She-Hulk : Avocate saison 1 (2022)

Enfin! Enfin je suis arrivé au bout de cette série à la fois courte et (inter)minable ! 9 semaines à s’ingérer ces 30 minutes relativement indigestes, mis à part quelques éléments à sauver dans les 2 derniers épisodes, on en reparlera… Miss Hulk pour ceux qui n’ont rien suivi depuis le début, c’est la cousine de Bruce Banner alias Hulk. Suite à un accident de voiture, du sang de Bruce se retrouve dans l’organisme de Jennifer Walters, qui développera alors quelques pouvoirs similaires à ceux du géant vert. Sauf qu’au lieu d’aller tout fracasser, elle va se contenter de faire (mal) son travail d’avocate, ce qui va nous donner un show en mode Ally McBeal pas drôle et pas très intéressant juridiquement parlant.

Après les mémorables Moon Knight et Miss Marvel, Marvel Studios poursuit son entreprise de démolition du MCU en intégrant donc Jennifer Walters à leur ensemble super-héroïque, et en ayant une fois encore une approche tout sauf super-héroïque. Dire que l’on s’emmerde devant cette série comme sur les précédentes citées plus haut va dans la logique de ce que nous propose le studio, comme s’il souhaitait repousser les limites des spectateurs à chaque nouvelle création. Il est loin le temps de l’excitation face aux premiers films Avengers, au début de la création de cet univers partagé…

Tout d’abord, à l’annonce du casting, tout le monde s’extasiait du choix de Tatiana Maslany suite à sa prestation dans la série Orphan Black. Je ne l’ai pas vue, et je ne peux donc pas comparer, mais je la trouve inexistante dans le rôle de Fiona Walters… Elle ne lui confère aucun charisme et le personnage ne fait que subir sans quasiment jamais remettre en question ce qu’elle se prend dans la tronche. Le premier épisode est un calvaire avec cette lutte permanente entre Bruce et elle, lui qui veut absolument qu’elle parvienne à contrôler ses pouvoirs et qui ne peut pas comprendre qu’elle ne vit pas du tout la même situation que lui. Malgré son intellect supérieur, Bruce se la joue sale con et masculiniste toxique en gros ^^ Et c’est à partir de là qu’on comprend le concept de la série, qui va se plaire à jouer un pauvre féminisme ridicule au lieu de creuser un peu pour chercher un scénario valable…

On va directement revenir sur les quelques rares éléments qui ont fonctionné, et je spoilerai sans problème, vu le niveau global de la série il n’y a pas de mal à divulgâcher. Celui qui sauve l’épisode 8 s’appelle Matt Murdock, alias Daredevil !!! Après pas mal de teasing, il apparaît enfin et permet vraiment de rehausser l’intérêt de la série la majeure partie de cet épisode. Le costume est nouveau en mélangeant les couleurs des différentes tenues de DD, et on sent même une certaine propension à la violence en mode Netflix, ça fait plaisir! Même si évidemment ça reste du Disney et qu’on y saupoudre pas mal d’humour histoire de rester tout public. Charlie Cox reprend avec plaisir ce rôle emblématique, et le plaisir est partagé par les spectateurs, le retour du héros de Hell’s Kitchen étant clairement le meilleur élément de ce show. Malgré le passage obligé de la fin qui est presque forcé…

Dans ce même épisode, on a droit à l’introduction d’un bad guy emblématique, j’ai nommé L’Homme-Grenouille ! Et ça fait plaisir de voir un crétin costumé prendre vie de cette manière ^^ D’ailleurs il y a quelques apparitions bien absurdes comme El Aguila ou le Porc-Epic, qui selon l’humeur apparaîtront comme rébarbatives ou drôles ^^ Et dans le dernier épisode, on a un vrai cassage de 4ème Mur qui est effectué de manière étonnamment belle graphiquement, avec une mise en abyme s’octroyant même le droit d’approcher un certain KEVIN… Et la trouvaille renvoyant à Portal est bien absurde et ironique! On a majoritairement eu droit à 2-3 instants de lucidité lors des 2 derniers épisodes, pour une série qui a passé le reste de son temps à s’enliser dans un marasme sans nom, en nous proposant des « aventures » totalement déconnectées pour les fans… A force de vouloir à chaque fois faire une série différente pour plaire à un nouveau public, Marvel Studios brûle de plus en plus son potentiel et devient une parodie de ce qu’il nous offrait au début… Et ce n’est pas Thor : Love and Thunder qui nous dira le contraire…

J’oubliais la prestation de Tim Roth en Emil Blonsky, qui là encore peut varier selon les humeurs… Mais globalement, son rôle de gourou feng-shui apporte quelques instants drôles, même s’ils sont souvent trop étirés. Mais on a tellement de potentiel inexploité ou pire, mal exploité, comme Titania qui est plus que ridicule, que l’on a réellement l’impression que le staff rédige son scénario au jour le jour, à la manière d’un Vince McMahon réécrivant le show 1h avant le direct… Comment peut-on espérer avoir un produit de qualité si on a constamment l’impression d’assister à de l’improvisation totale? Je m’étais spoilé l’apparition de Mister Immortal, et j’ai rarement vu une adaptation aussi débile et peu respectueuse d’un personnage… L’entreprise de déconstruction dont je parlais plus haut? On est en plein dedans!

Bref, je ne vais pas m’étendre sur les histoires habituelles de twerk et enfoncer des portes ouvertes, mais She-Hulk : Avocate est un énième produit sans âme issu des studios Marvel, et heureusement que Daredevil a pointé le bout de ses cornes car sinon de très nombreux spectateurs auraient déjà abandonné dès le début. On va espérer que Black Panther : Wakanda Forever relèvera enfin le niveau, et que ce soit surtout au cinéma et non pas sur Disney +

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