Demolition (Jean-Marc Vallée, 2015)

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Après Dallas Byers Club où il mettait en scène Matthew McConaughey et Jared Leto, et après Wild où il donnait le premier rôle à Reese Witherspoon, le metteur en scène canadien Jean-Marc Vallée continue d’aligner les acteurs de talent, en embarquant cette fois-ci Jake Gyllenhaal et Naomi Watts dans cette nouvelle comédie dramatique. Et une fois n’est pas coutume pour Gyllenhaal, il a encore le droit à un rôle qui met en avant ses capacités naturelles de comédien et son immense talent!

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Après Donnie Darko, Le Secret de Brokeback Mountain, Jarhead – la Fin de l’Innocence, Zodiac ou encore La Rage au Ventre, Gyllenhaal solidifie à chacun de ses films sa position d’acteur incontournable et mythique. Le rôle de Davis, qui vient de perdre sa femme dans un accident de voiture, et qui sombre dans une forme de dépression assez absurde, semble avoir été écrit pour lui, et il se glisse dans la peau de son personnage avec un mimétisme confondant. Davis est un homme qui a passé sa vie à suivre les événements sans y prendre réellement part, nageant avec le courant de manière docile et sans faire de vagues. Le drame qu’il a vécu va lui révéler quelques vérités bien profondes sur qui il est, et il va devoir procéder à quelques ajustements pour enfin être en accord avec lui-même.

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On est dans un schéma classique du cinéma d’auteur, et Jean-Marc Vallée va nous livrer un film typique dans cette catégorie. En suivant son personnage qui va extérioriser ses états d’âme au travers de lettres de réclamations envoyées à une société de distributeurs automatiques, il va nous offrir un point de départ qui va mêler le drame à un humour absurde plus léger. Dès lors, on va suivre les événements de la vie de Davis dans cette ambiance typique de film d’auteur, qui joue sur cette oscillation permanente entre la gravité du sujet et une certaine légèreté de ton. Davis va peu à peu changer son comportement vis-à-vis des autres et de lui-même, et va révéler ses doutes et ses angoisses à travers des agissements étranges, comme cette obsession de la démolition qui va s’emparer de lui!

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A ses côtés, on va retrouver une Naomi Watts moins captivante que d’habitude, et un Chris Cooper toujours aussi impressionnant. Watts joue une femme paumée qui va entrer dans la vie de Davis, et Cooper joue son beau-père avec qui il va entrer en conflit à cause de sa nouvelle manière d’être. Et on va découvrir un jeune acteur, Judah Lewis, qui est très prometteur, et qui pourrait bien être de la même trempe q’un Gyllenhaal ou qu’un Leto. C’est d’ailleurs lui qui jouait Utah jeune dans Point Break, et il n’a a son actif que ces 2 films pour l’instant. Mais il possède une présence solide et se sort très bien d’un rôle plutôt complexe!

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Demolition est caractéristique d’un certain cinéma d’auteur, auquel on adhère ou pas, mais je le préfère à Dallas Byers Club qui m’avait profondément ennuyé. Après, je m’attendais à un récit beaucoup plus dramatique et intense psychologiquement, mais Jean-Marc Vallée joue avec les aspects absurdes de son film pour y insuffler une sorte de légèreté venant contrebalancer le poids émotionnel de l’histoire de Davis. Du coup, le film perd selon moi en profondeur, mais il reste intéressant et marque encore une fois une belle performance de la part de Jake Gyllenhaal!

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