Punisher : Zone de Guerre (Lexi Alexander, 2008)

The Punisher : Zone de guerre - Film (2009)

(Reprise d’une critique datant du 16 mars 2009 sur le premier Talking Wade ^^)

Deuxième tentative de moderniser le célèbre justicier Marvel après le ratage intégral de Jonathan Hensleigh en 2004. L’Allemande Lexi Alexander prend les commandes de ce qui s’apparente plus à un reboot qu’à une suite, et qui tente de s’inspirer davantage de l’ambiance instaurée par Garth Ennis dans le comics depuis maintenant 10 ans. Une bande-annonce alléchante à souhait achevait de confirmer que l’on se retrouvait enfin devant une version définitivement adulte et gore du personnage.

Movie review: 'Punisher: War Zone' bloody good
Et les résultats décevants du film aux Etats-Unis ont refroidi les distributeurs potentiels en France, puisque ce War Zone (traduit chez nous par Zone de Guerre…) ne bénéficie simplement d’aucune date de sortie, ni en salles ni en vidéo. Dire qu’il mérite son sort serait cruel, mais se rapprocherait pourtant de la vérité. Autant le dire tout de suite, la meilleure version du Punisher reste probablement celle immortalisée par Dolph Lundgren en 1988…

The Populist Warning of Punisher: War Zone

La présence d’une femme derrière la caméra pour filmer une adaptation d’un comics ultra-bourrin possédait un attrait certain, et l’on aurait pu s’attendre à une variation entre des gunfights couillus et une approche sensitive du statut d’anti-héros. Mais après avoir abandonné la vision d’Hooligans, le premier film d’Alexander sur les gentils supporters anglais, le doute était permis quant à sa capacité à supporter la production de War Zone. La mise en scène d’Hooligans s’avérait finalement très superficielle, et cette nouvelle version du Punisher en fait aussi les frais.

Ray Stevenson's Punisher: War Zone Was An Underappreciated Gem That Future Adaptations Shouldn't Ignore
Le trailer dévoilait une violence frontale et hyper crade, qui s’avère très réussie dans le film. Le problème, c’est que ça se résume à trois scènes soigneusement disséminées dans le film : une au début, une au milieu, et une à la fin. C’est ce qu’on appelle remplir un cahier des charges, et il faut admettre que Lexi Alexander crée des gunfights solides et vraiment bourrins. A ces moments-là, sa mise en scène s’avère très efficace en jouant sur la géographie des lieux et sur la temporalité de l’action. On retrouve donc fugacement le Punisher cher à Ennis, froid, méthodique et impitoyable. Les crânes explosent, les jambes s’arrachent et les têtes tombent. Jouissif et sanglant à souhait.

Watch Punisher : zone de guerre | Netflix

Dommage que tout le reste, à savoir les trois quarts du film, ne bénéficie pas de la même approche formelle et se complaît dans une imagerie faussement crade à base de lumière très travaillée et de plans léchés couplés à des effets clippesques. La différence de mise en scène est si nettement marquée que je soupçonnerais presque le réalisateur de seconde équipe d’avoir œuvré sur les fusillades… De plus, les producteurs n’ont pas retenu la leçon du fiasco artistique du film d’Hensleigh, puisqu’ils n’ont cette fois-ci encore pas décidé de se baser sur un scénario fouillé. Le film reprend une intrigue proche de la période Marvel knights du personnage, et convoque l’un des tous premiers ennemis de Frank Castle, et probablement l’un des plus acharnés, en la personne de Jigsaw. Mais si Travolta ne parvenait pas à faire un méchant crédible face à Thomas JaneDominic West n’y parvient pas non plus et son personnage verse dans la caricature assez rapidement. Très dommageable au vu du potentiel du personnage, mais symptomatique d’un manque de respect pour le matériau de base.

Eaten any fresh kidneys lately? movie review (2008) | Roger Ebert
Punisher : War Zone s’avère une déception de plus à porter au palmarès des adaptations Marvel, et la version cinématographique ultime du justicier solitaire reste encore un fantasme… Quoique, il faudrait quand même que je revoie Dolph…

Punisher - Film (1989) - SensCritique

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Blast / Georges

Amakusanyabitekerezo ku matora ya US: Ni nde uri imbere – Harris cyangwa Trump? - BBC News Gahuza

Après l’humour de Franjo et le micro-trottoir de Vincent Lapierre, on va poursuivre l’analyse de la victoire de Donald Trump face à Kamala Harris avec 2 points de vue diamétralement opposés, à savoir ceux de Blast et de Georges. C’est toujours très enrichissant de se confronter à des visions différentes de la sienne, afin de ne pas tomber dans une sorte de spirale consistant à n’avoir autour de soi que des gens pensant exactement de la même manière. La culture du débat est une très belle chose, tant que celui-ci se fait dans le respect de l’autre et dans un esprit d’ouverture. Du coup, je vous laisse découvrir ces 2 analyses, avec l’une d’elle qui est quand même nettement plus poussée que l’autre.

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Vincent Lapierre/Franjo

Je m'attache à observer la société » : L'humoriste Franjo sera sur scène à  l'EMC² près de Rennes

L’élection de Donald Trump en tant que 47ème président des Etats-Unis fait couler beaucoup d’encre, de salive et de larmes depuis quelques jours. Le contenu YouTube est forcément impacté par ce résultat, et je souhaitais vous partager 2 ambiances bien différentes en rapport avec cette actualité. Tout d’abord, l’humoriste Franjo, adepte du dédoublement de personnalité, qui crée un sketch hilarant et très piquant, avec des punchlines magnifiques comme d’habitude!

Israël-Palestine. Vincent Lapierre (Le Média pour tous) sonde dans un  village de France

Ensuite, un des fameux micro-trottoir de Vincent Lapierre, qui va aller interroger les Parisiens sur cette victoire des Républicains. L’occasion de récolter des avis très tranchés, ce qui permet d’avoir une radiographie vraiment intéressante des différentes visions politiques de ce côté de l’Atlantique. C’est moins drôle que Franjo (quoi que ^^), mais il prend le pouls de la population parisienne de manière très frontale.

 

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Les news : Tony Todd

Candyman nous a quittés : l'acteur américain Tony Todd est mort - Actus Ciné - AlloCiné

L’acteur Tony Todd aura eu une carrière prolifique dans le cinéma horrifique, grâce à sa stature impressionnante (il mesurait 1,96 m) et son timbre de voix très grave, qui l’ont  prédestiné à incarner des personnages inquiétants. Celui qui restera à jamais Candyman nous a quitté ce mercredi 6 novembre à l’âge de 69 ans.

Mort de Tony Todd, star de la saga « Candyman » et de « Destination finale » à l'âge de 69 ans - Le Parisien

Tony Todd était un amoureux du théâtre, et a fait ses premières armes sur les planches dans des pièces de Shakespeare, Tennesse Williams ou Molière. C’est en 1986 qu’il se retrouve pour la première fois devant une caméra, pour les besoins du film Sleepwalk signé Sara Driver, qui possédait déjà une certaine propension fantastique. Son second film tourné la même année est nettement plus connu, puisqu’il s’agit du Platoon d’Oliver Stone. Il enchaînera avec Colors de Dennis Hopper, Bird de Clint Eastwood, et La Nuit des Morts-Vivants de Tom Savini en 1990. Entre-temps, on a aussi pu l’apercevoir brièvement dans 21 Jump Street ou McGyver.

Photos et images de Tony Todd - Ecran Large

1992 marquera un tournant dans sa carrière, avec le rôle de Daniel Robitaille, alias Candyman. Le film de Bernard Rose propose une vision très originale d’un boogeyman, et il possède une aura envoûtante dans laquelle Todd est totalement au diapason sur son interprétation. On le croisera ensuite dans The Crow d’Alex Proyas avant de le retrouver dans son rôle culte pour Candyman 2 de Bill Condon en 1995. On le retrouve ensuite dans Rock de Michael Bay, Wishmaster de Robert Kurtzman, et il reprendra son rôle le plus célèbre en 1999 pour Candyman 3 : le Jour des Morts de Turi Meyer. Il n’abandonne pas le genre fantastique puisqu’il se retrouvera au casting de Destination Finale et Destination Finale 2, avant d’enchaîner sur Butcher : la Légende de Victor Crowley d’Adam Green en 2006. En 2021, il bouclera la boucle en reprenant son rôle le plus célèbre dans le soft reboot Candyman signé Nia DaCosta.

Tony Todd, cherished actor, died at 69 on November 6 in LA

Avec pas moins de 245 entrées sur IMDb, on peut voir qu’il a eu une carrière prolifique, et ses apparitions sur le petit écran se sont faites dans des séries importantes : Star Trek : la Nouvelle Génération, X-Files : Aux Frontières du Réel, Star Trek : Deep Space Nine, Beverly Hills, New York Police Blues, Xena, la Guerrière, Star Trek : Voyager, Smallville, Charmed, Les Experts : Miami, Stargate SG-1, Masters of Horror, FBI-Portés Disparus, 24: Redemption et la saison 7 de 24 Heures Chrono, Les Feux de l’Amour, Riverdale, ou encore Scream. En lisant cette liste, on fait un voyage temporel bien nostalgique à travers les décennies, et on s’aperçoit de l’aura discrète mais intense que Tony Todd aura eu sur le grand et le petit écran.

Tony Todd parle de Candyman, de ses passions et des contes du capot 3

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L’Incroyable Hulk (Louis Leterrier, 2008)

L'Incroyable Hulk - Film (2008) - SensCritique
(Reprise d’une vieille critique de 2008 de mon blog Salem Center, histoire de mettre à jour mon Dossier des Adaptations Marvel)
Les exécutifs de Marvel ont décidé de purement et simplement oublier le film d’Ang Lee, au vu de ce qu’ils appellent un échec commercial (avec 245 millions de dollars à travers le monde, le terme est tout relatif…). Exit donc l’équipe originelle, c’est à une refonte du géant vert que l’on a droit. Techniquement, L’incroyable Hulk est une suite puisque l’action reprend là où s’était arrêté celle de Hulk, mais le générique nous montre une genèse différente du monstre vert. Le personnage est nettoyé de toute trace de son passage dans les mains d’Ang Lee, et le procédé s’apparente bien a du steampunk pour rester poli!
Que pensez-vous de L'Incroyable Hulk (2008) ? : r/comicbookmovies
Edward Norton dans le rôle de Bruce Banner, c’est une idée plutôt réjouissante, et le charisme de l’acteur permet de donner corps à ses peurs enfouies dans une première partie très Jason Bourne. Comme dans le film d’Ang Lee, le colosse de jade n’apparaît pas tout de suite, et l’intrigue à base de chasse à l’homme est plutôt bien développée. Mais passée cette première partie, un fait significatif se fait ressentir: le long métrage d’Ang Lee revient sans cesse en tête, et la comparaison entre les deux films est obligatoire. Et malheureusement, celle-ci se fait au détriment de la nouvelle équipe. Il n’y a qu’a voir comment sont traitées les relations entre les personnages; à peine esquissées chez Leterrier, elles étaient approfondies dans un schéma psychanalytique chez Ang Lee.
The Incredible Hulk' Director On The Scrapped Sequel Plans: "There Was A  Lot Of Good Stuff We Were Planning"
La richesse de l’écriture de James Schamus n’a rien a envier à la pâleur de celle de Zak Penn, et L’incroyable Hulk déroule son récit avec une absence d’enjeux dramatiques évidents. La relation entre Bruce et la belle Betty Ross n’atteint pas le quart de l’intensité amoureuse développée dans Hulk, et la mise en scène y est pour beaucoup: là ou Ang Lee maîtrisait le registre intimiste et émotionnel d’une manière plus qu’évidente, Leterrier survole tout ça et préfère se concentrer sur les scènes d’action. Avec la série des Transporteur et Danny the Dog à son actif, il est vrai qu’il est davantage spécialisé dans l’imagerie dynamique, ce qui n’est pas une critique en soi. Mais l’absence de fond conséquent porte préjudice à cette suite qui s’en retrouve réduite à enchaîner des morceaux d’action sans puiser dans le registre émotionnel.
 L'Incroyable Hulk - Film (2008) - SensCritique

Visuellement, Hulk n’est pas aussi expressif que dans le film d’Ang Lee. Le personnage est certes réussi, mais il manque toujours cette pointe d’humanité que Lee a mis en avant dans son œuvre, et qui lui donne cette aura si particulière. Ici, Hulk combat un adversaire de poids en la personne de l’Abomination (Tim Roth est plutôt bon!), et les fanboys devraient se réjouir de ce clash des titans, seul petit bémol au premier film, qui lui n’offrait pas de véritable ennemi au géant vert. L’Abomination s’annonce bien effrayant, mais le combat tant attendu ne débouche au final que sur une démonstration de SFX informatiques qui ont vite fait de fatiguer la rétine. Tout comme pour le reste du film, l’impact n’est pas viscéral, mais purement visuel et superficiel.

L'Incroyable Hulk est-il la suite du film d'Ang Lee ? - Eklecty-City
Bref, si Marvel pouvait à son tour faire oublier ce deuxième opus et rappeler Ang Lee pour un troisième épisode, ce serait une solution plus que satisfaisante. Il faut rappeler que l’association Eric Bana– Jennifer Connely faisait des étincelles, et qu’Edward Norton et Liv Tyler ne parviennent pas à les égaler. Et Hulk est simplement l’un des meilleurs films de super-héros qui ait vu le jour.

Que pensez-vous de L'Incroyable Hulk (2008) ? : r/comicbookmovies

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