All-New Deadpool Hors Série 2 : C’est l’Histoire d’une Poole et d’un Canard

Aujourd’hui, on va revenir sur un personnage très récent de l’histoire Marvel, dont je vous avais déjà parlé précédemment mais dont je n’avais jamais lu les premiers épisodes. Il s’agit de Gwenpool, dont la création remonte à 2015 seulement! Son histoire éditoriale est très particulière, et comme je l’avais déjà racontée ici, je vous invite à aller lire cet article! C’est fait? Bon, on peut continuer. Si l’origine du personnage est un mix entre Gwen Stacy et Deadpool, elle n’a en fait rien à voir avec la célèbre fiancée défunte de Peter Parker, puisqu’elle s’appelle en réalité Gwen Poole. Elle provient d’un univers alternatif qu’elle appelle The Real World, mais chaque personnage de chaque univers peut s’estimer vivre dans le vrai monde, non…? Cet univers est catalogué en Terre-TRN565, contrairement à l’univers Marvel standard qui est la Terre-616 (aussi appelée Première Terre suite aux événements de Secret Wars, mais en gros, on est quand même dans une continuation de la Terre-616). Gwen appelle son univers The Real World, puisque dans son monde, tous les super-héros Marvel sont des êtres de fiction que l’on peut croiser dans les comics, les jeux vidéos ou les films. Et pour une jeune fille qui n’a pas de super-pouvoirs, elle possède une force assez incroyable : c’est une super-geek qui connaît la plupart des personnages qu’elle va croiser!

Dit comme ça, ça ne paraît pas trop ouf, mais quand elle va croiser le fer avec la nouvelle Thor, et qu’elle va mettre un terme au combat en hurlant « Jane! », on se dit qu’il y a effectivement de quoi surprendre l’adversaire! Car sa connaissance très érudite des personnages de fiction lui permet de connaître tous les secrets de tous les super-héros!!! Identités secrètes, repaires, liens familiaux, ennemis, elle a en tête tout un catalogue qu’elle peut consulter à l’envie et possède un avantage hors norme sur ses adversaires. Gwenpool est consciente d’être dans un monde de comics, et elle va en profiter à fond pour s’amuser dans cet univers de papier! J’avais adoré le Deadpool Hors Série 2 mentionné plus haut, ainsi que la suite de la série Unbelievable Gwenpool publiée dans les pages de Deadpool à partir du numéro 8, mais je n’avais jamais lu les 8 premiers épisodes de cette série. J’ai donc commencé par ce numéro, qui relate la toute première apparition de Gwen chez un certain Howard le Canard, ainsi que les 3 premiers épisodes de Unbelievable Gwenpool.

C’est l’excellent Christopher Hastings qui donne vie au personnage, après que Chris Bachalo ait donc créé la fameuse couverture variant qui allait avoir un succès fou! Hastings est en charge de la nouvelle série Howard the Duck, et va immiscer Gwenpool dans les 3 premiers épisodes, qui voit le duo tenter de doubler la Chatte Noire. Il s’agit de 3 épisodes back-up, assez courts donc, mais qui permettent de dégager tout le potentiel du personnage, avec son côté irréfléchi et drôle. Les dessins de Danilo Beyruth ne rivalisent pas avec ceux du studio Gurihiru qui prendra la relève à partir de Unbelievable Gwenpool 2, mais le récit est bien rythmé et donne envie de connaître davantage cette énergumène! On découvre d’où lui vient son costume, mais le meilleur est à venir!

L’arrivée de Gurihiru se fait en fait à partir du Gwenpool’s Holiday Adventure, qui est publié avant Unbelievable Gwenpool 1 qui sera pour la dernière fois dessiné par Beyruth. Le trait s’avère beaucoup plus fluide et dynamique, avec une esthétique tirant vers le manga qui n’est pas désagréable! Là où les traits de Gwen étaient parfois franchement moches chez Beyruth, on a maintenant une pseudo-super-héroïne toute mimi bien décidée à faire parler d’elle! Son premier contrat pour tuer un homme-serpent est résolu de manière assez atypique, mais cela lui permet de prendre confiance dans son nouveau job! Elle va ensuite devenir une mercenaire très demandée suite à la réussite d’une mission dont les trois quarts du taf n’ont pas été faits par elle! Mais elle s’en fout, elle s’éclate dans cet univers de fiction, où elle sait qu’elle échappera constamment à la mort! Par contre, lorsqu’elle est approchée par M.O.D.O.K. afin de travailler pour lui, elle va soudain comprendre qu’elle ne pourra pas tout le temps se foutre de tout, au risque de perdre des gens… Car de grands pouvoirs impliquent…

Il y a une belle aisance dans l’écriture de Christopher Hastings, et son style vif et percutant colle vraiment au personnage. Gurihiru apporte ce qui manquait au début à Gwen, avec un design plus en adéquation avec ce que souhaite Hastings, et un côté résolument pop totalement assumé. On n’est pas encore dans les expérimentations métaphysiques totalement dingues que l’auteur expérimentera par la suite (voir le sublime épisode de Deadpool 9!!!), mais on en a un bon aperçu avec l’apparition de Docteur Strange. Lorsuq’il se fait un trip avec Gwen dans l' »espace entre les atomes de la réalité », il a un visuel sur le monde d’où provient Gwen, ce fameux Real Word. Et il y voit une devanture de cinéma avec une affiche de Doctor Strange, et il se dit « Benedict Cumberbatch, hein? Oui, ce n’est pas mal. » Si ça c’est pas du méta de qualité, je ne sais pas!!! ^^

Bref, des débuts prometteurs pour une aventurière bien déjantée!

 

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