du nom bordel!!! Il y a une précision chirurgicale dans la mise en scène, et on assiste à des séquences qui obéissent aux codes visuels de l’époque, permettant de livrer des combats de ninjas dans la plus pure tradition des 80’s! La musique, le bruitage, tout y est pour rendre l’immersion plus réaliste! Et Lionel Laget est parfait dans le rôle! ^^


 

Et en 2017, Mathieu Berthon s’est attaqué aux 90’s, avec une parodie des émissions qui reconstituaient à l’époque des drames vécus par des anonymes, du style La Nuit des Héros. Dans cette réappropriation des rescue show à l’américaine, Mathieu Berthon fait là encore preuve d’une très belle précision dans l’aspect visuel, que ce soit dans le côté VHS ou dans les décors et les costumes. Et encore une fois, les acteurs sont vraiment bons! Mention au présentateur totalement barge de l’émission ^^ Cette série a commencé à être diffusée, et le 2ème épisode vient de sortir. Politiquement incorrect, trash et tellement bon!

Et sur Viméo, vous pouvez trouver encore davantage de contenus, comme les séquences avec Chris et Luc’, qui sont bien fun aussi! Bref, vous l’avez compris, Mathieu Berthon est un metteur en scène à suivre!

 

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Le clip de la semaine : Levitation Exercice by Wim Hof

Wim Hof est un sportif néerlandais aussi connu sous le nom de l’Homme de Glace, pour sa très grande capacité de résistance au froid. Il a élaboré une technique de respiration lui permettant de réguler volontairement la température de son corps, ce qui lui a permis de battre des records impressionnants : en 2002, il reste en apnée pendant 6 minutes 20 sous la glace polaire ; en 2007, il se rend en Finlande et participe à un semi-marathon sur le cercle polaire, pieds nus et en short bien sûr! En janvier 2008, il effectue une performance à New York durant laquelle il se place dans un tube rempli de glace, et il y reste 72 minutes!

Wim Hof est parvenu à un tel niveau de contrôle de son corps, qu’il est capable de repousser les limites que l’on croyait figées du corps humain. Il est réellement impressionnant, et à Noël dernier, alors qu’on croyait qu’il ne pourrait plus nous surprendre, voilà qu’il lâche cette vidéo de lévitation!!! Je vous invite vraiment à y jeter un oeil! 🙂 Et par la suite, n’hésitez pas à aller voir ses vidéos sur YouTube! 🙂

 

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L’interWade : Hellektron libre

Aujourd’hui, on va s’intéresser à la musique, avec une interview de David Naas, membre du groupe de thrash metal Hellektrogen, basé sur Saint-Louis! (crédits photos : Raphaël Diemer et Hellektrogen)

 

Wade : Salut David, peux-tu te présenter rapidement?

David : Oui, j’ai 39 ans, suis disquaire et guitariste, j’ai une petite famille avec une femme, 2 enfants, un chien, une clôture pourrie mais pas de monospace. J’aime la musique, le cinéma, la sauce aux morilles et la vie.

Tu es un fan absolu de musique depuis ta plus tendre enfance, quelles ont été tes premières expériences dans le domaine? La découverte qui t’a bluffé mais aussi ton premier essai en tant qu’artiste?

En arrivant au collège en 6ème, un ami m’a enregistré une cassette audio avec sur la face A l’album Bouleversifiant !  de Les Inconnus  et sur la face B l’album Crazy World de Scorpions, c’est mon plus ancien souvenir musical marquant. Puis en 3ème, j’ai découvert AC/DC, l’album Live enregistré à Donington (UK) et ce fut un électrochoc. La porte d’entrée vers ma passion pour le metal.
Plus tard, mes plus gros chocs furent Metallica, Pantera, Slayer, Sepultura, The Dillinger Escape Plan, Mastodon, Faith no More, Devin Townsend, Rage Against the Machine, Ephel Duath, Cynic, Atheist, Paradise Lost, Alice in Chains, Between the Buried and Me, The Crown, Down, Deep Purple, Killswitch Engage, Witchcraft, System of a Down, Strapping Young Lad, Tool, Ugly Kid Joe, Vision of Disorder, et 658 autres groupes.

A l’âge de 16 ans, j’ai monté mon premier groupe qui a fait deux concerts dont essentiellement des reprises de Nirvana et Metallica. Je jouais déjà de la guitare et nous étions quatre membres adulescents fougueux et fous comme des gueux.


Tu fais partie du groupe de thrash metal Hellektrogen, originaire de Saint-Louis. Parle-nous des tout débuts, il y a fort fort longtemps!

Il y a fort longtemps, les nobles régnaient et le thrash n’avait droit de cité que dans les rases campagnes entre deux tas de fumiers, pas le plus simple pour bénéficier de la fée électricité. Nous étions jeunes, avions beaucoup de temps et d’énergie à revendre (aujourd’hui la vie est plus dure: les retraites, la bière Corona, la fonte des glaçons, etc…) ce qui nous permettait de passer beaucoup de temps à répéter et à progresser. Les concerts sont arrivés assez rapidement et la machine était lancée. Par la suite, les membres du groupe ont beaucoup changé car certains ont déménagé, d’autres changé de métier et d’autres encore sont tombés dans des failles spatio-temporelles de type trou noir non identifié.

Le line-up est aujourd’hui de 4 membres, présente-nous tes joyeux collègues!

Fabien est le membre fondateur avec moi, il joue de la batterie comme un demi-dieu et quand il tape sur des bambous , c’est numéro un.
Jérôme est notre chanteur et présent dans le groupe depuis 5 ans, il jouait du piano debout mais comme c’était un détail pour beaucoup de gens, il a arrêté net sa carrière pour laisser Richard Clayderman prendre le relais.
Nicolas est le petit dernier, c’est pour cela qu’on l’a mis à la basse, on s’est dit que 4 cordes (5 les jours de fêtes) c’était suffisant pour faire beaucoup de bruit car elles sont plus épaisses que les miennes et résonnent plus longuement.

Le nom du groupe dénote d’un certain sens de l’humour! Plutôt Burger Quizz ou Limite Limite?

Burger quizz pour la durée de vie du concept et la qualité des émissions quand les invités sont bons (on pense aux Robin des Bois et aux anciennes émissions quand Chabat était encore brun de cheveux) mais Limite Limite a su nous charmer également via un modus operandi plus axé bite-chatte-couille qui nous sied à ravir.

Vous avez déjà enregistré un album?

Effectivement, tu tapes dans le mille Emile, nous sommes passés en studio plusieurs fois et récemment aussi.
Si tout va bien, un petit cd 3 titres devrait naître en mode césarienne d’ici mai-juin.
On ne sait pas encore si ce sera une fille ou un garçon, on préfère garder le suce Pëns entier.

En 20 ans, vous avez bien gravité sur la scène locale, en profitant de cette zone des 3 frontières pour vous exporter également en Suisse et en Allemagne. Quels sont les lieux et les dates qui t’ont le plus marqué?

Fête de la musique à Altkirch, pas gagné d’avance car très familial et au final on avait 400 badauds qui kiffaient la vibe avec ou sans leurs mecs. Un superbe moment de partage comme on les aime.
Et bien sûr la première partie de Municipal Waste (USA) en Allemagne où l’on a atterri sur un coup de culot en demandant par mail à l’organisateur de façon très simple si l’on pouvait jouer. Un superbe souvenir: un bar (Walfisch, freiburg) qui a vu passer d’innombrables groupes de metal et punk connus au fil des années et qui a malheureusement fermé le 31 décembre 2018.

Quelles sont les influences communes aux 4 membres du groupe? 

Le metal est commun à nous quatre, mais certains préfèrent le zinc, d’autres l’acier ou encore le laiton.
Plus sérieusement, l’on se retrouve autour de Pantera, Slayer, Sepultura, Mastodon entre autres même si le chanteur a des velléités plus pop et punk par moment, le bassiste plus slam, deathcore.

Vous avez eu de la chance, vous avez enregistré votre futur album au mois de février, juste avant qu’on soit tous bloqué! Evidemment pour la sortie du CD, il va falloir être un peu patient, mais c’est en bonne voie! Comment perçois-tu cet album?

C’est l’album du renouveau, notre meilleur album à ce jour, quand je l’entends, je vois l’Esprit Saint descendre sur les hommes, je vois la faim dans le monde se résorber, je vois les hommes politiques privilégier l’humain à l’argent.
Des conneries oui. Ce sera simplement un cd 3 titres pour laisser une trace dans le slip des acheteurs et pour présenter notre line-up actuel tout en démarchant des concerts potentiels.

Il y a bien sûr des reports de dates à cause de la crise sanitaire actuelle, mais je suppose que vous êtes parés pour défendre ce nouvel opus?

Nous sommes prêts à défendre cet octopus corps et âme, les masques, le gel hydroalcoolique et la vaseline sont commandés pour aider les ignorants à faire passer la pilule du thrash metal. Nous serons surtout heureux de pouvoir reprendre les répètes et les concerts dès la fin de cette invasion de sauterelles qui touche le monde entier en ce moment.

Bon, dis-nous comment tu occupes tes journées en ces temps de confinement!

Je passe beaucoup de temps à respirer (inspirer et expirer) , mes journées sont bien remplies avec cette activité nouvelle que j’ai découverte via un tuto sur internet. Sinon, je joue de la guitare, un peu de sport, un peu de PS2 (Resident Evil 4 uniquement), promener le chien, zoner inutilement sur internet, faire la cuisine, zoner inutilement dans le jardin, répondre à des interviews, regarder des films, jouer au Scrabble, rire, lire, écouter des CD (ça les plus vieux seulement peuvent connaître).

Tu es également un grand amateur de cinéma, parle-nous de tes goûts! Voilà, c’est maintenant que t’as le droit de citer Miike, après tu arrêtes! ^^

Haha, je suis féru de ciné depuis mon adolescence, grand fan de cinéma fantastique, j’adore aussi le cinéma d’auteur de qualité (Festen, Funny games, Frangins malgré eux, Borat, etc…) .
Je suis toujours à l’affût et à la recherche de nouveautés marquantes dans tous les styles et Dieu merci, les cinéastes (roh le vieux mot) de qualité existent encore.

Ton insulte préférée quand tu perds au Scrabble? Ce qui arrive très peu, j’avoue bordel de merde!!! ^^

Je n’aime pas les insultes putain de merde !

Un grand merci à toi d’avoir délaissé ton chien et ta famille le temps de répondre à cette interview, et merde pour la sortie de votre EP !!! 😉

 

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