News : Marvel down

Après un démarrage catastrophique avec 46,1 millions de dollars récoltés aux USA pour son premier week-end, ainsi qu’un score dérisoire à l’international avec 62,9 millions de dollars, pour un total de 109 millions, The Marvels réalise une contre-performance dramatique puisqu’il se place comme lanterne rouge du MCU, parvenant à faire moins bien que le mal-aimé L’Incroyable Hulk (55,1 millions au box-office domestique) !!!

Mais le second week-end va encore battre un triste record… En cumulant à peine 10,2 millions de dollars aux Etats-Unis, le film de Nia DaCosta effectue une chute historique de 77,9%, raflant le titre de plus grande dégringolade super-héroïque à Morbius (-73,8%)!!! Au niveau mondial, le film ne récolte que 19,5 millions de dollars, arrivant difficilement à 161,3 millions. Quand on sait que Captain Marvel 1er du nom culminait à 1,131 milliard de dollars en fin d’exploitation, et que ce second film va à peine tenter de se hisser à 200 millions… Le signal d’alarme va-t-il être entendu par Kevin?? La catastrophe est incroyable, mais comme expliqué précédemment ici, il va falloir que le MCU apporte de sévères améliorations à ses produits, même si une fois encore, ce film ne méritait pas ce bashing et paye pour une succession d’oeuvres bien plus détestables produites précédemment…

Un grand merci à l’excellent site Les Toiles Héroïques qui fait un travail dingue en explorant les chiffres du box-office, c’est toujours un plaisir de lire ses articles!!!

 

Sinon, on a Steven Yeun qui jouera Sentry dans Thunderbolts. Vous voyez la ressemblance? Moi non plus.

 

 

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Deca – All in a Dream

Le lundi, c’est le jour des découvertes sur Spotify, et quelle superbe claque que la découverte de l’artiste américain Deca, qui nous distille un hip-hop des plus captivants, dans cette veine underground tellement prolifique ces 20 dernières années! Je ne le connaissais pas du tout mais je me suis lancé dans l’exploration de sa discographie comptant 8 albums, étalés sur une période d’un peu plus de 10 ans, entre 2011 et 2022. Je ne peux que vous conseiller d’aller écouter ses morceaux superbement arrangés et sa voix qui donne juste envie de se poser et de se laisser bercer par le flow… Je vais continuer à découvrir ses albums, mais après les quelques-uns auxquels j’ai prêté l’oreille, je ne comprends réellement pas comment cet artiste a pu rester aussi confidentiel. Selon moi, il possède le talent d’un Aesop Rock ou d’un Eyedea & Abilities, et je lui souhaite vraiment de parvenir à faire connaître l’ensemble de son oeuvre! Je vous laisse vous faire votre opinion avec l’excellent All in a Dream issu de l’album Snakes and Birds sorti il y a 3 ans et produit par Beulah Records. Logiquement, vous devriez ensuite être contaminé comme moi et avoir envie de vous plonger dans sa disco! ^^

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Traquée (Brian Duffield, 2023)

Cela faisait une éternité que je n’étais pas tombé sur une pépite de ce genre, et ce n’est pas la mention Disney qui me mettait en confiance… Et pourtant, ce Traquée est tout simplement génial, et nous offre une bouffée d’air frais bien revigorante dans le domaine du film horrifique! Dorénavant, je pense faire très attention quand un film de genre proposera le terme « you » dans son titre, car c’est finalement très souvent un gage de qualité ^^ Le nom original du film claque bien davantage que le français, puisque No One will save You s’avère bien plus désespéré, et correspond davantage au déroulement du long métrage que ce « Traquée » générique… You’re Next et I see You sont 2 exemples parfaits de la qualité de ces films sortis de nulle part qui proposent un traitement très particulier de leur récit horrifique.

Le home invasion est un exercice très périlleux, et nombreux sont les metteurs en scène a s’être cassé les dents dessus. You’re Next d’Adam Wingard est quant à lui un parfait exemple de réussite dans le genre, tout comme le brillant Intruders d’Adam Schindler. Le secret de ces réussites? Ne pas se laisser enfermer dans un carcan et dans les poncifs programmés, pour offrir un spectacle bien décomplexé et impactant à mort! Traquée fait clairement partie des plus belles réussites dans le genre, et il mériterait d’être bien plus connu! Brian Duffield en est seulement à son second film, après un Spontaneous qui a l’air bien intriguant! Mais il a déjà une certaine carrière de scénariste, ayant travaillé sur Divergente 2 : l’InsurrectionLa Baby-sitterUnderwaterThe Babysitter : Killer Queen, et il a également produit le très fun Crazy Bear.

Difficile de croire que le réalisateur en est à son second effort, quand on voit la maîtrise dont il fait preuve à chaque instant. Ce film est une réussite totale d’un bout à l’autre, et Duffield va manier des références savoureuses en leur appliquant une vision très personnelle. Son approche du personnage principal est complètement déroutant, avec cette femme-enfant vivant recluse dans une maison en bord de forêt, ce qui fait certes très classique, mais qui va être contre-balancé par l’intérieur très coloré et lumineux avec ses maquettes de ville miniature dont elle fait la collection. Brynn semble vivre dans un temps suspendu, bloquée dans un passé qu’elle tente de conserver et de maîtriser, et on ne comprend pas son mode de fonctionnement. Son attitude très bizarre vis-à-vis des gens de la ville, et leur attitude à eux par rapport à elle, sont là aussi incompréhensibles. Brian Duffield va insuffler une sorte de douce poésie surannée à son film, ce qui va lui conférer une identité toute particulière. Jusqu’au point de bascule qui va arriver sans crier gare, et qui va faire évoluer le long métrage dans le home invasion avec une approche résolument géniale.

L’élément perturbateur n’est pas n’importe qui, puisque Brynn va devoir faire face à une invasion extraterrestre! Le jeu sur les lumières et les sonorités est exemplaire, et on se retrouve dans une invasion nimbée d’une atmosphère très Poltergeist, avec un bon petit côté Amblin 80’s par moments, et surtout, de vraies séquences de flippe!!! Cela fait très longtemps que je n’avais pas accompagné un personnage de film avec ce niveau de stress, et Brian Duffield gère à la perfection la temporalité de ses séquences ainsi que la topographie des lieux. Rien n’est laissé au hasard, et il a découpé ses scènes avec un soin qui devrait être enseigné dans les écoles de cinéma! La précision entre les déplacements de Brynn et ceux des extraterrestres apporte un très haut niveau de stress (la séquence du frigidaire!), et Duffield compose des plans très marquants en jouant avec intelligence sur les hors-champs et sur les arrière-plans. Cela fait bien longtemps que je n’avais pas eu cette impression de profiter de chaque recoin d’un lieu dans un film d’horreur, et surtout de le faire avec un tel degré d’intensité!

La caractérisation des créatures est elle aussi très travaillée, et elles correspondent à la figure classique de l’extraterrestre tout en étant très réalistes et très flippantes. Vous vous rappelez du très bon Signes de Shyamalan? Duffield le sublime avec son Traquée! On a des créatures de diverses tailles, et il y en a une qui fait beaucoup penser aux dessins crépusculaires de l’artiste ukrainien Boris Groh. Duffield va jouer avec les différentes tailles de ses créatures, et Brynn va devoir lutter sans cesse pour survivre à cette invasion. Le rythme du film est assez dingue, car il n’offre pas de temps morts, juste parfois un espace de respiration avant de repartir à l’attaque. Traquée est un film généreusement dense et allant à l’essentiel, avec une imagerie bien flippante comme ce côté Body Snatchers revendiqué!

Kaitlyn Dever n’est pas une actrice connue, on a pu la croiser dans Booksmart ou dans Dopesick, mais elle est donne tout ce qu’elle a dans ce film et nous embarque avec elle dans ce survival avec une énergie redoutable! Le mélange de fragilité et de résilience du personnage est excellent, et Kaitlyn Dever nous offre une Brynn hantée par son passé tout en essayant de maîtriser un présent ingérable. L’aspect émotionnel de Brynn va s’avérer très important dans ce long métrage, qui a la particularité de quasiment être un film muet! Là encore, Brian Duffield opte pour un parti-pris radical mais dont on ne se rend pas compte immédiatement tant on est pris dans l’action. Kaitkyn Dever porte le film sur ses épaules pas si frêles que ça, et son alliance avec Duffield est parfaite! Pour la petite histoire, il se pourrait bien que l’actrice gagne quelques galons puisque elle est actuellement en pourparlers pour incarner Abby dans la saison 2 de The Last of Us!

Il y a dans ce Traquée une richesse à chaque niveau, et on va enchaîner les séquences de stress les unes après les autres avec une inventivité et une maîtrise exemplaires. Le coup des marches qui grincent dans les vieilles bâtisses? Les vitres déformant les corps et les visages? Duffield va se servir de chaque élément à sa disposition pour que la menace soit la plus impactante, et il va s’appuyer sur des éléments graphiques très forts (les lumières extraterrestres, cette image sur le toit de la maison!) pour nous livrer un chef-d’oeuvre du film d’invasion alien, qui parvient même à se payer le Nope de Jordan Peele! Bref, Traquée est un classique instantané, à découvrir de toute urgence!

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The Killer (David Fincher, 2023)

Cela faisait un long moment que je n’avais pas croisé la route de David Fincher. Le dernier film que j’ai vu de lui remonte à presque 10 ans, il s’agit du très bon Gone Girl. Je m’étais laissé tenter par la première saison de Mindhunter en 2017, que j’avais trouvé à un très bon niveau, même si la fin m’avait déçu. Je n’ai pas enchainé sur la seconde. Il y a 3 ans, il a tenté un pari graphique avec Mank, auquel je n’ai pas adhéré et que j’ai stoppé au bout de 30 minutes. Voilà pour mes dernières expériences avec son cinéma. Jusqu’à aujourd’hui, où j’ai découvert son The Killer sans être spécialement pressé.

Ca tombe bien, l’un des sujets principaux de ce nouvel effort du réalisateur américain s’avère être la patience. Et il faut bien avouer que l’on avait rarement mis en scène cette vertu avec autant de classe et de précision. En racontant l’histoire d’un tueur à gages, Fincher nous immisce dans son quotidien fait de très (très) longues périodes d’attente. Pour réussir dans ce métier, il faut être capable de gérer l’ennui et l’inactivité d’une manière presque similaire à celle d’un moine retranché pour prier. J’exagère à peine, et Fincher met à profit sa science du cadrage et son amour pour les textures sonores afin de nous livrer une vision très frontale et d’une très belle précision quant à ce métier ô combien mystérieux pratiqué par le personnage principal, qui ne répondra à aucun nom durant toute la durée du métrage. La rigueur des plans accompagne la rigueur que s’impose le tueur, tant dans son rythme de vie que dans son approche des contrats. Il procède en tentant de maîtriser l’ensemble de la chaîne d’événements menant à l’exécution dudit contrat, et découlant de cette exécution.

On ne présente plus Michael Fassbender, qui a fait du chemin depuis Frères d’Armes, 300 ou encore Hunger. Il compose un tueur implacable, imperturbable et qui maintient un contrôle émotionnel et physique de chaque instant. Le voir se glisser dans les plans fluides et maîtrisés de Fincher apporte une sorte de dynamisme feutré, pas celui bien clinquant que l’on a l’habitude de voir dans de trop nombreux films, mais un de ceux qui se rapprocheraient de la musicalité de l’excellent Baby Driver d’Edgar Wright. Les 2 metteurs en scène ont ceci en commun de ne rien laisser au hasard, et de faire se succéder des plans et des séquences bien pensés en amont et minutieusement préparés. C’est à ce prix que l’on pourra ressentir cette musicalité diffuse qui va venir créer des sensations déroutantes, dans un long métrage aux antipodes du tout explosif et du tout explicatif. L’important ici réside dans la maîtrise de chaque instant afin de se servir de chaque élément à sa disposition pour arriver à ses fins.

Je ne vous parle pas en vain de musicalité, car une fois encore, Fincher s’est entouré de ceux qui sont devenus ses compositeurs fétiches depuis The Social Network, Millénium : les Hommes qui n’aimaient pas les Femmes, Gone Girl ou encore Mank. Trent Reznor et Atticus Ross en sont en effet à leur 5ème participation musicale pour le réalisateur, et le résultat est à la hauteur des vélléités atmosphériques des 2 artistes, avec des nappes discrètes mais prenantes venant délicatement se poser sur les images de Fincher. L’attrait pour les BO de Reznor se fait depuis longtemps ressentir dans les albums de Nine Inch Nails, et le pionnier de l’indus s’est depuis assagi pour nous livrer des compositions moins torturées et plus envoûtantes. Je vais reparler de Baby Driver, car je trouve que le personnage principal de The Killer a une approche sensorielle similaire à celle du personnage de Baby, sans toutefois être aussi poussée. Mais le fait d’avoir régulièrement cette musique surgissant furtivement afin d’accompagner le personnage principal va apporter une certaine touche personnelle à l’accomplissement de son travail, et va permettre à Fincher d’effectuer des jeux sonores très subtils et captivants. La modulation permanente entre le niveau sonore réellement entendu par le personnage et celui pris de plus loin va créer une sorte de distorsion presque spatiale au travers des plans, pour un résultat très intéressant au niveau des sensations. Ce jeu va se poursuivre avec les différents bruits entendus au gré du film, Fincher jouant par exemple avec les ouvertures et fermetures de portes afin de monter ou réduire le curseur sonore, dans la même optique de légèrement déstabiliser le spectateur à ces moments. Ca n’a l’air de rien, et pourtant ça procède d’une très belle maîtrise de Fincher et ça offre au film une certaine texture innovante.

Fincher va découper son film en 6 actes, et créera 6 atmosphères distinctes au gré des pérégrinations de son protagoniste principal. Il va capter les temporalités et les atmosphères bien précises de chaque lieu traversé, comme Paris, La Nouvelle-Orléans, la Floride ou encore la République Dominicaine. A chaque destination, on sent un réel travail dans l’exploration picturale et sensitive des lieux, et c’est tellement mieux fait que dans un James Bond ou chaque lieu ressemble au précédent alors que 007 voyage à travers le monde… Dans chacun de ces lieux, le tueur semble tout aussi à l’aise comme s’il s’appropriait chacun des éléments de chaque ville, puisqu’il semble gérer la topographie de chaque lieu ainsi que tous les systèmes de sécurité qu’il va croiser. On a un côté high tech qui n’en fait pas des tonnes mais qui a un rendu très réaliste, et le tueur peut compter sur Amazon pour arriver à ses fins ^^

Le rythme très particulier de ce film pourra en rebuter quelques-uns, mais on appréciera grandement ce thriller en mode silencieux et feutré se permettant pourtant quelques accès de violence fulgurantes. On a notamment droit à un combat que n’aurait pas renié le Daredevil de Netflix, même s’il est un poil trop sombre pour être apprécié à sa juste valeur. Mais l’ensemble se tient de très belle manière grâce à cette musicalité discrète et constante, qui fait de The Killer non pas un chef-d’oeuvre, mais un film possédant une certaine aura envoûtante.

The Killer. Michael Fassbender as an assassin in The Killer. Cr. Netflix ©2023

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News: Kang te reverraiiiiis-je

La valse des modifications se poursuit chez Marvel, avec cette fois pour impact l’un des gros bébés de ces prochaines années, j’ai nommé Avengers : the Kang Dynasty. Initialement prévu pour envahir les salles en mai 2025, le film avait fait l’objet d’un report à mai 2026, ce qui expliquerait en partie la nouvelle du jour, à savoir la défection de son metteur en scène Destin Daniel Cretton. L’homme derrière Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux était en effet prévu sur pas moins de 3 projets pour Marvel Studios, et va donc céder sa place sur ce méga-blockbuster afin de se concentrer sur la suite des aventures de Shang-Chi sur grand écran, mais également sur les premières aventures de Simon Williams sur le petit écran avec Wonder Man.

Avec les multiples problèmes entourant le personnage de Kang, mal-aimé par une partie du public, son interprète Jonathan Majors en procès pour violences conjugales (voir ce dossier), on est dans le flou total vis-à-vis de l’avenir du MCU, qui aurait tout le temps de changer ses plans quand à la menace ultime du 5ème film Avengers, quitte à tout bonnement supprimer le perso de Kang. On suivra bien évidemment l’évolution de l’ensemble des projets liés, mais tout cela ressemble fort à un soap opéra avec son lot de rebondissements! ^^

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