La Baby-Sitter (McG, 2017)

McG fait partie de cette vague de cinéastes issus du milieu du clip 90’s, ayant travaillé avec Korn, The Offspring, Sugar Ray ou encore Cypress Hill au début des années 2000. Il a entamé sa carrière cinématographique avec Charlie et ses Drôles de Dames en 2000, suivi de Charlie’s Angels: les Anges se déchaînent en 2003. Il a ensuite mis en scène We are Marshall en 2006, Terminator Renaissance en 2009, Target en 2012, 3 Days to kill en 2014… Fait beaucoup plus intéressant, il a mis en scène 2 épisodes de la géniale série L’Arme fatale, dont le pilote. Et aujourd’hui, il nous gratifie d’une comédie teen horrifique dont la BA annonçait un concept bien délirant, La Baby-Sitter!

Avec son faux air 80’s, McG nous balance un film bien rythmé et qui d’entrée de jeu joue sur le concept parodique de son récit. Le jeune Cole est un ado qui se fait régulièrement harceler par ses camarades de classe, et on ne peut pas dire qu’il ait la côte dans son bahut… Mais il a une chance inouïe, puisque ses parents le font encore garder par une baby-sitter qui est juste une bombe atomique! Bee est la blonde parfaite, sexy et pleine d’énergie, et Cole ne peut qu’apprécier les moments qu’il passe avec elle! En plus, elle a un vrai côté geek, et McG se fait plaisir avec les références culturelles, qu’il amène de manière bien fun! Mais un soir, Cole va découvrir que la sublime Bee pratique des rituels sataniques, et qu’elle a besoin de sacrifices pour cela… Il va devoir lutter pour sa survie, et ça va être le début d’un beau bordel dans la maison et aux alentours!

La Baby-Sitter offre vraiment une approche décontractée et fun, et on va assister à une succession de séquences bien délirantes. Après, la notion même de parodie atténue forcément l’impact de l’ensemble, mais le résultat est un long métrage qui ne se prend pas la tête, et dans lequel chacun des acteurs se fait vraiment plaisir dans son rôle. Samara Weaving joue de sa plastique avantageuse tout en pouvant être bien flippante le moment d’après! L’actrice australienne avait d’ailleurs joué dans l’excellent Mystery Road, aux côtés de son oncle Hugo Weaving. On a pu voir le jeune Judah Lewis dans Demolition ou Point Break, et il y a encore une belle brochette d’acteurs qui les accompagne. Bella Thorne (Amityville: the Awakening) joue la pom-pom girl déjantée, Robie Amell (c’est le cousin de Stephen Amell alias Arrow, et en plus il apparaît dans Flash) joue le beau gosse baraqué bien frappé, Leslie Bibb (Iron Man) joue la mère de Cole…

Il y a une vraie part de vérité dans la manière dont McG nous présente les affres de l’adolescence, et avec ce mélange de dérision, il obtient une tonalité intéressante. Cole est un ado typique, avec son manque de confiance en lui, l’éveil à la sensualité, et la relation bien fun qu’il a avec Bee s’avère très touchante et réaliste. Evidemment, la suite verra leur amitié voler en éclat, mais là encore, les situations absurdes qui vont s’enchaîner vont à chaque fois remettre en question les relations entre les personnages. La scène où Cole se fait poursuivre par Max, qui va d’un coup le prendre sous son aile en lui disant de se défendre face à un de ses camarades de classe, c’est plutôt inattendu et fun! Il y a un esprit déjanté totalement assumé, et tout cela n’est donc pas à prendre au sérieux, mais le rythme insufflé par McG permet de passer un bon moment avec toute cette bande de tarés!

Sa mise en scène bien énergique recèle quelques belles trouvailles, comme la présentation des personnages, ou les détails importants comme le canif! On a l’impression de se retrouver dans une production Amblin sous acide, et même si ça aurait pu être encore plus délirant, ça fait du bien de suivre cette histoire satanique bien fun, qui est une sorte de Maman, j’ai raté l’Avion! bien déjanté!

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