Troma, c’est la boîte de production Z par excellence, a qui l’on doit les classiques Toxic Avenger, Tromeo et Juliet ou encore le récent et très réussi Poultrygeist! La tête pensante de la firme, Lloyd Kaufman, est le chantre du portnawak et du mauvais goût, qui est parfaitement représenté dans cet Atomic College bien dégénéré! Pour la petite histoire, la centrale nucléaire située à Tromaville est victime d’un incident, qui aura pour répercussion la création d’un monstre bien crade et des pétages de plomb de la part d’étudiants qui vont mener à une situation pour le moins catastrophique!
Kaufman persiste et signe, son Atomic College (co-réalisé avec Richard W. Haines) est un moment de folie bien barré qui voit une galerie de personnages complètement space prendre part aux événements de Tromaville. La bande de collégiens qui terrorise tout le monde renvoie directement aux Guerriers du Bronx de Castellari, et l’aspect parodique fonctionne plutôt bien! Haines et Kaufman mettent en place une ambiance d’inquiétude nucléaire dans cette petite ville tranquille de Tromaville, et ils parviennent à donner du rythme à cette histoire ultra-simpliste qui n’est finalement qu’un prétexte aux excès du duo!
On va croiser un monstre né de la radioactivité, des bikers dégénérés, des soirées orgiaques, des élèves mutants, et Haines et Kaufman s’en donnent à coeur joie pour créer un univers totalement dingue! Les scènes gores sont outrancières et réussies, notamment les hallucinations du couple principal! Kaufman aime quand ça charcle, et le joyeux bordel qui explose à Tromaville va laisser son lot de cadavres dans les rues! Atomic College pourrait s’apparenter à un cousin éloigné Z de l’excellent Nowhere de Gregg Araki tiens! Kaufman prouve encore une fois qu’il est le roi d’un très bon mauvais goût!