Nouvelle année, nouvelle formule pour le magazine Deadpool chez Panini, qui voit son volume augmenter pour atteindre les 128 pages! Avec la notoriété exponentielle du Mercenaire disert, on se retrouve pour la 1ère fois avec un mag qui ressemble à une vraie exploration du deadpoolverse, avec des séries dans lesquelles il n’apparaît pas mais qui sont plus ou moins proches de lui. C’est le cas avec les ajouts de la mini-série Deadpool kills the Marvel Universe again (dont le héros est un Deadpool alternatif), de The Unbelievable Gwenpool, et de la toute nouvelle série Cable!
Evidemment, on n’oublie pas notre Merc with a Mouth et on commence avec l’épisode 31 de la série Deadpool, toujours scénarisé par ce bon vieux Gerry Duggan. L’humoriste devenu auteur de comics flirte avec les événements de Secret Empire, puisque Wade est envoyé en mission top secrète par Captain America. Le montage parallèle entre les souvenirs de Deadpool et ceux de Phil Coulson est plutôt cool, et entretient tout le respect qu’ils ont pour la figure emblématique de Cap. Wade lui obéit aveuglément, tandis que Coulson commence à douter du bien-fondé des actes de Steve Rogers… Duggan va nous emmener sur un terrain très glissant, à l’image de ce qui est en train de se passer avec les événements actuels autour de l’Hydra, et il est accompagné par un Matteo Lolli toujours en belle forme, qui nous offre des planches dynamiques et prenantes. La foi aveugle de Wade en Steve Rogers va l’amener à commettre un geste choquant et irréparable!!!
On poursuit avec le 12ème épisode de Spider-Man/Deadpool, qui est un spécial Noël! Je m’attendais à un simple numéro de remplissage, comme c’est souvent le cas avec les épisodes de vacances, mais j’ai été sacrément surpris par la haute teneur du scénario de Nick Giovannetti et Paul Scheer!!! Je ne me rappelais pas de leur nom, mais c’est vrai que si je m’en étais souvenu, je me serais rappelé à quel point leur épisode Bi-Annual de Deadpool était juste génial!!! Ils nous balancent des vannes à chaque case, et avec une décomplexion qui frise l’impertinence! Ces gars ont un potentiel de dingue, et sont des noms à retenir dans l’industrie (je vais essayer de plus les oublier, promis ^^)! Quand Deadpool organise une fête de Noël chez lui, on a Captain Marvel qui râle à cause de son cadeau: « Non, je voulais Room avec Brie Larson. Pas The Room… » Beau clin d’oeil à l’actrice qui incarnera Carol Danvers dans le MCU! On a des vannes qui transcendent le 4ème mur ou qui jouent avec les références geek: « Banner reviendra. Les gentils reviennent toujours. Regardez Cap, il est mort plus souvent que Kenny dans South Park. »
On va même avoir droit à un cours d’histoire, avec l’apparition du dieu Saturne qui vient décimer la population qu’il estime nuire à sa fête des Saturnales, remplacée par Noël et son bon gros joufflu barbu tout de rouge vêtu. Wade va nous expliquer via Siri qui est Saturne et ce que sont les Saturnales, ce qui est en soi assez intéressant! L’idée est sacrément originale et la paire Giovannetti/Scheer va nous rédiger un script brillant ponctué de punchlines géniales! Par exemple, quand Spidey et Wade voient débouler une calèche en feu: « Tu as vu ça? – Le Ghost Rider version 19ème? – Mince. Tu crois qu’il se pointe parce qu’il s’est trompé de guerre civile? – J’espère que c’est un nordiste. Sinon, ça va pas lui plaire de recevoir des ordres d’un Captain America noir. » C’est pas savoureux ça? 😉 Bref, je ne vous raconte pas tout le bordel qu’il se passe dans cet épisode, mais c’est vraiment de l’excellent délire bien jouissif!
Vous vous rappelez de la mini-série Deadpool kills the Marvel Universe? Eh bien voici débarquer Deadpool kills the Marvel Universe again! On a droit à un nouveau bain de sang made in Wade, avec une nouvelle version alternative! Ca commence de manière bien sévère, avec un Gambit qui s’est salement fait trucider, et on va remonter dans le passé où Deadpool faisait équipe avec Docteur Vaudou, Malicia, Synapse et Vif-Argent, dans une version alternative des Uncanny Avengers. Ils affrontaient un M.O.D.O.K. en mode Mister T, quand soudain, l’esprit de Deadpool déraille… Le changement graphique est soudain et perturbant (c’est le toujours excellent Dalibor Talajic qui officie), et on va rapidement comprendre que Deadpool est manipulé mentalement par un mystérieux ennemi! On a Jessica Jones, Kate Bishop, le Punisher, Cable, Moon Knight et Misty Knight qui mènent l’enquête sur cette vague de meurtres touchant la communauté super-héroïque, et le récit de Cullen Bunn s’avère plutôt bon! On va d’ailleurs apprendre l’identité du bad guy qui triture la cervelle de Wade en fin d’épisode, et la suite promet d’être intéressante!
Aaaaah Gwenpool, mon coup de coeur de septembre dernier!!! Ce personnage entre Gwen Stacy et Deadpool s’avère totalement addictif, avec sa capacité à briser le 4ème mur (comme un certain Wade!) de manière bien originale! Pour rappel, cette Gwen Poole vient d’une terre où les super-héros n’existent que dans les comics, et lorsqu’elle a débarqué sur la Première Terre, elle avait une connaissance approfondie des héros et vilains, puisque elle connaît par exemple les identités secrètes de tout le monde! Gwen sait qu’elle a rejoint un univers de comics, et se sert de sa geek attitude pour s’en sortir! Le Deadpool Hors Série 2 était juste génial, et c’est à la suite directe que nous avons droit dans ce Deadpool 8, avec les épisodes 15 et 16 de la série consacrée à Gwen! C’est toujours Christopher Hastings, le créateur du personnage, qui gère le récit, accompagné par Myisha Haynes et Gurihiru qui assurent la partie graphique (j’ai une nette préférence pour Gurihiru quand même…). Gwen veut venir en aide à Cecil, dont l’âme est coincé dans un cristal, et elle va être aidée par Hawkeye (version Kate Bishop) et Ghost Rider (version Robbie Reyes). Ensuite, son frère va ramener Gwen dans son monde, où on va suivre sa petite vie de geek. Le 1er épisode est clairement plus orienté action, et le second est plus calme. Ca reste bien fun, et je suis curieux de voir ce qui va advenir de Gwen dans la suite!
On termine par la toute nouvelle série Cable, consacrée au célèbre voyageur temporel! C’est James Robinson qui reprend les rênes, et il est accompagné par l’excellent Carlos Pacheco au dessin! Entre Far-West et Japon médiéval, Cable va avoir du boulot pour réarranger le continuum, et ça reste curieusement très basique… Ca n’est pas déplaisant, et c’est un vrai plaisir de retrouver Nathan Dayspring Summers, mais l’histoire n’est pas trop développée… On sent l’introduction tranquille, espérons que ça va ouvrir sur un récit plus complexe par la suite! Bon, et le coup de mettre une couverture totalement HS provenant de la mini-série Split Seconds, c’est limite quand même…